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L'En Dehors


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Les Milieux libres : « vivre en anarchiste » à la Belle-Epoque en France...
--> Le livre d'une collaboratrice de l'En Dehors
La Belle-Epoque est bien souvent désignée comme "l'âge d'or" de l'anarchisme. Seulement, cet âge d'or est généralement associé au seul anarcho-syndicalisme. Or, au sein de l'anarchisme français, il a toujours existé deux courants. L'un plus "officiel", mieux connu par l'histoire, composés par les théoriciens et les syndicalistes. L'autre, négligé mais pas pour autant négligeable, avec ses pratiques et journaux distincts et ses défenseurs, et exerçant une influence sur la façon de penser et de se comporter dans les milieux anarchistes. Il s'agit - pour le dire vite - de la tendance individualiste. Les anarchistes qui s'en réclament placent l'individu, son autonomie, sa liberté au coeur de leurs réflexions. Les discussions font rage entre ceux qui prétendent que sans révolution il ne peut y avoir d'émancipation et les autres persuadés qu'une hypothétique révolution ne modifiera rien si les individus eux-mêmes ne changent pas. Pour ces anarchistes-individualistes, l'éducation est donc une donnée primordiale. Plus encore, ils considèrent qu'il faut dès maintenant vivre tel qu'ils l'entendent, vivre leur révolte au quotidien sans attendre le "Grand Soir".

C'est ainsi, qu'apparaissent, les "milieux libres", milieux de vie en commun qui doivent permettre à chacun et chacune de se libérer du salariat, du patriarcat, de la famille, etc. Un milieu libre regroupe quelques individus, entre cinq et vingt le plus souvent, qui s’efforcent de vivre ensemble et autrement. En France, une dizaine d'expériences verront le jour impliquant plusieurs centaines d'hommes, de femmes et d'enfants et différents journaux comme Le Libertaire, l'anarchie ou encore L'Ere Nouvelle. Ils/elles réfléchissent et expérimentent des idées et pratiques variées qui témoignent de cette envie de « vivre en anarchiste » : éducation libertaire, camaraderie amoureuse, réduction des besoins, agriculture, artisanat, végétalisme, illégalisme, propagande par le fait et par l'écrit, etc. Avec la volonté de vivre de façon autonome (vis-à-vis du salariat et de l'Etat), de s'éduquer en permanence (tuer en soi l'autorité intériorisé...) et de poursuivre la propagande anarchiste de façon beaucoup plus efficace.

Céline Beaudet, Les milieux libres - Vivre en anarchiste à la Belle époque en France, éditions Libertaires. 15 euros.
On peut commander le livre ici


Lu sur le Mague : "À la fin du XIXe siècle, des anarchistes se retroussèrent les manches pour vivre « ici et maintenant » au plus près de leurs aspirations. Ils fondèrent des « milieux libres ». Les éditions Libertaires viennent de publier deux ouvrages qui offrent un beau panorama de ces colonies expérimentales.

« Nous voulons vivre, non pas un lendemain hypothétique, mais une réalité libérée et puissante. L’homme libre doit chercher le plus possible à mettre ses actes en conformité avec les théories qu’il énonce. » André Lorulot résume la volonté qui animait certains anars de la Belle époque. Il fallait se rendre à l’évidence.

Les tranchets, les revolvers et les marmites à renversement étaient incapables de liquider le Vieux Monde. Alors ? Les uns œuvrèrent aux fondations du syndicalisme révolutionnaire. D’autres déployèrent leurs efforts à bâtir des expériences de vie communautaire, modèles réduits de la société à construire. Lassés d’attendre le Grand Soir et d’écouter les discours amidonnés qui les annoncent depuis des lustres, ils vont passer aux actes.

À Montreuil (1892-1893), à Vaux (1902-1907), à Aiglemont (1903-1908), à Ciorfoli (1906), à La Rize (1907), à Saint-Germain-en-Laye (1906-1908), à Bascon (1911-1951), à La Pie (1913-1914), à La Ruche (1904-1917), à Choisy-le-Roi... vont naître des lieux hors normes baptisés Commune anarchiste, Colonie libre de solidarité fraternelle, Essai, Phalanstère, Milieu libre... Parfois simples lieux de vie communautaire, ces expériences peuvent se développer autour de coopératives ouvrières, d’écoles libertaires, de journaux militants. Selon les endroits, on y pratique le végétarisme, le végétalisme, le naturisme, l’amour libre. Souvent les regroupements sont affinitaires, mais pas toujours.

Les anars individualistes sont très actifs dans le domaine, mais des syndicalistes ou des communistes libertaires s’y retrouvent aussi. La presse anar (le Libertaire, l’En-dehors, l’anarchie, l’Ere nouvelle...) diffusent appels et débats sur le sujet. Les milieux libres ne font pas l’unanimité dans le mouvement libertaire. Loin de là. Dès 1877, Pierre Kropotkine avait dit tout le mal qu’il pensait de ces colonies communistes accusées notamment « d’éloigner de l’action révolutionnaire les meilleurs éléments ».

La brièveté de certaines aventures fut souvent critiquée. Tout n’était évidemment pas idyllique. Mais quelle existence l’est ? Ambiguïtés et contradictions sont le lot de toute vie. Alors, ici ou là, les inévitables problèmes de personnes, de jalousies pointèrent le bout de leur nez. En bute également aux tracasseries policières, à l’hostilité du voisinage, aux calomnies de la presse conservatrice, les milieux libres avaient fort à faire. Sans parler du quotidien. Les utopistes ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche.

Pour faire bouillir la marmite, ceux et celles qui n’avaient pas totalement coupé le cordon avec le salariat travaillaient à l’extérieur. Parmi les colons, on dénombrait des cordonniers, des menuisiers, des tailleurs... Ceux-là réalisaient des travaux pour la colonie ou pour les sympathisants. Cultures et élevages pouvaient être envisagés pour l’autosuffisance alimentaire. À l’occasion, quelques « récupérations » permettaient de boucler les fins de mois difficiles.

Des souscriptions étaient également lancées. Pour limiter leurs dépenses et gérer plus sainement leur quotidien, certaines colonies ne consommaient ni viande, ni alcool, ni tabac, ni café, ni thé et fabriquaient leurs habits. Quant aux compagnons imprimeurs, quand ils ne sortaient pas de la monnaie de singe, ils éditaient des brochures qui, en plus de rapporter un peu de sous, diffusaient les idées.

Lieux de vie, les milieux libres étaient aussi des moyens de propagande par l’exemplarité. Une version non-violente de « propagande par le fait » en quelque sorte. Les colons organisaient des conférences un peu partout pour défendre leur cause. Divers sujets étaient au centre des débats : la remise en cause de la famille, la place des femmes, la sexualité, l’éducation, le contrôle des naissances, l’autoritarisme, la lutte contre l’alcool... Par ailleurs, on y échangeait tout bêtement des conseils pratiques.

Un rapport de police mentionne une causerie où un camarade donnait la recette d’un plat à base de farine de maïs, d’avoine, de cacao et de phosphate de chaux ! Un « délice » peu onéreux censé libérer les ouvriers des « bagnes patronaux »...

Anarchistes dans l’anarchisme, ces anars dissidents savaient se montrer hospitaliers. Ouvriers curieux, voisins ouverts aux idées nouvelles, militants de passage étaient bien accueillis s’ils mettaient la main à la pâte ou au porte-monnaie. En région parisienne, les colonies pouvaient devenir le but d’une balade dominicale reposante.

