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L'En Dehors


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Non à l’anarchisme religiophile
Lu sur Divergences : "Il y a un erreur dans le fait d’assimiler la religion à la liberté de penser. La religion n’est pas une pensée, c’est une foi, ce n’est pas la même chose. La religion, au contraire, bride la pensée, il faut répliquer le dogme, l’apprendre par coeur. Libre à chacun de croire, mais ça n’empêche pas de penser que la religion est une aliénation mentale.

Il n’y a pas non plus à débattre 1000 ans. Les promoteurs d’un "anarchisme" s’alliant fraternellement aux curés et aux imams n’a aucun sens. Si tu bosses pour les religieux ou que tu les trouves "libertaires", c’est qu’il y a une confusion, que tu t’es trompé quelque part. Sinon, pourquoi pas anarcho-étatiques, anarcho-capitalistes, bref, ce genre de contre sens. On pourrait aussi bosser avec l’armée et la police, y’en a peut -être des progressistes. Faut être ouvert, y’a sûrement des camarades à trouver au Medef.

Ni maître, ni dieu, ni allah etc.

par Olivier T
Ecrit par libertad, à 23:22 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  chizungu
27-08-06
à 22:38

En danger de croire

Oui, j'en profite pour signaler un très bon livre que je viens de terminer...
Voici ce qu'on peut en lire sur http://iso.metric.free.fr

En danger de croire, Apologie du Blasphème, GOUTEUX Jean-Paul, Syllepse, 2006, Collection "Utopie Critique".

Les trois religions dont Jean-Paul Gouteux traite ici ont fait la preuve historique de leur inefficacité à promouvoir la paix et le bonheur de l’humanité. Quand elles participaient au pouvoir, elles ont toujours été, au mieux, les gardiennes du statu quo et de l’immobilisme social et au pire, des agents de la régression intellectuelle et d’une oppression politique effroyable. La morale religieuse a trop longtemps été un moyen d’exploiter socialement et politiquement les peuples.

Le monde de la foi est un monde sans respect d’autrui. Un monde de frayeur, de soumission et de guerre. La foi autorise tous les dénis de sens, les mensonges, la suprématie de l’ineptie. Le masque de l’amour dont se parent les croyants cache en vérité sa terrible absence : ce qu’ils aiment est en fait une idée abstraite, irréelle, et non les humains. L’humanité n’est pas une et indivisible pour eux ; elle est composée d’une part de ceux qui croient en Dieu, dignes de leur attention complice, et d’autre part, des infidèles, des mécréants, des athées. Ceux-là, il faut les haïr, les mépriser, les détruire, au moins les bâillonner si l’on ne peut rien faire de « mieux ». Un incroyant, ou même un « mal-croyant » est, dans cette « logique », un ennemi. Quand les religions sont dans un rapport de force favorable, elles n’hésitent pas à tuer au nom de la foi. Tout cela « en vertu » d’une entité factice, d’un être inexistant : Dieu. Si les humains croyaient moins, ils s’entretueraient moins. La croyance rend absurde et aveugle. Aveugle à la réalité des persécutions, des meurtres et des massacres. « Dieu est bon » assènent les trois monothéismes... Partout, pourtant, le malheur, la désolation, quoi qu’en disent les émissaires zélés, les théologiens et ministres du culte.

Les trois religions dont Jean-Paul Gouteux traite ici ont fait la preuve historique de leur inefficacité à promouvoir la paix et le bonheur de l’humanité. Quand elles participaient au pouvoir, elles ont toujours été, au mieux, les gardiennes du statu quo et de l’immobilisme social et au pire, des agents de la régression intellectuelle et d’une oppression politique effroyable. La morale religieuse a trop longtemps été un moyen d’exploiter socialement et politiquement les peuples.

N’est-il pas urgent de concevoir et promouvoir enfin une morale humaine, décidée au sein d’une humanité n’ayant plus de compte à rendre à une transcendance illusoire, plutôt que de persévérer dans ces croyances obtuses en un au-delà chimérique ? Il est temps que l’humanité entre enfin dans l’âge de raison.

Apologie du blasphème
En danger de croire

Editions Syllepse, 2006.

Collection "Utopie Critique"

Auteur : Gouteux Jean-Paul

Préface de Marc Silberstein

Parution : juillet 2006

Pages : 234 pages

Format : 130 x 210

ISBN : 2-84950-086-0
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
28-08-06
à 18:53

En danger de croire qu'on pense alors qu'on croit

Le plus grand danger ne réside pas autant dans l'alliance d'anarchistes et de religieux que dans une attitude intellectuelle anarchiste mais empreinte de religiosité.
Répondre à ce commentaire

  metaflo
29-08-06
à 11:54

Re: En danger de croire qu'on pense alors qu'on croit

Je crois que plusieurs problèmes sont soulevés ici, et qu'il relèvent de notions différentes trop souvent mélangées.

