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L'En Dehors


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Abolitionnisme = fascisme, violence faite aux putes !

"Les putes" lance une campagne avec d'autres associations de travailleuSEs du sexe tout le mois de juin pendant la coupe du monde, afin de dénoncer la propagande anti-prostitution des lobbys abolitionnistes ainsi que des institutions, partis, et personnalités politiques qui la relaient.

Dans l'attente des actions menées avec nos alliées, nous commencerons par le collage dès ce week-end de l'affiche ci-jointe dénonçant le fascisme anti-prostitution que la candidate à l'élection présidentielle Ségolène Royal souhaite mettre à exécution.

 

Abolitionnisme = fascisme, violence faite aux putes !

 

A force de nous entendre sans arrêt dire que nous ne sommes que des marchandises, des corps qui se vendent, que nous ne nous respectons pas, que nous aurions été violées dans notre enfance, qu'il faut nous réinsérer, que nous portons atteinte à notre dignité, à notre santé psychique, les abolitionnistes ont fini par briser des vies. L'abolitionnisme est une forme de maltraitance psychologique.

Pour les abolitionnistes, nous ne serions acceptables que malheureuses afin de confirmer l'image qu'ils veulent donner de nous. Les abolitionnistes nous aiment malheureuses.

Mais si l'une d'entre nous se rebelle et revendique sa liberté de se prostituer, de disposer librement de son corps, suivant pourtant une démarche féministe, elle sera de suite taxée: non représentative, égoïste, salope nymphomane forcément perturbée , qui légitimerait les viols et qu'il faut donc punir.

Tu n'es pas malheureuse ? Tu ne veux pas te réinsérer ? Contrôle fiscal, retrait de la garde des enfants, amendes et PV, humiliations, harcèlement policier, expulsions.

Ni retraite, ni sécu, aucun droit ne nous est accordé.

Comme si cela ne suffisait pas, les abolitionnistes veulent maintenant la pénalisation des clients. Ou comment entraver à la liberté sexuelle. De quel droit prétendent ils refuser à des adultes consentants cette liberté ? Comment décréter à tout prix comme violence ce qui ne l'est pas ? Ils devraient pourtant savoir que réprimer les clients revient à pénaliser les prostituées qui pour protéger leur clientèle seront comme en Suède obligées de se cacher, de s'enfoncer davantage encore dans la clandestinité et donc d'en subir les conséquences à savoir : violences et proxénétisme.

Personne n'oblige pourtant les abolitionnistes à nous imiter s'ils ne veulent pas se prostituer. Quelle est donc cette morale qui prétend interdire de baiser en dehors du couple, de sentiments amoureux, avec des inconnus, nombreux, avec ou sans désir, avec ou sans plaisir, juste par intérêt ? Par quel dictat devrions nous subir la même vie sexuelle qu'eux.

Nous finissons par croire, que ce qui les dérange le plus c'est que nous les putes sommes souvent beaucoup plus épanouiEs qu'ils ne le sont.

Alors qu’ils cessent de vouloir nous imposer leur morale judéo-chrétienne, et s’ils veulent faire quelque chose d’utile pour lutter efficacement contre le proxénétisme et les réseaux de traite qu’ils nous aident à obtenir un statut de travailleuSEs et l’application des droits de l’homme.

Nous Les Putes luttons contre toute forme d’exclusion sociale contrairement aux abolitionnistes qui veulent par des méthodes fascistes nous exclure de la société.

 

Les putes

contact : Maîtresse Nikita 06 60 08 34 67

 

Rendez-vous du mois de juin 2006, à Paris en partenariat avec Femmes de Droit et le PASTT :

Mercredi 21 juin : Pique nique de 11h à 15h place de l’Hôtel de Ville

Jeudi 22 juin : Communication du rapport de la Ligue des Droits de l’Homme sur les violences policières sur les prostituéEs

Samedi 24 juin : Marche des Fierés LGBT-P

Mercredi 28 juin : Assemblée Générale des TravailleuSEs du sexe – 14h lieu à préciser

Ecrit par thomaslut, à 17:56 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
--
à :

Répondre à ce commentaire

  ElVirolo
09-06-06
à 20:11

!

Je ne vois pas comment l'on peut être anarchiste et non-abolitionniste ...


"A force de nous entendre sans arrêt dire que nous ne sommes que des marchandises, des corps qui se vendent,"


Et pourtant ce n'est que la stricte vérité. Mais elle doit être généralisée à l'ensemble du salariat : le corps du prolétaire (et/ou de la prostituée) sont des biens que l'on vend et que l'on achète sur un marché à peine différent des autres : le marché du travail (la seule différence avec les marchés plus traditionnels réside dans le fait que le travail est un "produit" non substituable, la "prostitution" du salariat étant forcée pour survivre).

Aussi comment peut-on s'élever contre le salariat mais traiter de "fascistes" les "abolitionnistes" ? La prostitution (au sens courant du terme) fait-elle exception ? Dans un monde débarrassé des rapports marchands, faudrait-il continuer à mettre en avant la prostitution marchandisée ?

Je me revendique personnellement comme étant un abolitionniste ... il me semble cependant que je n'ai rien d'un "fasciste".

À mort le travail.
Répondre à ce commentaire

  libertad
09-06-06
à 20:41

Re: !


Le problème est que les abolitionnistes dont parle le texte veulent abolir tout de suite la prostitution, ils ne parlent pas d'abolir en même temps le salariat ( celà va ensemble ) et cela fait toute la différence.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
09-06-06
à 21:41

Re: Re: !

On en parlera aux africaines qui tapinent dans la crasse et aux filles de l'est, venues pour un casting.
Répondre à ce commentaire

  libertad
09-06-06
à 21:45

Re: Re: Re: !

Toujours les stéréotypes habituels, tu peux nous parler aussi des odeurs comme Chirac ?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
09-06-06
à 22:25

Re: Re: !

Oui je comprends bien ... Mon commentaire est ambigu : je ne réagissais pas à ce texte en particulier mais au rapport en anarchistes et "abolitionnisme"... On a vu des anars pester contre le consensus "abolitionniste", dont faisaient partie quelques anars. Il me semble que ces anars-là militaient également contre le salariat de manière générale. Ils ne faut donc pas mettre tous les abolitionnistes dans le même sac.

Ce qui est critiquable dans le cas de ces anarchistes, c'est qu'il semble qu'ils se focalisent sur la prostitution, et qu'ils surfent sur la vague des autres aboltionnistes, qui, eux, refusent la prostitution par consevatisme judéo-chrétien (ou similaire). Pourquoi se joindre à ces gens, alors qu'il faut lutter contre le salariat dans sa globalité ?
C'est en cela (et uniquement en cela) que cette "pensée unique" est critiquable.
Répondre à ce commentaire

  ElVirolo
09-06-06
à 22:26

Re: Re: Re: !

Oups, j'ai oublié de me loguer ... C'est bien moi, dans le dernier commentaire ...
Répondre à ce commentaire

  Cercamon
09-06-06
à 22:36

Ce texte propage l'amalgame abolitionnisme = pénalisation des putes, ce qui est un mensonge. Doublé d'un sous entendu aussi discutable : la situation des putes ne serait due qu'aux abolitionnistes.
Ce texte ne propose aucun argument, que des jugements (pour ne pas dire condamnation) : vous n'êtes pas épanouiEs, vous êtes des moralistEs judéo-chrétienNEs, vous êtes fascistEs...

Je ferais remarquer que tant qu'il y a polarisation la discussion sera impossible, et que, ô surprise, cette polarisation correspond exactement au schéma patriarcal "légitime/traînée"... Tiens ?