En train ou en vélo, les gens venaient par exemple à Saint-Germain où les attendaient un déjeuner sur l’herbe, une excursion en forêt, une causerie sur la Guerre sociale, une audition du poète Charles d’Avray ou un concert. Victor Serge mentionne ces moments dans Mémoires d’un révolutionnaire.

Une franche convivialité qui rompait avec l’image de l’anarchiste-bandit-et-criminel véhiculée par les journaux conservateurs.

Dans son livre, Céline Beaudet souligne minutieusement les hauts et les bas de ces colonies où tentait de s’épanouir le « communisme expérimental », comme disent les cartes postales d’Aiglemont. Des notes biographiques et des annexes permettent de bien situer quelques militant-e-s (Georges Butaud, Sophia Zaïkowska, E. Armand, Fortuné Henry, André Lorulot, Émilie Lamotte, Libertad, Rirette Maîtrejean, Eugénie Rey-Rochat...) et la vie de certains lieux. Une solide bibliographie et des illustrations (dont des cartes postales étonnantes) complètent l’ouvrage Pour sa part, Tony Legendre s’attache particulièrement au milieu libre de Vaux et à la colonie naturiste et végétalienne de Bascon, situés dans l’Aisne.

De copieuses annexes permettent de suivre les expériences « en direct » grâce à des récits épiques publiés à l’époque dans la presse anar, la Dépêche de Toulouse, la Gazette de Lausanne ou même Le Figaro. On y lit aussi avec regret les polémiques fratricides qui sévissaient alors, on y suit les entrées et les sorties fracassantes, « saignées nécessaires ». On s’engueulait ferme entre militants.

« Comme seuls les anarchistes savent le faire », dira un colon de Vaux dans une lettre. Plus drôle, on notera la recette de la Basconnaise, une salade composée de 34 végétaux.

Un « aliment complet, de soutien et de force » inventé par Louis Rimbault, un anarchiste végétalien qui séjourna à Bascon, tout comme l’écrivain Georges Navel et la danseuse Isadora Duncan.

Curieusement, les historiens ont peu étudié les milieux libres. Les éditions Libertaires réparent « l’oubli ».

Paco

Céline Beaudet, Les milieux libres - Vivre en anarchiste à la Belle époque en France, éditions Libertaires. 15 euros.

Tony Legendre, Expériences de vie communautaire anarchiste en France - Le milieu libre de Vaux et la colonie naturiste de Bascon (Aisne), éditions Libertaires. 15 euros.


Vous trouverez plus d’infos sur le site de l’éditeur


Ecrit par libertad, à 21:27 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  satya
26-09-06
à 23:02

intéressant, mais que s'est-il passé entre cette époque et maintenant ???

je ne savais pas qu'un autre libertad existait, j'ai donc trouvé cela sur le net ; un instant j'ai cru que tu étais bien vieux.. ;)


Libertad

Le 12 novembre 1908, mort à Paris d'Albert JOSEPH, plus connu sous le pseudonyme de LIBERTAD. Militant et propagandiste anarchiste individualiste.
Il naît à Bordeaux le 24 novembre 1875, de parents inconnus. Pupille des enfants assistés de la Gironde, il fréquente le lycée de Bordeaux puis exerce en 1894 le métier de comptable, mais professe déjà des opinions anarchistes qui lui valent une surveillance de la police. En 1897, il arrive à Paris et se rend au siège du "Libertaire" auquel il collaborera l'année suivante. Mais très vite il s'impose par sa personnalité hors du commun et la violence de ses propos. Payant de sa personne, il devient rapidement "le chef de file" des anarchistes individualistes. Joignant le geste à la parole et quoique infirme des 2 jambes, il est de toutes les bagarres, se servant de ses béquilles avec dextérité. Il n'hésite pas, comme ce 5 septembre 1897, à perturber un office religieux au Sacré-Coeur. Tabassé par la police, il sera condamné le 5 novembre à 2 mois de prison pour rébellion, cris séditieux, outrage à agents, etc. Il subira de nombreuses autres condamnations. En 1899, il collabore au "Journal du Peuple"(journal lancé par Sébastien Faure pour soutenir Dreyfus), pour lequel il est aussi correcteur d'imprimerie. Il poursuit la propagande en donnant de nombreuses conférences tant à Paris qu'en province. En 1901, nouvelle condamnation à 3 mois de prison pour avoir crié "A bas l'armée" à Noisy-le-Sec.
Après avoir participé au mouvement des "Universités populaires", il crée en 1902 "Les Causeries populaires" lieu de débat et de formation où les réunions sont souvent fort animées (sises en 1906, au 22, rue du Chevalier de la Barre, à son domicile). Il ouvre également une bibliothèque et participe avec Beylie, Janvion, Paraf-Javal et Yvetot à la création de la "Ligue Antimilitariste". En 1905, il fonde avec ses 2 compagnes, Armandine et Anna Mahé le journal "L'anarchie"; amour-libriste, il vivra également avec Jeanne Morand. En 1907, une rixe éclate avec les policiers qui ne cessent de le surveiller; à nouveau tabassé, il est laissé pour mort sur le pavé. Mais les dissensions s'installent dans le camp individualiste notamment avec le groupe de Paraf-Javal, ce qui donnera lieu à de violentes bagarres. En 1908, alors qu'il allait donner une conférence il est arrêté en Suisse (il y restera 8 jours au secret). Admis à l'hôpital de Lariboisière le 6 novembre, il y meurt le 12, âgé de 33 ans (d'un anthrax selon certains, d'un coup qu'il aurait reçu selon d'autres).
Partisan de vivre en homme libre l'instant présent sans attendre le "Grand soir", il sera l'objet de nombreuses calomnies.
Lire de Gaetano Manfredonia: "Libertad et le mouvement des Causeries populaires" (brochure de La Question sociale n° 8) ainsi qu'un recueils de textes : "Le culte de la charogne".

"Résignés, regardez, je crache sur vos idoles; je crache sur Dieu, je crache sur la Patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les Drapeaux, je crache sur le Capital et sur le Veau d'or, je crache sur les Lois et sur les Codes, sur les Symboles et les Religions: ce sont des hochets, je m'en moque, je m'en ris..."

In: n° 1 de "l'Anarchie" (13 avril 1905).


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  libertad
26-09-06
à 23:20

Re:

Tu pourras peut-être trouver ce que tu cherches ici : http://increvablesanarchistes.org/rubriques/dates/acc_18701910.htm
La suite commence à être donnée là : http://endehors.org/texts/shalazz.shtml
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  satya
02-10-06
à 10:37

Re: Re:

merci :D

et mes excuses pour mon impatience !
Répondre à ce commentaire

  Bugbullus
02-10-06
à 21:39

L'original était quand même un peu plus subversif que la copie.
Comme quoi , c'est plus ske c'était , de mon temps....
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
03-10-06
à 11:57

Re:

"Dès 1877, Pierre Kropotkine avait dit tout le mal qu’il pensait de ces colonies communistes accusées notamment « d’éloigner de l’action révolutionnaire les meilleurs éléments »."

Il avait du flair le père Kropotkine. 1877.  Qu'est ce qu'il aurait dit en 1977...

"Lieux de vie, les milieux libres étaient aussi des moyens de propagande par l’exemplarité."

Quels enseignements tirer du fait que ces exemples n'aient pas eu l'effet escompté  ? 70 ans plus tard un autre grand mvt de milieux alternatifs a échoué aussi (appelons un chat un  chat)   on en a pas tiré beaucoup plus d'enseignements. Aujourd'hui ca n'a pas bougé d'un poil, 10 personnes dans un squat, une jungle, une montagne, une plaine, et voilà, parait-il, la solution.

