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L'Urne comme champ de bataille

"Ce n’est pas la rue qui gouverne !" Ce slogan de la droite décomplexée est assez révélateur de la gouvernance actuelle du pays. Dans le mépris du peuple, dans le mépris de l’histoire insurrectionnelle et révolutionnaire de la France, nos dirigeants réinventent le mot démocratie et le soumette aux seules institutions. Elles seules gouvernent et, durant leurs mandats, le peuple leur abandonne son pouvoir. Cet abandon du pouvoir s’opère dans l’urne de vote.

A partir du moment où le bulletin est déposé, le citoyen délègue ses décisions politiques à ses représentants et, par là-même, abandonne sa force de contestation politique. Il n’y a rien de nouveau en cela et, chez les anarchistes, l’analyse de l’abandon du pouvoir par le vote a depuis longtemps été faîtes. Pourtant, jamais les gouvernants n’avaient osé asséner cette vérité au peuple aussi crûment.

Il nous appartient de ne pas oublier notre héritage insurrectionnel et révolutionnaire. Si le gouvernement se permet de telles provocations méprisantes, c’est qu’il pense le peuple prêt à les entendre, et à s’y soumettre. Il n’est pas nécessaire d’être particulièrement perspicace pour noter un fatalisme évident face aux mesures autoritaires et liberticides prises par le pouvoir. Notre réaction doit être forte et doit se porter sur tous les fronts : dans la rue, les usines, les bureaux, les universités, les lycées, les collèges, les écoles, les prisons, partout où se trouvent des hommes, des femmes et des enfants.

Les moyens de lutte sont nombreux, les occasions multiples, et les idées ne manquent pas. Tout ce que je propose ici c’est une idée de plus, un autre moyen de lutte, pas meilleur que les autres et qui doit s’inscrire dans une lutte globale, sans chercher à nier les autres formes de combat. Je propose d’investir un nouveau champ de bataille depuis trop longtemps laissée aux mains de l’adversaire : l’urne.

Face à une élection, il y a trois formes d’expression possible pour un électeur : donner sa voix à un candidat (ou une liste de candidats), s’abstenir ou voter blanc. Donner sa voix à un candidat se fait en faveur de l’un contre les autres. Les élections de 2002 ont démontré qu’en pensant voter contre le candidat Le Pen, les électeurs n’ont fait que donner plus de pouvoir au président Chirac et à son gouvernement. Voter n’est donc pas une force de contestation. Prétendre le contraire et inciter à voter pour le « moins pire », c’est accepter la fatalité, baisser les bras avant même de combattre et, finalement, accepter notre sort et notre soumission.

S’abstenir de voter, c’est à dire refuser de céder son pouvoir et sa force de contestation, est devenue pour certain une tare, un délit qu’il convient de combattre en rendant le vote obligatoire. C’est que dans son refus par le citoyen de déléguer son pouvoir et sa force critique, l’abstention apparaît comme la véritable forme de contestation à la procédure électorale. Cependant, par la diversité des abstentionnistes et la multiplicité des causes d’abstentions, ce choix d’électeur est condamné à rester incompris.

Le vote blanc est depuis 2003 dénombrés à part des votes nuls. Pour certains d’entre eux, les électeurs comptabilisés comme blanc ont voulu faire savoir qu’ils n’étaient d’accord avec aucun des candidats présents mais qu’ils n’étaient pas opposés à la procédure électorale. A l’heure actuelle, ces votes ne sont pas pris en compte, ont le même poids que les chiffres de l’abstention (c’est à dire aucun) et ne jouissent même pas de la publicité faîte aux abstentionnistes. Ils sont purement et simplement ignorés.

Or si les votes blancs étaient comptabilisés, c’est à dire impactés sur le pourcentage de voix recueillis par chaque candidat, la légitimité de ceux-ci serait annulé par un désaveu massif d’électeurs votants blancs. Si les votes blancs sont comptabilisés, les deux candidats devront se partager les voix avec un troisième candidat fictif, un veto populaire, et ainsi il est possible qu’aucun des deux n’obtiennent la majorité nécessaire pour gouverner légitimement. En ce cas, il faudra bien admettre qu’aucun des deux candidats ne satisfait le peuple.

Le vote blanc a le potentiel de devenir un vote contestataire, un troisième choix laissé au peuple, une manière de dire « je ne veux pas choisir entre la peste et le choléra » Pour nous qui sommes anarchistes, et pour qui l’abstention est le choix électoral évident, nous devons toutefois nous interroger sur le mépris dont fait l’objet le vote blanc. Finalement, ne représente t’il pas lui aussi une forme de contestation ? Proudhon s’exprimait ainsi en 1864 : "[La] protestation par bulletin blanc […] cette déclaration d’absolue incompatibilité entre un système suranné et nos aspirations les plus chères ; ce stoïque veto lancé par nous contre de présomptueuses candidatures, n’était rien de moins que l’annonce d’un nouvel ordre de choses, la prise de possession de nous-mêmes comme parti du droit et de la liberté, l’acte solennel de notre entrée dans la vie politique […]"

Voici quel pourrait être l'une de nos exigences : "nous demandons à ce que soit crée des bulletins à usage spécifique (qu’il soit blanc, rose ou orange nous importe peu), que ces bulletins soient pris en compte lors de chaque élection et que leur pourcentage soit soustrait à ceux des candidats." Ainsi, le peuple disposera d’un droit de veto et d’une possibilité d’expression institutionnelle de refuser la gouvernance d’un candidat non-souhaité par la majorité.

Depuis 2003, les votes blancs ne sont plus indexés avec les votes nuls. Nous disposons donc d’une véritable tribune pour demander la reconnaissance de ce vote. Voter blanc, dans le refus de céder son pouvoir à un candidat qui ne nous correspond pas, c’est apporter du poids à ce vote contestataire dans l’espoir que, la multitude aidant, le gouvernement accepte enfin de les comptabiliser lors des élections et d’impacter le pourcentage de vote blanc sur celui des candidats. Ne pas accéder à cette demande sera la preuve définitive (s’il en était besoin d’une) que nos institutions vivent dans le mépris de la volonté du peuple et qu’elles acceptent que le pays soit gouverné par des candidats ne représentants qu’une minorité de la population. En somme que nos institutions ne sont pas démocratiques.

Je propose donc à la communauté anarchiste et libertaire de voter blanc à toutes les prochaines élections jusqu’à satisfaction de cette exigence. Même si l’abstention demeure mon choix naturel, je pense et je défends l’idée que voter blanc permet de donner plus de voix au peuple, celui pour qui nous sommes censé nous battre. La comptabilisation réel des votes blancs entamera la crédibilité des gouvernants illégitimes qui font par leurs calculs de minorité majorité.