Tant que discuter et remettre en cause la prostitution entraînera pour seule réponse "PppuritttttainE !" vous ne serez JAMAIS écoutées, et je dirais presque, heureusement, car se faire renvoyer à une catégorie morale à la moindre suggestion de remise en cause relève pour moi de l'idéologie, et vous imaginez ce que j'en pense de l'idéologie, quant bien même serait-ce une idéologie soit-disant "subversive"...
Répondre à ce commentaire

  lecathare
09-06-06
à 23:41

Re:


 le probléme c'est toutes formes d'esclavages humain qu'elle que soit l'activité... dont le salariat fait aussi partie... donc le probléme est le Capitalisme ... 

une bonne fois pour toute ce n'est pas la prostitution que la plupart critiquent ici mais le détournement et l'exploitation qu'en fait le capitalisme  : c'est à dire un commerce d'esclaves ...

car une fois pour toutes il y a deux types de prostitutions comme il y a deux types d'activité travaillé bien distinctes l'une de l'autre  :
- celle indépendante libre et choisi : c'est celle qu'il faut défendre et tout le monde est d'accord la dessus.....
- et l'autre non choisi et imposé par la soumission, la contrainte, la violence ou l'exploitation d'une situation d'extreme pauvreté sociale... et qui vise à briser par cette meme violence physique ou psychique toute volonté et liberté de décision et de choix personnel : c'est celle contre laquelle il faut lutter...

donc pour conclure, pour enrayer cette exploitation esclavagiste et violente des prostitués soumises et non libres, en laissant subsister la vraie "prostitution libre et indépendante",  il faut s'attaquer  au rapport à l'argent en lui meme, donc en finir avec le capitalisme, ainsi la prostitution sera vraiment libre et autogéré par les individus ayant choisi de se prostituer...
Répondre à ce commentaire

  lecathare
09-06-06
à 23:48

Re: Re:

je sais c'est bateau ce que j'ai dit plus haut... mais bon...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
09-06-06
à 23:56

Re:

Pour une fois, je suis en accord avec toi Cercamon et qui plus est je trouve que c'est bien écrit.

Libertad,
Sur un autre fil, j'ai fait une allusion a P. Mignard, justement parce qu'il a commencé avec une idéologie "citoyenniste" et qu'aujourd'hui il met en avant une critique qui se fonde sur les rapports de production ce en quoi son point de vue me semble s'améliorer grandement car il a su mettre de côté les aspects subjectifs qui tournaient son refus en illusions qui n'étaient pas forcément partagés par d'autres. Un conseil, camarade, fais un effort en ce sens ou tu risque bien d'être déçu par la tournure que ton site va prendre : le ressentiment, s'il crée des polarisations et donc des identités, des "familles", enferme aussi dans des stéréotypes car il interdit le dépassement.


Répondre à ce commentaire

  ElVirolo
09-06-06
à 23:57

Re: Re: Re:

C'est peut-être bateau, mais en tout cas indispensable pour comprendre l'enjeu du débat.

À lire cet article, on a l'impression que toutes les prostituées sont des ex-étudiantes en socio qui ont choisi leur métier, et qui y trouvent une utilité sociale. Ce n'est pas vraiment le travail de cette frange du monde des travailleurs du sexe qui est remis en cause, me semble-t-il.

Certes, il ne faut pas tomber dans les stéréotypes et les préjugés, mais il ne faut pas non plus fermer les yeux et croire que toutes les prostituées sont libres et indépendantes, et que tous les vilains abolitionnistes sont des fascistes/cathos/réacs ...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
10-06-06
à 00:11

Re: Re:

Lecathare,

La distinction que tu poses peut se résumé ainsi si je te comprends bien : soutenir les putes qui souhaitent devenir des artisans du sexe (des petits bourgeois) et refuser la condition de prolétaires (celles qui n'ont pas le choix et qui le vivent comme une violence imposée par d'autres qui en tirent profit). C'est certes un peu trop schématique et je reconnais que Libertad a bien fait de soulever la problématique du lumpenprolétariat qui mériterai sans doute un développement au delà de mes capacités présentes, mais quoi qu'il en soit, si on regarde ce qui se passe pour "la premiere entreprise de france" comme dit la pub, j'ai l'impression que les petits producteurs indépendants sont de plus en plus soumis aux impératifs de la grande distribution, aux diktats de l'Etat qui se calent sur les modèles industriels, à la concurrence mondialisée, bref, que les artisans sont de moins en moins indépendants, de plus en plus intégrés au monde façonné toujours plus par le grand capital (qui vous spolie ;) et que finalement, la petite bourgeoisie, si elle a toujours pu trouver grâce aux yeux des anarchistes, n'en est pas moins condamnée historiquement à un rôle de plus en plus mineur.
Répondre à ce commentaire

  lecathare
10-06-06
à 00:19

Re: Re: Re:


moi personnelement je ne propose rien... n'ayant pas assez de recul... mieux vaudrait demander aux personnes concernés ce qu'ils ou elles en pensent .... mon avis manque d'objectivité... je le conçois ....
Répondre à ce commentaire

  lecathare
10-06-06
à 00:29

Re: Re: Re: Re:

je dois avouer que ma seule connaissance de la prostitution est purement historique .... je n'ai jamais eu l'occasion de discuter avec des femmes ou des hommes pratiquant la prostitution de nos jours...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
10-06-06
à 00:31

Re: Re: Re: Re:

Une précision, avant qu'on ne me tombe encore dessus : j'estime que la subjectivité est ce qui importe le plus, mais dans les conditions de vie actuelle qui ne sont rien d'autre qu'une lutte incessante pour identifier l'homme (et sa subjectivité) à la misère aride d'une monde de choses mortes qui néanmoins trouvent à se mouvoir d'elles-même (l'argent en étant le modèle), on ne peut, à mon avis, faire l'économie d'une reflexion sur notre enemi qui a su dominer notre monde et qui a su organiser nos rapport sur son modèle mortifère, reflexion qui ne peut donc encore se passer de l'objectivité puisque que nombre de nos rapports avec les autres ne sont que des rapports de chose à chose.

Comme disait l'autre, la vie privée est privée de tout, voilà bien le problème !
Répondre à ce commentaire

  zezetta
10-06-06
à 09:40

Re: !

Mais la prostitution ne s'exerce pas forcément sous forme de salariat !
Répondre à ce commentaire

  Seb
10-06-06
à 09:57

Re: Re: Re: Re: Re:

Je pose une question un peu hors sujet désolé mais ça me titille... Si l'artisan ( ou n'importe qui essaye de s'approprier un tant soit peu ses moyens de production : la pute indépendante, le paysan etc...) est petit bourgeois, en attendant le grand soir qu'est-ce qu'il nous reste comme moyen de subsistance ?
Pour ma part je suis travailleur indépendant, parce que j'aime pas les patrons,et je veux pas vivre en servant l'état ou à ses crochets ( RMIste , j'ai rien contre comme principe de solidarité mais puisque je peux l'éviter ).
Bon ça n'a rien de grandiose, en plus je paye des taxes qui financent l'armée et la police, mais j'aimerai bien savoir ce que font ceux qui traitent ceux qui aspirent à ce petit peu d'autonomie de petit bourgeois ?
Et, vous l'aurez compris, je soutiens donc pleinement les putes qui veulent se suffire à elle même et gagner leur croute de la manière qu'elles ont choisies (même si dans l'iconographie révolutionnaire ça n'a pas la grandeur du travail à la chaine ), qui essayent de se conquérir un peu de liberté ici et maintenant. Tant que leur but n'est pas de devenir patron, d'employer d'autres travailleurs ou travailleuses du sexe pour les servir, c'est peut être petit bourgeois mais je trouve ça louable comme objectif. Ok quand on sera dans une société libertaire le problème se posera surement différemment, mais en attendant....
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
10-06-06
à 14:37

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Pour te répondre Seb,

Le terme "petit bourgeois" a été de nombreuses fois utilisées comme une insulte rituelle par les marxistes (dont je ne fait pas parti, mais j'aime mettre de temps en temps de référence à Marx et autres frères ennemis dans mes interventions, simplement pour tester mes interlocuteurs, pour voir s'ils vont en tirer des conclusions hatives pour clore le débat ou s'il vont aller chercher l'intérêt de l'idée...). Partant de ce contexte et des connaissances que tu as sur le sujet, tu en tires ce qu'on appelle une inférence, c'est à dire que tu en déduis des conclusions qui ne sont pas explicitement dans ce que j'écris.

Par exemple si j'écris :
"Nono la taupe a fait une tarte sur laquelle elle a disposé sept bougies. Elle invite ses amis Léon le hérisson, Lucie la truie et Bob le mulot." (tiré d'un texte de CE1)
De par tes connaissances tu infères, à juste titre, que "Nono la taupe" fête son anniversaire car c'est la situation de référence dans notre culture où on met des bougies sur un gâteau.

