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Plus que quelques jours pour tenter d' empêcher le génocide des Indiens de Guyane
--> Le décret de création d' un Parc National en Guyane pourrait être signé par Villepin ce mois de février.
Lu sur ICRA : "Le dernier projet proposé par la mission pour la création du parc de Guyane présente de nombreuses lacunes et ne semble pas répondre aux demandes et aux intérêts de nombreuses communautés amérindiennes,notamment des Wayana, Emerillons et Wayampi du haut Maroni.
ICRA vient d’écrire au Président de la République pour lui faire part des revendications amérindiennes.
Vous aussi, soutenez les Amérindiens de Guyane.

La création du parc national de Guyane est en discussion depuis plus d’une décennie. ICRA et de nombreuses communautés amérindiennes, qui militaient pour un parc au nord de la Guyane (là où la biodiversité est la plus importante) et surtout pour la création d’un territoire autonome amérindien au sud, n’ont pas été entendues.

Dans ce projet, le parc, situé au sud de la Guyane, est constitué de zones coeur (où l’activité minière est interdite) et de zones de droit d’usage (comprises dans les espaces de libre adhésion du Parc) où la pratique minière, notamment l'orpaillage, sera autorisée avec tous les dangers que représente cette activité (déjà fortement développée) pour les hommes et leur environnement.

Les analyses mercure effectuées par certains organismes comme l’association Solidarité-Guyane mettent en évidence l’accroissement du niveau d’empoisonnement des populations amérindiennes de Guyane de génération en génération, confirmant les craintes des plus éminents spécialistes mondiaux du mercure qui ont très souvent alerté sur l’évolution locale vers le syndrome de Minamata qui sera atteint dans 2 ou 3 générations au rythme actuel. Ainsi, rendre l’orpaillage légal dans ces zones où vivent de nombreuses communautés autochtones s’apparente donc à un “génocide” des peuples premiers résidents dans ces espaces.

Pour les territoires Amérindiens en zone coeur

Un certain nombre de chefs coutumiers de villages amérindiens concernés sont favorables au parc mais refusent toute activité d’orpaillage. Ils n’ont été que partiellement entendus par la mission Parc : Ainsi, dans la commune de Camopi, où les amérindiens ont autorité, une grande partie des terres seraient incluses dans le coeur de Parc afin d’être protégée de l’orpaillage, alors que sur la commune de Maripasoula, moins de la moitié des terres serait en zone coeur.

Les populations amérindiennes Wayana et Teko de cette commune redoutent à juste titre un développement accéléré des pratiques minières sur leurs terres.

Par ailleurs, la création du parc rendrait de fait caduc l’arrêté préfectoral de 1970 qui protége le pays indien en interdisant à toute personne de pénétrer sur le territoire amérindien sans autorisation préalable.
Les amérindiens du sud verraient ainsi leur acculturation et leur destructuration sociale s’accélérer avec l’arrivée de nombreux touristes en mal d’exotisme. Une deuxième colonisation de leur espace traditionnel se prépare avec la réduction de leurs prérogatives sur leurs zones de vie, lesquelles sont indispensables à la satisfaction de leurs besoins alimentaires.

De nombreuses communautés concernées par le parc, comme les Wayana et les Teko des villages du Haut-Maroni et du Tampoc, ont demandé une modification du zonage du futur parc afin de protéger leurs villages de l’activité aurifère qui détruit leur espace de vie. Ainsi, le collectif de défense Tëpëtomak Tamo des Wayana et Emérillons de Guyane a demandé cet automne, notamment au commissaire enquêteur, le rattachement de leur territoire à la zone coeur du parc. Extrait de leur lettre au commissaire :

Cette lettre exprime la volonté de la très large majorité de nos familles à mettre notre zone de subsistance traditionnelle sous la protection du coeur du futur Parc national amazonien de Guyane.

Cet espace de subsistance comprend, dès l'amont de la ville de Maripasoula, les bassins versants des rivières Tampok, Waki, Alitani et Maroni. Toute cette zone et sa forêt amazonienne, abritant et nourrissant nos peuples, doit être protégée des nuisances causées notamment par l'orpaillage et par toute activité dégradant son biotope fragile afin que nous puissions continuer à y vivre selon nos traditions.

A cette fin, les dispositions constitutives du coeur du futur Parc amazonien de Guyane, garantissent nos droits d'usage traditionnel de la forêt et sa protection totale de toute ingérence destructrice.(…)

Nous demandons que nos territoires soient placés en zone coeur du parc afin qu'il nous soit assuré d'une perspective d'avenir à vivre, amérindiens, dans la forêt de Guyane. Une vie sans orpaillage et sans violence
.

