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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Pour en finir avec le travail salarie !!!
lu sur ainfos : " Le CPE a fait déborder la colère et l'inquiétude des étudiants et des salariés. Ce n'est en fait qu'un CNE version jeunes, généralisé à l'ensemble des entreprises. Les déjà précaires seront les premiers touchés par cette "concurrence". Beaucoup prennent conscience que de mesures spécifiques en contrats spécifiques, au nom de l'aide à des populations en difficulté, c'est tout le code du travail qui est progressivement démantelé. C’est un processus que rien ne peut arrêter, sinon une riposte massive des salariés ou futurs salariés. C’est pourquoi au-delà du CPE, il nous faut continuer à lutter pour en finir avec cette logique du profit et de la croissance. Cette lutte historique que nous vivons soulève ce qu’on appelle la question sociale. Ces deux pages abordent deux points qui nous paraissent importants pour imaginer une lutte porteuse d’un changement réel de la société.


Pour en finir avec le travail salarié
*************************************


Le CPE est le petit dernier d’une longue lignée. Il fait partie de tout un
arsenal de contrats
précaires lancé depuis au moins vingt ans par les gouvernements
successifs. Face à cette nouvelle
offensive patronale, beaucoup clament "non au CPE, oui au CDI". Le CPE est
un contrat qui rend tout le monde précaire, qui s'attaque à l'ensemble du
droit du travail, qui empêche les gens de gueuler contre leurs conditions
de travail... Toutefois, il est important d'élargir la lutte. Le CDI n'est
pas non plus la panacée, un rêve qui nous sauverait définitivement de la
précarité.
Même si personne n'est stupide au point de ne pas comprendre qu'un CDI,
c'est toujours mieux qu'un CPE !

Mais, dans un moment de fortes mobilisations comme celui que
nous vivons, il est utile de rappeler que toute l'année des gens luttent
contre leurs
conditions de travail, dépriment d'aller chaque jour au chagrin,
stressent et sont anxieux face à leur machine, se tuent au travail…

Il y a des choses à ne pas oublier. Lorsqu'un-e patron-ne vous embauche,
c'est pour
réaliser du profit sur le travail que vous effectuez. Nous savons tous que
ce n'est pas pour que nous nous offrions des vacances qu’il nous donne un
salaire.
C'est le principe de l'exploitation : essayer de payer un minimum ses
salarié-e-s, pour réaliser des profits.

Le CPE et toutes les lois qui sont passées auparavant s'inscrivent dans
cette dynamique. Mais ce n'est pas parce que nos conditions de travail
sont de pire en pire, qu'il faut se satisfaire de ce qu'on avait avant. Le
travail reste la subordination à un patron, à une hiérarchie qui sous
prétexte de compétences supérieures vous donne des ordres à longueur de
journée.

Il faut en finir avec le mythe du plein emploi : du boulot il n'y en aura
pas pour tout le monde, même en interdisant les boites qui réalisent des
profits de licencier ! Le chômage est le propre du fonctionnement
capitaliste.
Ca s'appelle l'armée de réserve du capital. Plus il y a des chômeurs, plus
la pression à la baisse sur les salaires est forte.

Enfin, critiquer le travail salarié, c'est un truc pour se demander à quoi
sert le
boulot qu'on fait. Est-il toujours vraiment utile ? Il y a un tas de tafs
qui ne servent
à rien ou qui sont même nuisible à une vie en société qu'on voudrait plus
sympathique : du genre construire des mines antipersonnelles, inventer
des systèmes pour mieux contrôler les populations comme la biométrie,
produire de l'électricité nucléaire et enfouir les déchets qui vont avec,
acheter
des actions à la bourse… une pléiade de boulots inventés par le
capitalisme mais
dont on ne voudra jamais dans une société respectueuse de son
environnement et des
conditions sociales de chacun.

Il faut continuer à nous battre pour arriver à construire une société où
l’on produise en
fonction de nos besoins et non pour alimenter les profits de ceux qui nous
exploitent.

Bref, on est d'accord, "Non au CPE, Oui au CDI pour Combat à Durée
Indéterminé".



Leur démocratie n'est pas la nôtre !
************************************

Si la dictature c'est "ferme ta gueule", la parodie de démocratie dans
laquelle nous vivons,
c'est " cause toujours ". Trois millions de personnes dans la rue, une
grande majorité de la population qui exige le retrait du CPE et du CNE, et
l'attitude du pouvoir reste la même : on cogne, on désinforme, et on passe
en force.


Pourquoi ? Tout simplement parce que contrairement à ce qu'on nous
bassine depuis des années, l'Etat n'a jamais eu pour fonction de défendre
l'intérêt
général. Il est le bras armé défendant les privilèges d'une minorité, sous
le vernis
démocratique, en essayant de nous convaincre que les intérêts de cette
minorité de patrons,
d'actionnaires et de politiciens sont les nôtres.
Pour y arriver, le pouvoir utilise des puissants relais : matraquage
médiatique, rabâchages
"civiques". On tente de nous faire croire que l'Etat est le garant de la
démocratie, alors que, au contraire, il est l'ennemi mortel de la
démocratie réelle, celle qui s'exprime dans la rue, dans les entreprises
et les quartiers.


La démocratie, au contraire, c'est le pouvoir du peuple. C'est à dire la
capacité
collective à gérer et organiser la société.
Celles et ceux qui veulent présenter l'Etat comme un instrument neutre
passent à
côté de cette réalité fondamentale : tant qu'il existera des dominant-e-s
et des dominé-e-s, il
n'y aura pas de démocratie réelle, mais juste une minorité de
politicien-ne-s qui s'arrogent le droit de décider pour les autres. Tant
que la "démocratie" consistera a faire un chèque en blanc tous les cinq
ans, elle ne sera qu'un beau slogan sans réalité. Tant que la "démocratie"
consistera à ce qu'une minorité gère les modalités de l'exploitation de la
majorité; du
vol des richesses que nous produisons par les actionnaires et les patrons,
le "pouvoir du peuple"
restera une illusion tragique sans réalité.

A l'opposé de cette conception, la démocratie directe fédéraliste, repose
sur quelques principes
fondamentaux :
° l'élaboration collective des décisions, à la base, dans les assemblées
de quartiers
et de lieu de travail ou d'étude, par les travailleuses, les travailleurs
et les usager-e-s.
° le mandatement, le contrôle et la révocabilité des mandats, ainsi que leur
rotation : plutôt que des élus qui décident à notre place, la décision est
prise dans les
assemblées de base, portée par des mandatés, sous le contrôle permanent de
ces assemblées qui peuvent les révoquer s'ils outrepassent leurs mandats.
° la libre association. La propriété collective des moyens de production
et d'échange, pour
remettre l'économie au service de toutes et tous avec pour seul objectif
la satisfaction des besoins et non le profit, car l'égalité et la
démocratie réelles, loin de l'illusion actuelle, ne sont pas compatibles
avec l'existence de classes sociales, et la domination d'une minorité de
profiteurs sur la majorité.

Organisons-nous démocratiquement dans les luttes, dans les assemblées de
grèves, avec mandaté-e-s révocables. Les facs où les étudiants poussent à
ce que leur mouvement soit le plus démocratique possible laissent présager
d’une société où l’autorité de la hiérarchie serait absente. Finalement,
ce que nous expérimentons est une autre manière de décider, sans
dirigé-e-s ni dirigeant-e-s. Et nous voyons bien que cela est possible,
comme l'ont vu les argentin-e-s
qui se sont organisés en assemblées de quartier et qui ont exproprié les
patrons dans plusieurs dizaines d'usines, en 2001.

Cessons de croire aux hommes ou femmes providentiel-le-s, et à un
changement par les urnes
qui ne pourra être rien d'autre qu'un changement de dirigeant-e-s et une
mascarade pseudo-démocratique.
Prenons conscience de notre force, nous pouvons de rupture en rupture,
changer radicalement
la société.

________________________________________________________________________
Coordination des Groupes Anarchistes 93 c/o Secrétariat fédéral 20 rue
Terral . 34000 Montpellier | liaison93@c-g-a.org | www.c-g-a.org

Offensive Libertaire et Sociale 21ter rue Voltaire . 75011 Paris |
ols.paris@no-log.org | http://offensive.samizdat.net

Organisation Communiste Libertaire c/o "L'insurgé" B.P. 70118 . 95316
Saint Ouen L'Aumône | oclibertaire@hotmail.com |
http://oclibertaire.free.fr


Ecrit par patrick83, à 21:27 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Anonyme
12-04-06
à 05:20

C'est bien  que la CGA mentionne l'Argentine dans son texte, car effectivement bien plus que 68 ou devaquet (!?), c'est du coté de l'Argentine qu'on peut trouver des éléments intéréssants pour le mouvement anti-CPE français.  
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