Tu procèdes de la même façon avec moi lorsque je parle de "petit bourgeois", tu infère que c'est une insulte dans ma bouche. Or il n'en est rien. Ce n'est qu'une place objective dans le système de production. Ce que je peux penser à ce sujet ne changera pas cette réalité, elle existe hors de ma pensée et je ne fais que la reconnaître. J'ajoute qu'en acceptant cette inférence, tu donne raison aux marxiste lorsqu'ils jugent négativement la réalité des producteurs indépendants dont tu fais parti. Pour ma part, je ne juge pas, je décris. Perdre l'usage d'une telle description au profit de ce qui n'est rien d'autre qu'une idéologie qui voudrait retailler le monde selon ses logiques absurde (le marxisme lorsqu'il juge les petits bougeois) me semble fort dommage. Comment parler de ta propre situation si tu ne peux utiliser le mot qui la décrit sur le plan de l'économie ?

Par ailleurs, je cherche à savoir si subjectivement ces putes qui viennent discuter ici sont pour un monde marchand ou pour un monde sans marchandises. C'est à dire que je m'interroge/j'affirme des choses sur leurs valeurs personnelles, sur ce qu'elles trouvent bon ou mauvais et plus généralement je cherche à connaître le projet de société qu'elles défendent, le monde dans lequel elles aimeraient vivre. Au premier abord, il me semble qu'elles sont vénales et que la marchandise comme rapport social ne les dérange pas. Je me suis peut-être trompé sur ce point qui reste à éclaircir. Pourquoi s'interesser à leurs valeurs ? Parce que c'est cela qui permettra de décider si une organisation peut être mise en place entre elles et moi : je souhaite un monde sans argent, si elles souhaitent le conserver alors je saurais que nos chemins ne nous mèneront pas bien loin ensemble et qu'il faudra rompre un jour ou l'autre. Après chacun place ses billes là où il le veut, mais éclaircir ces choses me semble d'une importance capitale.
Répondre à ce commentaire

  Seb
10-06-06
à 15:18

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Ok cher anonyme, merci pour ta réponse. Deux choses cependant : si tu dis venez chez moi il y aura une soirée avec un gateau et des bougies, faut pas être surpris que les gens arrivent avec des cadeaux, ou alors c'est un peu tordu non ? Ensuite, je me dis comme ça que cette posture risque un peu de te mener à l'isolement. Je m'explique : la plupart des luttes aujourd'hui sont celles de personnes qui veulent leur place dans la société, pas construire une société nouvelle (ça a déja été dit sur un autre fil récemment ) Par exemple, les sans papiers qui veulent en avoir, les palestiniens qui veulent une nation, les étudiants qui veulent un CDI, les putes qui veulent être des "petit-bourgeois". Bon ? Ils ne faut pas soutenir ces luttes car elles ne sont pas assez radicales ? Je sais qu'en luttant localement, on peut parfois se demander si plutôt que de mettre des grains de sable dans les engrenages de la machine on n'est pas en train de la huiler, je me suis déja posé cette question. Mais je crois qu'à trop se la poser on reste toujours en arrière parce qu'on est un "vrai" révolutionnaire. (et je ne sous entend pas que c'est ce que tu fais, puisque tu m'as déja fait le coup du gateau je me méfie )
Donc oui, soutien aux putes, parce que par exemple une coopérative de travailleurs-ses du sexe je trouve que ça aurait de la gueule, ça bousculerait pas mal de choses et Sarko serait bien emmerdé. DOnc vaut mieux les soutenir que les isoler pour que ça aille dans ce sens. Et en attendant une société sans fric ça serait pas si mal.

Répondre à ce commentaire

  libertad
10-06-06
à 15:32

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Cher anonyme, très intéressantes tes explications sur la "neutralité" des termes employés, sur l'inférence et sur les catégories marxistes neutres qui existeraient objectivement hors de ta tête et de ton interprétaion. Désolé de n'être pas d'accord avec toi car il s'agit-là d'une analyse typiquement idéaliste.
Je m'explique : il n'y a pas de catégorie neutre d'interprétation, pas plus marxiste que n'importe quoi, toute catégorie, toute grille qui interprète le réel est idéologique et ne peut prétendre à l'objectivité de décrire le Réel. Toutes les idéologies ne décrivent qu'une représentation du réel et la moindre des choses est de le dire. Le marxisme n'est absoluement pas objectif, il est issu d'une idéologie qui n'est pas neutre et n'a pas vocation à décrire le Réel, il l'interprète et ensuite au lecteur de voir s'il accepte ou pas cette grille.
Tu me fais donc sourire avec ta neutralité de la catégorie "petit-bourgeois", d'ailleurs Marx lui-même dans sa descrition de la société a crée une catégorie le "lumpen-prolétariat" concept fourre-tout où il a mais tous ceux qu'il déconsidérait et méprisait. Si dans ses propos les "petit-bourgeois" sont moins ostracisés, c'est aussi sans doute parce qu'il en faisait lui-même partie. Il n'y a aucune objectivité dans tout cela : ces catégories n'ont existé que dans la tête de Marx et continuent d'exister uniquement dans celle de tous ceux qui acceptent ces catégories.
Idéalistes tes propos car je ne pense pas que le qualificatif de "vénal" relève de l'analyse marxiste que tu fais ou à laquelle tu te réfères. Avant que le lecteur puisse faire sienne ta catégorie des prostituées "vénales", tu devrais tout d'abord indiquer à quoi se réfère la vénalité, à quelles références idéologiques car on peut y voir une forte infuence religieuse par exemple, ce qui n'est sans doute pas le cas mais comme tu ne l'indique pas.
Avec un tel flou il est évident que les lecteurs peuvent "inférer" puisque ton propos manque de clarté.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
10-06-06
à 17:07

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Seb,

Oui, ma démarche est "tordue". Mais précisement c'est volontaire et d'excellentes raisons me poussent à agir ainsi et je vais les dire puisque tu m'en offres l'occasion. Tout d'abord, il n'aura échappé a aucun lecteur assez assidu de ce site que nombre de discussions qui se forment ici n'ont d'autre but que d'assouvir le besoin de reconnaisance dont souffrent ceux dont la volonté de changer le monde  fut si longtemps malheureuse à force de ne pouvoir convaincre assez de personnes pour avoir quelque notable influence sur la marche du monde. Comme s'il s'agissait de convaincre ! Certes, ils trouvent toujours quelques admirateurs grâce à leurs divers talents littéraires d'autant plus misérables qu'ils rejettent eux-même la littérature au profit d'un activisme qui lui est toujours supérieur mais qui n'est pas ici, ou encore de par leur instruction chaque jour renouvellée de part le point de vue de ce site qui se veut toujours au courant de ce qui vient de se passer ailleurs, loin d'eux, mais ils sont incapables d'articuler ces nouvelles ne serait-ce que par leur pensée car elles sont d'ailleurs toujours le fait d'autres et qu'ils y viennent toujours après la fête ou encore de par leur simple disponibilité toujours joyeuse de trouver un interlocuteur qui s'étale toujours plus le long de ces fils de discussion : autant dire qu'ils se consumment d'eux-mêmes car s'ils parvenaient à changer quelque peu le monde ils n'auraient pas cet impérieux besoin de paraître toujours plus : les faits parleraient pour eux et ne manqueraient pas d'attirer à eux nombre d'admirateurs qu'ils devraient alors repousser afin que leur querelle ne se perde pas dans le bavardage admiratif, quoique certains se contenteraient probablement d'une place de chef spirituel après les quelques exploits qu'ils auraient déjà péniblement accompli.

Vois-tu que je ne souhaite en aucune façon être entouré de gens qui incapables de laver l'affront que la vie leur fait sont prêts à justifier les tords qu'elle leur fait subir ?