L’état veut passer en force

Fin décembre 2006, le gouvernement annonce qu’il ne va pas donner suite aux demandes de modifications des limites du futur parc national, pas plus qu’il ne prendra en compte les recommandations des commissaires enquêteurs dans leur rapport sur le parc. Le décret de création qu'il prépare ne répondra ni aux demandes des opérateurs miniers, ni à celles des Amérindiens.

ICRA écrit au président de la République

ICRA, qui milite pour que l’ensemble des territoires amérindiens soit rattaché à la zone coeur du parc et pour le maintien de l’arrêté préfectoral de 1970 afin de protéger le pays indien d’un développement rapide d’un ethnotourisme bien souvent non maîtrisé et acculturant, soutient l’initiative du collectif de défense Tëpëtomak Tamo et vient d’écrire au Président de la République afin de lui demander de tenir compte des demandes légitimes des Amérindiens de Guyane.

Vous aussi, soutenez les Amérindiens de Guyane en écrivant au Président de la République.
Télécharger et envoyer la lettre au Président

La création d’un territoire autonome amérindien au sud de la Guyane, sur le modèle du Nunavut créé il y a quelques années dans le grand nord canadien, est désormais bien compromise. Il nous reste à tout faire pour éviter que le pays indien soit envahi par les orpailleurs et les groupes de pseudo ethnotouristes en mal d’exotisme.
Ecrit par takpi, à 18:37 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Calicot Jack
01-02-07
à 20:53

Guyane? française ??? Mon cul !

L'état français n'a jamais pris la peine de préserver l'intégrité territoriale de la Guyane.Que ce fut au temps du bagne au maintenant. Il faut croire qu'au yeux des gouvernant l'investissement ne vaut pas la peine.
Depuis la re-découverte de l'or vers la fin des années 80 , la situation n'a cessé d'empirer. Le laissé allé est complet , à part quelques actions coups de poings pour rassurer l'opinion , rien ne bouge. La gendarmerie , les soins de santés , l'éducation... Tout laisse à désirer. Sarkosi peut périodiquement aller faire son show par là. Si la France veut préserver la Guyane elle doit y mettre les moyens. Je pense que personne au gouvernement n'en  à foutre de ce qui se passe là bas. Ces dix dernières années la forêt guyanaise à subit des atteintes quasi irremédiables. L'orpaillage clandestin crève la forêt de toutes part, la boue envahit les criques , les poissons crêvent , les cochons bois disparaissent...Tout le biotope est perturbé , il n'y aura bientôt plus rien de vivant par là.  Le taux de mercure dans le Maroni et la Mana sont très haut, on commence à voir apparaître des cas de la maladie de minamata chez les indiens et les noirs marrons.Et encore ce n'est qu'un début , tout laisse croire que l'impact à long terme sur les populations sera désastreux , un vrai génocid. Le barrage de petit saut de l'EDF , n'en parlons pas , une catastrophe écologique d'une ampleur colossale.  Jean Bena la crapule sanguinaire fait la loi sur le haut Maroni. Ancien jungle commando pendant la guerre civile du Surinam , il tue et exploite des clandestins brésiliens en toute impunité. La préfecture laisse faire. Les gendarmes sont en effectifs insuffisants. L'or et le trafic de crack pourrit tout. Bref c'est la merde de chez merde.
La violence en Guyane est partout , la charbonnière de Saint Laurent ou le quartier de la Crique à Cayenne sont des zones de non droit .Il n'y a guère que dans l'enceinte du centre spatial guyannais que la République ait encore le droit de cité. La légion y veille. Partout ailleur c'est le Chaos !
Je suis très péssimiste quant à l'avenir de la forêt Guyannaise; et les amérindiens n'en ont plus que pour quelques décénies , le rhum , le RMI et les antennes satellittes aura vite fait de leur donner le coups de grâce. Les noirs marrons bouillonnent entre le crack et l'or . La forêt se meurt , la faune subit et meurt. Leur beau projet de parc naturel, c'est une belle connerie sur papier (comme d'habitude en Guyane) , dans la vérité vraie de l'enfer guyannais c'est une belle connerie de plus de la république, qui n'aura aucune influence sur la situation qui se dégrade.. Merci la France!!!
Mais au fait , le pouvoir en place ne profiterait il pas des masses de pognons générées par l'or de guyane ? C'est une question que je me pose depuis des années , vu que tout le monde voit ce qui se passe et personne ne fait rien. C'est bien domage , car la forêt de Guyane était un vrai paradis il y a quinze ans. Il aura fallut vraiment peu de temps pour tout pourrir.

