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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Les petits chaperons rouges de la LCR
Lu sur le Plan B : "Depuis 2002, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a noué avec les grands médias une idylle bouleversante. Comment un parti révolutionnaire se persuade-t-il que la presse bourgeoise est une presse amie ?

C'est le soir du Grand Soir. Le 5 septembre 2002, Olivier Besancenot participe à sa première émission de divertissement, « On a tout essayé », animée sur France 2 par le comique Laurent Ruquier. Un dialogue explosif s'engage entre le chroniqueur Jean-François Derec et le porte-parole de la LCR : « Première question : Je vais chercher une lettre recommandée. Vous devez me répondre :
a) C'est trop tôt, repassez à 15 heures ;
b) C'est trop tard, il fallait venir hier ;
c) Désolé, c'est la pause, je suis en RTT ! »
Réponse du « facteur » (transcription intégrale) : « Sûrement pas la dernière. » Laurent Ruquier enchaîne en hurlant : « Bientôt, on ne dira plus : je prends mes RTT, mais plutôt je prends mes RRTT, c'est-à-dire mes réductions de réduction de temps de travail ! ha ! ha ! »

L'interview reprend. « Bon, deuxième question. Comme il y a une queue d'enfer pour peser mon paquet, je vais à une machine automatique, elle est :
a) hors-service ;
b) elle ne rend plus la monnaie ;
c) la machine est en RTT ! » (Rires.)

À ce moment, chacun perçoit qu'un rien suffirait à faire basculer du côté de la révolution les masses chauffées à blanc par ce déluge de subversion. Gérard Miller tend alors au candidat de la LCR une coupe de champagne et une liasse de billets : « Est-ce que vous acceptez, juste pour l'émission, de crier : “Vive M. Raffarin !” ? » Réponse de Besancenot, dont la vigueur fait craindre un instant le déclenchement d'une émeute : « Non, mais je peux vous faire la bise... » Présent sur le plateau pendant 6 minutes et 30 secondes, « Olivier » a parlé 1 minute et 5 secondes. Au siège de la LCR, on pavoise. Besancenot reviendra chez Ruquier (11.2.03 et 19.1.05). Sans oublier de se rendre chez Thierry Ardisson (21.9.02).

La farce électorale
En 1969, Alain Krivine se présente à l'élection présidentielle pour dénoncer La Farce électorale (titre de l'ouvrage qu'il publie alors) et la censure gouvernementale des médias. En 2002, il n'est plus question de « farce » : la direction de la LCR affiche son tournant électoraliste en propulsant sur les plateaux le « facteur rouge de Neuilly », lequel s'abstient de critiquer les contremaîtres de l'information. Encore dirigé par ce pauvre Edwy Plenel, Le Monde célèbre la « Génération Besancenot » (11.4.02). Peu après, Arlette Chabot décerne à « Olivier » le prix de la « Révélation politique de l'année » – ex-æquo avec Raffarin et Sarkozy ! Cornaqués par Philippe Corcuff, « théoricien » de la « politique de la caresse » vis-à-vis des médias (1), les chefs de la LCR décident que la notoriété d'« Olivier » doit déborder les rives des émissions politiques et s'appuyer à la fois sur les magazines people et sur les talk-shows.

La publication, en février 2003, de Révolution ! (Flammarion), un abécédaire écrit à plusieurs mains mais signé de Besancenot et orné de sa seule photo, en fournit le prétexte. Prudemment, l'ouvrage débute par le mot « Amour », parce que « mes premières histoires d'amour, c'est dans les grèves lycéennes que je les ai connues », et précise que « tous les journalistes ne sont évidemment pas “des chiens de garde du capital (2)” ». Dans un article titré « Le gendre idéal est un trotskiste », le magazine Elle tire le bilan de la tournée d'autopromotion qui s'ensuit : « On ne peut pas dire qu'il refuse grand-chose aux journalistes, le camarade Olivier. Presque deux mois durant, médiatiquement parlant, il aura tout fait : écrasé quelques larmes chez Ardisson, invité des journalistes de la presse people à une matinée vélo pour suivre sa tournée, tchatché avec Jœy Starr chez Pascale Clark, joué les “Grosses têtes” chez Bouvard, et bien d'autres performances encore, au moins aussi osées que son meilleur coup de l'année, une interview croisée avec le jet-setteur Massimo Garcia » (5.5.03) Sans compter un entretien dans Gala (13.2.03) et un passage chez Daniela Lumbroso. Les téléspectateurs impatients d'entendre le candidat de la LCR évoquer l'emprise des industriels sur la presse, le rôle idéologique des médias dans l'imposition de la pensée de marché ou le statut de nabab des animateurs-producteurs peuvent aller se rhabiller.