On a beaucoup écrit et causé sur l'Espagne, et si peu sur milieux libres et communautés, c'est  dommage.  

  
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  Céline Beaudet
04-10-06
à 15:06

Quelques précisions...

Fly rajouté dans certains des livres quand cela fut possible !


Ce livre aurait mérité quelques relectures avant d’être édité. Et n’ayant pas eu accès aux épreuves avant l’impression, quelques éléments sont à préciser :

- il reste malheureusement des fôtes d’ortografes... Je ne les énumererai pas ici mais notez toutefois que Louis Rimbault s’écrit ainsi et qu’E. Armand ne s’est jamais appelé Emile!

- il manque dans la bibliographie l’article de Tanguy L’Aminot, «J.-J. Rousseau et le rêve naturien », Etudes J.-J. Rousseau, Montmorency, 1996 et l’ouvrage d’Arnaud Baubérot, Histoire du Naturisme, Presses Universitaires de Rennes, 2004. Oublis impardonnables car ce sont des sources précieuses et incontournables...

- enfin, le quatrième de couverture, écrit par l’éditeur, révèle une nette divergence de point de vue et ne reflète pas les propos du livre : difficile, par exemple, de distinguer les mauvais anarchistes partisans de l’action violente des bons anarchistes qui seraient «plus constructifs». Ce sont généralement les mêmes et ils préféraient multiplier leurs modes d’action !

Répondre à ce commentaire

  satya
04-10-06
à 20:23

Re: Quelques précisions...

 
- enfin, le quatrième de couverture, écrit par l’éditeur, révèle une nette divergence de point de vue et ne reflète pas les propos du livre : difficile, par exemple, de distinguer les mauvais anarchistes partisans de l’action violente des bons anarchistes qui seraient «plus constructifs». Ce sont généralement les mêmes et ils préféraient multiplier leurs modes d’action !

je ne connais pas ces histoires de la belle époque, mais c'est intéressant ;)

cependant, je pense qu'il y a des "imaginaires des pacifistes de salon du dimanche après midi" qui effectivement n'arrivent pas à concevoir que des lieux de vie avec des groupes non violents soient effectivement totalement solidaires avec des compagnons(compagnes) qui eux/elles avaient choisis des voies plus violentes d'où un mélange réel dans les lieux de vie mixtes, car les pensées de bases et les engagements étaient les mêmes, les divergences étant dans les méthodes employées - mais bon je parle là de lieux des années 70 (et pas en france, bien que j'ai entendu dire que certains lieux avaient aussi eu ce genre de fonctionnement/compositions).
il n'y avait donc pas dans ce dont je parle d'une multiplication des modes d'actions mais de regroupements et de forte solidarité réelle.

 
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  Céline Beaudet
04-10-06
à 21:42

Re: Re: Quelques précisions...

Je crois qu'on peut même aller plus loin qu'une solidarité. Au début du siècle, ce pouvait être les mêmes qui vivaient en collectif et qui entraient en résistance "totale" avec la société. Par exemple la Bande à Bonnot, ce groupe qui a fait plusieurs "braquages" tuant plusieurs personnes et massacrés à leur tour, vivait dans une grande maison à Romainville, végétariens, anti-alcooliques et partisans de l'amour libre pour le dire vite.
Et on retrouve des choses qui ressemblent dans les années 1970, en France avec l'exemple d'un communauté en Ardèche qui a défrayé la chronique à la suite d'un braquage ou bien en Allemagne où des membres de la Fraction Armée Rouge avant de vivre en clandestinité vivaient en communauté. En fait, c'est une même sorte d'impatience révolutionnaire, l'impossibilité de se conformer à la vie qu'on nous destine sous toutes ses manifestations et qui s'exprime sous tout un tas de formes différentes.
En même temps, je réponds au commentaire précédent sur ce qu'en pensait Kropotkine : évidemment il y avait le risque de s'enfermer à la campagne, de se transformer en hippie mais ce n'était pas le but recherché par ceux qui créaient les milieux libres, il voulait vivre leurs idées pas abandonner la lutte et il me semble que certains y parvenaient plutôt bien et notamment le fameux Libertad. Et pour les années 70, quand on pense aux communautés, on a aussi tendance à assimiler ça uniquement aux joyeux hippies alors qu'il y avait d'autres choses. Evidemment, il y a toujours le risque de se retrouver coincé dans l'argument : notre vie sera un exemple pour les autres, ça va faire tâche d'huile et tout le monde va faire comme nous... Mais dans les milieux libres et dans bien d'autres expériences il me semble que ce qui est intéressant c'est le fait qu'il y a une réelle recherche d'autonomie, dans le sens de retrouver et de lutter tout ce qui nous attache à cette société là. Et évidemment pas pour vivre en ermite tout seul dans son coin mais plutôt pour gagner en puissance au quotidien. Car ils pensaient qu'émancipation individuelle et collective étaient étroitement liés.
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  Anonyme
05-10-06
à 05:18

Re: Re: Re: Quelques précisions...

Oui d'accord, je ne discute pas un instant les bonnes intentions des ces initiatives et de leurs initiateurs, je me demande simplement s'il ne faudrait pas procéder à un bilan, ne serait-ce que pour éviter de refaire sans cesse les mêmes erreurs.

Répondre à ce commentaire

  satya
05-10-06
à 22:36

Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

c'est bien trop tôt.
Répondre à ce commentaire

  takpi
06-10-06
à 00:02

Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

espère que Libertad va placer là mon commentaire et ailleurs l'article de Zerzan qui relate notre rencontre vers barcelone en juin 2006 !
Répondre à ce commentaire

  Takpi
06-10-06
à 00:07

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

raté mi septembre le débat à la librairie libertaire de la rue Amelot, 75011 Paris, sur les milieux libres avec les auteurs Céline Beaudet et Tony Legendre...

J' avais découvert les anars naturiens français en entrant en prison en Amérique du Sud (Guyane) en février 1995, condamné à 10 années,et en ayant la bonne surprise d' y recevoir presque aussitôt de Michel Bocquet (revue Invariance) ses pavés sur les naturiens. Par lui et surtout Tanguy L' Aminot et sa communication à un colloque du Caire sur JJ. Rousseau, j' apprendrai que ce courant écolo avant la lettre était aussi présent en Allemagne (voir Gusto Graser et ses amis qui créeront la communauté de Monte Verita, près d' Ascona) en Italie (Giovanni Rossi et la "Cécilia") et en Angleterre. Pour ce dernier pays, L' Aminot signale un bouquin sur ces "early greens". Si pour la France, tout semble commencer en juillet 1894 avec Emile Gravelle, pour les USA, on peut remonter jusqu'aux années 1820, avec des créateurs de communautés comme Josuah Warren. Mais il y aurait beaucoup à dire sur cette première révolte contre la modernité à travers le choix de nombreux matelots de fuire les navires normands (300 navires touchèrent les plages du Brésil de 1500 à 1550 : lire le dernier livre de Lestringant sur Montaigne et les Indiens, ed Chandeigne) pour choisir d' aller vivre tout nu chez les Indiens. Plus tard, même phénomène en Amérique du Nord, décrit par Philippe Jacquin sous le titre : "Les Indiens blancs". Pour Christian Marouby (Utopie et primitivisme, ed du Seuil ), il s' en est fallu de peu qu' une déferlante (pré)-hippie ne déferla sur l'Europe à l' époque de La Boétie