Répondre à ce commentaire

  Captain Harvrey
01-02-07
à 20:57

Re: Guyane? française ??? Mon cul !

Une petite vidéo vaut mieux qu'un long discours , un rapide coup d'oeil sur cette vidéo
et vous comprendrez oh combien la belle Guyane est en péril .
Merci la France.
Répondre à ce commentaire

  libertad
01-02-07
à 21:08

Re: Guyane? française ??? Mon cul !

Répondre à ce commentaire

  takpi
02-02-07
à 18:36

Re: Re: Guyane? française ??? Mon cul !

merci pour cet excellent article de Frédéric Farine.

Ce journaliste a été viré de RFO. Il en savait trop sur l'orpaillage. Les flics l'avaient empêché de monter dans l'hélicoptère de la presse qui accompagnait la ministre Brigitte Girardin, laquelle allait assister à une opération (médiatique, bidon, ) coup de poing dite "anaconda", du côté de Camopi. Le préfet lui reprochait son article sur la préfecture passoire de Guyane, où la pègre s'approvisionne en faux papiers. J' en ai eu par hasard confirmation à Paris par un bandit chinois = toute la mafia chinoise connaît la filière de la préfecture de Cayenne et de ses employés (...) par qui on peut obtenir en payant en liquide, tout ce qu'il faut pour les passe-ports et les cartes d'identités !

Ce journaliste est défendu par Reporters sans Frontières, voir leur site.

Le chercheur d'or et tueur de ses ouvriers brésiliens, Jean Béna, appelé au tribunal de Cayenne pour l'affaire du meurtre à Maripa Soula de Joséphine, une des dernières détentrice de la mémoire orale des Indiens Teko (=Emerillon), stationnait sur les marches du tribunal pour toiser et menacer les témoins qui rentraient. Lui-même, bien que convoqué, ne rentrera pas. On le laissera libre. Soudain il aperçoit Frédéric Farine. Il lui cassa la gueule, devant deux policiers qui ne bronchent pas. Le correspondant du Monde, Laurent Marot, témoignera de cette aggression odieuse.

Le film "La loi de la Jungle" montré par un lien ci dessus et l'article de F . Farine soulèvent le cas des criminels Armand Moussa et Soupé Poïté = le président de la cours d'Assises, fin 2006, les a ... acquittés ! Cette attitude incroyable de la justice, pour ceux qui croit encore que la Justice est indépendante en Guyane du lobby de l'or, a scandalisé en Guyane = nombreuses réactions en courriers des lecteurs sur le site de www.blada.com

Jean Bena est toujours libre, son nom n'a même pas été mentionné par les juges, alors que tout le monde sait que Mousa et Poïté travaillent sous ses ordres !

Le scientifique de Montpellier, spécialiste des petits mammifères d'amazonie, François Catzéflis, a du quitter la base de recherche de Saint Eugène, en amont du lac de barrage de petit Saut, du fait de l'invasion des chercheurs d'or. Le président de l'association mondiale des biologistes tropicaux, Pierre Michel FORGET, a décrit cette lamentable histoire de l'abandon forcé de cette base scientifique dans la revue "La tere et la Vie " . Une autre station scientifique en pleine forêt : Les Nouragues, a été 2 fois attaquée et pillée par les orpailleurs, et en mai 2006, deux ouvriers de cette station ont été tués : Capi et Domingo. En novembre 2005, c'est un militant écolo qu'on a retrouvé une balle dans la tête, sur le fleuve Approuague.

F. Catzéflis est parti beaucoup plus loin vers le sud, au bout du fleuve Oyapock, entre Camopi et Trois Sauts, lieu dit "Oscar", pour étudier une des dernières espèces de mammifère dont on ignorait il y a peu l'existence : le yapoc, un marsupial amphibie. En plein dans ce qui est censé devenir le "coeur " du parc national, la zone la plus protégée, il a écrit sur www.blada;com avoir découvert que même là, une rivière de rive française se jette dans l'Oyapock, bourrée des boues classiques d'un chantier d'orpailleurs caché en amont.Les cartes de l'ONF qui montrent suite à relevés aériens et images satellites les lieux orpaillés par les chantiers légaux et illégaux, ne cartographient pas hélas ce qui se passe en amont de Camopi !

Sur le fleuve Maroni, www.solidarite-guyane.org parle d'un nouveau village clandestin installé au coeur de la zone peuplée par les indiens Wayana, entre les gros villages de Twenké et d' Antécum Pata. Mais la gendarmerie francaise ne peut y aller, car ils sont en rive surinamienne...