La foi est la confiance aveugle. Elle peut s'exprimer envers un Dieu (ou envers ses représentants qui font tout pour que cela signifie la même chose) mais elle peut également être présente dans d'autres champs. Ainsi, avoir foi dans l'humanité, avoir foi dans le prolétariat, avoir foi dans le Grand Soir, avoir foi dans la Nation,... Toutes ces formes de foi sont condamnables en ce qu'elles sont AVEUGLES. Elles ne tiendront quoi qu'il arrive pas compte des évènements et des transformations, elles demeureront statiques et dévouées quoi qu'il arrive.

La religion est, et c'est ici, j'en ai conscience, une définition personelle, un système composé d'un dogme, généralement basé sur des textes, et d'un clergé dont la fonction officielle est de défendre ce dogme. Il y a donc à mon sens religion dès lors que quelqu'un quelque part prétend pouvoir apporter aux autres LA Vérité (avec un V majuscule), le plus souvent dans un texte, que cette personne est sanctifiée et élevée au rang de surhomme, que son ou ses textes deviennent sacrés, sources de tout pouvoir et de toute légitimité, source de toute réflexion et seule grille de lecture du monde, et, enfin, qu'une clique se constitue pour prétendre détenir le monopole de la compréhension du texte saint et de sa divulgation au commun des mortels. Dès lors, on peut qualifier de religion le christianisme ou l'islam, mais égalemment le marxisme. Plus encore: à mon sens, un anarchiste qui se contenterait d'annoner les dits de Proudhon, Bakounine, Kropotkine,... sans être capable de voir leurs limites, sans chercher à adapter, modifier leur pensée par rapport à ce qu'il voit de la réalité, éprouverait un sentiment de nature religieuse. Qu'il s'élève un clergé pour prétendre détenir le monopole de la vérité concernant la pensée de ces auteurs (et donc de LA Vérité) et nous avons une religion institutionelle.

La croyance est, à mon sens, différente de la foi ou de la religion en cela que la croyance est mobile, incertaine et fondée. Au final, il n'est point de savoir ou de certitude légitime, il n'y a que des croyances. Je crois que la Terre tourne autour du Soleil. Je crois qu'il existe une loi de la gravité. Je crois être ici et maintenant à écrire ces mots. Mais je crois cela parce que c'est ce qui me paraît le plus probable compte tenu des éléments en ma disposition. Que l'on me démontre le contraire et je serai prêt à croire autre chose. Justement parce que ma croyance n'est pas une foi. Justement parce que ma croyance n'est pas de nature religieuse. Ce qui est applicable dans le domaine de la physique l'est pour le reste. Je crois que l'anarchisme est ce qui propose les meilleures solutions aux problèmes que je perçois dans les sociétés humaines. Mais je le crois parce que j'ai confronté les idées anarchistes aux autres, je le crois parce que j'ai cherché et remis en cause. Et, plus encore, au final, ce n'est pas en l'anarchisme que je crois, mais en la vision que j'ai de l'anarchisme car je sais que ce dernier échappe à toute définition restrictive, à tout catéchisme. Et c'est probablement pour cela aussi que j'y crois.

La foi est, à mon sens, nocive en ce qu'elle éloigne de la vérité (si tant est qu'il en existe une) non pas par l'erreur mais par l'aveuglement. La religion est nocive en cela qu'elle cherche à dispenser les hommes de réfléchir, de remettre en cause. Plus encore, l'une comme l'autre sont nocives car elles cherchent à empêcher tout mouvement, toute création, toute apparition de Nouveau.
La croyance est essentielle à la vie. Nous sommes obligés de croire car si nous ne croyons pas, nous ne pouvons pas agir (si je ne crois pas qu'il vaut mieux répandre des idées anarchistes, je ne le fais pas, si je ne crois pas être assis face à mon ordinateur, je n'écris pas ces mots) car nous ne pouvons pas choisir. Or, s'il est bien une chose dont l'homme ne peut se libérer, c'est justement de sa liberté, de son choix. Ne rien faire c'est déjà un choix, choisir le néant et se suicider c'est déjà un choix, suivre aveuglément un maître, c'est aussi un choix (bien qu'un choix qui s'explique souvent par l'ignorance de l'existence d'autres possibilités).

S'attaquer à la foi et à la religion c'est accomplir une oeuvre de libération de l'homme. S'attaquer à la croyance est impossible.
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