Evidemment, il ne s’agit pas là du seul élément de lutte, il est un parmi d’autres, mais il serait dommageable de délaisser ce champ de bataille qu’est l’urne. Signons là, pour le peuple et nos gouvernants, l’acte solennel de notre retour dans la vie politique, pour paraphraser Proudhon. Et ainsi nous pourrons rappeler que, définitivement, en France et partout ailleurs, c’est la rue qui gouverne.

LordPepper

Ecrit par LordPepper, à 15:37 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  tatayoyo
14-05-06
à 20:25

l'urne un champ de bataille ?

cautionner le système électorale en votant blanc ?

je suis trés sceptique

Répondre à ce commentaire

  LordPepper
14-05-06
à 20:39

Tu peux développer ?

Je suis d'accord avec toi pour dire que, quelque part, voter blanc c'est valider le système electorale. C'est d'ailleurs pourquoi je précise, et je reprécise, que l'abstention est le meilleur choix évident pour moi (comme pour toi visiblement). Je ne vais donc pas te servir de la soupe en disant "non, voter blanc c'est pas marcher dans le système électorale".

Maintenant, ce que je propose, c'est un moyen de lutte. Ni plus ni moins. Donc, quelque chose de moralement très discutable. Exemple radical : sous l'Occupation nazi, un bon moyen de lutte se pouvait être de tuer un général allemand, par exemple. Bon, moi, moralement, le meurtre, ça me pose souci. Maintenant, dans le contexte de la Resistance, de le guerre, ca pouvait éventuellement s'entendre.

Un outil est indissociable du contexte dans lequel il est utilisé. Même si, moralement, je le redis, je préfère m'abstenir de voter, je pense qu'aujourd'hui voter blanc, dans la perspective de forcer le décompte du vote blanc (donc d'ébranler la légitimité du régime), est une arme plus efficace que le silence ou le vote "utile" que certains anarchistes commencent à proner ici ou là.

Faire des concessions avec nos opinions et nos engagements ? Ben, oui. Tu sais, si on me pose la question "tu es pour ou contre les votes des immigrés ?" Je répondrais oui. Et si on me demande "Est ce que tu es pour la naturalisation des clandestins ?", je dirai oui aussi. Pourtant, je suis contre le droit de vote et contre le fichage administratif des p'tits papiers. Mais dans un conflit on gagne pas en restant silencieux et immobile. Le tout est de ne pas faire un pas de travers (comme, à mon sens, voter "utile"). Voter blanc, par rapport à la problèmatique de l'urne, me semble un compromis acceptable entre le renoncement et l'innaction. Une arme de plus, ni plus, ni moins.

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  Cercamon
14-05-06
à 23:43

Re:

En leur temps des pacifistes (avec une certaine teneur en anars) avaient proposé de glisser dans les bulletins des slogans ou des tracts anti-militaristes : l'argumentaire était proche du tien, le but était de s'assurer une visibilité non-ambiguë (en laissant quelque chose de plus identifiable qu'un simple blanc).
Répondre à ce commentaire

  LordPepper
15-05-06
à 01:57

En fait, c'est un peu ça l'idée, au départ. Mais le truc qu'il y a de bien avec le vote blanc, depuis 2003, c'est qu'il est contabilisé à part des votes nuls, ce qui n'était pas le cas avant. En gros, ca signifie que les chiffres du vote blanc ne peuvent plus être interprété de 150000 manières par les analystes politiques.

L'abstention (qui est le meilleur choix selon moi, je le répète) peut être sujet à de multiple interprétation, de même que le vote nul. Il n'y a pas que des contestataires qui votent nuls (mettre un message sur le bulletin par exemple) ou qui s'abstiennent. Donc, les contestataires en choisissant ces votes sont un peu condamnés à être noyés dans la masse des interprétations à moins d'une solidarité des médias (hum, hum...)

Maintenant, avec la nouvelle comptabilisation du vote blanc, il n'ya pas d'ambiguité. Si tu vote blanc, c'est que tu n'acceptes aucun candidat. Il n'y a plus de mélange avec les nuls.

Alors, oui, je suis d'accord, voter blanc c'est avant tout voter, donc donner une légitimité au système electoral. En attendant, si on arrive à imposer que le vote blanc soit impacter sur les pourcentages des candidats, il est possible de se retrouver avec des candidats non-éligibles car ne possédant pas la majorité. Avouez que l'idée est tentante.

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  Anonyme
15-05-06
à 06:16

Re:

Pour apporter un peu de nouveauté vu que depuis l'Espagne... et si une orga anar se présentait aux éléctions ?

1937
Répondre à ce commentaire

  capt
15-05-06
à 13:09

Re: Désolé

Effectivement quand tu vote blanc tu n'accepte aucun candidat. Mais ça peut quand même sous entendre par exemple que c'est parce que tu ne te retrouve dans aucun de ceux qui se sont présentés et que tu espère par exemple un nouveau parti politique, ou que la personne pour laquelle tu aurais voulu voter n'a pas pu réunir les 500 signatures, n'a pas rempli les conditions requises pour se présenter...
Evidemment on peut dire la même chose de l'abstention...mais je penses que le rejet de notre système "démocratique" est plus marqué dans cette dernière, même si on retrouve des motivations et des tendances politiques très disparates chez les abstentionnistes.
Je veux juste ajouter que pour moi il faut surtout insister sur le caractère absurde du système d'élection :
par chez moi, à l'issue de législatives anticipés, le député a été élu avec...28 % de participation. Comment lui accorder un quelconque crédit ?
Répondre à ce commentaire

  bidbei
15-05-06
à 13:46

Re: Re: Désolé

de plus, voter blanc signifie voter donc inscrit sur les listes électorales. etre inscrits sur les listes electorales implique d'accepter de devoir faire parti d'un jury d'assise et donc non seulement participer au systême démocratique mais en plus collaborer au systême judiciaire
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
15-05-06
à 13:54

argumentaires

Salut,

cette question de participer ou non revient comme un refrain à chaque échéance.

Si elle revient, c'est parce que l'abtention, souvent, ne repose que sur un geste qui relève du rejet (que je partage évidemment) de la délégation de pouvoir, des élites politiques qui décident pour nous et règnent sans partages, des magouilles (cf affaires en cours), etc...