Grand angle, grand public
Après la participation d'Olivier Besancenot aux « Grosses têtes », Alain Krivine a plaidé : « Même si Olivier n'aime pas ça, mieux vaut ne pas refuser ces émissions, sinon nous disparaîtrons » (L'Express 24.5.04). Passer aux « Grosses têtes » ou disparaître : bizarrement, cette alternative n'enthousiasme pas bien des militants de la LCR. L'un d'eux – aujourd'hui abonné au Plan B ? – interpelle « Olivier » : « Que vas-tu faire dans ces émissions télé plus ou moins débiles ? Quel intérêt de mettre ta photo en pleine page sur la couverture de ton bouquin ? Ce n'est pas ta tronche qui est à vendre » (Rouge, 13.2.03). À quoi Besancenot et son coach, François Sabado, rétorquent : « Après “Les grosses têtes”, il y a eu un bond dans les ventes du livre. Il faut qu'on ait toujours l'idée grand angle, grand public » (Rouge, 6.3.03).

Également adoptée par Arlette Laguiller et par José Bové, la ligne « grand angle, grand public » repose sur deux postulats. Premièrement, les milieux populaires seraient tellement dépolitisés que, pour rétablir le contact avec eux, les responsables politiques seraient contraints de jouer les vedettes dans des émissions de variétés. Deuxièmement, ces populations (prétendument) dépolitisées se mobiliseraient en faveur de l'extrême gauche en regardant une émission dont le principe repose précisément sur la dépolitisation. Ou en découvrant la contribution décisive à l'éducation populaire révolutionnaire livrée par Besancenot au magazine Rendez-vous (sous-titré « Mode ! Mode ! Mode ! ») : « J'achète mes fringues parce qu'elles me plaisent à moi » (15.2.06).

« Nous sommes conscients des dangers de cette “personnalisation” de la politique, qui a souvent pour conséquence de “dépolitiser” les personnes, admet Alain Krivine. Malheureusement, une petite organisation comme la nôtre n'a pas tellement d'autre choix pour faire passer un message » (Elle, 5.5.03). Pas d'autre choix ? Les partisans du « non » à la Constitution européenne n'ont-ils pas prouvé le contraire ?

Notes:
(1) Philippe Corcuff, « Politique de la caresse », Charlie Hebdo, 29.8.01.
(2) Lire « Trotskisme culturel », PLPL, n° 14, avril 2003.

Le Plan B n°3 (Juillet - septembre 2006)
Ecrit par libertad, à 23:36 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
03-09-06
à 07:21

et corcuff n'aime pas tellement qu'on critique les médias :
 http://calle-luna.org/article.php3?id_article=169

ah cette LCR, tout un poeme, vivement que le ps lui file un strapontin et qu'on en parle plus
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  Anarconophobe
03-09-06
à 11:14

Médisances

Chacun sa stratégie. Qu'est-ce qu'on en a à foutre des choix de la LCR? En quoi ça nous intéresse? Vous me faîtes penser aux petites vieilles dépressives qui n'ont rien d'autres à glander que de dire continuellement du mal de leurs voisins, juste pour oublier qu'elles sont nazes elle-mêmes.

Quand on voit l'état du mouvement anar, on devrait plutôt commencer par balayer devant notre porte...