Je considère donc qu'il convient de les désespérer dans leurs piètres illusions, puisque de toute façon leur choix de la fausse contestation ne cesse de s'étaler avec le plus parfait mépris de tout ce qui peut être dialectique, eux qui sont toujours prêt à applaudir des deux mains chaque combat contre un ennemi assez puissant pour leur donner de l'importance mais qui ne leur demande pas de se remettre en question, ni même de s'impliquer eux directement contre cet ennemi autrement que par leur approbation des autres. Cette coalition des supporters impuissants, il convient de la réduire au silence et pour cela je ne vois rien de mieux que de les laisser développer leurs conceptions en agitant quelque leurre d'un ennemi qui n'est pas là de sorte que leur agitation fiévreuse et inutile démontre d'une part leur vacuité et d'autre part leur fasse croire qu'ils sont vainceur, les confortant ainsi dans leur attitude débile. Par la suite, il suffit de montrer qu'on a été faussement naif avec eux et maintenant qu'ils sont ferrés, aborder les sujets de fond qu'ils fuiront alors d'abord par l'esquive d'une vertue outragée et violente en raison du sentiment de trahison, puis enfin ils seront obligés de rompre la discussion déçus, généralement par la calomnie. Bien entendu le schéma peut varier, mais je trouve aussi dans la répétition de l'opération une réelle beauté subversive de cet ordre spectaculaire ;)

Enfin, ne va pas croire que je souffre de quelque conplexe de' supériorité, c'est simplement que tous les chemins ne mènent pas à la révolution comme tu le soupçonnes, qu'ils sont rares, ardus et caractérisés par le conflit ouvert. Je m'y risque parfois, et vu mes faibles capacités, le plus part du temps je lsuis les chemins tracés comme beaucoup d'autres. En effet, on se retrouve souvent seul ou peu nombreux sur ces chemins difficiles ces temps-ci. Je comprend très bien que l'on se satisfasse de plaisirs moindre, je souhaite seulement qu'on reconnaisse que les chemins tracés par les maîtres du troupeau se mènent pas à la satisfaction qu'on est en droit d'attendre d'une vie libre.
Répondre à ce commentaire

  thomas slut
10-06-06
à 17:24

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Vénales ? Vous avez dit vénales ?
Nous revendiquons le droit de travailler, pour satisfaire à nos besoins car pour l'instant un monde sans fric n'existe pas. Nous demandons la reconnaissance de notre métier, ni plus, ni moins et le droit de pouvoir l'exercer dans des conditions saines.
Vous êtes moins choqué, me semble t'il, lorsqu'il s'agit d'un syndicat représentant la ratp ou les ouvriers de la sidérurgie. "Les putes" est l'émergeance des besoins actuels de notre profession, ni plus, ni moins.
Maintenant, dans une société sans argent, avec des rapports égalitaires, notre organisation professionnelle serait à revoir entièrement, or, je vous rappelle que nous n'en sommes pas à ce stade, un monde sans monnaie est encore uthopique.
Cordialement,
Thomas Slut
http://ceinture2queers.over-blog.com
www.lesputes.org
Répondre à ce commentaire

  thomas slut
10-06-06
à 17:27

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Par ailleurs, je n'ajouterai qu'une chose, vous êtes bien autant vénal que moi, puisque je présume que vous exercez une profession quelquonque, afin de satisfaire vos besoins primaires et philosophiques. Donc, vous êtes une pute comme moi.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
10-06-06
à 17:45

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Libertad,

Comme je te l'ai déjà dit sur un fil voisin, je trouve plaisant que lorsque j'emploie des catégories matérialistes tu n'y vois que de l'idéalisme inconsistant. (cf. http://endehors.org/news/10692.shtml#124 ) Après la lecture du commentaire qui précède en réponse à Seb, tu dois commencer à comprendre pourquoi. La prévisibilité de tes réactions, n'a d'égal que ton parfait mépris de toute théorie, toi qui assimile toute pensée sur le réel présent à une représentation toute personnelle de ce qui est, bref à un fantasme, dont il s'agirait de voir si il est partagé par d'autres rêveurs de la réalité. Le monde modernisé de la marchandise ne serait donc que le mauvais rêve de tant de gens, qui, il faut bien le reconnaître, en meurent parfois.

Si le Réel, comme tu dis, peut être pensé de façon universelle, c'est que ce réel est emprisonné par la marchandise. Si l'activité des hommes au lieu de se diversifier comme le montre si bien l'exemple de tant de cultures dites primitives, s'uniformise dans ce qu'on nomme dans les médias "la modernité", c'est que cette activité est contrainte par un système qui a sa cohérence -ne serait-ce que parce qu'il a su dominer la planète entière-. Cette cohérence peut se penser et est prévisible. C'est cela l'aspect objectif de notre monde actuel.

Mais il n'en reste pas moins que l'homme ne peut se réduire à cette pauvreté et que donc se mêle à cette pureté de la marchandise qui fait le rêve des libéraux, l'impureté de l'humain : sa subjectivité, les valeurs qu'il se crée et qui seule donne du sel à la vie.

Mais comme tu refuse depuis si longtemps d'articuler les notions comme le montre d'ailleurs ton site, tu ne veux pas comprendre que l'on puisse tout à la fois parler d'un double point de vue tout à la fois objectif et subjectif, ce qui est objectif se laissant facilement identifié puisqu'il s'agit en gros de l'ennemi qui convient de révéler car son mouvement est totalement mort comme l'est son moteur -l'argent- et le subjectif étant ce qu'il convient de chercher toujours car celui-ci est mouvant comme l'est l'opinion de chacun sur soi-même et sur les autres et que c'est à partir de celui-ci que des alliances pour ruiner ce monde mort peuvent se former.

Ainsi la petit bourgeoisie est un fait objectif et historique, un fait qui peut donc disparaître comme le capitalisme, dont elle est issue, est un fait historique qui a eu une naissance et qui peut donc finir un jour. L'existence de la petite bourgoisie et sa supériorité sur la notion de "producteur indépendant", tient à ceci qu'elle contient en elle ce qui la façonne : la bourgeoisie, au fait qu'elle s'articule avec le reste de la société tout comme le capitalisme articule l'activité des hommes entre eux, alors que la notion de "producteur indépendant" laisse croire à une liberté qui n'est pas là. Ainsi, la ruine réelle et actuelle de la vie des petits bourgeois (comme les paysans français qui deviennent des exécutant de multinationales sous perfusion de l'état européen et la fin annoncée des pêcheurs français sous le coup de la mondialisation pour qu'il n'en reste plus qu'une survivance de musée) s'explique par les progrès de l'industrialisation et le développent mondial des échanges commerciaux pour faire simple. Face à tout cela, qu'importe tes idées, cela est. Et c'est justement parce que cela se déroule sans nous, qu'un combat est nécessaire face à nos vies qui nous échappent pour cette absurdité morbide que l'on nomme profit.

Mais ce combat ne peut se mener que sur ce qui n'est pas encore, sur des promesses entre personnes prêtes à y engager leur vie, bref sur leurs valeurs. Être vénal fait parti de ces valeurs qu'il importe donc de reconnaître. Mais tu ne peux comprendre cela car tu as toujours refuser d'articuler les choses, cela t'arrange bien : c'est ton fond de commerce, la nouveauté. Alors que tout ce que j'affirme ici est déjà si viezux et si pourri que c'en est presque une honte que de devoir encore en parler avec toi aujourd'hui. Le flou est dans ta tête, pas dans mes propos.
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  Anonyme
10-06-06
à 17:56

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:Vive la révolution sociale

Thomas Slut a dit: vous êtes bien autant vénal que moi, puisque je présume que vous exercez une profession quelquonque, afin de satisfaire vos besoins primaires et philosophiques. Donc, vous êtes une pute comme moi.