Le problème se pose différemment si on part du constat que l'on est abstentionniste parce que l'on est anarchiste. Je ne dis pas que ceux qui ont lancé le débat ici ne le sont pas, c'est juste une question dialectique mais qui a son importance. Si l'on pense d'abord à affirmer le projet anarchiste, et ce qu'il sous tend, la participation électorale s'effondre d'elle même.

Affirmer les buts, les objectifs, les valeurs anarchistes, c'est exposer les moyens mis en oeuvre ou à mettre en oeuvre pour y parvenir; et là, il n'y a pas ambiguités: l'autogestion, l'égalité sociale, l'abolition du salariat, ... n'ont rien à gagner avec l'Etat, les partis politiques, et les moyens de les légitimer, dont les élections, bulletins blancs ou pas. A ce jours, ces machineries ne nous ont pas fait progresser vers le projet communiste libertaire.

A chaque fois que nous réexaminons l'éternelle ritournelle des élections, nous reculons idéologiquement, par faiblesses, manques de perspectives, ou parce que l'on considère que l'on est pas dans le réel -dont les élections seraient partie prenante, soi disant-. A chaque fois que nous ne faisons pas l'effort de réfléchir ensemble aux perspectives anarchistes qu'il faut se réaproprier, affiner, et communiquer... nous nous tournons vers les urnes. Or, cette voie là est sans issues: en fonction de notre projet, elles ne nous ont rien apporté, elles ne font que figer des fonctionnements qui cantonnent tant bien que mal la question sociale. Pire, elles pérennisent des contre vérités nocives à notre projet d'émancipation.

Allez, anarchistes, encore un effort...

Amitiés,

Daniel

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  LordPepper
15-05-06
à 14:17

Re: Désolé

Bon, je vais redire ma position encore une fois sur l'abstention pour qu'on arrête de me dire que c'est mieux : l'abstention c'est super meta cool, c'est le rêve absolu, c'est ce que je fais depuis que je suis en âge de voter (et même avant, quelque part...), ça m'a donné un super bronzage, ça a ramené ma femme et mes amis, j'ai retrouvé un travail graçe à l'abstention et j'ai gagné à euromillion. Donc, oui, l'abstention, super, moi je suis pour.

Mais, mais, mais...

Je vous demande de reflechir une seconde, une seconde, à ce qui se passerait si, je le répète maintenant que les votes blancs sont comptabilisés à part (depuis 2003), aucun candidat n'obtenait les 50%. Ce que je veux dire c'est qu'en 2003 les parlementaires ont ouvert une brèche, une toute petite brèche, minuscule, dans l'urne. On peut peut être s'y engouffrer pour la briser cette urne. Je ne propose rien d'autre que de bloquer le système électoral.

Une action de masse. Avec le peuple. Mais on peut aussi se désolidariser du peuple, hein, si on veut. Mais bon...

Répondre à ce commentaire

  capt
15-05-06
à 14:48

Re: Désolé

OK, j'avais pas saisi que les votes blancs étaient comptés à part des votes nuls et pris en compte dans les voix exprimées (je pensais à un simple comptage statistique, comme pour l'abstention)...Mais est-ce qu'il faut vraiment un 50 % pour une élection ?
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
15-05-06
à 17:07

Re: Re: Désolé

C'est un point de vue interessant. Je ne suis pas inscrit sur les listes electorales, et par consequent je ne vote pas.
Je suis moi aussi pour l'abstention, contre le jeu stupide des elections, mais d'un autre coté, que peut-on faire d'autres que l'on n'est pas essayé pour sortir de ce systeme de merde ?

Coté revolution, ces dernieres décénnies, c'est un peu le calme plat. Pire, l'histoire se repete, le fascisme est decidément bien installé en france, je vois qu'en Pologne il y a deux ministres nazis (dont un à l'education).
Peut-etre que bloquer les elections, meme en passant par les urnes, ca pourrait declencher quelque chose.

S'abstenir, on est deja nombreux à le faire, les hommes d'etat sont élus par des minorités du peuple, tout le monde le sait, et ca ne change pas grand chose. Ils s'en foutent d'etre elus par une minorité, ce qui les importe est juste d'etre élu.

Si en votant blanc ca pouvait declencher une crise, et pourquoi pa, une prise de consience, ben je veux bien voter blanc. Et je crois qu'on a pas grand chose a y perdre (hormis un peu de pureté anar pour certains), soit ca provoque quelque chose, soit il ne se passe rien, et donc ce n'est ni pire ni mieux que de s'abstenir.
Répondre à ce commentaire

  bidbei
15-05-06
à 18:18

Re: Re: Re: Désolé

enfin, un mode de scrutin qui permet que des elections se terminent en impasse, je pense pas que nos gentils dirigeants l'autoriserait; déjà que la prise en compte du vote blanc n'existe pas encore, si un jour il bloque une élection, faisons leur confiance, ça n'arrivera plus jamais.
Répondre à ce commentaire

  LordPepper
15-05-06
à 20:28

Re: Précisions

Voici, précisément, comment en 2003 le code électoral a été complété :

"Le troisième alinéa de l'article L. 65 du code électoral est complété par deux phrases ainsi rédigées : «Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n'entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait mention dans les résultats des scrutins.»"

La demande que les votes blancs rentrent en compte dans la comptabilité des votes exproimés, donc du pourcentage finale des candidats, a été refusé. C'est justement pour ça que je propose de voter massivement blanc. Voici l'argument donné par les parlementaires pour refuser d'indexer les voix blanches sur les voix exprimées :

"Il est indéniable que vouloir prendre en compte les votes blancs dans la détermination des suffrages exprimés aura pour conséquence, ce qui est tout de même paradoxal, de décridibiliser politiquement l'élu. [...] En effet, si cette proposition de loi était adoptée, nous risquerions, les uns et les autres, dans la plus grande majorité des cas, d'être élus avec une majorité inférieur à 50%" (Pascal Clément, président de la commission, scéance du 30 janvier 2003 de l'Assemblée Nationale)

C'est pour prévenir ce péril qui, selon les parlementaires entamerait la légitimité des candidats, que les élus ont finalement amendé la loi en ne faisant que comptabilisé à part les votes blancs, sans les impactés sur les votes exprimés. Mais, malgré tout, cela est déjà une victoire suffisante puisque, maintenant que les votes blancs sont décomptés, ils ont une résonnance médiatique qu'ils n'avaient pas avant cette date, j'insiste sur ce point.