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  Partizan laisser d'adresse
03-09-06
à 14:53

Cours après moi que je t'attrappe

La LCR est le mouvement politique dont l'idéologie est la plus proche du mouvement anar, trotkystes et anarchistes ont toujours joués le même air de musique et ce depuis le début des grand courants revolutionnaires . Avec une grande différence toute fois , les anar ne sont presque jamais rentré dans le grand cirque politique. En 36 un espagne POUM et CNT faisaient bon ménage , si on regarde de plus prés ils se sont même battus ensemble contre les staliniens lors de l'insurrection de Barcelone. Aujourd'hui pas étonnant que le petit facteur si populaire énerve leur concurants directs (les zanar). Si jamais un jour , des libertaires s'unissaient et décidaient de se lancer dans la bassecours des partis , sûr que leurs programmes ne seront pas différents de ceux de la LCR . Voilà pourquoi , les trotkystes viennent souvant faire le tapin chez les anars afin de récupérer quelques brebis égarées... Ce qui irrites les anarchistes puritains , (ça se comprend un peu).
Il ne faut pas oublier mes chers camarade , une petite histoire qui s'est passé il y a bien longtemps, en février et mars 1921 les matelots anarchisants de Cronstadt s'insurgèrent contre l'autoritarisme totalitaire de Moscou. Ceux là même qui avaient été appelés quelques mois plustôt  par Trotski :"la fierté et la gloire de la révolution...", furent exterminés , et c'est ce même Trotski créateur de l'armée rouge qui dirigea la contre insurrection et ordonna leur masacres. Personellement , il est vrai que je préfèrerais de loin le pti facteur au pti shérif comme président . De deux maux choisissons le moindre! Bien que dans l'idéal absolu toute fois , il me serait bon de n'avoir personne , hierarchiquement parlant, au dessus/sous de moi , cela va de soi. Mais ce choix ne se pose pas , car le petit shérif va gagner pour notre grand malheur !
Toute cette histoire me rappelle un proverbe afghan :" Moi contre mon frère,..., mon frère et moi contre mes cousins ,..., mes cousins, mon frère et moi contre la terre entière !".
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  Anonyme
03-09-06
à 18:03

Re: Cours après moi que je t'attrappe

Aie aie discussion de daube en perspective.

Deux détails : La CNT est entré au gouvernement espagnol. Et les anarchistes espagnols ont laissé les trotskystes se faire taper dessus par les staliniens ils n'ont réagis qu'une fois qu eux meme furent attaqués.

Laissons la LCR là où elle est. Que Besancenot passe dans des émissions débiles ça ne regardent que lui et eux.

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  Partizan laisser d'adresse
03-09-06
à 19:13

Re: Re: Cours après moi que je t'attrappe

Au temps pour moi , tu sembles maitriser le sujet. D'après mes lectures j'avais cru comprendre que les milices du POUM et de la CNT combattaient côte à côte (c.f. par exemple Homage à la Catalogne , Orwell G.).
Je ne vois pas ce qu'il y de mal à discutter de la médiatisation du pti facteur. Je crois que derrière son humilité toute relative se cache une grande envie de faire parler de lui. Les politik sont des vendus , on ne cesse de le dire.
Pourquoi le cas Besançenot devrait il faire abstraction à la règle? Je crois qu'au contraire il est important de parler de lui , car je pense qu'il y de grande chance pour que potentiellement , les anar "non abstentionistes" aillent voter pour le candidat de la LCR lors de la présidentielle.
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  Anonyme
03-09-06
à 19:35

Re: Re: Re: Cours après moi que je t'attrappe

Tu as raison. Et si le mouvement anar était capable d'être autre chose que ce foutoir actuel (36000 courants qui s'opposent, luttes de chefferies, procès d'intention permanants entre individus, condescendance généralisée, négativisme obsessionnel, etc.), personne chez les anars n'aurait idée de voter LCR. Mais en l'état actuel des choses (1921, on s'en souviens, mais c'est fini depuis bien longtemps), faut pas s'étonner que le vote LCR ait le vent en poupe. Et inutile de reporter la faute sur les trotskards.
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  Partizan laisser d'adresse
03-09-06
à 19:52