Thomas Slut a raison. Tous les prolétaires sont vénaux (qui se laissent acheter par les capitalistes pour satisfaire ses besoins). Malheureusement pour le prolétariat, les capitalistes ont établi un tel ordre des choses que la lutte pour la survie, l'instinct de conservation amènent les uns et les autres à se diviser socialement, économiquement, politiquement, culturellement en sous-prolétariat, en prolétariat, en petit-bourgeois. Ce qui fait le jeu des bourgeois capitalistes: diviser pour mieux règner. ROGER

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  Seb
10-06-06
à 18:29

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Anonyme,

 J'avoue ne pas comprendre cette volonté semble-til acharnée de combattre la "coalition des impuissants". Apparamment tu sembles préférer t'isoler que convaincre, ou alors j'ai mal compris (je n'ai pas de mépris pour la dialectique, mais pour mon niveau tu prend un malin plaisir à opacifier ton propos ). Et tu balances des mots fortement connotés (petit-bourgeois, auquel je régis, et vénal, auquel thomas slut réagis) et ces petits pièges fonctionnent comme tu l'espères. Bon si tu veux rester tout seul et que tu estimes que ce fil est une pure perte de temps, moi j'ai rien à redire à ça vraiment, et on peut aussi effectivement se poser la question de l'utilité du babillage sur internet. Mais qui a dit que le combat des putes (et les interrogations qu'il amène) était la voie directe vers la révolution ? Maintenant si tout ce qui n'est pas  cette voie directe (mais qui va, pour moi, quand même plus ou moins dans le bon sens, ou qui évite au moins de reculer, je suis un naïf) est vain pour toi parce que c'est des leurres posés par les maitres du troupeau.... bah.... je sais pas....va faire autre chose..si tu ne veux pas être entouré de ce type de personnes va en chercher d'autres. Ah mais non il faut avant tout prouver l'inanité de ce fil (ce qui fait surement avancer la révolution)
Bon je sais bien que ma réponse me fait tomber dans la case prévue "esquive de la discussion" mais que veux tu...je piges pas....
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  Anonyme
10-06-06
à 18:59

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Et ce que dit roger c'est de la merde.
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  Anonyme
10-06-06
à 19:53

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

"Ce qui constitue au contraire le mérite de notre théorie, c'est le fait non pas d'avoir eu une idée juste, mais d'avoir été naturellement amené à concevoir cette idée. En résumé l'on ne saurai trop répéter qu'ici - comme dans le monde entier de la pratique - la théorie est là bien plus pour former le praticien, pour lui faire le jugement, que pour lui servir d'indispensable soutien à chaque pas que nécessite l'accomplissement de sa tâche."

Clausewitz, cité par Guy Debord dans son film "La société du spectacle"

Seb,

Le "babillage" n'est pas toujours trivial. Il y a un réel intérêt à chercher à connaître les gens. Je ne blâme pas les putes, mais j'apprécie le sens de la mesure et certains intervenants que je sais assidus à la lecture, très peu à vrai dire. Ils méritaient mieux que ce qu'on leur sert habituellement.

J'ai vu, un peu partout, des révolutionnaires patentés et estimés affirmer froidement que le monde tel qu'il est ne changerai pas demain, qu'il n'y a pas à se battre aujourd'hui pour la révolution. Cela est faux. Si j'ai pu faire sentir cela, alors ma peine n'aura pas été vaine.

Quand à ton reproche sur mon opacité, je te prie de prendre en considération que si le changement social doit être fondé sur ce que sont les personnes et non simplement sur ce qu'on leur fait subir, il n'y a pas à se déclarer tel qu'on est publiquement, dans une représentation à distance d'autant plus ridicule qu'elle est invérifiable. Ce que je suis est à vivre avec l'intimité de mes proches qui fait l'amitié solide et pour la création d'un monde autre avec ces compagnons là. À moins qu'on ne me relance, je vous souhaite un bon week-end et des commentaires fructueux sur ce fil que j'abandonne désormais.
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  provisoire
10-06-06
à 23:31

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Anonyme,

Je te souhaite également un bon week-end, et j'ai apprécié tes interventions sur ce fil. Je ne sais si tu fus opague, mais c'est peut-être bien d'opacité dont "nous" (?) aurons besoin face à la transparence obscène de la marchandise. Je te remercie d'avoir rappelé ici ce qui fait monde. J'espère que tu es de ceux qui s'organisent.
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  Anonyme
11-06-06
à 00:12

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

provisoire,

:) Merci !

Oui, vive l'organisation ! Après transparence ou opacité, ça se discute... Disons qu'à mon avis la relation de confiance doit fonder l'organisation. Si on doit se méfier de ceux avec qui on agit, je nous vois mal parti. Et là où il y a confiance il y a transparence et égalité. J'ai vécu ça dans un groupe affinitaire et c'était franchement agréable.
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  Anonyme
11-06-06
à 00:41

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:Vive la révolution sociale

Tous les prolétaires sont vénaux (qui se laissent acheter par les capitalistes pour satisfaire ses besoins). Malheureusement pour le prolétariat, les capitalistes ont établi un tel ordre des choses que la lutte pour la survie, l'instinct de conservation amènent les uns et les autres à se diviser socialement, économiquement, politiquement, culturellement en sous-prolétariat, en prolétariat, en petit-bourgeois. Ce qui fait le jeu des bourgeois capitalistes: diviser pour mieux règner. ROGER

Il ne faut pas oublier que dans ce petit jeu là, c'est le capitaliste qui a établi ses règles, le prolo suit ou il crève de faim avec sa famille.

Je reciterai une parole heureuse de Provisoire que j'apprécie beaucoup (la parole, je ne connais pas Provisoire) : " nous sommes nés les poings enchainés". Le rôle des anars serait de briser justement ces chaines, et non de fustiger son voisin. Les putes baisent pour l'argent? et alors? La "vénalité" (mot quand même un peut fort, enfin bref) fait parti des règles du jeu, et je rappelle que pour lutter, chers camarades, c'est toujours plus efficace le ventre plein que mort de faim, et que pour ça, il faut de la thune pour la graille (c'est pas moi qui a inventé les règles, je le rappelle). Les putes n'ont aucune gène, honte à avoir à vouloir gagner leur vie

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  libertad
11-06-06
à 00:43

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Cher Anonyme ce qui m'amuse moi effectivement ce sont les dénégations, comme s'il suffisait de se déclarer matérialiste pour l'être et de dire je suis pas idéaliste comme simple affirmation ce serait un peu simpliste et ce qui m'intéresse justement c'est l'idéalisme de tes théories.
Que mes réactions soient prévisibles, c'est fort probable puisqu'elles ne sont que le reflet de ta propre démarche. Je ne vais pas être inventif, c'est toi qui devrait l'être, mon discours, sur ce point n'étant que la réponse de tes propos.
J'essais de reprendre ce que tu dis, point par point :
"ton parfait mépris de toute théorie"ainsi me qualifies-tu. Désolé je ne refuse pas toute théorie, je refuse toute théorie pseudo-objective décrivant le Réel. Je peux accepter une grille de lecture qui annonce la couleur et qui ne se prétend pas le SEUL discours décrivant le réel, c'est ta pseudo-neutralité que je conteste.
"toi qui assimile toute pensée sur le réel présent à une représentation toute personnellede ce qui est, bref à un fantasme". Je ne considère pas que toute interprétation du réel est un fantasme puisqu'il m'arrive ( quand j'ai le temps, les fantasmes sont tellement nombreux ) d'essayer de démonter les fantasmes et autres légendes urbaines. C'est d'ailleurs ce que j'essaye de faire sur ce sujet si controversé. Si tu lisais l'En Dehors d'une autre manière que celle qui te permet de conforter tes propres aprioris, tu pourrais y voir que les représentations y sont nombreuses et que je ne refuse pas certaines grilles de lectures, celles de Patrick Mignard par exemple ( pourtant marxiste du point de vue de l'analyse économique ) ou celle d'Onfray sur l'athéisme, d'autres encore.
Mais ces grilles ne prétendent pas à l'objectivité, tout sur ce site annonce la couleur, les grilles d'interprétation du réel, accceptées ou non par les lecteurs, existent dans la tête de celui qui les élabore et dans celles de ceux qui les lisent. Le réel lui existe en dehors d'eux, il peut en partie recouper la grille, il ne saurait s'y résumer. Aucune grille ne peut expliquer la complexité du réel. Pas plus marxiste qu'autre chose.
Tu nous fait ensuite un cours sur la marchandise, rien de bien neuf et un peu cheveu sur la soupe, j'avoue préférer les textes de Mignard qui me semblent plus clairs.
"tu ne veux pas comprendre que l'on puisse tout à la fois parler d'un double point de vue tout à la fois objectif et subjectif". Justement ce qui m'intéresse dans tes propos c'est ta subjectivitée masquée derrière une objectivité de façade, c'est ce qui nous oppose sur le fond, car je ne prétend pas à l'objectivité ni au matérialisme qui est pour moi une idéologie assez intéressante à démonter.
Ainsi donc à propos de la petite bourgeoisie"Face à tout cela, qu'importe tes idées, cela est.". En fait je n'ai pas d'idée sur la petite bourgeoisie, qu'elle soit, en dehors des idées que je n'ai pas sur elle, je pense ne bouleversera pas le monde. Par contre j'aurais aimé que tu me parles de la catégorie-poubelle du lumpen prolétariat, nous aurions pu parler de la science objective et matérialiste
"Être vénal fait parti de ces valeurs" dommage que tu n'ais pas voulu avant de partir en WE nous donner les références historiques et politiques de ton concept de vénalité, je ne sais dès lors si l'hypothèse religieuse que j'avais émise au sujet de la grille "vénale" était fondée ou pas.