Si on tient compte de l'histoire du drame de Minamata au Japon = 1932 = début du déversement du mercure dans la baie de Minamata, par une grosse usine d' engrais et phyto-toxiques (parait qu'en novlangue, on dit "phytosanitaire"!) , 1955, début des problèmes de santé visibles sur les chats, puis les pêcheurs traditionnels, 1972, éclatement du scandal international, grâce aux horribles photos du célèbre Eugène Smith, parues dans LIFE en juin , sur les enfants terriblement handicapés par la "maladie de Minamata" on peut penser que le pire pour les Wayana sera pour les années à venir, avec l'augmentation de la concentration du mercure le long de la chaine alimentaire. Mais le ministre Le pelletier disait alors qu'on n' avait pas de preuves scientifiques de la liaison entre les enfants Wayana qui naissent difformes, et le mercure. On a même laissé entendre que les causes du handicap pouvaient venir d'ailleurs.Pourtant, on sait que les orpailleurs utilisent 1kg 300 de mercure pour 1 kg d'or, et de plus, tout remuage de sol met en contact avec les eaux de surface le mercure naturel présent à l'état de traces dans les sols tropicaux, à un taux plus fort que dans les sols des couches géologiques récentes, de type sédimentaires , comme en Europe : ces "traces" sont plus fortement dosées là où les sols sont anciens et délavés depuis des millions d'années, cas du socle géologique précambrien de Guyane. Ce fait, en soi tout à fait secondaire, --

puisque l'essentiel du mercure vient du mercure acheté par les orpailleurs et versé sur le tapis ou la moquette, pour que ce mercure s'y amalgame à l'or piégé par gravité dans les fibres du textile, et serve comme d'un aimant pour "aspirer" les particules d'or, or dont on éliminera ensuite par chauffage de l'amalgame, le mercure--

a été grossi par des scientifiques (...), à la solde de l'Etat = Alain Boudou, et Jean Pierre Carmouze, pour faire croire qu'en Guyane, la pollution au mercure est d'origine naturelle. Ce qui rappelle la tactique de EDF-AREVA pour faire croire que la radio- activité naturelle est plus importante que celle des centrales nucléaires !

L'Etat avait organisé un "Séminaire mercure" à Cayenne pour démontrer avec la complicité de scientifiques (...) la légende de la pollution naturelle au mercure et absoudre de ce fait les chercheurs d'or. La conclusion fut : rien dire aux chercheurs d'or = ils y sont pour rien ou presque = faudrait juste qu'ils remuent moins les sols. Par contre, ceux qui ont tord, c'est les Indiens, car il est scandaleux au 21 eme siècle d'aller chercher directement sa nourriture dans la nature. Donc l'Etat nommera 10 experts chargés d'aller chez les seuls coupables : les Indiens, pour leur apprendre à intégrer la société monétaire, s'y salarier, et acheter leur nourriture dans les magasins. Vu que dans la nature, surtout via la pêche, les poissons -surtout les carnivores- sont infestés de mercure ...

En 2005, (...), les gens du WWF, organiseront toujours à Cayenne un colloque sur la "faisabilité de mines d'or durables", ce qui enchantera l'Etat qui y prendra l'idée d' accepter la présence de mines d'or à l'intérieur du parc national, puisque même le WWF pense qu'on pourrait mettre au point des mines d'or ...écologiques !

J'ai découvert par ailleurs que partout dans le monde, les organisations de peuples indigènes se plaignent de l'attitude du WWF, devenue leur bête-noire ! On sait que pour créer les 2 premiers parcs nationaux du monde : le Yosémite et le Yellowstone, on a tué dans le premier les Indiens Miwok, et dans le second, 300 Shoshones (sources = Simon Schama ; Marcus Colchester)...

Pour terminer sur une note optimiste, je rappellerai que F Farine, dans un article de MenMoMag, cite les chiffres du BRGM, qui a réalisé une très complète prospection géologique: il y aurait possibilité de trouver de l'or en Guyane sur 8900 km2, en deux bandes transversales est-ouest, une pas loin du littoral (Nouragues, Bélizon, St Elie, Paul Isnart) et une dans les montagnes centrales, entre Maripa -Soula, Saül et Camopi. Soit 8900 km2 sur une forêt de presque 80 000 km2. Donc qu'une petite partie de la Guyane est mitée par cet orpaillage.