(inspirateur de Pierre Clastres qui le décrivait comme ancêtre de la subversion anar = voir son introd. (Payot) à "De la servitude volontaire")

 et jette par terre la croyance occidentale au dieu "progrès" ! mais Marouby expliquera que les penseurs européens un instant déstabilisés par la découverte du bonheur et de la liberté chez les Sauvages des Amériques, reprirent confiance dans leur lubie orgueilleuse en découvrant L' HISTOIRE ... C' est à dire cette explication mythique qui ferait du monde occidental le centre du monde et le sommet de la flèche du temps... Sauf quelques poêtes,(Clément Marot) les intellectuels de l'époque des Découvertes ne se hasardèrent plus à prôner le retour à la vie sauvage. Mais les matelots analphabètes, eux, se souciaient peu de ces arguties : instinctivement, ils ressentaient la valeur de la vie sauvage et furent nombreux à choisir de fuguer (voir l' obsession de Villegagnon à empêcher ses hommes de partir rejoindre les renégats déjà nombreux parmi les Indiens en baie de Rio. Si nombreux que le Roi Louis XIV dû à deux reprises publier un édit pour tenter d' interdire à la jeunesse des colonies du Canada et de Louisiane de fuire chez les Indiens. Peine perdue : un siècle plus tard, les découvreurs de la rive du pacifique en remontant le Mississipi, Lewis et Clark, rencontrèrent partout des français indianisés ! Encore aujourd'hui, plein de Sioux Lakota ont des patronymes à consonnance française : Léonard Pelletier, Vernon Bellecourt etc ...

J' ai raté le débat de la rue Amelot car j' étais justement vers Montpellier pour une réunion sur la constitution de communautés, à la suite des réunions d'Août dans les communautés de Bellevue (Creuse) et de Frayssinous (Aveyron) dans le cadre de Action Mondiale des Peuples. Je participe à la tendance "vie concrête et révolutionnaire"(André Gorz = "La Subversion par le bonheur", Nouvel Obs, janv. 1971) depuis mai 1968, ce qui m' avais amené à visiter quelques 40 communautés écolo- gauchistes l'été 1972, et à suivre sans discontinuer ce mouvement depuis donc plus de trente années.

Je ne vois pas l'ombre d' un essoufflement... Je vois un lent et méthodique renforcement, depuis les débats au sein de la revue inter communautés "Bulletin C" de Faligand, jusqu'à la revue Passerelle Eco. Rien de spectaculaire non plus, et c'est tant mieux ! De toute façon, les tenants de la lutte armée frontale n'ont pas mieux fait ces 30 dernières années pour faire advenir la révolution ! De mon côté, dès 1971, j' écrivais qu'il fallait jumeler communautés rurales et communautés urbaines pour joindre au combat frontal les bases de repli pour y jeter les bases expérimentales de la vie à généraliser après la révolution, bases de plus à l'exemplarité corrosive pour inciter la jeunesse à faire sécession, à déserter le système et vivre de suite le plaisir. Jumelage pour aussi faciliter les allers-retours entre vie planquée et vie exposée, combat militant et jouissance bucolique, bases arrière de repli stratégique et cellules d'attaques, au front ! Dans mon article

 "Les milieux libres toujours d'actualité"=//endehors.org/news/5191.shtml  =juin 2004 , je m' en explique, complété dans la même partie de L'En Dehors par l' article CHOISIR LA RESISTANCE : PRENONS LE MAQUIS =n° 6574, puis les compléments 7174 et 7353 ...

Je pense plus que jamais que nous vivons dans un monde à la fois extrêmement dangereux, policier et militaro-industriel, follement blindé autour des pseudos impératifs économicistes de droite comme de gauche (ne s'en prendre qu'au seul capitalisme est tragiquement insuffisant) et à la fois extrêmement fragile, à la merci d' un écroulement de type "chateau de carte", beaucoup plus fort qu'en 1929, car, depuis, ce monde fou est bien plus interconnecté, bien plus urbanisé, bien plus planétairement occidentalisé (peu de peuples ont résisté à l'ethnocide colonial puis publicitaire et vivent aujourd'hui en "objecteurs de croissance"!) et surtout bien plus enfoncé dans de colossales impasses écologiques, rendant sa durabilité de plus en plus incertaine. Nous sommes au bord de l'effondrement, et nos ennemis, les riches et tous ceux qui paradent stupidement pour les imiter, se raidiront dans un ultime baroud d'honneur, pour s'accrocher jusqu'au bout à leurs privilèges matériels. Ca va être terrible, dantesque, effrayant ! Face au déferlement de violence prévisible, face aux millions de drogués par TF1 qui chercheront , paniqués, à nous tuer, il faut mieux dès maintenant organiser notre fuite et prendre le maquis. Inutile de patienter, comme les juifs qui découvrirent trop tard, en 1938, qu'on ne pouvait plus fuire, toutes les frontières ayant été verrouillées par les Nazis. Inutile de jouer les héroïques, tels ces polonais qui se ruèrent sur les Panzers allemands, à cheval, sabre au clair !

C' est maintenant qu'il faut passer à l' action, au lieu de faire de patientes études universitaires sur le "bilan" des tentatives communautaires des années anars-naturiennes ou des années -mai 1968 ! Plus de temps à perdre ! Le Titanic coule ! Les drogués de télévision comme les intoxiqués par le Karl Marxo-scientifico-productivisme industriel nous font traîner en préferrant par réflexe grégaire rester dans les salons du Titanic pour jouir de ce que propose la pub, ou encore rester dans les cafés branchés pour disserter une énième fois sur la meilleure façon de faire advenir Le Grand Soir ! Pas fous les disserteurs de L ' APPEL : même eux ont mis les voiles ! leur canot de sauvetage les a emmenés dans une planque discrète et campagnarde que je ne dévoilerai pas ici !

Les temps sont au SAUVE QUI PEUT = dans le naufrage qui s' annonce, il y aura des milliards de morts.

Car l'erreur où s'est enfoncé le monde occidental

(on dit qu'il ne resterait plus que 300 millions de personnes vivant actuellement de façon tribal et sans dépendre du commerce mondial, et par exemple au Brésil, plus que 49 tribus persistent à vivre avec des haches de pierres et à rejeter totalement le fait colonial)

est si ancienne et si énorme qu' on ne s'en sortira pas avec une réformette. Ni avec un mini changement comme celui imaginé par des penseurs du 19 e siècle, style Marx ou Bakounine, encore englué par les orgueilleuses idées anthropocentriques propres aux sociétés indécrottablement marquées par leurs origines monothéistes, et donc leur culte du progrès. Nous sommes dans l'erreur depuis si longtemps qu' avec la force d'inertie qui en résulte, nous sommes condamnés à continuer droit devant, tel le Titanic vers l'iceberg ! Le vers était dans le fruit bien avant la "naissance du capitalisme" ! Les anars sont sur la bonne piste lorsqu'ils recherchent avec Pierre Clastres l' origine de l'Etat, origine de la fatale bifurcation il y a des milliers d' années qui nous mènera peu à peu, puis de plus en plus vite, vers l'horreur d'aujourd'hui. L' erreur et l'horreur était déjà bien là, en Perse, du temps de Cyrus et de Darius! Dès qu'on a étrangement quitté le monde des "sociétés contre l'Etat", le monde des sociétés tribales égalitaires, petites, sans chefs à pouvoir coercitif ni monuments, ni division du travail en métiers spécialisés. Bref, comme disent les anars d'Angleterre et des USA, il faut être résolument AGAINST CIVILISATION....