Enfin pour terminer, et pour une fois je serai d'accord avec toi : "Par la suite, il suffit de montrer qu'on a été faussement naif avec eux et maintenant qu'ils sont ferrés, aborder les sujets de fond qu'ils fuiront alors d'abord par l'esquive d'une vertue outragée et violente en raison du sentiment de trahison, puis enfin ils seront obligés de rompre la discussion déçus, généralement par la calomnie. Bien entendu le schéma peut varier, mais je trouve aussi dans la répétition de l'opération une réelle beauté subversive de cet ordre spectaculaire ;)"
Comme effectivement le schéma ne varie pas, tu conclus : "je vous souhaite un bon week-end et des commentaires fructueux sur ce fil que j'abandonne désormais".
CQFD. Comme quoi dans le cas présent ta propre grille d'analyse s'applique à ton propre discours.

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  Anonyme
11-06-06
à 01:06

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:Vive la révolution sociale

(Je suis l'anonyme ci dessus, j'espère que mon commentaire précédent sera pris en compte avec ce qui suit : )

Dans ce texte plutot pas mal, qui déchaine déjà moulte passions sur ce fil, je trouve que ces protitué(e)s ci oublient ces prostitué(e)s là

Ces prostitué(e)s ci sont heureux (et j'arrete ici de féminimiser mon texte, jutse par flemme) de vivre leur métier, et dégage à nos yeux anarchiste l'image d'une profession saine et épanouie, image qui est en fait le reflet de leur réalité.

Mais que font-ils, ces prostitués ci, de ces prostituées là

Ces prostitués là, je ne parle pas des victimes des trafics humains violents dont on a déjà tous entendu parler, très honnetement c'est du viol

Je parle de ces prostitués qui ont choisi ce métier par défaut, sans en avoir envie, qui avait le rêve de vivre une vie autre notamment en exerçant un métier autre, mais qui dans leur vie, quelquechose s'est planté, ce qui fait que bam...pas de diplome...bam...plus de compagnon à la maison pour nourrir les gosses...bam..pas de qualifications...bam...licenciement...bam...etc...le tapin. Le tapin donc (ou prostition à domicile, of course), métier qu'ils exercent avec toute la dignité humaine que porte ce monde, mais que bon...quand même....j'aurais préféré être vétérinaire ou gagner ma vie avec la peinture.

Je ne veux surtout pas jouer au petit gavroche courant les barricades et allant faire la bise aux filles; mais bon, j'ai eu la chance d'avoir des parents pauvres et de grandir dans un petit appart' rue Beaurepaire, entre le Sentier et la fameuse rue de Saint Denis, et les 1ères filles sur qui j'ai fantasmé étaient vous l'aurez compris les putes de saint Denis, dont quelques résistantes sont encore actuellement mes copines. Tout ça pour dire que j'adore encore maintenant silloné cette rue qui rappelle mon enfance, même si celle ci a bien changé (les nouveaux riches aimeraient bien que les filles dégagent, ça nique les commerces de fringues m'voyez) et que donc dans cette rue les copines elles rigolent, elles sourient, mais d'autres tirent la gueule...(grosso merdo, ce message est là pour dire que je témoigne)

Et ce serait sympa et honnête que les anars et Les Putes pensent à ces prostitués là, qui ne sont pas si heureux que ça

PS : j'espère que les mots "puritanisme" et "judéo chrétien "ne vociféront pas à mon encontre, ou alors le potentiel détracteur sera invité à définir ces termes, que certains utilisent vraiment à tort et à travers

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  Anonyme
11-06-06
à 01:21

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

(encore l'anonyme ci dessus)

Comme effectivement le schéma ne varie pas, tu conclus : je vous souhaite un bon week-end et des commentaires fructueux sur ce fil que j'abandonne désormais".
CQFD

Il faut quand même avouer, cher Libertad, que débattre avec toi, c'est come s'attaquer à un mur avec des barbelés au-dessus. Tu as vaincu des apriori sur la prostitution, je dois l'avouer, avec brio. Mais comme régler un problème en créait d'autres, tu t'es créé de nouveaux apriori, vis-à-vis de ceu qui critiquent non pas la prostituion mais les malheurs que parfois elle se trimballe derrière elle, en disant de ces personnes là qu'ils sont jésuites, contre les putes, etc...Désolé mais non. Nous essayons juste de définir, certes de notre point de vue anarchiste, donc pas objectif, de définir l'univers général de la prostitution (dont les Putes constituent juste une partie, certes enrichissante pour nous), pour le comprendre, et pour finalement lutter contre ses malheurs qu'il trimballe (stigmatisation, mépris, incompréhension, et pour les + malchanceux : viols, pressions, insanités...).

En traitant les critiquants de moraliste sexuel, tu ne fais que plomber le débat, alors sans ces aprioris là qui sont les tiens, ce débat pourrait être foutrement grandiose!

Normal que l'autre anonyme se barre, il a le droit de parler, mais il est surtout obliger d'avoir tort, comme Léo le Jésuite, comme Cercamon le moraliste judéo-chrétien...

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  libertad
11-06-06
à 01:35

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Difficile de s'y retrouver entre anonymes, mais pour te dire que les Putes ont déjà donné leur manifeste où la prostitution n'est pas décrite comme un jardin de rose:
 http://www.lesputes.org/declaration.htm
En particulier le chapitre suivant devrait t'intéresser particulièrement : V. Travail forcé et esclavage
Je n'ai aucun a-priori contre tel ou untel, je ne qualifie aucune personne, c'est toi qui le fait, j'observe les réactions, je qualifie les idées émises que je distingue des personnes avec leur subjectivité, leur histoire, leur vécu qui ne peut s'exprimer dans ce forum.
Il m'arrive d'être intransigeant avec des idées, très rarement, voir jamais avec des personnes. Je ne suis pas anar individualiste pour rien :-)
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  Anonyme
11-06-06
à 01:36

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:Vive la révolution sociale

En effet, ça rectifie le tir, je ne sais pas si j'ai le droit, mais je c/c le chapitre V :

Les travailleuSEs du sexe ont le droit d'être libres de toute forme d'esclavage, de travail forcé ou d'asservissement. En application de ce droit :

10. Des mesures doivent être prises pour assurer aux travailleuSEs l’accès au droit du travail, à l’information sur leurs droits et à toutes les possibilités pour mettre fin à des conditions d'exploitation dans leur travail.

11. Des mesures doivent être prises en vue de fournir la protection et l’assistance appropriées aux victimes de trafic, de travail forcé et d’esclavage, en respectant leurs droits fondamentaux. Des permis de résidence doivent être délivrés pour assurer un accès libre à la justice et aux solutions légales, incluant des compensations, quelle que soit la volonté des travailleuSEs du sexe de collaborer avec les forces de police. Les personnes victimes de trafic ne doivent pas être renvoyées dans leur pays d’origine dans des conditions qui les conduiraient à y être à nouveau victimes de trafic.

D'une part, 100% d'accord avec ce passage, je me farcirai la déclaration entièrement quan j'aurais + de temps

D'autre part, il ne parle toujours pas de ces prostitués là, qui auraient d'un soutien moral pour vivre leur métier et ne pas être dégoutée du sexe, voire d'un soutien social pour parvenir à changer de métier, si celui-ci ne leur plait vraiment pas.