Mais la pollution descend par les rivières multiples vers le nord, vers la mer . Seul reste donc intacte ce qui est en amont : le tiers sud, sauf quand les vents océaniques venus de l'estuaire de l'Oyapock (nord ouest)soufflent de là vers le sud- est donc les vapeurs de mercure évaporés depuis Dorlin vont ainsi vers le territoire des Wayana, situés hélas sous ce vent dominant ! On peut cependant dire que les 20 000 km2 du sud sont intactes, magnifiques, sans la moindre espèce animale en voie de disparition.

Un rapport du World Ressources Institute, de Washington = The Last Forests Frontieres, disait que la dernière forêt du monde qui restera, car la plus protégée, car la seule sous les tropiques à être dépendante de la riche Union Européenne, est la forêt de Guyane. C'est vrai pour cette partie sud où il n'y a pas de richesses minières. On pense même qu' en 4 ou 5 endroits, des petites tribus rebelles continuent à fuire tout contact. L' une d'elle, malencontreusement découverte, les Akulio, a été contactée par les missionnaires obsédés de traduire la bible dans toutes les langues tribales du monde (ils bossent beaucoup chez les Papou = 800 langues !). Ces missionnaires du Summer Institute of Linguistic, (S.I.L.) leur revue à la B.N. de Paris= "The Ethnologue"! ont eu un comportement tellement intrusif et ethnocidaire que les Akulio sont tous morts récemment. De suicides et de maladies. Cela s'est passé en "France", entre 1975 et 1985, dans la plus totale indifférence.

Un nouveau génocide se prépare avec ce parc national chiraquien. Au vu du silence que cela provoque sur les sites militants français comme Indymedia, et encore pire , sur le site italo-marxisant de Bellaciao, tous incités à regarder ce qui se passe au Mexique (Oaxaca) mais surtout pas ce qui se passe en France, dans son DOM Guyane, on peut craindre le pire... J'ai même peur que Chirac évoque ce vendredi 2 février 2007 à sa conférence mondiale sur l'environnement son "parc amazonien de Guyane", pour se faire applaudire par tous les naïfs !

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  takpi
27-02-07
à 14:31

Re: Re: Re: Guyane? française ??? Mon cul !



Infos citoyennes

Collectif de soutien aux Amérindiens du Haut-Maroni 25/02/07 = source www.blada.com

APPEL A SIGNATURES
du Collectif de soutien aux Amérindiens du Haut-Maroni
(créé le 25 février suite à la réunion qui s'est tenue à Kourou le 10 février)
pour les aider à défendre leur droits fondamentaux
face aux décisions de l’Etat au sujet du Parc Amazonien de Guyane

 

A la suite de l’initiative des organisations Amday et Oka Mag’, qui a réuni plus de 100 personnes à Kourou le 10 Février 2007 (voir article sur blada) sur les thèmes du Parc Amazonien de Guyane et de l'intoxication au mercure des populations Amérindiennes et à la suite de l’appel que Brigitte Wyngaarde y a lancé pour ne pas laisser seuls les Amérindiens du Haut Maroni face aux décisions de l’Etat au sujet du Parc Amazonien de Guyane, nous nous sommes réunis le 25 février 2007 pour créer un Collectif de soutien aux Amérindiens du Haut Maroni.


Organisations à l'origine du Collectif :

Amday, Association Oka Mag', Attac Guyane, la FOAG (Fédération des organisations Amérindiennes de Guyane), Kupun Upun Kom He Heitéi, Les Verts-Guyane, la Ligue des Droits de l'Homme, Solidarité Guyane, Villages de Guyane

Associations et personnalités ayant manifesté leur soutien
depuis la publication de cet appel en date du 25 février 2007 :
GEPOG (Groupement d'étude et de protection des oiseaux de Guyane), association Kwata
, CSIA Nitassinan (Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques), la section française de Survival International, Emmanuel Lafont (Evêque de Cayenne)

Texte de la pétition


Collectif de soutien aux Amérindiens du Haut-Maroni

Nous membres du Collectif constatons que les souhaits des Amérindiens du Haut Maroni (Wayanas et Tekos) exprimés lors de l’enquête publique pour la création du Parc Amazonien de Guyane n’ont pas été pris en compte malgré l’avis favorable des Commissaires Enquêteurs.

Nous demandons instamment à Madame la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de surseoir à la mise en place du décret de création du Parc Amazonien de Guyane tant que ne sera pas prise en compte la volonté des Amérindiens du Haut-Maroni exprimée dans la pétition ci-jointe.