Je propose d'être bien plus révolutionnaire que ceux et celles qui se disent seulement "anti-autoritaires et anti-capitalistes" et désormais de se dire ANTI CIVILISATION, car contre toute domestication de nous-mêmes (René Riesel) et donc pour le réensauvagement, le retour à la vie libre et sauvage, en petits groupes nomades ou semi nomades, loin de tout embrigadement urbain ou étatique. Donc je propose le mot SYLVILISATION, en lieu et place de "civilisation", pour effacer toute allusion à l'odieuse "civis", en grec : "polis", et substituer ce terme qui découle cette fois de SYLVA, la forêt, mot latin à l'origine aussi du mot SAUVAGE.

Juste retour des choses: je me rappelle que parmi les naturiens, il y avait la tendance radicale dite des SAUVAGISTES, avec un certain Marné.

Comme il est de notoriété publique, désormais, qu'entre moi et John ZERZAN, le courant passe, depuis que nous avons longuement discuté ensemble, comme il le dit lui même dans son article page 79 relatant le congrès européen des anars primitivistes, près de Barcelone début juin 2006 -voir GREEN ANARCHY été 2006 n°23-

[sauf que je n'ai pas comme il l'écrit "passé 20 ans en Amazonie", mais seulement 14 années ! ]

je dois aux lecteurs de l'En Dehors préciser que je ne suis pas pour autant un dévot de Zerzan, et que j'ai même réussi à le déstabiliser en lui faisant admettre qu'il ne fallait pas généraliser en diabolisant l'agriculture, jusqu'à croire que c'est avec les débuts des pratiques agricoles qu'aurait commencé la chute vers ce qui donnera plus tard le capitalisme ! Non!, car bien des peuples sauvages, sans états, pratiquent une petite agriculture tout en préservant une vie tribale écologique et égalitaire (90% des peuples amazoniens sont ou étaient des horticulteurs, tels les Yanomami étudiés pendant 23 ans par Jacques Lizot, voir aussi les peuples de Papouasie et les Mélanésiens des îles voisines). Alors il a convenu avec moi de nommer HORTICULTURE cette agriculture de jardinage, pour la distinguer de l'agriculture de pleins champs, qui, elle, est liée aux organisations proto-étatiques et aux premières atteintes graves à l'environnement (dernier livre de Jare Diamond)... Donc il existe des formes subtiles d'agriculture qui restent écologiques et qui sont compatibles avec une vie sociale indivisée, sans hiérarchie, sans état. Zerzan ne me fera pas remonter aux arbres pour vivre en anthropoïde dénué de langage comme de toute agriculture ! Les botanistes Darrell Posey et William Ballée ont même découvert en Amazonie (Kayapo) une agriculture dite invisible, sans la moindre clairière, consistant à discrètement favoriser la pousse des arbres les plus utiles aux humains ! 

J' espère que la lecture des livre sur les Milieux Libres anars donnera des idées aux personnes d' aujourd'hui qui sentent et savent qu'il est urgent de quitter le Titanic plutot que d'engendrer de nouvelles et infinies discutailleries universitaires sur les éventuelles erreurs et travers de ces tentatives passées. Car de nos jours, la situation est bien plus grave est urgente.

Je viens même de renconter un PDG allemand qui est persuadé que le krach économique mondial est pour l'année prochaine, suite à une panique boursière cette fois non maîtrisable, et il veut consacrer tout son potentiel financier à préparer une sorte d'arche de Noé des rares personnes conscientes, pour aller cacher ces survivants en quelque coin encore oublié et forestier des tropiques, là où le capitalisme et / ou tout autre affairisme, n'a pas encore jeté ses tentacules avides... 

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  Anonyme
06-10-06
à 10:14

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

"il est urgent de quitter le Titanic plutôt que d'engendrer de nouvelles et infinies discutailleries universitaires sur les éventuelles erreurs et travers de ces tentatives passées."

Il est assez amusant que quelqu'un  qui parsème ses messages de références universitaires -  dans quel but  ? :-) - puisse accuser les autres
de discutailleries universitaires au moindre questionnement. Y a pas à discuter ? Tout est clair ? ok, à vos ordres.

En interdisant la discussion, tu n'obtiendra comme seul résultat qu'un accroissement des difficultés à réaliser concrètement.      

"quitter le Titanic" "cacher ces survivants" "arche de Noé" "tel le Titanic vers l'iceberg" "Les temps sont au SAUVE QUI PEUT = dans le naufrage qui s' annonce, il y aura des milliards de morts" "Ca va être terrible, dantesque, effrayant !" "Nous sommes au bord de l'effondrement"
"Face au déferlement de violence prévisible"

Ecoute : on a déjà Bush, le Pape, un tas d'Imams, Sarkozy, et tant d'autres encore. On a assez peur comme ça, tu vas pas t'y mettre aussi.

Pour ce qui est de "il y aura des milliards de morts", je crois savoir que certaines visions de l'avenir paradisiaque sont incompatibles avec état présent, et perspectives, démographiques, et qu'il y aurait donc lieu de se réjouir de ces milliards de morts puisqu'ils seront une étape nécessaire vers le bonheur.

D'ailleurs si je comprends bien, tu ne proposes pas d'éviter ces milliards de morts, mais de se mettre aux abris devant cet inévitable. (ou ce souhaitable ?)  

"Rien de spectaculaire non plus, et c'est tant mieux !"

Oui c'est vraiment pour les privilégiés l'arche de noé. D'ailleurs on sait bien que seuls les plus méritants ont accès au paradis.

"Inutile de patienter, comme les juifs qui découvrirent trop tard, en 1938, qu'on ne pouvait plus fuire, toutes les frontières ayant été verrouillées par les Nazis."

Tu recules devant rien pour tes démonstrations scientifiques.

"De mon côté, dès 1971, j' écrivais qu'il fallait jumeler communautés rurales et communautés urbaines pour joindre au combat frontal les bases de repli pour y jeter les bases expérimentales de la vie à généraliser après la révolution, bases de plus à l'exemplarité corrosive pour inciter la jeunesse à faire sécession, à déserter le système et vivre de suite le plaisir. "

Il me semble que si, toujours dès 1971, tu avais mis en pratique en créant une base " à l'exemplarité corrosive" , aujourd'hui cette base aurait 35 ans d'existence et l'on pourrait juger sur pièce. Zerzan aussi, depuis le temps qu'il en cause il aurait peut-être pu songer à ...

Et figures toi que tu n'es pas le seul à souhaiter l'établissement de bases à
"l'exemplarité corrosive". le tout est de savoir quelle exemplarité et quelle corrosion .

"Donc je propose le mot SYLVILISATION"

Ok ca me va : tu as la marque déposée et les droits d'auteur.

Pour le PDG allemand :  lit la presse financière, chaque année le krach y est annoncé par certains, et ce depuis les origines de cette presse. Une pendule arrêtée donne toujours l'heure...  Rencontre plus de PDG, tu auras des surprises.