La situation qui pourrait être visé est précisemment une situation ou l'abstention politique bascule sur le vote blanc. Médiatiquement, les parlementaires se retrouveront devant la situation qu'ils ont voulu éviter : une large part de la population, pourtant active politiquement, verront leur voix non prises en compte. Il est évident que le système fera en sorte que les élus soit élus malgrè une expression minoritaire. Mais il se sera crée une situation de blocage : des voix auront été étouffé et tout le monde le saura.

C'est cette situation de blocage médiatique et politique qu'il peut être intéressant de contribuer à provoquer. C'est là, à mon sens, le seul moyen de faire prendre conscience aux citoyens français qu'ils ne sont écoutés que s'ils votent "conforme". Et n'est-ce pas notre but que de faire prendre conscience à ceux qui ne le savent pas déjà que le jeu electoral est une mascarade ?

Répondre à ce commentaire

  LordPepper
15-05-06
à 21:11

Re: Réponses

Pour Daniel :

En fait, c'est une manoeuvre que je propose. Pas une rédition, justement, mais un mouvement de contournement. L'exploitation d'une opportunité. Je ne me conscidère pas, en tant qu'anarchiste, comme un être désolidarisé de la masse (ce qui semble être le souhait de certains) et je ne me conscidérerai réelement libre que lorsque mon voisin le sera (et osn voisin aussi, par la même occasion, et ainsi de suite). Ce que je propose donc, c'est de provoquer un blocage, une confusion médiatique et politique qui, ajouté à la prévisible attitude méprisante de nos gouvernants, devrait avoir un impact certain sur le regard des électeurs. Certainement pas de nous rendre à l'ennemi en votant pour lui.

Pour Bidbei :

J'avais pas pensé au coup de la possibilité (faible statisquement, mais réelle malgré tout) de se voir convoqué commé juré. Abstentionniste depuis toujours, je n'ai jamais été inscrits sur les listes, donc je n'avais jamais pensé à ce point de détail pourtant important. Je pense pas avoir de réponse... Je suis également d'accord avec toi sur le fait qu'il est peu vraisemblable que nos élus laissent une situation de blocage en place. Et c'est précisemment là que je veux en venir. Aujourd'hui, concrétement, le citoyen lambda se fout des abstentionnites mais n'a pas le même regard sur les votants blancs qui sont, pour les médias, plus respectables, plus civiques, plus impliqués, plus mieux. Faire l'impasse sur le décompte de ces voix serait pour des gouvernants qui, dans le même temps, méprisent la rue, seraient un véritable suicide médiatique, démocratique et politique. Et, je suis d'accord avec toi, ils le feront. Ils feront taire ces voix. Et je pense que ça ne passera pas. J'en suis presque certain.

En tout cas, ça vaut le coup d'être tenté, non ? Et puis, on a pas grand chose à perdre à essayer ?

Répondre à ce commentaire

  toto2
15-05-06
à 21:20

Re: Re: Réponses



j'approuve ce mouvement de desobeissance civile tres officiel sans reserve
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  bidbei
15-05-06
à 22:58

Re: Re: Re: Réponses

ok je comprends mieux maintenant. Par contre, concernant la convocation en tant que juré, même si elle est faible statistiquement, elle est très réelle, j'en connais quelques un(e)s qui en ont été victimes, et pour pouvoir y échapper c'est pas facile. En ce qui me concerne je ne compte pas encore prendre le risque.
Répondre à ce commentaire

  le candidat de gauche
16-05-06
à 09:47

allons z'enfants

allez allez, une fois que vous aurez fait le déplacement jusqu'à l'îsoloir, vous refuserez quand même pas de voter pour moi ?
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  Anonyme
16-05-06
à 10:31

Re: allons z'enfants

Candidat de gauche : tu peux aller te faire mettre toi et tes petits copains politiciens.

La question n'est pas d'aller voter, mais d'essayer de bloquer ce systeme de merde, d'essayer que quelque chose change, dans un monde où personellement, je ne vois pas de solutions.

S'abstenir, comme je le dit plus haut, on le fait deja, et depuis longtemps. On voit tres bien que ca ne change pas grand chose a la face du monde.

Si vous avez de meilleurs solutions, ou si vous avez trouver THE solution pour foutre en l'air ce systeme, ne vous genez, pas faites tourner ! Parce que moi la pureté anar, j'en ai rien à secouer. Les durutti, bakounine et cie ils ont passé l'arme à gauche depuis belle lurette. Vous feriez bien de regarder en face le monde dans lequel vous vivez, on est en 2006 aujourd'hui, on est plus en 36. C'est pas en levant le poing en l'air et en gueulant "Vive la lutte de classe" qu'on bousculera les consciences.
Répondre à ce commentaire

  LordPepper
16-05-06
à 13:22

Re: allons z'enfants

J'sais pas qui c'est cet anonyme, mais pour éviter les confusions, c'est pas moi.

Comme je le disais précédemment, ce que je propose n'est pas la big solution de la mort qui tue, juste une parmi tant d'autres. Je pense que le combat doit être porté partout, y compris dans l'urne. Par contre, pour répondre au "candidat de gauche", au message très ironique, voter pour toi serait une rédition. Donc, non.

Répondre à ce commentaire

  monica
16-05-06
à 15:15

Re: Re: allons z'enfants

pire qu'une rédition, une réédition : sans même l'excuse du onsavèpa...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
16-05-06
à 20:22

Re: Re: Désolé

"ce qui se passerait si, je le répète maintenant que les votes blancs sont comptabilisés à part (depuis 2003), aucun candidat n'obtenait les 50%."

ils feraient leur role de médias aux ordres du pouvoir ? interpréter, le vote blanc comme une réponse du bas peuple, trop con certainement pour ces gens là, qui ne sait pas voter. Aux états-unis que se passe t il pour les 50 ou 60% d'abstentionnistes ? que disent ils d'eux/d'elles ?

"On peut peut être s'y engouffrer pour la briser cette urne. Je ne propose rien d'autre que de bloquer le système électoral."

la briser, je ne suis pas sûr que tu y arrives avec un vote blanc. Bloquer le systéme électoral, j'en doute, la majorité n'a besoin que de deux contre un.
Répondre à ce commentaire

  Hellios
16-05-06
à 22:03

1981 : COLUCHE CANDIDAT

Rappelez vous en 1981 l'humoriste coluche c'etait présenter au élection de 1981 non pas pour être président mais pour être candidat, il disait ceci :

" J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alccoliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les noirs, les piétons, les arabes, les français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s'inscrire dans leur mairie et à colporter la nouvelle.

TOUS ENSEMBLE POUR LEUR FOUTRE AU CUL AVEC COLUCHE
Le seul candidat qui n'a pas de raison de mentir.