Re: Re: Re: Re: Cours après moi que je t'attrappe

Il serait intéressant de savoir combien il y a d'anar en France , peut être qu'on serait étonné sur notre nombre? ( si ça se trouve on est majoritaire ?) , mais avant cela il serait encore plus utile de savoir ce qu'est un anar.
D'après ce que lis sur ce site , je crois qu'il y a autant d'anarchiste que de définition de l'anarchisme....
Trève de plaisanterie , pour être crédible il serait indispensable de s'organiser . Pourquoi pas créer une organisation formelle et représantée qui regrouperait tous ceux qui se considèrent comme anarchiste (individualiste, collectivistes, cénétistes, sans aviistes,...), converger au delà de toutes nos divergeances? Ce serait comme un parti qui refuse la participation à la vie politique.
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  Laur dit Maurice
03-09-06
à 20:20

...

faudrait encore trouver un type d organisation qui pourrait tous nous rassembler... et ca, ce serait pas le plus simple!
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  Anonyme
03-09-06
à 21:15

Re: ...

La FA est censée servir à ça. Sans commentaire...
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  Partizan laisser d'adresse
03-09-06
à 21:18

Re: Re: ...

Pourquoi ne pas faire un appel collectif à la FA afin qu'ils soient un peu plus tolérants et solidaires avec les anar indépendants ? Une grande réconciliation de la cause anarchiste libertaire!
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  Partizan laisser d'adresse
03-09-06
à 21:23

Re: Re: Re: ...

Et pas seulement à la FA , à tout(es) les autres collectifs , orga , groupuscules .... Un appel général à la réconciliation. Un genre d'appel du 18 juin anarchoïde . Si Libertad est d'accord l'endehors pourrait servir de plate forme de débat et de réconciliation. 
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  Anonyme
03-09-06
à 21:48

Re: Re: Re: ...

Non, svp, les gars, les filles, pas encore le coup de la coquille creuse de l'unité libertaire de Jean-Marc Raynaud!!!
On peut peut-être faire les choses dans un autre sens cette fois (le bon sens?). On réalise des structures de production de tout, savoir, denrées, matériaux... chacun où l'on peut, avec qui on peut, sur le mode autogestionnaire et après on voit si on se fédère. Parce que, défiler dans la rue, brandir des banderole, écrire des feuilles de chou, coller des affiches et occuper des lieux, faire des blocus, se prendre des charges de crs... à la FA par exemple j'en ai fais... et bien au bout de quelques années, rien, nada, que du temps de perdu dans ce qui me semble être aujourd'hui du militantisme occupationnel ou limitantisme (je ne dis pas ça que pour la FA, y a des gens sincères , de bonne volonté, et des cons dans toutes les orgas tradou libertaire, cnt, no pasaran, ocl...). Enfin quand je dis "temps de perdu", ce fût riche en enseignements, mais ça patauge dur dans le milieu, pas très convainquant en "capacité de subversion" (novlangue anar).

Répondre à ce commentaire

  Abdel Issieux
03-09-06
à 23:13

Re: Re: Re: Re: ...

De toute façon, l'anarchisme n'est pas fait être mis en conserve dans une orga qui, se refusant à être un parti, ne peut être qu'un énième petit Commissariat à la Révolution Sociale. Si l'anarchisme individualiste est l'essence de ce site, je ne suis pas certain qu'un tel appel à l'unité organisationnelle soit très a propos ici...
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  Anonyme
04-09-06
à 08:19

Re: Re: Re: Re: Re: ...

On voit pas très bien en quoi les anars pourraient éprouver des jalousies envers les trots. D'une part leur notoriété n'est qu'électorale et spéctaculaire, et d'autre part les trots me sont réellement présents ""massivement"" :-)   que dans un pays au monde : la France, alors que les anars il y en a quand même pas mal et dans beaucoup de pays.

Tout le monde sait bien ( et les trots les premiers) que la pensée anarchiste diffuse beaucoup plus et a beaucoup plus "le vent en poupe" que la "pensée trotskiste" (??)

Si même les anars commencent à voir la politique, et le "succès" politique, par le prisme du spectacle  medatico-electoral, alors... c'est grave.