Pour soutenir cette initiative, envoyez un message à l'adresse suivante :
soutien.hautmaroni@gmail.com
en indiquant (au minimum) ce qui suit :


Avec le Collectif je soutiens les Amérindiens du Haut-Maroni

Nom :
Qualité ou organisation :
Commune :
Téléphone :



Texte de la pétition signée en octobre 2006 par 285 adultes Wayana dans le cadre de l'enquête publique concernant le Parc Amazonien de Guyane :

Monsieur le Président de la commission d'enquête,

Nous, amérindiens citoyens du Haut-Maroni, nous déclarons opposés au projet de Parc Amazonien de Guyane tel qu’il est constitué par l’administration, aux motifs suivants :

notre volonté de bénéficier de la proximité du cœur du Parc, afin de protéger nos lieux de vie et d’activité n’a pas été retenue dans ce projet ;
rien ne nous protège contre les nombreuses nuisances liées à l’orpaillage; au contraire le projet contient certaines dispositions favorables à l’orpaillage.
le projet ne garantit pas nos Communautés contre les intrusions sur nos espaces de vie et d’activité.

Pétition à l'initiative de l'association "KUPUN KOM HE HEITËI" - octobre 2006



La section de la Ligue des Droits de l'Homme de Cayenne
quant à elle
a soutenu dès le mois de janvier la position des Amérindiens Teko et Wayana de Guyane, telle qu'elle a été exprimée dans un courrier adressé au Président de la République le 31 décembre 2006. Elle a déjà soutenu la pétition signée par plus de 1000 personnes au sujet de la limite du futur parc national demandant que les villages amérindiens soient situés dans la zone coeur du parc pour être protégés de tout orpaillage. Elle constate encore une fois le mépris avec lequel sont traités ces populations du haut Maroni auxquels les droits fondamentaux au développement, aux communications, à la santé et à l'éducation sont très loin d'être garantis.



Pour soutenir cette pétition, envoyez un message à l'adresse suivante :
soutien.hautmaroni@gmail.com
en indiquant (au minimum) ce qui suit :


Avec le Collectif je soutiens les Amérindiens du Haut-Maroni

Nom :
Qualité ou organisation :
Commune :
Téléphone :


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  takpi
01-03-07
à 00:25

Re: Re: Re: Re: Guyane? française ??? Mon cul !

Aux armes ! le parc a été créé par décret le 27 février !
Ici, la réaction de ICRA = www.icrainternational.org/actualites/351
autres infos sur page d´ouverture de www.blada.com 28 février 2007

Actualités

Guyane : création officielle du Parc amazonien de Guyane

Le Décret n° 2007- 266 du 27 février 2007 publié ce jour au JO officialise la création d’un parc national en Guyane dénommé “Parc amazonien de Guyane”.
En officialisant cette création, l’état français ne respecte pas les volontés de la grande majorité des communautés amérindiennes et fragilise encore davantage leur survie en tant que peuple distinct.
 
[28 Février 2007]
Lancé au sommet de la terre de Rio, le projet de Parc amazonien de Guyane, rejeté en 1998 par les élus guyanais avant d’être relancé en 2003, est aujourd’hui une réalité. Les campagnes de nombreuses associations de défense des droits des peuples autochtones et de l’environnement n’auront donc pas suffi pour faire entendre la voix des autochtones.

La position d’ICRA, soutenue pas des scientifiques de renom comme Francis Hallé et diverses communautés amérindiennes, d’un parc naturel au nord (là où se trouve la biodiversité à protéger) et d’un territoire autochtone autonome au sud (avec la reconnaissance des droits de propriété foncière collective), n’a donc pas été retenue puisque le parc créé se situe au sud et ne reconnaît pas la propriété foncière collective des Amérindiens.

Ce parc amazonien qui couvre une superficie de 3,39 millions d’hectares - un tiers de la Guyane - est constitué de zones cœur - 2 millions d’hectares - (où l’activité minière est interdite) et de zones de libre adhésion - le reste du parc - où la pratique minière, notamment l'orpaillage, est autorisée avec tous les dangers que représente cette activité (déjà fortement développée) pour les hommes et leur environnement (voir notre texte “un parc contre les Amérindiens”).

Au cours des dernières réunions avec les commissaires enquêteurs, les représentant des communautés amérindiennes notamment Wayana et Emerillon avaient demandé que l’ensemble des territoires amérindiens soit rattaché à la zone coeur du parc afin de protéger leurs villages de l’activité aurifère qui détruit leur espace de vie.

Fin décembre 2006, le gouvernement avait annoncé qu’il n’allait pas donner suite aux demandes de modification des limites du futur parc national.
ICRA avait alors lancé une campagne de lettre au président de la république afin que soit prise en compte ces ultimes revendications amérindiennes.
Malheureusement, même ces demandes à minima ont été rejetées, ce qui laisse augurer un sombre avenir pour les Amérindiens de Guyane.