Répondre à ce commentaire

  LordPepper
16-05-06
à 22:28

Re: Désolé

Pour les médias, l'abstentionnisme n'est pas le vote blanc. Le vote blanc leur apparaît comme étant plus noble, au contraire de l'abstentionisme qu'ils taxent de "lache et d'irresponsable". Je partage ton analyse sur le traitement des médias de l'abstentionnisme mais je pense qu'elle ne s'applique pas au vote blanc. En fait, on peut pas le savoir, vu que ça n'est jamais arrivé. Donc, peut être que tu as raison, peut être pas. On essaye mon plan pour vérifier ?

Répondre à ce commentaire

  LordPepper
16-05-06
à 22:34

Re: 1981 : COLUCHE CANDIDAT

Oui, y a aussi la possibilité de présenter un candidat ou de monter un parti. Mais d'une part ça me parait un peu trop rentrer dans le jeu, aller un peu trop loin dans les orties, et surtout, vu que le but du jeu en votant blanc c'est d'atteindre les 20% et que Chirac a fait moins la dernière fois, ce serait con de se retrouver à la tête de l'Etat. On aurait l'air bien con.

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
17-05-06
à 10:55

Re: Re: 1981 : COLUCHE CANDIDAT

à quoi bon répandre des mensonges intéressés sur un site anarchiste, "Lord Pepper" ? On te rappelle que les bulletins nuls et blancs ne sont absolument pas pris en compte, dans les pourcentages électoraux...
Répondre à ce commentaire

  LordPepper
17-05-06
à 19:55

Re: 1981 : COLUCHE CANDIDAT

Euh... Oui... C'est ce que je dis... "Anonyme"... C'est exactement ce que je dis...

Relis moi bien : dans mon texte, je propose que nous votions blanc pour que le vote blanc soit pris en compte. Donc, si je propose ça, c'est qu'il ne l'est pas, pris en compte. On reprends ou t'as tout suivi cette fois ?

Par contre, ce qui a pu t'enduire en erreur, avec ta lecture que j'imagine rapide, c'est que j'ai informé que depuis 2003 les votes blancs étaient comptabilisés à part des nuls. Si c'est un mensonge, prouve-le (en gérénal, le journal officiel ne ment pas en ce qui concerne les lois, mais ce serait un précédent intéressant à exploiter si tu dis vrai -ce serait un joli scandale- ) Donc, je le redis pour les lecteurs pressés : les votes blancs, depuis 2003, sont comptabilisés à part des votes nuls. Donc, ont leur propre pourcentage, donc leur lisibilité, qui ne souffre donc plus de l'amalgame médiatique avec les votes nuls. Donc, puisqu'ils sont clairement lisible, depuis 2003, je propose d'en profiter pour faire pression médiatiquement pour qu'ils soient pris en compte (seconde étape) dans les pourcentages finaux des candidats (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui) Et donc de créer un blocage (ce qui n'arrivera pas puisque les politiques mépriseront ces votes, situation précise où je veux en venir puisque je pense que ce mépris là, plus que les autres, aura un impact médiatique sur les electeurs, donc sera un acte efficace d'information)

J'espère que les lecteurs rapides auront bien tout compris. Je vois pas où je ment... Soit tu sais pas lire, soit je sais pas m'exprimer. Je veux bien reconnaître être incapable d'expliquer un truc plutôt simple (ce qui est ma grande faute visiblement) mais, par contre, mentir, il va falloir que tu appuies un peu plus tes accusations, "Anonyme". Par respect pour toi, on va dire que c'est moi qui n'ai pas su m'expliquer.

Et, si je puis me permettre, même si je doute avoir une réponse de ta part, pourquoi le "mensonges intéressés" ? J'y gagne quoi moi à ce que des gens votent blanc ? A part la satsifaction éventuelle, si ça marche (mais c'est pas prouvé) de foutre les politiques dans l'embarras (voir le chaos si ça marche vraiment super bien). Mais je pense que ton "intéressé" sous-entendait autre chose et je voudrai bien savoir quoi... J'espère que ma question ne restera pas sans réponse parce que je trouve que proférer des accusations anonymes et ne pas ensuite s'en expliquer est une joli preuve de lacheté. Et lache, tu ne l'est pas, j'en suis sur.

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  panik
17-05-06
à 21:57

Re: Re: 1981 : COLUCHE CANDIDAT

salut lordpepper!
déjà tu as du travail, va falloir avant tout que tu arrives à trouver les bons arguments, pour faire déplacer les abstentionnistes purs et durs, et même si tu arrives à en déloger quelques uns, tu n'arriveras pas à 20%, je ne vois pas le problème comme toi, si les politiciens qui sont au pouvoir s'apercoivent qu'il y a soucis avec la comptabilisation des votes blancs, et qu'ils se sentent un tant soit peu emmerdés, ils changeront la disposition prise sur le comptage de ces voix, un point c'est tout et on l'aura dans le cul comme d'habitude.
il ne faut pas sous estimer cette canaille qu'est l'homme d'état, il est prêt à tous les revirements pour continuer à garder le pouvoir sans se soucier des manoeuvres qui ont pour but de le destabiliser, il serait intéressant de savoir quels objectifs faudrait - il se donner pour se débarasser de ce monde de fausses promesses qu'est la politique, en sachant que les anars ont une influence plus que minoritaire, comment arriver à convaincre le maximum de personnes que nous avons les moyens par le nombre d'en finir avec eux.
moi je voterais contre si un danger fasciste se présente, je m'en fous de la morale anarchiste vis à vis du vote, ce qui me fais dire celà c'est qu'il n'y a pas assez de puissance actuellement dans le mouvement anarchiste pour changer quoi que ce soit dans la socièté actuelle, je me réserve ce geste là, il m'appartient, je ne tiens en aucune façon à le partager avec quiconque, j'ai ma conscience qui me dis qu'au moins j'aurais tenter d'empêcher l'arrivée par le moyen le plus con qui soit de fachos au pouvoir. maintenant si celà se produit nous nous retrouverons peut être sur les routes de l'exil ou... de la résistance armée.
Panik.
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  LordPepper
17-05-06
à 23:32

Re: 1981 : COLUCHE CANDIDAT

En fait, 20%, ça me semble plutôt réalisable. Pas que avec les anars, evidemment...