Par contre il est vrai que l'éclatement de l'anarchisme en chappelles et chefferies, parfois presque rivales, est fort pénible à supporter. (mais enfin là aussi relativisons, car du coté des trots c'est pas triste non plus, la liste des groupes et groupuscules est si longue qu'on a du mal parfois à suivre)

Leonid 
Répondre à ce commentaire

  Abdel Issieux
04-09-06
à 11:07

A ceci près que...

_Les "anars organisés" aussi ne sont présents "massivement" qu'en France ou presque. Des gens d'obédience marxiste-léniniste ou descendants de ce courant (parce qu'aujourdhui trotskyste ou léniniste, ça ne vaut plus dire grand chose: le stalinisme est mort et ses opposants avec), il y en a aussi partout. Pas de différence fondamentale sur ce point, donc.

_La Ligue à Léon a une présence militante réelle (ce n'est pas le PCF ou le PS), même s'ils sont de bons recupérateurs et assez chiants à ce titre, on ne peut pas affirmer de bonne foi que la LCR n'existe que dans le jeu médiatico-électoral. On se les supporte sur le terrain des luttes. Quand ils ne sont pas là aux côtés des anarchistes, c'est qu'aucune autre orga politique n'est là.

_Comment peut-on reconnaître que les idées anarchistes ont "le vent en poupe" et en même temps reprocher le succès médiatico-spectaculaire de la LCR? Des émeutes à Gênes, par exemple, c'est aussi du spectacle. Le drapeau noir qui s'agite en manif anti-CPE et qu'on aperçoit au JT, c'est encore du spectacle. La CNT accueillant Ménigon à sa sortie de prison devant les caméras des journalistes français: toujours du médiatico-spectaculaire. Nous ne sommes donc pas en dehors de la société du spectacle, qu'on le veuille ou non. Et sans visibilité, on ne fait rien. Qu'on soit trotskard ou anar, le but est la diffusion la plus large des idées (elles-mêmes pas toujours larges, malheureusement).

_Enfin, s'il est juste de dire que la LCR séduit des gens pas franchement marxistes de formation, reconnaissons aussi que chez nous, il y a beaucoup de jeunes gens qui se disent anars plus par identité punkoïde que par réel positionnement politico-philosophique. Nous aussi, nous traînons nos "blattes": nos teenagers plus intéressés par l'imagerie du @ et de la crête que par nos vues théoriques profondes. Nous voilà plutôt mal placés pour faire la leçon à la Ligue sur ce terrain.

Conclusion: ce texte me semble plus dans une logique d'opposition politicarde que dans l'analyse lucide et honnête.

Cordialement.

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  Anonyme
04-09-06
à 11:40

Re: OK

D'accord pour créer un parti anarchiste regroupant tous les courants de l'anarchisme. Mais choisiriez-vous un leader "chercheur universitaire" ou "syndicaliste ouvrier"??? Vous avez des noms de hiérarques libertaires??? ROGER
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  pourlesplaisirs
05-09-06
à 19:06

Re: Re: OK

Pas besoin de nom

Qu'importe le nom ou la couleur politique pour faire passer les bonnes idées.

Comme tout le monde aime donner une étiquette je me présente comme anarcocommuniste de droite. Voila le décor est planté.

l'unité et le nombre est de plus en plus indispensable pour se faire entendre voire respecter.

Il ne faut pas conter sur les vitrines médiatiques actuelles pour se faire entendre.

Qui fait la force du capital?

Tous puisque nous consommons, la société de consommation à gagné, il faut la boïcoter.

Tous les moutons qui regardent et écoutent la désinformation que l'on sert tous les jours et qui les avilit sounoisement.

C'est tout pour aujourd'hui, je reviendrai pour plus de commentaires.

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  Herbert Léonard
06-09-06
à 01:29

Dandy complec

Communisme = en commun ---> chose commune = res publica = République (origine de la gauche)

Droite = conservatisme (monachisme à l'origine)

?

