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L'En Dehors


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Des « immigrés » nationalistes sur des listes démocratiques
lu sur .avoixautre : " Plusieurs candidats « communautaristes », avec des parcours politiques similaires à nos « fachos » locaux, sont présents sur des listes électorales communales du PS, du MR, du FDF et du CDH.

Face à la montée électorale de l’extrême droite, les partis politiques traditionnels - dits « démocratiques » - tentent d’imposer un cordon sanitaire. Isoler et marginaliser le Vlaams Blok/Belang et le Front national est l’objectif de ce « cordon ». En Flandre, l’isolement politique du VB est de plus en plus poreux. Au Parlement fédéral, des projets de loi de ce parti d’extrême droite reçoivent le soutien de parlementaires de formations démocratiques. Plusieurs bourgmestres chrétiens-démocrates et libéraux flamands annoncent déjà, avant les élections communales du 8 octobre prochain, qu’il se pourrait fort commune. Du côté néerlandophone, le cordon sanitaire est bien qu’ils s’allient au VB pour gérer ensemble leur en train de se lézarder un peu partout.

Dans les partis politiques francophones, la « fibre antifasciste » reste de mise. « Non à l’extrême droite » scandent-ils dans les manifestations organisées par des fronts antifascistes. Le cordon sanitaire est strictement appliqué dans les parlements pour court-circuiter les propositions nauséabondes des députés VBistes et frontistes. Le conseil d’administration de la télévision et de la radio publiques (RTBF), composé des quatre principaux partis politiques (PS, MR, CDH et Ecolo), interdit le passage sur antenne de l’extrême droite. Seulement voilà : il y a extrême droite et extrême droite, nationalistes et nationalistes !

Force est aujourd’hui de constater que le cordon sanitaire cible uniquement l’« extrême droite belge ». Mais ceux qui se revendiquent d’un corpus dogmatique rétrograde, xénophobe, ultranationaliste et inégalitariste ne sont pas toujours des « fachos » ou des racistes belges (de souche). Au sein des communautés issues de l’immigration, il s’est toujours trouvé des militants d’extrême droite, nationalistes et/ou racistes. Le Mouvement social italien (MSI, parti fasciste fondé après la Deuxième Guerre mondiale) avait une réelle implantation, certes minime par rapport au Parti communiste, chez les Italiens de Belgique. Des immigrés économiques espagnols vouaient pour leur part un culte à la personnalité du dictateur Franco. Aujourd’hui, des candidats d’origine marocaine, pourtant engagés dans le combat pour la libération de la Palestine sous occupation israélienne, sont connus pour leur lobbying favorable aux thèses annexionnistes du Sahara occidental... sous occupation marocaine. Les mêmes exploitent un discours anti-algériens, puisqu’Alger soutient le Front Polisario, le mouvement de libération du peuple sahraoui. Le racisme entre Turcs et Kurdes, Turcs et Arméniens, Marocains et Algériens, Arabes marocains et Berbères marocains, Congolais et Rwandais, immigrés et Belges... est par ailleurs toujours une réalité.

Un discours politico-religieux aux accents nationalistes (en référence à la Nation arabe) est régulièrement tenu dans des mosquées par des imans radicaux. La cible de leurs prêches : la société matérialiste (moderne, laïque, pluraliste...), l’homosexualité, la liberté individuelle, les droits égaux pour les femmes, l’intégration, les « fausses religions » (Judaïsme, Catholicisme...), etc. Une étude universitaire conduite par le Centre d’études en sciences politiques de l’Université libre de Bruxelles (Cevipol) démontre que lors des élections régionales de juin 2004, parmi les électeurs bruxellois du Vlaams Blok/Belang, il se trouvait 4,5 % de musulmans. Au sein de la communauté juive, la fraction sioniste ouvertement d’extrême droite s’active de plus en plus elle aussi. Dans des manifestations publiques, des propos racistes ou islamophobes circulent. Une convergence se fait jour entre des publicistes d’opuscules d’extrême droite et des intellectuels juifs d’ultradroite. Ensemble, ils développent stratégiquement la même rengaine propagandiste basée sur la « théorie du complot », ici en l’occurrence une pseudo alliance généralisée entre l’extrême gauche, l’extrême droite antisémite et les islamistes terroristes ! Grâce à la culture de ce spectre inventé, à Anvers, des Juifs votent dorénavant pour le VB, parti pourtant fondé par des néonazis et des antisémites !

Cette réalité - qui vient d’être résumée ici en quelques lignes - est un sujet tabou, « politiquement incorrect » dans notre société toujours basée sur une dynamique manichéenne. Si le racisme et le fascisme des uns sont dénoncés, mis hors-la-loi, et leurs partisans placés sur des piloris modernisés, le racisme, le négationnisme, le nationalisme et le fascisme des autres sont, eux, tolérés et acceptés par des partis politiques se proclamant pourtant toujours « démocrates ». Pour des raisons électorales, ils ferment les yeux et ont placé sur leurs listes pour les élections communales des candidats d’origine étrangère qui ont bien plus de points communs avec ceux du VB ou du FN qu’avec les candidats socialistes, libéraux et démocrates-humanistes qu’ils côtoient désormais.

En effet, plusieurs candidats « communautaristes », avec des parcours politiques similaires à nos « fachos » locaux, sont présents sur des listes électorales communales du PS, du MR, du FDF et du CDH. Le journaliste d’investigation belgo-turc Mehmet Koksal et le chercheur Pierre-Yves Lambert, animateurs notamment du site Internet « Suffrage Universel », dénoncent depuis bien longtemps cet état de fait. Aujourd’hui, à la veille des élections, de nouveaux lièvres sont levés. En juin dernier, Mehmet Koksal dénonçait la présence d’un candidat turc sur la liste électorale conduite par la ministre fédérale de la Justice, Laurette Onkelinx, à Schaerbeek. Ce candidat fut le président de l’Association culturelle turque dans cette commune bruxelloise. Cette association rassemble en Belgique les sympathisants du Milliyetçi Hareket Partisi (MHP, en français : Parti d’action nationaliste). Le MHP est la principale formation d’extrême droite en Turquie. Les Loups gris, organisation paramilitaire responsable d’actions terroristes et de tueries de groupes ethniques refusant la « turquisation », fait partie intégrante de la mouvance du MHP. En Belgique, l’implantation des Loups gris et du MHP au coeur de la population turque a de solides points d’appuis.

Un autre candidat « socialiste » de Schaerbeek, Jean-Pierre Van Gorp (ex-disciple de feu le bourgmestre xénophobe Roger Nols) semble avoir joué les bons offices pour séduire l’électorat turc d’extrême droite de la Cité des ânes en faveur du PS. Même s’il s’en défend aujourd’hui et évoque sa méconnaissance de la nature politique de ses amis... Ces derniers, à la biographie proche de celles de candidats figurant sur les listes du FN ou du VB, ne sont pas seuls dans ce cas. D’autres candidats du « même type » se retrouvent dans diverses communes sur des listes PS, MR, FDF ou CDH. Avec à chaque fois, pour ces partis, l’objectif opportuniste de s’attirer les voix de leurs compatriotes. Cette attitude est scandaleuse, mais reste, hélas, de la « Realpolitik » pour ceux qui persistent pourtant à scander « Non à l’extrême droite ». Nous l’aurons compris, il y a extrême droite et extrême droite.

[Alexandre Vick, Membre de la rédaction du journal antifasciste RésistanceS] www.resistances.be


Ecrit par patrick83, à 10:06 dans la rubrique "International".



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