Finalement, les putes ont vraiment besoin d'une sorte de CNT bois de boulogne (même si j'aime pas trop la CNT : même discours depuis 1000 ans, même efficacité : nul, ce serait vraiment un leurre pour les putes, mais bon, c'est un autre débat)

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  Anonyme
11-06-06
à 01:39

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Je n'ai aucun a-priori contre tel ou untel, je ne qualifie aucune personne, c'est toi qui le fait, j'observe les réactions, je qualifie les idées émises que je distingue des personnes avec leur subjectivité, leur histoire, leur vécu qui ne peut s'exprimer dans ce forum.
Il m'arrive d'être intransigeant avec des idées, très rarement, voir jamais avec des personnes. Je ne suis pas anar individualiste pour rien :-)

Enfin bon, je reviens toujours sur le fait que tu as traité Léo de jésuitiste et Cercamon vaguement de moraliste judéo chrétien, c'est pas tip top mon cher Libertad :) et c'est un pti peu des aprioris

Enfin bref, les anarchistes putains vaincront ;) c'est là l'essentiel


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  Anonyme
11-06-06
à 12:55

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Quelques voix. Griselidis avec Mermet. Autres émissions sur la prostitution sur la meme page.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=699

Extrait de l'entretien entre JL Hennig et Griselidis dans "Le fou parle".
http://hermaphrodite.fr/article451

Lapin
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  Anonyme
11-06-06
à 13:06

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Un petit lien argot spécialisé.
http://www.insenses.org/chimeres/glossaire.html

Et en ligne le merveilleux :
Les Excentricités du langage
http://abu.cnam.fr/DICO/excent/index.html

L
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  Anonyme
11-06-06
à 13:41

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Thomas Slut, sans indiscrétion, sur le marché du sexe, tu factures à combien pour "une pipe" ou pour "faire l'amour". Et quels sont les prix chez les traditionnelles et tes camarades étrangères? ROGER 
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  Anonyme
11-06-06
à 17:08

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Libertad,

Puisque tu me relances, voici quelques commentaires.

Tu procèdes bien comme je l'avais prédit, ce qui montre combien tu ne sais pas lire ce qui est sous tes yeux et qui te concerne directement. Ainsi tu m'as calomnié avec cette fumeuse histoire de "médias" associé à cette sommation que tu voulais m'imposer grâce au texte d'un autre, de façon indirecte en visant les "abolitionnistes" de la prostitution en général. Puis te rendant probablement compte que des contre-mesures avaient été prises par avance -puisque j'avais prévu que tu en viendrai précisement là !- tu l'as effacé. Mais entre temps, un camarade t'a répondu cf.  http://endehors.org/news/10807.shtml#10 . Autre demi-preuve : le commentaire du camarade est noté numéro 10 et le précédant est noté 8 par la machine qui founi le service endehors (il suffit de placer le pointeur de la souris sur le titre du commentaire et de regarder dans la barre d'état en bas du navigateur internet pour voir le numéro); il est donc certain qu'un commentaire manque. Puisque que tu en fais un "private joke", de toi à moi, tu sais que j'ai raison.

Autre exemple de tes magouilles, un camarade sur ce fil te cite ainsi :
Comme effectivement le schéma ne varie pas, tu conclus : je vous souhaite un bon week-end et des commentaires fructueux sur ce fil que j'abandonne désormais".
CQFD

cf . http://endehors.org/news/10822.shtml#34
Alors que maintenant, ton commentaire se finit comme cela :
"CQFD. Comme quoi dans le cas présent ta propre grille d'analyse s'applique à ton propre discours."

Bref, tu te corriges car tu sais fort bien que tu ne cesses de répondre à côté de mes propos qui eux sont précis. Il en est ainsi de ma pseudo-objectivité, du fait que je n'annoncerai pas la couleur. Même un enfant en CM1 serait largement capable de comprendre que je prends parti et que je ne me place pas au-dessus de la mêlée. D'ailleurs tu le dis toi-même : "j'avoue préférer les textes de Mignard qui me semblent plus clairs." En réalité tu n'es pas capable de comprendre ce que j'écris et comme je ne te fais pas la grâce de le vulgariser à ton attention tu m'en tiens grief. Mais tu en comprends assez pour me considérer comme un ennemi puisque j'attaque franchement ce qui se passe ici.

Toutefois, il serait quand même étonnant que ton incapacité à me lire aille jusqu'à l'incompréhension d'une phrase aussi simple que j'ai écrite en conclusion de mon précédant commentaire :
"À moins qu'on ne me relance, je vous souhaite un bon week-end et des commentaires fructueux sur ce fil que j'abandonne désormais."

Tu la reprends de façon tronquée : "Comme effectivement le schéma ne varie pas, tu conclus : "je vous souhaite un bon week-end et des commentaires fructueux sur ce fil que j'abandonne désormais".
CQFD. Comme quoi dans le cas présent ta propre grille d'analyse s'applique à ton propre discours."
De sorte que d'une part, ce que tu affirmes si fortement comme une victoire acquise (allant jusqu'à te corriger pour appuyer encore plus la-dessus) n'en est pas une, mais en plus tu me falsifies en faisant croire que je suis incohérent. Tu montres ainsi ce que tu es. Je t'avais laissé une porte de sortie, mais tu as bien compris que tu ne pouvais te taire.

Je me refuse de continuer à discuter avec toi dans ces conditions inégales à tous les niveaux : intellectuels, techniques, d'honnèteté.
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  Anonyme
11-06-06
à 17:49

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

P.S. :

provisoire,

oui pour ma part, un "nous" est possible et même désirable.

Amitié.
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  Anonyme
11-06-06
à 18:31

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Serait-il possible de sortir un peu des polémiques (de moins en moins claires avec l'anonymat) sur Libertad ?  

La prostitution ce sont des personnes, des vies humaines, dont on ne parle pratiquement jamais sauf pour les condanner (au moins au chomage pour les plus cléments) , et ici ce qui semble compter c'est qu'aurais dit, ou fait, ou censuré, ou pas censuré, Libertad.

Comment se fait-il que l'article de Corinne Monnet attire bien moins de commentaires que "Libertad" ...:-)

Tiens Libertad , puisque tu es probablement dans le coin :-), moi aussi j'ai pensé à toi aujourd'hui, en me souvenant d'un bref commentaire  que tu avais fait au sujet des raisons d'une certaine prudence avec laquelle les hommes de la FA abordaient les questions relatives aux rapports hommes-femmes.

Cela m'est revenu à l'esprit après que j'eusse procédé à une petite recherche dans le moteur en ligne du ML, avec le mot clé "prostitution", ou je compris à quel point la FA était sur une ligne abolitioniste, et je préfère passer sur les détails car on y lit meme des choses curieuses ou disons pour le moins ambigues concernant la drogue et meme la liberté de l'Internet !  (sous pretexte de "lutte contre la pornographie" !) en passant par un reportage en Thailande digne de Paris Match (le poids des photos en moins :-))    

Je n'arrive pas à croire que tous les membres de la FA  partagent entièrement les points de vue exprimés dans ces articles, et j'en deduis par conséquent que s'il n'y a pas d'autres points de vue exprimés, c'est parce que tout simplement ils (et qui sait peut-etre meme "elles") n'osent pas. (si vous faites la meme recherche vous noterez d'ailleurs la prèsence d'une brève de dix lignes se réfugiant dans les bras de Brassens qui peut indiquer qu'effectivement il y doit y avoir des avis plus nuancés sur la question)  

Je crains donc que le facteur genre ne doive  également etre pris en compte dans cette affaire, et qu'il convienne par conséquent , puisque nous en sommes là meme entre anarchistes, de donner le plus possible la parole aux voix féminines, si possible connaissant la prostitution, et si possible ayant un point de vue anarco-compatible.

====

Par ailleurs , et je m'adresse ici à Thomas et à ses copines et copains, désolé de me répeter mais c'est important : vous ne pouvez pas prétendre, avec l'argumentaire que vous utilisez (mais qui j'espère n'est pas destiné à des anarchistes)  à  ce que vos paroles soient acceptées sans broncher. Les "conditions de travail" sont une chose, mais pour le reste il y a quelques années de discussions devant nous...:-). Et sur ce point je rejoins Cercamon, car autant je n'ai pas de leçons de sexualité à vous donner (d'ailleurs je n'en ai à donner à personne) autant je n'ai pas à en recevoir de vous ni de quiconque. Je vous serait donc gré de ne pas mettre tous vos interlocuteurs dans les memes sacs.   