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  pourlesplaisirs
06-09-06
à 14:28

Re: Dandy complec

c'était pour rire de "droite" mais anarco communiste oui
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  Anonyme
06-09-06
à 16:34

Unity

Il serait temps de cesser touts ces petites guéguerres de clan, aujourd'hui la droite et l'extrème droite n'ont jamais étés aussi forts. Un jour viendra ou il nous faudra redescendre dans la rue pour nous liberer à nouveau. Nous devrions nous unir plutôt que de nous déchirer. Les différences de vues entre trotkistes , communistes , anarchistes sont minimes. Il est tout à fait possible de s'entendre sur des tas de sujets,... Nos opinions ne divergent que sur des détails , important certes mais pas vitaux. En fin de compte , ne voulons nous tous pas la même chose?
El pueblo unido jamas sera vencido !
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  Herbert Léonard
06-09-06
à 22:07

Quitter l'anarcho-intégrisme

Il faudra qu'un jour, en effet, on soit enfin capable de vivre notre singularité, d'avoir du recul critique sur les autres courants anticapitalistes sans pour autant tout rejeter en bloc. Il nous faut sortir de la logique du tout ou rien qui est actuellement notre logique dominante tant en externe qu'en interne. Il faut savoir aussi faire des concessions sans se renier. Apprendre la nuance et savoir aller à l'essentiel. Tout cela n'est pas un jeu. Notre avenir à tous en dépend. Si les gens doivent venir un jour massivement à l'anarchisme, encore faut-il que la porte soit ouverte et qu'elle nous serve aussi à nous décloisonner nous-mêmes. Quand on ne veut plus mettre les pieds chez personne, plus personne ne vient chez nous. L'anarchisme devient alors grabataire, alors qu'il n'est pas encore à sa maturité. Le recentrage de la population sur le politique (en vue des élections de mai 2007) doit être l'occasion de sortir l'anarchisme de son terrier. Des anticapitalistes auront l'occasion de s'exprimer. Tout porte à croire qu'ils étendront leur auditoire. A-t-on vraiment envie de laisser passer le train? Acceptera-t-on l'imperfection de nos camarades non-anarchistes? Et aussi nos propres imperfections interne? Grandira-t-on enfin?

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  metaflo
06-09-06
à 23:59

Prolétariat et révolution

Cette discussion s'est un peu éloignée de son sujet premier mais elle n'en est pas moins intéressante. Car elle permet de se poser une question essentielle : Que pouvons-nous faire, anarchistes, ici et maintenant?

Cesser de se gargariser du passé et ne pas se contenter de "ne pas faire" (ne pas voter, ne pas consommer,...) pourrait être un bon début. Se rapeller que l'idéal d'une révolution libertaire part du bas vers le haut et non pas le contraire serait également bienvenue. Car, il me semble, là réside l'opposition essentiel avec les marxistes-léninistes et leurs partis d'avant-garde capable de conduire le prolétariat sur la "bonne voie" malgré lui s'il le faut.

Et la base, le prolétariat en question, qu'en est-il? Existe-t-il même, en temps que classe pour soi (au sens de Marx) en France? Vu l'immense succès de l'extrême-droite auprès des ouvriers et des petits salariés, on peut en douter. Il faut bien se rendre à l'évidence, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nous avons vu le triomphe de la culture de la propriété petite-bourgeoise et chauvine. Et c'est l'échec des mouvements de gauche et c'est notre propre échec. La droite est parvenue à transformer le prolétariat français en une classe de domestique qui défend l'intérêt de son maître parce qu'elle est persuadée qu'elle y trouvera son propre intérêt. Il se bat pour son travail et son salaire, plus pour modifier les conditions économiques, sociales et politiques qui ont produit son exploitation. Il ne se battra jamais par solidarité avec des travailleurs étrangers.

"Peut-être sommes nous la majorité" ai-je entendu dire plus haut. Mais dans ce cas, pourquoi ne se passe-t-il rien? De deux choses l'une, soit nous ne sommes pas assez nombreux, soit l'anarchisme de nos contrées et, pour une grande partie, devenu un anarchisme de rêves. Je n'ai rien contre les rêves, mais il ne faut pas les confondre avec de l'engagement.

