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L'En Dehors


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Manque de pétrole? Une chance pour l'humanité !
--> La croissance économique va devoir laisser la place aux questions de santé et d'environnement.
Dans nos sociétés, la recherche permanente de croissance économique est l'un des facteurs majeurs de pollution. Or, au niveau sanitaire, les conséquences de la pollution chimique sont particulièrement inquiétantes. C'est ce que dénonce l'appel de Paris initié par l' AR TAC , le 7 mai 2004, lors d'un colloque scientifique international à l'UNESCO.

L'appel de Paris indique dans ses trois articles fondamentaux, un, qu'un grand nombre de nos maladies actuelles sont induites par la pollution chimique, deux, que l'enfance est en danger et, trois, que si nous continuons à polluer l'environnement comme nous le faisons aujourd'hui, c'est l'avenir même de l'espèce humaine que nous compromettons. Cet appela été largement entendu : il est aujourd'hui signé par environ un millier de scientifiques dont plusieurs prix Nobel, par plus de 1000 ONG, par près de 200 000 citoyens et, surtout, par l'ensemble des conseils de l'ordre des médecins des vingt-cinq Etats membres de l'Union européenne.

L'appel de Paris doit maintenant se concrétiser, c'est-à-dire que les décideurs politiques, en France comme en Europe, doivent prendre leurs responsabilités en plaçant au coeur du débat public non pas la croissance économique mais la santé et l'environnement.

Malgré l'ampleur de la pollution chimique, je reste, pour ma part, optimiste pour l'avenir. En effet, le pic de production du pétrole est prévu pour 2015 plus ou moins 5 ans (1). Or nous savons tous que le fonctionnement de notre société est indexé sur la consommation du pétrole et que l'énergie électrique, qu'elle soit produite à partir de ressources renouvelables ou du nucléaire, ne compensera pas le manque de carburants. Contrairement au choc pétrolier de 1970, celui à venir n'est pas conjoncturel mais structurel. Le prix du baril de pétrole ne baissera pas car nous sommes en train d'épuiser nos dernières ressources.

Imaginons ce que sera notre société lorsque le prix' du pétrole aura été multiplié par dix :pourra-t-on encore utiliser les produits dérivés de la pétrochimie comme nous le faisons aujourd'hui ? La réponse est clairement non ! En conséquence, nous reviendrons à une vie de proximité, en alliance étroite avec la nature. Nous y serons obligés. Les hommes se tourneront vers des cycles de distribution courts. On verra renaître l'artisanat et réapparaître les petits commerçants. De ce fait, la ruralité sera renforcée dans toutes ses composantes. Dans le nouveau monde qui s'annonce, les pesticides et autres polluants majeurs n'auront plus droit de cité car, dérivant de la pétrochimie, ils coûteront trop cher. Au niveau global, la pollution chimique sera plus faible. Pour les pays du Sud en particulier, cette crise mondiale pourrait signifier un renforcement de l'agriculture traditionnelle et une économie relocalisée, permettant de mieux nourrir les populations pauvres. La nature reprendra finalement ses droits, à l'encontre de la folie humaine.


Dominique Belpomme

Cancérologue, président de l'ARTAC

ARTAC, Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse, 57-59, rue de la Convention, 75015 Paris, tel : 0145 78 53 53, www.artac.info.


S!lence #341 décembre 2006

Ecrit par libertad, à 21:46 dans la rubrique "Ecologie".



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