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  takpi
06-10-06
à 23:35

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

Sur la possibilité prochaine du krach financier, voir par exemple Le Monde Diplo de ce mois d'octobre 2006, en première page et la suite dedans ... = semble apporter des éléments nouveaux pour démontrer que cette fois les prévisions catastrophistes reposent sur de nouveaux et sérieux éléments. Je retiens l'impact inéluctable de la demande de plus en plus folle en matières minières de l'Inde et de la Chine, notamment celles aux réserves bientôt épuisées, d' où le doublement du prix depuis 2003 pour pétrole, cuivre, argent, zinc, nickel, etc... Autres arguments dans cet article basés surtout sur la multiplication des joujous financiers des traders rendant la situation mondiale de + en + imprévisible, fragile et incontrolable, avec cette tendance à accélérer le fait de foncer droit devant les yeux fermés, juste pour s' étourdir de la jouissance d' être riche le lendemain, peu importe le long terme !

des erreurs dans mon texte : le rédacteur principal d'Invariance s' appelle en fait François Bochet , et sa revue est dénommée maintenant DIS/CONTINUITE, avec le n° 17 de juillet 2004 qui reprend les principaux textes de la revue de E. Armand (=Ernest Juin de son vrai nom) "L'Ere Nouvelle"= 1901à 1911 . La note 18 révèle le vrai nom de Hakim Bey et dévoile l'affiliation du théoricien des T.A.Z. au soufisme et au chiisme qu'il voit comme des bases de la pensée anarchiste. Par passion pour l'Islam, Peter Lambert Wilson s'est choisi un pseudonyme qui colle avec le monde musulman ! Il se justifie en invoquant un certain Ali Shariati

La revue anar Fifth Estate n° 365, été 2004 avait déjà révélé les curieuses idées mahométanes de Hakim Bey...

François Bochet, ami de Jacques Camatte, a aussi traduit un des auteurs aux origines du courant anar-primitiviste : Fredy Perlman , dans Dis/ Continuité n° 18, sept 2004, sous le titre : Contre l'Histoire, contre le Léviathan, avec un deuxième volume consacré uniquement aux notes et commentaires. Le n° 17 de Dis/Continuité contient aussi p.129 une traduction d'un article de Zerzan paru dans Green Anarchy n° 8, été 2002 = "Tout s' effondre"...

Oui, tu as raison de persifler sur mon "arrêtons de discutailler", car il ne faut pas foncer dans la création de communautés les yeux fermés, mais en passant tout de même du temps à tenter de comprendre sur quels écueils elles achoppent trop souvent !

Conscients de la redondance des mêmes problèmes, à la période des Milieux Libres comme pendant les années 1970, je pense

1° que les personnes qui m'écrivent pour dire qu'elles sont OK pour partir en Amazonie pour vivre dans un éco-village doivent d'abord être d' accord pour qu'on vivent avant ensemble dans un coin de nature relativement sauvage en Europe, pour qu'on fasse connaissance à travers un partage de vie concrête et rustique, et aussi qu'on passe du temps à travailler ensemble comme salariés, pour assumer ensemble la nécessité de faire des économies et vivre ensemble la préparation de l'expédition en achetant et préparant ensemble le matériel...

2° que nous devons d'abord , pour éviter toute hiérarchie et empêcher X ou Y de se faire passer pour un gourou, faire en sorte qu'on découvre tous ensemble les rivières susceptibles d'abriter plus tard sur leurs rives les premiers villages. Une fois tous et toutes dotés de la même information suite à la découverte à la pagaie de 8 ou 10 rivières du sud de la Guyane, on discutera tous ensemble égalitairement via la technique du baton de parole et du cercle pour décider par consensus, à l' unanimité, où construire les premiers villages...

3° ...car il est prudent de construire dès la 1e année 2 ou 3 villages, et donc d'être assez nombreux dès le départ, car il faut déjà prévoir les inévitables brouilles et inimitiés, querelles de personnalités, et surtout problèmes de relations mecs/nanas, jalousies, etc... et donc être capable d' offrir la souplesse de plusieurs lieux, pour que les problèmes relationnels s'appaisent en déménageant dans un autre village, un peu plus loin,quitte à revenir plus tard éventuellement, plutot que d'être obligé de revenir carrément à Paris, Londres ou Berlin... Plus on est loin et isolé, en pleine jungle, plus il faut être nombreux, pour que cela soit joyeux, agréable, et modulable, par le biais du choix, très vite, de plusieurs villages écolos, pas loin les uns des autres... Un seul village, et on court le risque du clash, ou de tourner à la secte. plusieurs villages, et chacun aura sa nuance, et il pourra y en avoir ainsi pour tous les goûts...

Mon article sur le jumelage cté rurale/cté urbaine était paru dans le magazine provençal Le Courpatier... et dans le Bulletin C intercommunautés, j' avais déjà fait paraître un truc intitulé : "Partir vivre chez les sauvages", affiné plus tard dans le trimestriel belge "Courrier Communautaire Internationnal" , vers 1975... puis dans Sexpol vers 1978 : "Faisons de notre mode de vie une oeuvre d' art"...

Pour les idées de retour à la nature et à la vie sauvage au XVI siècle, la  référence exacte est : Frank Lestringant: Le Brésil de Montaigne. Le Nouveau Monde des "Essais", 1580 1592, ed. Chandeigne 2005, 208p. 25 euros.

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  libertad
07-10-06
à 00:10

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

Tapki, te serait-il possible de faire un compte-rendu un peu plus complet de la rencontre de cet été en Espagne où tu as rencontré Zerzan ?
Pour la revue DIS/CONTINUITE n°17, pourrais-tu nous dire où on peut la trouver et concernant Fredy Perlman, de la traduction de quoi s'agit-il ? de tout son livre ? Tout est dans le n°18 ? tu parles d'un autre n°consacré aux notes et commentaires, de quel numéro s'agit-il ? Si tu pouvais aussi nous donner les tarifs, ça permettrait de les commander, cette revue n'est pas très facile à trouver
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  satya
07-10-06
à 14:59

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

bonjour takpi

j'aime bien te lire, ça me donne une bouffé d'oxygène qui me manque de plus en plus cruellement je dois bien l'avouer.
malgré tout dans ce projet il y a quelque chose qui me chiffonne: j'ai lu et vu aussi dans des documentaires que l'amazonie était en grand danger, que les populations indènes qui y vivaient sont désemparées car leur espace vital est considérablement limité, que les destructions engendrées par l'envoi des plus pauvres dans la forêt pour qu'ils la défichent et se mettent à cultiver est une véritable catastrophe humaine (ils crèvent de faim!!) et écologique.

alors oui, ça me chiffonne malgré tout.
nous européens, nous avons eu depuis des siècles le culot de détruire par nos colonisations multiples et aujourd'hui par une invasion marchande destructrice socialement et écologiquement, de quel droit s'approprier du terrain de natifs qui en manquent déjà tellement cruellement et de "notre" faute? de "notre" responsabilité ???

si tu arrives à créer des lieux de vie en france afin de "t'entrainer" alors pourquoi ne pas rester; pourquoi ne pas aider plus de population complètement désemparé face à la situation actuelle à s'organiser et s'autogérer afin de les aider à vraiment se libérer de ce joug qui nous étrangle majoritairement de plus en plus ???

les combats sont si nombreux, que faire si ceux qui peuvent agir autrement abandonne les autres plus faibles ou qui ne savent pas encore trouver leur chemin, seulement sentir qu'il en ont besoin ????
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  Anonyme
08-10-06
à 00:41

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

Tapki , le robinson d'amazonie doit bien se rendre compte qu'en France la lutte est devenue futile.
Ceux qui ont de l'instruction revolutionnaire de base sont des intello bourgeois de gauche , trop peureux et trop à l'aise socialement que pour entamer un combat ou ils risqueraient de tout perdre. Ceux qui ont la rage et rien à perdre , sont totalement hermétiques aux théories révolutionnaires soixantehuitardes (complètement obsolètes aujourd'hui). Le fossé entre ces deux franges sociétés est insurmontable. Car un anar dans les cités se ferait dévaliser avant d'avoir pu dire un seul mot sur l'autogestion. Les critiques vont fuser mais le problème est bien celui là. Tapki rêve de retourner en Amazonie , seulement là bas il n'est plus le bien venu.