Je suis d'accord avec toi pour dire que les hommes d'état vont nous le foutre dans le cul et vont trouver un moyen de s'en sortir. Une fois de plus. Je pense, que quelque part, à force de faire des "une fois de plus" il vont finir par faire "une fois de trop". Je dis pas que c'est le coup du vote blanc qui va tout changer, faut pas déconner, mais je pense que ça peut destabiliser suffisemment le pouvoir pour faire prendre conscience de l'arnaque politique à un certains nombre de personne. Un plus un plus un plus un au bout d'un moment très long ça fait tout le monde. Si on met pas des pierres à notre édifice, on aura jamais rien de mieux que des fondations.

Tu sais, je fais pas confiance aux anars pour libérer l'humanité. Je fais confiance en l'humanité, c'est la mieux placé pour le faire, et elle seule y arrivera si quelqu'un doit y arriver. Les anarchistes débrousaillent le chemin et c'est déjà beaucoup.

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  le candidat de droite
18-05-06
à 10:29

message d'un admirateur

cher Lord Pepper, je suis heureux de voir qu'il existe aussi des anarchistes raisonnables et constructifs. En vérité il n'y a rien là qui soit en contradiction, avec les idées qui ont toujours été les notres. Et je m'engage, si je suis élu, à veiller à ce que soit mise à l'étude votre proposition, à satisfaction de laquelle la démocratie ne saurait que trouver un regain de légitimité.
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  LordPepper
18-05-06
à 19:57

Re: message d'un admirateur

Cher candidat de droite, je vous invite à lire et relire le journal officiel et les débats parlementaires traitant de ce sujet, tous ne partage pas votre analyse, loin de là. Sinon, il l'aurait déjà voté...

J'aime les provocations ironiques, elles ont tendances à soulever des questions à côté desquelles on pourrait passer sinon. Bon, là, il s'avère que mon provocateur à tort puisque la droite au pouvoir a examiné cette proposition et l'a refusé, mais il n'est pas exclu que les candidats de droite dans leur majorité changent d'opinion. Malgré tout, cher candidat de droite, votre cynique provocation a un fond de vérité, il faut le reconnaître, puisque certains élus UDF partagent votre analyse et souhaitent que le vote blanc soit pris en compte.

Cela reviendrai t'il à dire, cher candidat de droite, que vous vous nommez Bayrou et que je vous soutiens à mon corps défendant ?

Vous avez raison, quand on pousse un domino, on sait jamais ce qui va arriver à la fin. Le mieux c'est donc de ne pas risquer de faire plaisir à Bayrou. Bon, ben, ne faisons rien, c'est plus simple. Enfin, si, discutons, ça nous fait pas prendre trop de risque. Et ça évite d'être déraisonnable.

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  ibubolo
19-05-06
à 05:00

Re: Re: message d'un admirateur

plus haut tu disais qu'en tant de guerre telle ou telle action se justifiait... mais qu'en tant de paix... 

...mais, mais... c'est déjà la guerre ! et elle est à peine commencée...

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  LordPepper
19-05-06
à 13:05

Re: message d'un admirateur

J'aurai du mettre des mileys partout dans mon précédent message.

Oui, je conscidère qu'on est en guerre, et que donc on doit passer par des actions pas toujours saine moralement. Toutes actions. Certaines sont censurées ici alors je vais les développer, mais vous voyez ce que je veux dire. Ces actions dont on ne peut pas parler sont indispensables à notre lutte mais celle-ci se doit de comporter un large spectre d'actions. Qui vont du plus symobolique au plus direct. C'est pourquoi il me semble absurde, dans une perspective de guerre globale (seul réponse à une autorité globale), qu'on ne s'attaque pas à tout y compris à l'urne, même si moralement ça nous gène.

Et si ça semble petit bourgeois à certains, grand bien leur fasse. C'est qu'ils sont mur pour des actions moins symbolique et plus direct. Qu'ils aillent donc les faire et j'applaudirais. Mais, par pitié, au nom d'une sacro-sainte pureté morale, arrêtez de vous enfermer dans les seuls rails qui sont tracés devant vous. Il en existe une multitude. Choisissez-en quelques-uns, donnez vous à fond, et soutenez ceux qui en suivent d'autres que les votres plutôt que de leur cracher à la gueule. Chacun son arme mais on a tous la même lutte.

Plus vous excluez, plus vous êtes "raisonnable" car non imaginatif. Et sans imagination, sans idées nouvelles, on devient prévisible, donc vaincu. Rien ne se fera sans les illégalistes révolutionnaires. Rien ne se fera s'il n'y a qu'eux.

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  Belzébuth
19-05-06
à 14:05

le doigt dans l'oeil, méthodiquement

Lord Pepper tu as quand même d'étranges façons de t'attaquer aux urnes, que de vouloir y mettre des bulletins, même blancs. Quoi qu'il en soit ton raisonnement ne tient pas debout. D'abord parce qu'aux dernières nouvelles les pouvoirs publics n'avaient toujours aucune intention de tenir compte de ce type de bulletins, dans le calcul du pourcentage définitif. Mais aussi et surtout parce que l'expérience montre qu'un George W. Bush, même élu avec un pourcentage faiblard, n'est pas moins libre de ses mouvements qu'un Jacques Chirac, élu avec... 82%.
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  ibubolo
19-05-06
à 16:10

Re: le doigt dans l'oeil, méthodiquement

et que sarko n'a pas eu besoin qu'on vote pour lui, les antiLePen s'en sont chargé y a quelques années déjà...

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  Jean-Louise
19-05-06
à 23:56

Utopie ou naïveté infantile?

Et la candidature grolandaise (Salengro), ça va se faire ou pas?

Petite précision: en étant inscrit sur les listes électorales, le risque de se faire désigner juré est infiniment plus faible que celui de finir lourdement handicapé suite à un accident de la route. Y a-t-il quelqu'un ici qui refuse systématiquement de traverser la rue ou de monter dans une automobile?

Enfin, le vote blanc qui peut rendre "impossible" une élection, c'est bien mignon dans le principe, mais après? Vous croyez que sous prétexte que les électeurs n'auront choisi personne, on tombera comme par enchantement dans une société anarchiste (et y'a même pas 2 anars capables d'être d'accord sur le fonctionnement qu'aurait une hypothétique société anar, alors on n'est pas avancé...)? Si l'Etat partait en sucette, croyez-vous que le bâton restant serait "naturellement" rouge & noir? Et le 25 décembre, Bakounine viendra par la cheminée, tout vêtu de rouge, puis repartira avec son traineau tirés par des valeureux militants (contre l'exploitation animale, bien sûr)? Et bien sûr, les politiciens, très fair-play, s'avouront vaincu? Et les militaires poseront les armes? Et les mafias arrêteront d'être si vilains? Et c'est ma vessie qui éclairera mon salon?