Que faire? Je n'ai pas de réponse miracle. Peut-être comprendre que, mondialisation oblige, le prolétariat se trouve désormais ailleurs, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine  pour une bonne part, et que les conditions de vie de nos ouvriers (le tryptique maison-télé-voiture) sont dans une large mesure permises par l'exploitation d'ouvriers d'ailleurs. Peut-être justement ne plus se dépenser en conflit d'idéologie, chacun défendant son étiquette, anars, trots, libertaires, communistes, individualistes, syndicalistes,... pour plutôt se concentrer sur ce que l'on peut faire concrètement.

Si je devais émettre une suggestion pour résumer ma pensée, ce serait la suivante : cherchons que faire et faisons le, d'autres se joindront à nous sur ce projet (comme les anars ont pu fraterniser parfois avec le POUM, avec des Républicains de gauche et, parfois, avec des cléricaux) et pour ce projet, en raison de ce qu'il vaudra, pas parce que pour suivre une idéologie, être fidèles à une étiquette, il faut agir comme nous.

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  Bronco Niak
08-09-06
à 17:09

Everything for everyone , and nothing for ourselves

Il est évident que le bien être des pays occidentaux sont proportionnels aux misères des pays du sud. Nous profitons allègrement de leurs ignorances et de leurs faiblesses. En Europe nous possédons très peu de matières premières et nous comptons parmis les plus nantis du globe. Les pauvres d'ici seraient considérés commes des riches en Afrique . Ce n'est pas un hasard non plus si les guerres actuelles se déroulent toujours dans des pays ou les richesses abondent.La révolution en Europe est une vaste blague , les européens (même les RMIstes) sont les nouveaux bourgeois du monde .
Il est révolutionnairement indispensable de soutenir les luttes de nos frères pauvres d'Afrique et d'ailleurs.
Il faut soutenir de notre mieux les luttes de nos frères du sud.
Je vous invite donc par exemple à consulter le site de EZLN et pourquoi pas , si le coeur vous en dit , de devenir adhérent à la Sexta (Zezta), ça ne coute rien et c'est à mes yeux un grand pas pour l'humanité. Les hommes conscients du nord et du sud qui s'unissent et partagent leurs idées pour élaborer un nouveau monde plus juste. http://www.zeztainternazional.org/
Des traductions des textes zapatistes (notament de la sexta) sont très faciles à trouver sur le net. http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=250

Ya basta !
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  Abdel Issieux
08-09-06
à 20:37

Tiers-mondisme? Bof...

Les questions Nord-Sud sont importantes, même indispensables à une compréhension correcte du monde économique. Mais établir une égalité nord-sud ne débouchera pas sur un monde juste. Car dans chaque aire géographiques, les inégalités existent. Dans le sud, il y a des bourgeois et des démunis. Dans le nord, idem. Dans le sud, les bourgeois sont moins riches que ceux du nord. Dans le nord, les démunis sont moins malheureux que ceux du sud. OK. Le niveau de vie n'est pas le même, mais le schéma d'inégalité reste le même.

Les RMistes n'ont rien de bourgeois: ils ne sont proprios de rien, ils n'ont réclamés l'exploitation de personne, et ils ne bénéficient pas de revenus décents. Le fait qu'ils ne meurent pas de faim et qu'ils soient toubabs (ou pas d'ailleurs) ne suffit pas à en faire des "bourgeois".

Bref, il n'y a pas d'exploitation des pauvres du sud par les pauvres du nord, mais exploitation des bourgeois du sud par les bourgeois du nord. Résultats, les pauvres du sud sont doublement enfoncés.

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  metaflo
08-09-06
à 20:57

Re: Tiers-mondisme? Bof...

En ce qui me concerne, je ne parlais pas des RMIstes mais des travailleurs les moins bien payés (ouvriers et salariés). La solidarité entre travailleurs et chomeurs est difficile (de nombreux travailleurs peu payés pensent que ce sont les "assistés" qui leur prennent leur argent). Entre travailleurs de différents secteurs aussi. Alors d'un pays à l'autre,...

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