Menaces à moyen terme

La création du parc risque de produire de nombreux changements au sein des communautés, qui n’y sont guère préparées. Pour les verts de Guyane, l’installation des opérateurs de tourisme, les intrusions dans les villages et surtout la création future - en toute logique - d’un réseau routier et les mutations qu’il facilitera auront des conséquences imprévisibles. Quelques individus tireront sans doute leur épingle du jeu. Mais il est évident que les sociétés du sud dans leur ensemble, du fait des précarités et des retards accumulés, ne pourront affronter les multiples situations de concurrence qui se présenteront.
Par ailleurs, les Amérindiens redoutent à juste titre un développement accéléré des activités minières dans les zones de libre adhésion.
Les amérindiens ne traverseront pas ces mutations sans dommages qui peuvent conduire rapidement à la paupérisation des communautés et à terme, à la dissolution de ces dernières.

Précarité foncière

Les autorités, depuis toujours, éludent la question de la propriété foncière collective, qui est pourtant à la base de l’organisation sociale des sociétés traditionnelles. Il est possible que les intéressés n’émettent pas de demande. Mais il est un fait que dans leur grande majorité, les amérindiens du sud se croient propriétaires, et que dans leur conception de la relation à la terre, l’intérêt des formalités (l’obtention d’un titre foncier) leur échappe. Cependant l’absence de titre de propriété interdit toute action en justice civile contre les intrusions, sur les espaces ouverts des villages ou des zones de droits d’usage. C’est cette précarité foncière enfin qui fera des Wayanas, des Emerillons et des Wayampis, à terme, des peuples sans territoire.

Qui dit parc dit abrogation de l’arrêté de 1970

Les villages du sud de la Guyane sont actuellement protégés par cet arrêté qui interdit à toute personne de pénétrer sur le territoire amérindien sans autorisation préalable. Les villages étant situés en zone non protégée du Parc, l’abrogation du décret conduira immanquablement à des intrusions indésirables au sein des communautés… et le principal problème réside dans le fait que les Communautés ne disposent d’aucun moyen de défense contre ces intrusions : le statut des terres des villages (zones de droits d’usage), en l’absence de titres de propriété, ne leur donne aucun moyen d’intenter aucune action civile contre les intrusions ou les occupations sauvages. Ainsi, la réglementation du projet de Parc consiste dans les faits à étendre aux résidents les droits d’usage (chasse, pêche, cueillette, culture d’abattis) qui étaient auparavant réservés aux seules Communautés d’habitants.

Le combat continue

ICRA vient de rejoindre le collectif de soutien aux Amérindiens du Haut Maroni (Les verts de Guyane, Oka Mag, etc.) et compte bien continuer à faire pression sur les autorités françaises afin de faire entendre la voix des Amérindiens de Guyane qui demandent notamment :
• le rattachement de tous les territoires amérindiens à la zone cœur du parc,
• l’interdiction de l’orpaillage sur l’ensemble du parc,
• le maintien de l’arrêté de 1970,
• la reconnaissance de la propriété foncière collective des communautés amérindiennes.

Le dossier complet de la campagne Guyane
Répondre à ce commentaire

  takpi
09-03-07
à 16:07

Re: Re: Re: Re: Re: Guyane? française ??? Mon cul !

Environnement.


Le parc national, nouvellement créé, privilégie les orpailleurs aux populations.

En Guyane, l'or mieux protégé que les Indiens
Par Eliane PATRIARCA
QUOTIDIEN : jeudi 8 mars 2007


Après quinze ans de gestation, le Parc de Guyane va voir le jour : le décret de création a été publié au Journal officiel le 28 février. Grand comme la Belgique, avec 3,39 millions d'hectares, le huitième parc national français s'étend sur l'un des derniers massifs tropicaux forestiers encore relativement intacts. Sa création devrait être accueillie avec enthousiasme. Pourtant, c'est une avalanche de réactions négatives ? de la consternation à la colère ? qu'elle suscite. Motif : le parc, dont la mission est de protéger l'environnement, mais aussi les populations vivant dans la forêt guyanaise, a «oublié» les Amérindiens du Haut-Maroni.
Au profit du lobby des orpailleurs.