Le changement par les urnes, c'est foutu d'avance. La Révolution, c'est l'illusion suprême. Reste quoi?

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  Jean-Louise
20-05-06
à 00:04

Re: Utopie ou naïveté infantile?

Faut voir la réalité en face: dans le mouvement anar, pour analyser les problèmes, on est vraiment les meilleurs (pas parfaits non plus, quand même). Mais pour apporter des solutions, nous sommes inbattablement des bouffons! Les champions du monde de la bouffonerie! Pas une piste qui tienne la route 2 secondes!
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  LordPepper
20-05-06
à 01:22

Re: Utopie ou naïveté infantile?

Je veux bien répondre sérieusement, Jean-Louise, mais par contre il faut me lire sérieusement. Je n'ai jamais dit que, dans l'hypothèse où les politiques accepterai de compter les votes blancs et que ceux-ci empecherai l'emergeance d'une majorité la société deviendrai anarchiste par enchantement. Justement, je dis qu'il y aura une réaction de mépris de la part des politiques qui passeront outre et que, donc, ce serait susceptible d'ouvrir les yeux à un certains nombres de personne.

Je vais pas tout répéter donc bon. Visiblement mon idée est une idée de petit bourgeois blaireau manipulateur, intéressé et de droite, donc je vais continuer à me battre pour elle parce que si elle si suspecte c'est qu'elle doit avoir quelque chose d'intéressant. J'inivite ceux qui veulent critiquer cette idée (car j'ai envie qu'elle soit critiquée) à bien vouloir fournir un minimum d'effort intellectuel pour lire correctement ce que j'ecris et ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit (nottament "votez blanc, la société deviendra anarchiste, c'est LA solution") N'y voyez pas de mépris, mais je ne répondrai plus à ce genre de message puisque je l'ai déjà fait.

Par contre, si vous avez des contradictions, encore et encore, je reste ouvert. Mon idée en a besoin alors n'hésitez à pas à la charger. Beaucoup ici ont émis des avis critiques très intéressant et je les en remercie infiniment. Ils condamnent et critiquent ma demarche mais font l'effort de l'analyser. Merci à eux.

Dernière chose, Jean-Louise, je suis d'accord avec toi, il n'est pas aisé de trouver la solution. Une pensée pour toi : et s'il en existait plusieurs, des solutions, et que ce qui empeche de les trouver c'est justement de penser qu'il n'y en n'a qu'une ?

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  LordPepper
20-05-06
à 01:32

Re: le doigt dans l'oeil, méthodiquement

Réponse pour Belzébuth. Dans la mesure où ça a été débattu dans les chambres parlementaires, je conscidère que, oui, les pouvoirs publics se pose la question de la prise en compte des votes blancs. Après, on peut toujours conscidérer que les débats parlementaires ne font pas parti du pouvoir public.

Par ailleurs, l'expérience montre que ce n'est pas en augmentant l'abstention qu'on combat l'urne et qu'on rend moins libre de leur mouvement les hommes politiques. Si ? Alors pourquoi avec les abstentions record qu'on se tape rien n'a changé ? Des arguments par "l'expérience" il est possible d'en fabriquer beaucoup. En attendant, y a une expérience qui n'a jamais été tenté, c'est voter massivement blanc.

L'abstention est le meilleur des choix moral mais il est innéficace en terme de lutte. J'essaye de trouver un moyen efficace de combattre les urnes. Alors, ce que je propose à mes contradicteurs c'est de soumettre des idées pour combattre le vote. Et ne me dîtes pas que l'abstention est la solution sinon je vous sortirai des arguments par "l'expérience" marque déposée Belzebuth. Alors, ok, j'ai tort, qu'est ce que vous proposez ?

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  provisoire
20-05-06
à 13:16

Contribution au débat ?

Bonjour,
à titre personnel, je pense qu'il n'y a pas de "bonne" réponse à la question. Pour ma part, je suis inscrite sur les listes électorales et je me positionne au coup par coup, et non en référence à une position de principe qui serait : "je suis anarchiste, alors je ne vote pas". C'est la situation qui m'amène à chaque fois questionner mon choix et à y réfléchir, quand bien même ma "pureté" et mes "idéaux" doivent en prendre un coup. Car c'est quand même bien la confrontation à la réalité vécue qui valide ou non nos positions et nos principes.

Je ne crois (plus) guère au vote blanc comme "acte politique" qui, parce qu'il deviendrait majoritaire ou suffisamment important quantitativement, obligerait à remettre en cause le système électoral. ("plus" parce que j'y ai cru autrefois...) En revanche, une situation n'a pas été évoquée sur ce fil, peut-être parce que la tendance est de raisonner abstraitement, au niveau de la "macropolitique", celle qui est visible, celle dont on parle, et celle dont parlent les medias. La voici : je connais une communauté libertaire qui vit dans un coin reculé. Le bled du coin doit compter en tout une petite cinquantaine d'électeurs et électrices, dont la quinzaine de membres de ladite communauté. Lorsqu'il y a élection, ils se rendent au bureau de vote, et ils mettent un papier vert. Lors du dépouillement, ce papier vert fait signe, même s'il n'est pas comptabilisé "officiellement". Il dit, localement, "Nous sommes là. Suivant vos propres critères de la démocratie, nous existons, et vous ne pouvez pas faire comme si nous n'existions pas.". Les conséquences réelles et concrètes sont que la municipalité en place, les pouvoirs locaux, ne peuvent pas trop faire "n'importe quoi" vis à vis de cette communauté qui, dans son fonctionnement, pratique bien autre chose que le vote ou la politique des 50% + 1.

Par ailleurs, je ne sais plus quel commentateur a parlé de la question qu'étant inscrit sur des listes électorales, on risquait d'être convoqué pour des assises. Il y aurait là encore matière à discussion, cette fameuse discussion qui peine tant à voir le jour dans le "milieu" anarchiste. Je fais partie de ces personnes qui n'imaginent pas que parce que demain nous vivrions en société anarchiste, il n'y aurait plus de criminels, de meurtriers, etc... parce que nous serions devenus tous et toutes,bonNes, sages, généreux et généreuses, etc... et que donc nous vivrions tous et toutes en bonne entente et qu'il n'y aurait plus de violence, etc. Bref, quelles instances imaginerions-nous anarchistes mettre en place ? Sur cette question, comme sur celle de la délégation, je ne suis pas sûre que le tirage au sort soit une "mauvaise" solution. Parce qu'il nécessite, en amont, de considérer TOUTES les personnes comme "responsables", et capables de prendre des décisions justes et réfléchies. On peut critiquer (et on doit, sans doute, le faire) le système judiciaire et pénal, tel qu'il s'exerce dans nos sociétés. En revanche, la constitution des jurés d'assises, m'est toujours apparu comme la seule pratique institutionnelle dans laquelle on reconnaissait à chacunE une même capacité de discernement et de jugement. Il y avait également les "bouleutes" dans la Grèce antique qui était certes une société inégalitaire. Je ne pense pas m'être réellement éloignée du fil, mais si c'est le cas, je demande votre indulgence, vos honneurs...
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  Jean-Louise
20-05-06
à 20:25

Re: Re: Utopie ou naïveté infantile?

