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Grippe aviaire : Ras le frigo
Lu sur la Confédération Paysanne. Pour faire face à la mise à mal du marché de la volaille durant la « crise de la grippe aviaire », l’Europe a stocké des milliers de tonnes de viande dans ses frigos. Les décideurs de la filière en réclament la destruction, non sans arrière-pensée.

La menace de la grippe aviaire commence à s’éloigner. En France, la première vague médiatique de l’automne s’était brisée sur la révolte des banlieues, la seconde, au printemps, s’est fracassée sur le rejet du CPE. Petit à petit, le marché reprend des couleurs, mais l’Union européenne se trouve confrontée à la gestion du stockage de viande qui, pendant tous ces mois de crise, a permis tant bien que mal d’alléger l’offre face au recul de la demande.

Au fur et à mesure que les pays membres de l’Union demandent des aides pour le stockage et la destruction des volumes retirés du marché, on se rend compte de l’ampleur du phénomène : en mai, 380 000 tonnes sont officiellement stockées en Europe, de 60 à 70 000 tonnes pour la France.

Les frigos sont pleins : l’équivalent de 180 millions de poulets ! La filière est une des plus libéralisées sur le plan économique : toute maîtrise de la production est bannie de ses décideurs, shootés à l’idéologie de la mondialisation. Pour eux, il n’y a qu’une solution pour gérer les stocks afin qu’ils ne perturbent plus le marché : les détruire.

La Fnsea et ses collègues européens du Copa justifient la destruction par son éligibilité aux aides européennes et sa compatibilité avec les règles de l’OMC.

Pour la Confédération paysanne, il en va autrement. Trois solutions existent pour la gestion en aval des stocks : l’exportation, avec des aides renforcées (mais ce serait détruire encore plus les élevages des pays tiers ; voir l’exemple édifiant de l’Afrique de l’Ouest et de son aviculture ravagée par les importations à bas prix de poulets congelés européens), la destruction et la distribution.

Nous refusons la destruction de biens alimentaires sains et préconisons la distribution aux populations les plus appauvries par le système économique libéral. Un rapide calcul aboutit pour la France au don de deux ou trois poulets par personne vivant au-dessous du seuil de pauvreté. Cela ne concurrencera pas le marché : le public concerné n’aurait pu acheter cette viande.

Le retour des farines animales ?

L’opposition à cette solution interroge. À y regarder de plus près, nous pouvons en entrevoir la finalité. Le ministère de l’Agriculture communique sur la prochaine distribution aux pauvres de 1060 tonnes, à peine 2 % des volumes de viande stockés en France. Cette « générosité » devrait servir de masque à la destruction, impopulaire, du reste. La transformation en farine étant moins coûteuse que l’incinération, la Fnsea et consorts la réclament. Il faudra bien alors trouver une utilisation à ces farines.

Comme elles auront été obtenues à partir d’animaux sains, contrairement à celles produites dans les années 1990 avec les « vaches folles », on pourra justifier de leur réintroduction dans l’alimentation des animaux d’élevage.

On commencera par les granivores (porcs, poulets), les plus aptes naturellement à cette alimentation, et on reviendra au bout d’un certain temps d’acceptation par le public à l’alimentation des herbivores. L’industrialisation des élevages reprendra du tonus. Les paysans et les consommateurs auront été roulés dans la farine. CQFD.

René Louail, paysan dans les Côtes-d’Armor. Article à paraître dans Campagnes solidaires, le mensuel de la Conf’, n°208, juin 2006.

NB : Après l’accord du 10 mai entre la Commission et le Parlement européens, puis un vote favorable du Parlement le 17 mai, les farines de poissons pourront être réintroduites dans l’alimentation des jeunes ruminants. Elles avaient été interdites au plus fort de la crise de la vache folle. Un premier pas vers le retour des farines animales dans les élevages bovins ? 
Ecrit par kiffinkos, à 21:04 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
26-05-06
à 09:16

provoquons la chute et la disparition de la FNSEA !!! à bas le productivisme agricole et vive la confédération paysanne !! vas y josé tu les auras !!!
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
26-05-06
à 10:04

J'espère que TOUS les poulets congelés sont SAINS!!!!

Répondre à ce commentaire

  ibubolo
26-05-06
à 14:24

Re:

chier, on aurait pu congeler des commissariats en entier, ça aurait aussi équilibré l'offre...
Répondre à ce commentaire

  Naiteschahiêfvfe
26-05-06
à 20:09

Re: Re:

Le menu du dimanche va changer à l'élizé , au lieu de la tête de veau habituelle ce sera de la poule au pot comme à la coure d'Henri IV.
Répondre à ce commentaire



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