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De la grève sauvage à l’autogestion généralisée

Lu sur infokiosques.net : " Contributions à la lutte des ouvriers révolutionnaires, destinées à être discutées, corrigées et principalement mises en pratique sans trop tarder Nous voulons voir la vérité sous forme de résultat pratique. Les pages qui suivent s’adressent aux ouvriers révolutionnaires, et à nuls autres. Aux ouvriers, car, en dehors des travailleurs impliqués directement dans le processus de production, il n’y a personne qui détienne le pouvoir de briser les reins à l’impérialisme marchand. Aux ouvriers révolutionnaires, car ceux qui restent inféodés aux partis, syndicats, groupuscules, ne font, comme des salauds d’esclaves, que travailler au renforcement du système dominant et de sa misère.

Dans les dix dernières années, des grèves sauvages de plus en plus fréquentes et de plus en plus résolues ont secoué, sans le briser encore, le joug commun de la bourgeoisie et des appareils bureaucratiques. Ce mouvement insurrectionnel latent a dévoilé à la conscience du prolétariat l’emprise croissante que la marchandise exerce sur la vie quotidienne, sur l’ensemble des comportements humains, sur la nature même. Et en même temps, il a fait la preuve de sa force, il a montré dans le miroir de son refus la faiblesse irrémédiable du système marchand et de l’Etat.

Dans le refus apparaissent aussi les approches d’un style de vie en violente opposition avec la survie qui est aujourd’hui la misère du monde la mieux partagée. Ce sont des réactions fragmentaires et souvent confuses, nées de la volonté spontanée d’en finir une fois pour toutes avec le travail, le sacrifice, le spectacle, l’économisme, l’ennui, les contraintes, les séparations ; mais si dispersées et si isolées qu’elles soient, elles jettent les bases d’une société radicalement nouvelle la société d’autogestion généralisée.

La théorie révolutionnaire de l’autogestion généralisée s’est efforcée de donner une plus grande cohérence à l’ensemble des réactions de refus. Elle s’est développée jusqu’à atteindre aujourd’hui le stade où elle doit reprendre place dans le mouvement dont elle est issue, le mouvement insurrectionnel des travailleurs.

La réussite ou l’échec de l’autogestion généralisée dépend désormais de ceux qui dans les usines, les entrepôts, les grands magasins, les transports, les champs, tiennent entre leurs mains le sort de la marchandise ; de ceux qui peuvent détourner, au profit de tous, les biens de la terre et de l’industrie, ou bien continuer contre eux-mêmes et contre tout le prolétariat à laisser le processus marchand étendre sa pollution.

Un changement décisif s’amorce partout. Il suffit de l’accélérer en lui apportant les garanties d’efficacité et de cohérence pratique. Attendre davantage serait un crime, ou pire, une faute historique, dont toute l’eau de la mer ne pourrait effacer le sang.

D’abord, les conditions nous sont favorables. Les techniques, hautement développées, sont à notre portée et pour peu que nous voulions les tourner contre nos exploiteurs, tout est possible et rien n’est utopique. Jamais la survie n’a tant régné et jamais elle n’a suscité tant de révolte. Jamais l’Etat n’a mieux disposé de la force du mensonge et jamais il n’a été si vulnérable à la vérité quotidienne. Jamais le système marchand n’a poussé si loin le conditionnement des hommes à l’argent, au paraître et au pouvoir et jamais il n’a vu se dresser pour le détruire totalement autant de rage raisonnée, autant de créativité et de passion.

Ensuite, si les ouvriers révolutionnaires ne se décident pas à régler leurs affaires eux-mêmes et à mener jusqu’au bout les bouleversements sociaux qu’annoncent les grèves sauvages, les occupations et les détournements d’usine, ceux qui n’ont pas les moyens de la réaliser feront de l’autogestion généralisée un mensonge de plus dans le ciel des idées, et ils joueront les messies descendus sur terre pour prêcher l’organisation du prolétariat, dans la meilleure tradition des Lénine, Trotsky, Mao, Garcia Oliver, Castro, Guevara et autres bureaucrates.

Enfin, il y a trop longtemps que la révolution est aux portes de nos cités d’ennui, de nos villes polluées, de nos palais de stuc. C’en est assez de subir le travail, les chefs, les temps morts, la souffrance, l’humiliation, le mensonge, les flics, les patrons, les gouvernements, l’Etat. L’impatience trop longtemps contenue pousse à la violence aveugle, au terrorisme, à l’autodestruction ; certes nous avons mieux à faire, pour nous sauver nous-mêmes d’une société qui se suicide, que de jouer les kamikases contre un régiment de flics, un quarteron d’évêques ou une brochette de patrons, de généraux et d’hommes d’Etat, mais l’écoulement des heures sans vie est plus terrible que la mort. Notre lutte finale a assez duré. Il nous faut maintenant la victoire !

Les textes ici proposés essaient de répondre aux problèmes que pose le passage d’une société de classes à une société d’autogestion généralisée. La première partie part des refus les plus communs et insiste sur leur signification, car il importe que le familier nous soit le mieux connu si nous voulons que tout ce qui vient de la vie quotidienne y retourne pour l’enrichir en permanence. La deuxième énumère quelques mesures à prendre selon que l’action ouvrière se limite au sabotage et au détournement, s’étend en grève sauvage ou aboutit à l’occupation des lieux de travail. La troisième donne un modèle de ce que pourraient être l’autogestion généralisée et une société fondée sur la satisfaction des volontés et des passions individuelles.

De telles notes sont nécessairement entachées de faiblesses, d’hésitations, voire d’erreurs mais leur radicalité est indiscutable. Elles méritent d’être discutées mais non par ceux qui ne peuvent leur opposer que des critiques abstraites, non par la canaille intellectuelle. Leur seul intérêt, c’est d’être débattues sur le tas, dans les ateliers, quand la colère monte. Alors, expérimentées, corrigées, diffusées par tous les moyens que possèdent patrons, cadres, permanents syndicaux (télex, photocopie, radio, sono, imprimeries), elles permettront vraiment de donner toute sa cohésion à l’élan insurrectionnel, elles éviteront les atermoiements et les lenteurs si souvent funestes dans les premiers moments d’une révolution, elles jetteront à la face des étatistes cette raison dans l’histoire, qu’ils redoutent par-dessus tout quand elle s’exprime dans le prolétariat en armes : « Voilà la société que nous allons construire. Voilà pourquoi nous voulons vous détruire. »

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par Ratgeb
Ecrit par satya, à 10:08 dans la rubrique "Pour comprendre".



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