LordPepper, ce n'est pas particulièrement à toi que s'adressaient mes remarques. Globalement OK avec tes dernières interventions.

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  Luc
22-05-06
à 10:18

Re: Re: Re: Utopie ou naïveté infantile?

Provisoire tu en demandes un peu trop, en réclamant l'indulgence. Car enfin il faut avoir trempé sa plume dans de douteux liquides pour défendre cette chose affreuse que l'on appelle les "jurés d'assises" -défense de cracher par terre. Et on a souvent pu dire que ces braves imbéciles, venus jouer le rôle de leur vie, prononcent en bien des cas des peines... supérieures, à celles qu'auraient prononcées à leur place des magistrats de profession.
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  provisoire
22-05-06
à 14:11

Jeter le bébé avec l'eau du bain...

Ok Luc, admettons que j'aie écrit un peu vite, et dans une période de relatif agacement quant à la tournure de divers fils sur ce site... J'ai du mal avec les "idées reçues" en général, et avec celles du "milieu" anarchiste en particulier, peut-être parce que c'est mon milieu, et que je trouve qu'on a parfois un peu tendance à asséner des certitudes pas trop réfléchies.

Reprenons. Je ne défend pas les "jurés d'assises", mais, si tu me relis, la "constitution des jurés d'assise" par tirage au sort. Je défends cela en tant que mécanisme, procédure de désignation de personnes, parce qu'il me semble qu'il y a là des pistes à explorer. Je parlais également des "bouleutes" dans la démocratie athénienne. voir par exemple la fonction de bouleute Ce que j'ai en tête, c'est qu'une société dans laquelle chaque membre pouvant être appelé à exercer des fonctions de délégation au service de la communauté, devrait nécessairement d'une part considérer chacunE de ses membres comme étant également apte à exercer ces fonctions, d'autre part être constituée de membres également conscientEs de leur responsabilité à l'égard de la communauté. Entendons-nous : je ne défends pas la démocratie athénienne comme modèle et nous savons qu'elle excluait de l'égalité les femmes et les esclaves. Pas plus que je ne défends le système judiciaire et pénal en vigueur dans nos contrées. Je suggère juste que ce mode de désignation (le tirage au sort) n'est pas forcément à rejeter, dans une perspective fédéraliste par exemple. Parce que sinon cela se passerait comment ? Par cooptation ? Par consensus sur "qui c'est qui parle le mieux ? Qui c'est qui est le plus brillant pour débattre d'idées ?" rel="nofollow"

Quant à la question de la "justice" (justesse ?) des peines prononcées par les "braves imbéciles" dont tu parles, je suis d'accord avec toi. Il se passe la même chose dans les conseils d'enfantEs (j'ai été instit' pendant dix ans, et pendant dix ans j'ai tenté des pratiques coopératives à l'école...). Lorsqu'en conseil on a à se positionner sur une situation injuste qui s'est produite entre enfantEs, les enfantEs proposeront des "punitions" que même le plus "sadique" des instit's de la vieille école n'imaginerait pas... Rôle de l'adulte dans ce cas-là : modérer tout en respectant l'instance effective de pouvoir instituée dans la classe, et en essayant de ne pas faire "abus de pouvoir"... bref, un exercice d'équilibriste... Les enfantEs ne sont pas de "braves imbéciles", pourtant...

J'espère avoir mérité (un peu) les circonstances atténuantes...
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  Luc
22-05-06
à 18:19

Re: Jeter le bébé avec l'eau du bain...

Oui bien sûr, Provisoire, le tirage au sort n'est pas à rejeter a priori. Mais le problème ne se poserait pas excatement de même manière dans la perspective que tu évoques (celle d'une société d'invidus maîtres de leur destin), que dans celle de pouvoirs en place, visant à légitimer leur domination par la caution dite populaire. D'autre part le tirage au sort des jurés d'assises intervient au sein d'un échantillon qui est tout de même particulier, constitué d'éléments ayant donné quelques gages de bonne volonté -votards, notamment...
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  Anonyme
22-05-06
à 20:24

Re: Jeter le bébé avec l'eau du bain...

Question : l'anarchisme est elle réservée à une élite ou est elle faite pour le peuple?

Si c'est c'est une élite, à quoi ça sert?

Si c'est destiné au peuple, pourquoi le mépriser?

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  L.
23-05-06
à 11:18

???

on se demande bien, où Anonyme, aura pu voir du mépris-du-peuple dans ce qui précède.  
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  provisoire
23-05-06
à 15:36

Re: Re: Jeter le bébé avec l'eau du bain...

J'aimerais comprendre la suppression du début du commentaire d'anonyme du 22-05-06 à 20:24. Personnellement, je l'avais lu comme très ironique, mais non comme injurieux ou diffamatoire...

Provisoire (j'ai oublié de me "logger")
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  libertad
23-05-06
à 16:14

Re: Re: Re: Jeter le bébé avec l'eau du bain...

J'ai supprimé le début du commentaire car une autre personne le prenait pour une insulte (pour lui ).Pas facile de gérer un forum enttre l'ironie et l'insulte !

J'ai laissé le fond du questionnement.

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  L.
24-05-06
à 10:08

autosatisfaction très déplacée

jusqu'à preuve du contraire Libertad accuser quelqu'un d'être élitiste, et l'accuser de mépriser le peuple, ce n'est pas une insulte mais c'est : deux, insultes. Et on se demande bien ce que ces procédés ... de caricature viennent faire, sur un site qui passe pour anarchiste.
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  libertad
24-05-06
à 10:44

Re: autosatisfaction très déplacée

L si tu remets toi même les insultes que j'ai supprimé et qu'en plus tu ajoutes toi-même une insulte on en finit pas !
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  L.
24-05-06
à 10:52

Re: Re: autosatisfaction très déplacée

La façon dont tu le prends, Libertad, est surprenante : L. a seulement rappelé les propos de Anonyme, 22-05-06, 20:24.
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