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  Anonyme
08-10-06
à 05:47

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

Satya, tu parles de "bouffée d'oxygène", dans un certain sens oui mais on peut se demander si cette bouffée n'est pas un peu l'équivalent anarco-primitiviste de la bouffée grand public distillée quotidiennement par télé et magazines à base de rêve et d'exotisme par procuration.

Sur l'opportunité d'aller nous aussi emmerder les derniers vrais primitifs, effectivement on peut se poser la question.  La théorie, ici, voudrait qu'au contraire nous serions (encore une fois)  des sauveurs, et que les vrais primitifs, emballés par l'exemple de 30 blancs venus de Paris ou Lyon, seraient ainsi  plus motivés pour resister à l'assaut civilizationnel.
Je ne sais pas dans quelle mesure, au vu des précedentes tentatives de sauvetage , il est opportun d'aller encore une fois répandre la bonne parole en terre primitive, du moins ce qu'il en reste, même si c'est pour une experience d'imitation qu'une pirouette facile peut faire passer pour une lecon recue et non donnée.  

Par ailleurs, et là je crois qu'il faut être un peu sérieux et pas se raconter de salades, tout voyageur  trimballant toujours ses bagages, l'idée que 30 ou 50 anarchistes, venus pour la plupart de grandes villes occidentales, avec des têtes remplies de leur passé ainsi que de bibliothèques, puissent imiter les indiens du village d'a coté est une absurdité, et dans le meilleur des cas (si le truc ne se casse pas la gueule pour une raison ou une autre) le groupe d'anars transplanté crééra rapidement son propre mode de vie avec ses propres modes de fonctionnement, et ne sera plus une imitation mais bien une formule originale dont il convient de se demander s'il sera opportun quelle ait lieu sous le nez des indiens.      
 
"les combats sont si nombreux, que faire si ceux qui peuvent agir autrement abandonne les autres plus faibles..."

Tu veux dire et si Kropotkine s'était posé de bonnes questions ? :-)

Je note dans ta phrase le mot "faible", et je ne suis pas étonné que tu l'aies employé car c'est ce genre de vocabulaire qui vient immédiatement à l'esprit lorsque l'on lit certaines choses.

L'anarchisme n'est pas pour les forts ou les faibles. Il n'est pas non plus pour les valeureux visionnaires qui se tirent avant les "milliards de morts" pour embarquer dans je ne sais quels arches de Noé pour priviligiés-eclairés.
L'anarchisme n'est pas non plus une experience scientifique et qui nécéssiterait en plus des camps d'entrainement-sélection.
Mais je n'insiste pas car je sais que sur certains points précis , en particulier celui-là, on n'obtient jamais de réponse claire :-)

Et tu conclus :

"tu arrives à créer des lieux de vie en france afin de "t'entrainer" alors pourquoi ne pas rester"

A part que comme toi - vu tes guillemets :-) - je m'interroge sur le but de ces lieux, comme toi aussi je me demande pourquoi ne pas rester. (mais si on combine exotisme - oui, oui, ne nous raccontons pas d'histoires -  plus intention, peut-être louable, d'aller sauver les indiens par l'exemple d'imitation, on devine)

Ma cervelle, assez primitive elle aussi à sa facon, me porte vers les questions simples, et la répétition, ad nauseam si besoin est, de ces questions. Pourquoi Zerzan n'est-il pas encore dans la forêt ?  Quelle est la vraie raison pour laquelle les primitivistes sont toujours sur l'internet ou entre deux avions  au lieu d'être dans la forêt, voilà un mystère que je ne m'explique pas bien, malgré les quelques explications que je vois parfois de ci de  là.



              
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  Anonyme
08-10-06
à 09:09

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

Pour enchaîner sans trop dévier du fil, on constate dans l'exemple des milieux libres une mise en pratique réelle d'une pensée politique de la globalité, et  une pensée qui se veut pour tous et non d'une élite, ainsi qu' une ouverture et un échange  avec l'extérieur.

A l'exception des USA qui sont un cas particulier, les années 60 et surtout 70 sont déjà une régression, puisque l'échec de la Révolution (!!!) est pour beaucoup dans le mouvement communautaire, il s'agit autant de proposer un "modèle" que de compenser des désillusions, d'ou aussi l'attitude avec l'extérieur qui est déjà nettement en régression par rapport aux milieux libres.  

Avec le primitivisme on franchit de toute évidence encore une étape supplémentaire, et Tapki le dit fort bien, puisque  l'idée de changer ici et maintenant est abandonnée complètement, on quitte le monde que l'on laisse a ses "milliards de morts" à venir, et on part se cacher dans une illusoire sécurité (soi disant anarchiste mais c'est encore une autre question).

Autant je conçois parfaitement qu'à titre individuel l'expérience primitive peut-être tentée (mais encore une fois : pourquoi ne l'est elle pas par ceux-là même qui en font la réclame), et éventuellement appréciée (faudra     voir), autant dire qu'elle est LA réponse anarchiste aux maux de la société relève un peu de l'arnaque.

Il est assez normal que le simplisme anticivilationnel -sorte de détournement/adaptation en quelques pages de certaines idées anarchistes passées au laminoir simplificateur de l'imitation du bon sauvage-  puisse avoir des attraits (surtout théoriques pour le moment)  en des temps ou la pétoche  - et son utilisation politique -vont croissant devant la "modernité" et ou les alternatives battent un peu de l'aile et peinent à se faire comprendre (mais pour se faire comprendre il faut aussi le vouloir vraiment et s'en donner les moyens) , et il ne s'agit pas de le dénoncer ou de jeter l'opprobre dessus, mais d'être clairs sur le fait que ce n'est qu'une vision très particulière d'un avenir "anarchiste".    


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  Anonyme
09-10-06
à 18:20

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

libertad,

pour contacter Francois Bochet

chez lui =

Le Moulin des Chapelles

87 800 Janailhac

le 18 fait 2 tomes 1 = toute la traduction

2 = toute les notes

Takpi

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  satya
09-10-06
à 19:38

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

hummm..
je pensais à tapki et à toto2 et je me disais: faut qu'ils agissent !
depuis combien de temps sont-ils en train de se "préparer" ??

quelqu'un d'autre demandait à ce que le bilan soit fait, et j'ai pensé qu'un bilan n'était absolument pas nécessaire, car les époques changent et évoluent et à chaque époque nous sommes conditionnés de façons différentes et nous portons cela avec nous et ces conditionnements nous influencerons dans ces mises en pratiques. ce qui compte c'est vraiment notre maturité intérieure et personnelle et ensuite il faut vraiment accepter de se jeter à l'eau sans savoir nager ou de se jeter dans le vide sans savoir si on va vraiment avoir des ailes et voler.

je crois bien que ce qui est important c'est que des personnes agissent vraiment et vivent à fond, et qu'au fil des époques seulement alors on verra les impacts réels.

il n'y a pas très longtemps, ma vieille mère m'a surprise. nous nous sommes affrontées tellement souvent et depuis si longtemps. j'ai commencé à refuser d'aller bosser pendant mes vacances à 15 ans, lui voler une partie du fric que j'avais gagné pour m'acheter un sac de couchage et un sac et je prenais la route; elle ne pouvait pas appeler la police et dire que j'avais fugué car j'étais claire et solide et je lui disais la date de mon retour, ses scènes de grande malade imaginaire n'ont pas marché, je partais. à 18 ans ; âge légal j'ai mis certaines choses au clair.
sa phrase favorite était "tu me tues", elle disait ne pas supporter ce que je vivais et pourtant c'est bien (en partie) d'elle que j'ai hérité mon indépendance assumée.

pourtant, dans un espace de sincérité et "hors angoisse", elle m'a surprise en me remerciant, elle m'a remerciée pour la vie que j'ai menée et qui l'a fait si souvent "mourrir d'angoisse", elle m'a remerciée car elle m'a dit que je lui avais fait apercevoir ce que pouvais vraiment être la vie, je l'ai malgré tout emmenée avec moi dans des pays qu'elle n'aurait jamais imaginé voir.

et je crois bien que ce qui est essentiel c'est de vivre vraiment et ne pas s'arrêter en chemin à "préparer" indéfiniment.
le fait que j'ai vécu m'a servi non seulement à moi même mais aussi à d'autres personnes et a considérablement ouvert leurs horizons. je crois aujourd'hui que c'est important.

je crois bien qu'il faut toutes sortes de gens pour qu'il y ait une sorte d'équilibre dans notre monde, c'est pourquoi il faut oser vivre et concrétiser en actes et vécu dans le réel quelqu'en soient les conséquences qui sont essentiellement surprenantes: personne n'en sort indemne.

oui, il faut vouloir vraiment vivre et on se rend compte qu'on a besoin d'assez peu de moyens pour réaliser ce que l'on veut.
je ne suis pas sûr qu'un privitivisme soit indispensable, je pense qu'il reste une très large marge de possibilités à exploiter.

je pense que face aux problèmes économiques et écologiques actuels et à venir, les pensées et les actions/réalisations anarchistes ont et auront beaucoup à donner aux populations, peut être que je suis encore cinglée, mais c'est une "intuition" tenace.





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  Anonyme
11-10-06
à 12:48

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

Satya a peur que les anars fuyant dans le fond de la Guyane francaise prennent la place des indigenes dont l´epace vital diminue ...

L´amazonie, c´est grand comme l´Europe, et les problémes ne sont pas partout les mémes. pour ce qui est de la Guyane, actualité suivable sur www.blada.com = actuellement, enquéte publique pour le projet de Parc National, un Parc que je conteste depuis des années, objet de mon rapport d´ethno remis á la fac Paris 7 le 11 nov 2001.

En Guyane, foret grande comme tout le Portugal, il y avait, hors population indigéne du littoral, 30 000 amérindiens en 1600, et 2000 environ maintenant = Wayapi, Teko, Wayana = donc pour ces 3 peuples, aucun probléme pour leur auto subsistance = ils ont plein de place, aucune invasion de pauvres, et même moins de pression de chasse, depuis que pas mal choisissent de faire la queue à la poste pour les allocs et / ou/ le RMI plutot que d´aller à la chasse, chose bien sur que je déplore...

Comme le dit "anonyme", l´idée est de tenter d´enrayer l´ethnocide en choquant les Indiens hélas de plus en plus attirés par le mirage de la vie moderne, les choquer en vivant, nous les renégats d´occident, en "sauvages", á l´ancienne, ce qui leur fera se poser pleins de questions sur le pseudo Paradis où vivent selon eux les blancs. On espère inciter des Indiens à cesser leur penchant actuel à quitter leur mode de vie traditionnel, en menant nous même ce mode de vie-là...

Il existe pleins d´exemple de blancs qui ont réussi leur rénsauvagement : un des meilleurs chasseurs du village Inuit le plus au nord du Groenland est en réalité natif de ... Tokyo, et il s´est installé là il y a 35 ans, sans jamais faire mousser son histoire face á d´éventuels journalistes !

En quoi ne serai-je pas le bien venu en Amazonie, selon "Anonyme"? biens sûr, j´aurai toujours des ennuis avec les chercheurs d´or, mais justement je compte éviter les coins à or en Guyane = or potentiellement trouvable sur 8900 km2 , sur 2 bandes geologiques est/ouest, une vers St Elie, une vers Saul, mais rien dans les 30 000 km2 du sud Guyane, c´est donc là qu ´on compte explorer 8 ou 10 rivières pour localiser où créer ces villages écolos-anars ... en évitant les espaces vitaux, prés des frontières Oyapock et Maroni, des peuples indigènes....

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  satya
11-10-06
à 13:54

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Quelques précisions...

merci pour ces informations qui vont beaucoup m'apprendre.
mon souci est autant envers ceux qui le vivront que pour les natifs, en effet, beaucoup sont morts également parce que les "blancs" donc nous, ont apportés de nombreuses maladies.
concernées car je pense que vous risquez de tomber malades également à cause justement des exploitations d'or qui polluent de mercure les eaux.

mouais, la guyane est "encore" française... pour ce que cela implique.

je vous souhaite de concrétiser positivement ce projet, en toute sincérité :)
d'ailleurs je l'ai écrit ailleurs: osez vivre et réalisez vos projets !!

en ce qui me concerne, je serais comme beaucoup ici, je resterais (bien obligée) et je me prépare pour en prendre encore un peu plus en pleine... figure ;)
d'ailleurs ce matin, j'ai eu la visite des gendarmes qui sont venus vérifier mon mode de chauffage pour cet hiver et m'ont conseillé de demander un logement social dans le village et me sortir de "la campagne" et de l'isolement..;)
ils ont fini par me raconter comment "les choses" se développent ici pour eux, très peu de vols ou de délits par contre une augmentation importante des agressivités des gens les uns envers les autres et donc une augmentation impressionnante de la violence dans les couples. ah oui, ils ont également une chef qui apparemment leur met le chauffage que lorsqu'elle a froid elle même, ils ronchonnaient dur là dessus ;))

c'est vrai qu'en 2005 dans ce département 11 chômeurs se sont suicidés et 1 s'est suicidé après avoir tué sa famille: la pauvreté ça tue pour de vrai; mais les gens retournent l'agressivité contre eux même; leurs proches ou leur voisins, c'est encore sous controle donc!
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  Anonyme
11-10-06
à 21:28

L'information par la vidéo ...

Faire un film sur les communautés libertaires, et les éco-villages cela pourait être inttérrésant....

On pourait par la suite les mettres en ligne sur le net, ici par exemple :

http://www.dailymotion.com/group/2255

Qu'en pense-tu Takpi ?

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  takpi
21-12-06
à 16:41

Re: L'information par la vidéo ...

ya déjà des documentaires sur les hippies, les communautés, les gens qui vivent en tipis ou en yourtes

de mémoire "films au village" yves Billon = tipis en Ardèche

la compagnie du Hibou = un film sur les hippies de la vallée de Bernède, vers Massat, Ariège

par ailleurs, la librairie QUILOMBO organise le jeudi 18 janvier un débat à Paris au CICP sur les milieux libres, avec Céline Beaudet

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  Takpi
21-12-06
à 17:02

Re: Re: L'information par la vidéo ...

précisions pour un des films =

c'est le doc = Itinéraires, choix de vie alternatifs

auteur =jean Michel Le Saux, 1999 68 mn

voir sur Google à Hibou Production pour l'adresse ou sur = www.hibouproduction.com

on y voit Diogène, celui de la communauté de Jansiac, vallée du Jabron, auteur de la nouvelle du pseudo Inuit Aper Sonn que l'En Dehors vient de rediffuser après L'Ecologiste sur le congrès Unesco anti développement de 2002

on y voit Patrice et Barbara, de Massat ...etc 

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