Le Parc de Guyane se compose, selon la loi de 2006 qui a réformé le statut des parcs nationaux, de deux types d'espaces : la «zone coeur», très protégée, où ne sont autorisées que les activités de subsistance des populations autochtones (chasse, pêche, cueillette) ; et la zone de «libre adhésion», où sont autorisées les activités industrielles, et donc la recherche d'or.
«Mépris». Afin d'être protégés des ravages de l'orpaillage ? gangrène de la Guyane, synonyme de violence, de criminalité, de pollution des fleuves et des sols, de paludisme ?, les Wayanas avaient demandé, en octobre 2006, lors de l'enquête publique, à «bénéficier de la proximité du coeur du parc». Mais leur revendication n'a pas été entendue : les villages de Elahé, Cayodé, Twenké ou Antécume-Pata se retrouvent en zone de libre adhésion.

Les conclusions des commissaires enquêteurs suggéraient à l'Etat de donner suite aux revendications des Amérindiens ; mais celles-ci n'ont finalement pas été retenues», remarque l'ONG
Survival International, déplorant «le mépris avec lequel ont été traitées les populations amérindiennes de Guyane». 
«C'est une trahison. Le lobby minier l'a emporté. L'Etat n'a pas tenu compte de la demande des plus faibles», dénonce Brigitte Wyngaarde,
chef coutumier du village de Balaté et membre du collectif des Amérindiens du Haut-Maroni. L'orpaillage va désormais être légalisé sur les terres des Wayanas...» 

Au ministère de l'Ecologie,
Philippe Caron, conseiller de Nelly Olin pour la biodiversité et les paysages, temporise.
«La revendication des Wayanas est intervenue tardivement, durant l'enquête publique. Après la délibération de la commune de Maripasoula, dont dépendent les Wayanas. Or, la commune a choisi de ne pas faire partie du coeur du parc. Pour prendre en compte la demande des Amérindiens, il aurait fallu procéder à une nouvelle enquête publique, une nouvelle délibération des communes. On n'aurait pas pu créer le parc, en projet depuis 1992, avant la présidentielle... Au risque qu'il ne voit jamais le jour !» 

Du côté des anthropologues qui ont travaillé durant trois ans comme experts auprès de la mission pour la création du parc, la colère et l'amertume dominent.
Francis Dupuy a claqué la porte l'été dernier pour éviter de cautionner la version finale du parc. «Les Wayanas attendaient du parc qu'il les protège de l'orpaillage et de ses multiples méfaits. Ce ne sera pas le cas. L'inquiétude est grande quant à l'avenir de cette communauté.» 

«Trahis». Membre du comité de pilotage pour la création du Parc de Guyane, l'anthropologue
Françoise Grenand est, elle aussi, consternée : «Le parc a trahi ses promesses. Il ne reflète aucunement les recommandations des membres du comité de pilotage qui, tout au long du processus d'élaboration, ont été manipulés, tout comme les populations locales.» Et Françoise Grenand d'expliquer : «On nous a fait travailler durant tout l'avant-projet sur une carte, alors que la "vraie", celle du tracé final, circulait à notre insu dans les ministères, dans le syndicat des orpailleurs, à la direction régionale de l'industrie et de l'environnement. Nous avons été dupés !» 

Au ministère de l'Ecologie,
Philippe Caron se félicite du «renforcement depuis 2003 de la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane, avec la multiplication des opérations Anaconda sur les chantiers clandestins et la coopération qui s'est mise en place dans ce domaine avec le Brésil». 

Sur le terrain, les choses sont ressenties différemment. Amer, l'anthropologue
Francis Dupuy résume : «C'est toujours le Far West !» 

Benoît de Thoisy, responsable scientifique de Kwata, association de protection de la nature (spécialisée dans la faune), de retour d'une mission d'inventaire au coeur du futur parc, décrit
«des criques davantage orpaillées qu'il y a trois mois, des échanges de coups de feu entre légionnaires et orpailleurs, des pasteurs évangélistes brésiliens envoyés par les orpailleurs et qui prêchent la "bonne parole" dans des familles amérindiennes, des pirogues avec des chargements de gasoil et de prostituées...». 

Ambiance minée, donc, pour la première réunion du conseil d'administration du parc, lundi à Cayenne, en présence de la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin.
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  takpi
14-03-07
à 14:41

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Guyane? française ??? Mon cul !

voir la discussion en ligne en mars 2007 ici =
Libé dénonce le Parc de Guyane = article d´Eliane Patriarca du 8 mars, suivi des nouvelles parues sur www.blada.com = comment la ministre OLIN a refusé de voir les Indiens de Guyane les 11 et 12 mars, lors de son arrivée en Guyane, info parue aussi le 13 sur Bellaciao et indymedia (Lille et Paris) et sur www.decroissance.info
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