Parce que si on démarre avec la FA et sa prostitution à la TF1 d'un coté et Thomas et son paradis sur terre de l'autre , on ne va pas avancer.

Lapin
 

 
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  libertad
11-06-06
à 21:36

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Bonsoir Lapin, tu as de la mémoire car je ne me souvenais plus du tout avoir parlé de celà. Ta recherche dans les articles du Monde libertaire ne t'a pas mené au seul article anti-abolitionniste paru dans le ML : De la victime à la travailleuse du sexe
Article que j'avais publié dans ce journal il y a un an en réponse à un autre outrageusement abolitionniste.
Mais je crois que le problème concerne plus largement tous les anarchistes et pas spécialement la FA. L'OCL a une position plus ouverte sur la question, ce sont à peu près les seul(e)s à ne pas répondre aux injonctions féministes abolitionnistes.
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  le boucanier
14-06-06
à 16:24

émancipate yourself from mental slavery



La liberté , voilà la seule valeur que nous anarchistes nous nous devons dedéfendre "unguibus et rosto". Être abolitioniste , à mes yeux ça ne veut rien dire , car en pratique il nous serait impossible d'abolir la prostitution.
Car abolition dit prohibition et abouti à la clandestinité . Le mieux selon moi serait que la volonté des personnes soient respectées. J'ai du mal à croire qu'une pute fait son métier par choix , maisd'un autre côté je crois que l'éboueur aussi ne choisit pas d'avoir le tarin ad vitam dans nos ordures.
J'en ai discutter avec ma compagne ce soir et selon elle , la prostitution est indispensable pour certain hommes. Les pulsions sexuelles , voilà le problème. Sans ces pulsions pas de prostitution. Or tous les hommes ne sont pas des moines bouddhistes et pour certain il est indispensable d'assouvir ces pulsions sinon il y a risque de passage à l'acte criminel. Bon nombre de nos compatriotes vont à pute car dans notre société il leur est impossible d'évacuer leurs pulsions autrement. Je sais que pour certain c'est "pas bien" , mais encore une fois la nature humaine est composée essentiellement d'animalité , et il n'est pas possible pour tout le monde de canaliser cette animalité. Donc si certaines femmes sont prête moyennant finance à vendre leur corps et que cela ne leur pose pas trop de problèmes de conscience ou d'amour propre , je dis:pourquoi pas? Bien sûr qu'un monde sans magdalénas serait mieux , mais sans argent aussi...Se prendre le choux entre pro et anti pendant des mois ne rime à rien dans la mesure ou ça ne change rien au problème. Eduquer et sensibiliser les jeunes hommes sur le respect de la femme et les informer sur la misère qu'engendre la prostitution , voilà un début de solution. C'est dans le cerveau de l'homme que se trouve la clef.
On ne peut débattre sur la prostitution en occultant le problème de dépendance aux stupéfiants, encore une fois , liberté devrait être le maître mot. Si le choix de la personne est de se droguer, pourquoi ne pas le lui permettre dans des conditions favorables ? Pour les personnes majeures , rendre libre l'accès aux drogues à un prix abordable , à partir du moment ou c'est un choix personnel , pourquoi pas ?
C'est la prohibition en général qu'il faut prohiber voilà à mon avis le bon chemin pour l'émancipation de l'humanité. Le plus difficile à mon avis , ce serait de convaincre un gars comme Sarko du bien fondé de mes idées.

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  L'Anarcho-sceptique
17-06-06
à 22:54

emancipate yourself from empty concepts

Et c'est quoi, la Liberté? Etre libre c'est pouvoir. Toute autre définition se construit par négation. La Liberté est la Pouvoir. La Pouvoir de louer son cul ou de ne pas le louer, pour la question qui nous intéresse ici.
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  Anonyme
09-07-06
à 23:16

pétition contre la pénalisation des clients

http://www.petitiononline.com/lesputes/petition.html

Dans le journal Libération du 6 juillet 2006, nous avons pu lire que deux députés socialistes Christophe Caresche et Danielle Bousquet venaient de déposer une proposition de loi afin de pénaliser les clients des travailleuSEs du sexe.
Cette revendication est portée depuis longtemps par Laurence Rossignol, responsable de la commission Femmes de votre parti, mais également soutenue par la candidate à l'élection présidentielle la plus portée actuellement par les sondages à savoir Ségolène Royal.

Nous sommes très inquiètEs que le modèle suédois puisse s'appliquer en France quand on sait les difficultés que cette loi apporte depuis quelques années aux travailleuSEs du sexe : clandestinité accrue pour protéger les clients, hausse du proxénètisme, rééducation forcée, arrêt des actions de prévention des associations de santé communautaires.

Pourquoi le Parti Socialiste veut-il à ce point aggraver la situation des travailleuSEs du sexe en les clandestinisant encore plus et ainsi développer le proxénétisme et faire le jeu des réseaux ?

Nous exigeons :

- le retrait immédiat de cette proposition de loi
- le retrait des mêmes propositions de votre programme pour les présidentielles 2007
- une révision des lois sur le proxénétisme qui ne doivent plus empêcher les travailleuSEs du sexe de vivre en famille, de circuler librement pour les étrangères ou de louer un studio pour travailler, mais bien de combattre les violences, et l'extorsion de nos revenus.
- l’abrogation des ordonnances de 1960 faisant des travailleuSEs du sexe des inadaptéEs sociales
- l’abrogation de l’article L50 de la Loi pour la Sécurité Intérieure de mars 2003 pénalisant le racolage passif
- la régularisation immédiate de touTEs les sans-papiers

Association Les Putes
http://www.lesputes.org

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  Derek Sion
23-12-06
à 15:57

Intermède culturel et néanmoins léger

La complainte des filles de joie

 

Bien que ces vaches de bourgeois,

Bien que ces vaches de bourgeois

Les appellent des filles de joie,

Les appellent des filles de joie

C'est pas tous les jours qu'elles rigolent,

Parole, parole

C'est pas tous les jours qu'elles rigolent

 

Car, même avec des pieds de grues,

Car, même avec des pieds de grues,

Faire les cents pas le long des rues

Faire les cents pas le long des rues

C'est fatigant pour les guibolles,

Parole, parole

C'est fatigant pour les guibolles

 

Non seulement elles ont des cors,

Non seulement elles ont des cors,

Des oeils-de-perdrix, mais encor

Des oeils-de-perdrix, mais encor

C'est fou ce qu'elles usent de grolles,

Parole, parole

C'est fou ce qu'elles usent de grolles

 

Y'a des clients, y'a des salauds,

Y'a des clients, y'a des salauds,

Qui se trempent jamais dans l'eau

Qui se trempent jamais dans l'eau

Faut pourtant qu'elles les cajolent,

Parole, parole

Faut pourtant qu'elles les cajolent

 

Qu'elles leur fassent la courte échelle,

Qu'elles leur fassent la courte échelle,

Pour monter au septième ciel

Pour monter au septième ciel

Les sous, croyez pas qu'elles les volent,

Parole, parole

Les sous, croyez pas qu'elles les volent

 

Elles sont méprisées du public,

Elles sont méprisées du public,

Elles sont bousculées par les flics,

Elles sont bousculées par les flics,

Et menacées de la vérole, Parole, parole

Et menacées de la vérole

 

Bien qu'toute la vie elles fassent l'amour,

Bien qu'toute la vie elles fassent l'amour,

Qu'elles se marient vingt fois par jour,

Qu'elles se marient vingt fois par jour,

La noce est jamais pour leur fiole,

Parole, parole

La noce est jamais pour leur fiole

 

Fils de pécore et de minus,

Fils de pécore et de minus,

Ris par de la pauvre Vénus,

Ris par de la pauvre Vénus,

La pauvre vieille casserole,

Parole, parole

La pauvre vieille casserole

 

Il s'en fallait de peu, mon cher,

Il s'en fallait de peu, mon cher,

Que cette putain ne fût ta mère

Que cette putain ne fût ta mère

Cette putain dont tu rigoles,

Parole, parole

Cette putain dont tu rigoles

Georges Brassens

 

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