Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Bolivie : une nouvelle Constitution est possible
Lu sur paris.indymedia : Le gouvernement de Bolivie a inauguré l'Assemblée Constituante. Les assembléistes ont un an pour rédiger un projet de Constitution qui ensuite sera soumis à référendum.

En coïncidence avec le jour de l'indépendance nationale, le président de la Bolivie, Evo Morales Ayma, a inauguré hier l'Assemblée Constituante dans un acte où a participé un vaste arc de secteurs sociaux et de délégations étrangères. Face à la Maison de la Liberté étaient réuni les 255 congressistes -une ample mosaïque inter-culturelle et inter-éthnique-, qui auront un an pour rédiger une nouvelle Carta Magna qui "refonde le pays" et en termine avec l'"Etat colonial". "Pour résoudre les injustices, les peuples ont deux voies : la guerre civile ou les pactes, et aujourd'hui la Bolivie vit une révolution pacifique et démocratique, et c'est le défi de l'Assemblée Constituante d'articuler un nouveau pacte entre les boliviens", a dit le vice-président Alvaro Garcia Linera, l'un des opérateurs principaux du gouvernement dans la convention, qui dans le même temps a appelé à "rompre avec le cipayismo".

L'a suivi Evo Morales, qui a pris le microphone pour dès le début de son discours lancer : "Cette Assemblée Constituante a coûté du sang, pour cela je ne suis pas d'accord qu'elle soit "dérivée" (réformatrice, comme le veut l'opposition), elle doit être au-dessus du Parlement, le Pouvoir Judiciaire et du propre Evo Morales". Et malgré le fait que le mandataire indigène dit que si la Constituante le décide, il s'en va, la droite croit que le parti au pouvoir cherchera, au contraire, à renforcer le pouvoir de Morales à travers de l'introduction de la ré-élection présidentielle.

Le toujours leader cocalero ne s'est pas privé d'attaquer l'opposition : "Rendez-vous compte, ici il y a, comme constituants, des ennemis de l'Assemblée Constituante, cela révèle notre amplitude", a-t-il chargé vers le banc de Podemos, de l'ex-président Jorge "Tuto" Quiroga. "Nous les indigènes, nous avons été discriminés mais nous ne discriminons pas, nous avons été exploités mais nous n'exploitons personne ; ; au cas où, compagnon (Samuel) Doria Medina", a-t- il poursuivi en modifiant l'angle de tir vers le constituant, entrepreneur du ciment et leader d'Unité Nationale.

Ce fut la présidente élue de l'assemblée, Silvia Lazarte, la préposée d'injecter une part d'émotion à l'acte avec un discours autobiographique. "Les femmes comme moi avons vécu dans l'amertume ; certains me demandent si je suis professionnel et je leur réponds avec orgueil que non parce que les femmes, spécialement paysannes, nous sommes victimes de la discrimination et de l'exclusion. Je me suis formé politiquement dans les syndicats paysans, dans lesquels aussi les femmes sommes discriminées",a dit la dirigeante quechua et ex-compagne de militantisme d'Evo Morales dans le convulsionné tropique de Cochabamba, où la bataille entre cocaleros et militaires se faisait à coups de feu.

A 13h30, la place 25 de mayo a vibré avec le défilé d'indigènes, de paysans et de mineurs au rythme de marches militaires jouées par plus de deux cents uniformes. "Pour la première fois dans l'histoire bolivienne défilent tous ces peuples indigènes (selon le gouvernement, plus de trente groupes ethniques l'ont fait) ; à l'époque coloniale et durant une partie de la république, les indiens ne pouvaient pas fouler cette place, il y avait même des églises pour créoles et pour indigènes", a dit à Página/12 l'un des participants du défilé populaire. Ensuite ce fut le tour des Forces Armées, dans le cadre de la tentative du gouvernement de Morales de mettre en marche un grand mouvement national, dans lequel les militaires "nationalistes" sont l'une des pattes.

L'Assemblée Constituante, qui depuis 2003 s'est transformée en l'une des revendications principales des mouvements indigènes et sociaux, sera contrôlée par le parti au pouvoir, qui a obtenu la majorité absolue du comité directeur avec six des onze membres : la présidence, une vice-présidence (de quatre) et quatre secrétariats (de six). Les accords du Mouvement vers le Socialisme (MAS) avec des forces mineures de diverses nuances idélogiques excluent quasiment l'opposition de droite représentée par Pouvoir Démocratique Social (Podemos) : cette force, qui a obtenu la seconde place lors des élections du 2 juillet dernier et comprend 60 représentants -face aux quasi 150 du MAS-, a dû se contenter d'une vice-présidence tandis qu'elle dénoncait les ambitions "d'hégémonie" du parti de gouvernement. Les masistes ont également obtenu la majorité pour décider que les deux tiers qu'établit la loi de convocation à l'Assemblée Constituante sont seulement nécessaire pour l'approbation du texte final, mais non pour le reste des résolutions. Et le pas suivant de la stratégie du MAS, comme a pu le savoir ce journal, sera l'approbation d'une "clause de déblocage" : si cette majorité spéciale (des 2/3) ne se dégage pas, il se soumettra à référendum un projet de texte de Carta Magna par la majorité et un autre par la minorité.

De Sucre, Pablo Stefanoni, Pagina/12 (Argentine), 07 août 2006. Traduction : Fab, santelmo@no-log.org
Ecrit par rokakpuos, à 05:37 dans la rubrique "International".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom