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L'En Dehors


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Mais que font les organisations anarchistes et le mouvement libertaire ?

Si Sarkozy a bien compris le danger que représentent les anarchistes pour le pouvoir, il semble bien que les organisations qui relèvent de ce courant n'ont pas encore pris la mesure des enjeux de la situation actuelle. En effet que constate-t-on ? Ces organisations continuent a fonctionner comme si la situation sociale n'avait pas changée : elles font des communiqués, séparément, avec une petite phrase en plus, avec un petit truc qui va les distinguer des autres, elles sortent des tracts et c'est à peu près tout.

Alors que les organisations réformistes du Parti radical de gauche à la LCR ont compris qu'il fallait s'unir pour tenter de donner une réponse politique à la crise sociale, les anars et libertaires continuent leur train-train habituel. Or le mouvement social a besoin de réponse politiques, d'une alternative : ce ne sont pas les réformistes qui peuvent leur donner car à part "voter pour nous, on rasera gratis" ils n'ont rien à dire.

Mais les anarchistes et libertaires que disent-ils ? Rien qui corresponde à la situation réelle. Ils se contentent de ressortir la sempiternelle "grève générale" et c'est tout. En fait il n'y a pas besoin de se creuser beaucoup car le mot d'ordre de "la grève générale" sert à toutes les occasions à tel point qu'il n'est plus l'apanage des anarchistes mais également de FO qui en fait un mot d'ordre incantatoire.

Or à quoi sert de crier "grève générale" quand l'écrasante majorité des salariés est encore incapable de faire une journée de grève? Car il ne faut pas se leurrer sur l'état de conscientisation de la masse, si elle ne suit pas massivment les mots d'ordre de grève interprofessionnelle ce n'est pas parce que les syndicats ne proposent pas le grève générale mais uniquement pour ne pas perdre une journée de salaire.

Nous anarchistes ne nous faisons pas d'illusion sur l'état de conscience de la masse des salariés : leur cerveau est lobotmisé par la télé, ils vivent dans un état de passivité crasse qui fait qu'ils n'ont même pas idée qu'ils pourraient être les acteurs de leur vie. Au mieux la masse délègue la lutte à ceux qui font grève et manifestent et soutient le mouvement à travers les sondages : c'est la lutte par procuration mais concrêtement ils ne font rien. La grève générale est aujourd'hui inadaptée à la situation actuelle. Ce qui ne veut pas dire bien qu'elle le sera dans 8 jours ou dans un mois, nous n'en savons rien mais les anarchistes doivent être pragmatiques pour comprendre le monde réel et ne pas lancer des formules incantatoires ou magiques, comme si le fait de les dire allait modifier le réel.

Le mouvement étudiant comprend bien d'ailleurs la situation du monde réel et ne se leurre pas sur les capacités des salariés à lancer une grève générale. La discussion chez les étudiants et lycéens est à l'heure actuelle : comment bloquer la machine économique en trouvant d'autres formes d'actions. Car compter sur un mouvement spontané de grève générale comme le font la plupart des anarchistes est un leurre qui risque de tuer le mouvement.

Les réformistes s'organisent pour conduire le mouvement anti CPE dans une impasse, les anars et libertaires organisés ne proposent rien de concrêt, sinon les habituelles incantations. Alors que du mouvement étudiant commence à émerger une réponse et une direction politique ( voir les appels émanant de Rennes, l'appel de Raspail ) qui pourrait tout à fait constituer une amorce d'alternative anarchiste, les organsations anarchistes restent chacune dans leur coin et ressassent leur vielles idées sans prises sur le réel ( ce qui ne veut pas dire que les militants anarchistes ne s'investissent pas dans le mouvement qu'ils soient organisés ou non ).

Plusieurs questions se posent donc avec urgence :

  • A quand des réunions unitaires des anarchistes et libertaires pour proposer des réponses politiques face aux réformistes ?
  • Quand les médias dont diposent ces organisations vont-elles se mettre au service du mouvement social et donner des contre-informations aux médias dominants : Pourquoi Radio libertaire ne devient-elle pas une libre antenne et de débat du mouvement social, y consacrant l'essentiel de ces programmes ? Quand les sites internet régionaux des différentes organisations vont-ils donner des informations plus rapidement qu'une fois par mois ou par an ?
  • Quand des rencontres vont-elles avoir lieu avec les étudiants les plus radicalisés pour définir des perspectives d'action ?

Une chose que les organisations n'ont pas encore compris, c'est que lorsque qu'une crise sociale se présente, le temps n'est plus le même et que si l'on est pas capable de réagir avec cette accélération du temps, on se condamne à l'impuissance. Bien sur on pourra toujours dire, c'est la faute des réformistes. C'est la solution de facilité que l'on emploit souvent.

Espérons un réveil salutaire.

Libertad

Lire aussi : Le mythe de la grève générale et la réalité des opérations de blocage

Ecrit par libertad, à 13:06 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Kel
01-04-06
à 13:22

un terrain commun de lutte

Pourtant, la situation est limpide.. Vivement que les jonctions se fasent, en effet. Il est temps !
Répondre à ce commentaire

  kiffinkos
01-04-06
à 13:53

J'ai honte...

"C'est reculer que d'être stationnaire"...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
01-04-06
à 15:02

Libertad pose des bonnes questions... mais peut-être n'est-il pas en mesure d'apporter des réponses, justement parce qu'il n'est pas organisé (pure supposition de ma part)...


S'il l'était il comprendrait mieux la difficulté à être aussi "réactif" qu'il voudrait que nous soyons!

Passer sa vie dans des manifs (hier soir soir à Paris manif sauvage jusqu'à 5 heures du matin), animer des AG d'étudiants ou de salariés sous sa casquette syndicale, tout en produisant une expression (tracts, affiches, autocs, journaux, web, communiqués, etc.) sans relâche depuis deux mois... avec un nombre de militants limité...

Ce texte de Libertad est généreux et bien balancé, mais par certains côtés il est un peu à côté de la plaque.

Seul truc positif que je vois, c'est sont appel à l'unité libertaire. Il y aurait peut-être des initiatives à prendre effectivement. Le mouvement libertaire est trop divisé en orgas différentes, entre lesquelles il n'y a pas vraiment de différences (ou alors des différences d'ordre tactique, mais rien de contradictoire...).

Il y aurait des initiatives à prendre, mais c'est, en soi, un combat!!

Un militant d'Alternative libertaire

Répondre à ce commentaire

  libertad
01-04-06
à 17:04

Re:

Pour répondre au copain d'Alternative libertaire sur le fait que je serais "inorganisé", c'est exact sur le fait d'appartenir à une organisation libertaire : j'ai démissonné récemment d'une des organisations anars justement à cause des critiques que j'émet dans mon texte et qui pouvaient déjà être faites auparavant ( pour la révolte des banlieues par exemple ). Si je suis inorganisé c'est parce que de mon point de vue les organisation libertaires n'ont pas renouvellé leurs discours et pratiques qui datent du siècle dernier et ne sont plus en phase avec la société telle qu'elle est aujourd'hui.

Sinon je ne suis pas inorganisé syndicalement puisqu'à mon boulot je suis adhérent à un syndicat Sud et que localement je participe à la construction d'une union Solidaires, je connais donc bien les questions qu'il évoque, en particulier les tracts, manifs etc...

Je crois que la question n'est pas ma situation personnelle qui n'a que peu d'intérêt mais la question politique : quand les libertaires se décideront-ils à devenir une alternative politique et à peser sur le réel ?

Je ne crois pas qu'il faille botter en touche.

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
01-04-06
à 17:41

Re: Re:

Militant d'AL:  

-la question n'est pas de mettre en cause l'activité des anarchistes et de les accuser de roupiller.

-Répondre sur la personne de libertad, c'est pas très approprié, d'autant plus que ça fait partie des "arguments" bateau dès qu'un inorganisé critique les organisations.

-On est pas au PCF ici, on a pas a se lancer des fleurs . Encore qu'un peu d'autocritique ça ferait pas de mal de temps en temps, il y a toujours cet air d'autosatisfaction qui me laisse perplexe "on a fait ce qu'on a pu, on pouvait pas faire mieux".

-Quand on lit ce que l'anarchisme organisé produit en ce moment on est en droit de s'inquièter un peu, ça va des appels à la grève générale (avec des textes dont on croirait que c'est toujours les memes depuis 50 ans)  à quelques textes de politique edulcorée "à la LCR".

"Il y aurait des initiatives à prendre, mais c'est, en soi, un combat!!"

Je t'approuve entièrement, et j'ajoute : ce combat il faut le mener.

  Sofa
     
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  Anonyme
01-04-06
à 17:48

Re: Re:

Je ne désirais pas botter en touche, et encore une fois je le dis : ton texte pose les bonnes questions et il a la grande qualité de n'être ni haineux, ni sarcastique, ni cynique (ce qui plombe souvent les textes anars).

Et comme en plus tu fais du travail syndical, je suppose dans le sens d'une organisation des travailleurs pour la lutte, on parle le même langage (ma supposition erronnée tenait à la référence du site "L'En-dehors" au courant individualiste).

Honnêtement, le mouvement anti-CPE accapare vraiment l'énergie de tout le monde à l'AL, et en même temps les camarades s'efforcent de n'être pas lenez dans le guidon jusqu'à en devenir aveugles. ça parle stratégie aussi, le plus souvent en rapport avec les gesticulations (jusqu'ici infructueuses) de la future néo-gauche plurielle. AL évite l'appel incantatoire à la grève générale, et c'est tant mieux (à part dans son dernier tract fédéral au titre un tantinet gauchiste à mon goût), parce que le meilleur moyen de décourager les salariés de se mettre en grève, c'est bien de les assomer sous des mots d'ordre qui ne correspondent pas à leur niveau de mobilisation (ce n'était pas le cas en 2003 par exemple).

Après sur ton analyse que "les organisation libertaires n'ont pas renouvellé leurs discours et pratiques qui datent du siècle dernier", je suis OK si tu parle du 20e siècle. Mais si tu parles du 19e, alors là je pense que ce n'est pas juste du tout (je pourrais développer si tu veux).

Après, sur que faire pour incarner une vraie alternative politique? J'ai l'impression qu'on se posera cette question quand on aura fini le mouvement, car la victoire ou la défaite conditionneront pas mal de choses.
Il y a une réflexion permanente là-dessus à AL. Je sais qu'il y a une réflexion également à la CGA, et peut-être qu'il y aurait des choses à faire ensemble. La CGA semble parfois hésiter entre le doctrinarisme anar, et l'envie d'avoir une vraie démarche ouverte, c'est à dire en se posant la question : "comment intervenir politiquementet pas seulement pour témoigner que les anars existent?"

Mais pour conclure, je pense que là nous sommes dans le temps de la lutte, et qu'après viendra le temps de la proposition pour continuer la lutte. A mon sens les organisations libertaires sont trop faibles aujourd'hui pour tout faire en même temps, surtout dans la mesure où les débats stratégiques, pour être démocratiques, doivent prendre du temps... Mais ton texte pose de bonnes questions, c'est évident. Peut-être pourras-tu voir où AL en est de sa réflexion dans le numéro de mai du mensuel.

Le camarade d'AL


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  Anonyme
01-04-06
à 18:01

Re: Re: Re:

Pour répondre à Sofa,

- effectivement j'ai été médisant pour Libertad, et je retire mon argument. Son texte n'était pas agressif,ilne méritait pas cette réponse un peu condescendante de ma part.

- sur le "on a fait ce qu'on a pu, on pouvait pas faire mieux", je suis d'accord avec toi, mais dans ce cas, et toujours dans l'idée de ne pas se lancer des fleurs, il faut argumenter dans le sens contraire, en nommant ce qu'on aurait pu faire de mieux, et en démontrant qu'on en était capables.
Je rappelle quand même que la plupart des anarchistes dans ce pays ne sont pas organisés, et baissent les bras devant le boulot de constrcution d'une véritable force politique libertaire dans ce pays... donc effectivement les organisations font avec leurs moyens!

- et sur "ce que l'anarchisme organisé produit en ce moment", je dirais idem : il faut nous expliquer ce qu'on aurait dû dire de plus intelligent, et là on pourra discuter... Parce que sinon la critique, même amicale, risque d'être un peu sèche...

- "et ce combat, il faut le mener", d'accord aussi. On commence quand?

le camarade d'AL
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  libertad
01-04-06
à 18:04

Re: Re: Re:

Camarade d'AL, quand je parlais que les anars n'avaient pas évolué, je parlais bien sur par rapport au 20ème siècle... qui commençais quand même en 1900 :-)
Là où je ne suis plus d'accord c'est lorsque tu dis il faut attendre la fin du mouvement pour donner une alternative politique car on n'a pas le temps.
Celà me semble la pire des critiques que l'on puisse faire aux organisations libertaires ou anarchistes : dans une lutte sociale elles ne serviraient à rien car leurs militants sont trop occupés : autant se dissoudre alors ! Car à quoi servira de proposer une altenative juste, lorsqu'elle n'aura plus aucune chance d'être mise en oeuvre ?
Et c'est justement l'un des gros reproches que l'on peut faire aux organisations anarchistes, c'est de bien fonctionner quand il ne se passe pas grand chose et d'être quasi muettes en cas de crise sociale, il y a un truc qui ne marche pas.
Je ne suis pas non plus d'accord avec toi car tu laisserais entendre que lorsque l'on a le nez dans le guidon, parce qu'on est complètement immergé dans la lutte on ne peut plus proposer d'alternative politique. Or les faits montrent le contraire : à Rennes les étudiants qui luttent depuis le plus longtemps sont capables de produire une analyse politique qui fixe des perspectives. Reflexion et action ne sont donc pas incompatibles, il me semble plus que c'est la volonté politique qui manque. Manque de volonté qui provient surtout du fait que nous avons une culture minoritaire et que nous ne croyons pas nous même à la pertinence de notre alternative. Or l'histoire nous donne en ce moment des responsabilités et une capacité de peser sur les faits, chose que nous n'avons pas eu depuis longtemps.

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  Anonyme
01-04-06
à 18:25

Re: Re: Re: Re:

Pas d'accord du tout avec toi, encore une fois. Nulle dilution ni dissolution dans le mouvement :-)

Je ne parle pas pour les autres, vous l'aurez compris, je n'évoque ici que le cas de mon organisation.

Dans un mouvement social aussi important, AL (même si ce n'est pas toujours facile j'en conviens) s'efforce de "marcher sur ses deux jambes". C'est-à-dire d'articuler le travail "de masse" (construction et animation de la lutte sur des bases radicales et autogestionnaires, par le biais syndical dans 90% des cas) à une expression et une proposition révolutionnaire (portée cette fois en tant que militants politiques).

Si tu vas sur le dossier "CPE" sur le site www.alternativelibertaire.org, tu constateras que l'orga n'a pas vraiment été muette dans le mouvement. Affiches, autocollants, et quasiment un tract fédéral par semaine, évolutif en fonction de l'actualité... Au contraire, elle tourne à plein régime, à tel point que nous avons un peu de mal à suivre également les autres combats qui font l'actualité du moment (CESEDA, EPR...).

Et pour finir sur Rennes, je suis content que tu prennes cet exemple, car il démontre justement l'importance que des organisations autogestionnaires et libertaires existent. A Rennes, l'Unef a été totalement marginalisée. Et SUD-Etudiant (qui localement est plutôt influencée par l'AL), est totalement en phase avec le mouvement, avec les caractéristiques radicales que tu évoques.


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  Lucilie Imperatore
01-04-06
à 18:31

Re: Re: Re: Re:

Nous, nous sommes entrain de monter un collectif indépendant, pour réflèchir consruire... et mettre en place des actions concrêtes, significatives.... tout ça pour sortir du cadre bien sage des coordinations et surtout des syndicats.... pour arrêter ce "mimétisme bureaucratique".... Mais surtout pas pour desunifier le mouvement.

C'est unifier le plus grand nombre de personne de tout horizon confondus, pour dénoncer un système injuste qui se construit sur la misère des gens.

C'est s'unifier, dans l'amitié, dans la solidarité, dans la lutte, dans la Liberté, dans l'égalité....

C'est proposer quelque chose de différent que tout ce que nous avons pu voir depuis le début du conflit....c'est aussi élargir les revendications. Et enfin essayer de construire quelque chose qui continuera après ....

Avis aux amateurs, nous sommes seuleuement dans une mise en place aujourd'hui.... mais nous sommes déjà 50.... et nous avons besoin de vous tous, mais sans couleurs ni drapeaux.... réunis pour essayer de changer ce qu'on pourra à notre échelle... une révolution ? je sais pas... une révolution des esprits déjà plus.

lucilieimperatore3(a)hotmail.fr

Remplacer le (a) par @  note de l'En Dehors

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  libertad
01-04-06
à 18:38

Re: Re: Re: Re: Re:

Mon propos n'est pas de dire bien sur que les organisations ne font rien mais de dire qu'il faut au minimum associer les forces de toutes les organisations pour mettre au point une alternative, les communiqués des orgas qui se distinguent par une virgule ou un point en plus ou en moins, l'histoire les renverras à la poubelle. L'heure n'est plus aux communiqués de 5 ou 6 orgas anars mais à une alternative politique crédible et audible ( loin des slogans sempiternels ) et à la rencontre avec les éléments les plus avancés des étudiants et lycéens.
Quand même les réformistes réussissent à se réunir et nous non, il y a quand même un problème et le problème vient que chaque organisation espère bien grossir, pour dire " nous avons raison" alors que le mouvement social n'a pas besoin de ça mais d'une politisation et de perspectives que chaque orga séparément ne peut donner.
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  lanarko
01-04-06
à 18:57

J'arrive un peu tard...

Désolé, j'arrive un peu tard dans la discussion...J'aimerais toutefois soulever deux points sur le texte de Libertad : la question des "masses" et celle des orgas, et plus largement de l'influence anarchiste.

Concernant les masses, je ne suis pas du tout d'accord avec toi.

"(...)ne nous faisons pas d'illusion sur l'état de conscience de la masse des salariés : leur cerveau est lobotmisé par la télé, ils vivent dans un état de passivité crasse qui fait qu'ils n'ont même pas idée qu'ils pourraient être les acteurs de leur vie."

La "masse" n'est pas une réalité. C'est une manière de fractionner le réel afin de le comprendre : en somme une simplification. Etape nécessaire mais à laquelle il ne faut certainement pas s'arrêter. Ainsi, en premier lieu, la réalité de la masse est évolutive : il ne s'agit pas d'une constante. Pourquoi est-elle une variable ? Car elle n'est que l'image collective d'une collectivité d'invidus donnés. De plus, chaque individu composant la masse ne correspond pas exactement aux critères de celles-ci. Ainsi, un individu a un cerveau (plus ou moins) lobotomisé, vit (plus ou moins) dans un état de passivité crasse qui fait qu'ils n'ont (peut-être) pas idée qu'ils pourraient être les acteurs de leur vie. De fait, sa situation n'est pas désespérée et ON PEUT conscientiser les masses dans leur individualité.

Ensuite, je partage ton analyse des orgas. C'est vrai qu'elles ne servent pas à grand chose dans la crise actuelle. Et, à mon avis (d'acteur, je précise avant que l'on ne me demande), elles ne sont pas appelées à jouer un rôle d'importance. Ce pour deux raisons que nous dirons "conjoncturelles" socialement. Tout d'abord, le "mouvement" est traversé par une énorme défiance (au moins passive) vis-à-vis des orgas : politiques et syndicales toutes tendances confondues. je prendrais pour exemple un constat visuel : les multiples autocollants distribués par les multiples orgas se voient fréquemment amputés de leur référence à l'orga. je n'irais pas jusqu'à dire que c'est majoritaire mais cela est constatable en manif. Ensuite, cette défiance n'est finalement que l'effet final des valeurs dominantes de la société actuelle : à savoir l'individualisme capitaliste. De sorte qu'à un niveau plus ou moins conscient, les individus et la masse qu'ils composent sont naturellement défiants face à l'action collective organisée.

A mon humble avis (et là, je vous promet, ce n'est pas qu'une formule), l'action anarchiste doit aujourd'hui s'axer sur la conscientisation de la masse justement. Il ne s'agit pas pour l'heure de proposer un modèle de société prêt à l'emploi. Le rôle de "l'avant garde" se situe dans la conscientisation de la masse, car c'est à la masse de définir elle-même ce qu'elle désire. Le rôle de cette élite est de provoquer cette conscientisation et d'essayer de l'orienter. Car l'anarchie restera une illusion tant qu'on essayera de l'imposer à des individus incapable de la comprendre.

P.S : Je ne discrédite pas complètement l'action des orgas : elles ont leur utilité. Mais laissons cela aux orgas et occupons nous du réel.
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  libertad
01-04-06
à 19:29

Re: J'arrive un peu tard...

Lanarko, loin de moi l'idéede considérer que la masse des salariés ne pourra être conscientisée et je te rejoins pour dire que c'est une tâche essentielle des anarchistes ( et peut-être surtout des individualistes qui ne croient pas qu'un mouvement social peut par magie changer les mentalités mais que c'est un long processus ).
Non mon constat était à l'heure J aujourd'hui : pour dire que la masse n'attend pas un mot d'ordre révolutionnaire de grève générale pour se mettre en ordre d'action et que les réformistes les empêcheraient d'agir en les cantonnant à des journées d'action.
Non la grande masse des salariés est aujourd'hui amorphe et ne bouge pas son cul : son cerveau est relié à TF1 : chaque jour Le Lay nous l'a dit d'ailleurs : il utilise du cerveau disponible. Donc la masse des salariés, pour le moment reçoit sa dose quotidienne de passivité, de servitude volontaire, est piquée quotidiennement à ce sérum d'apathie, elle regarde les manifs à la télé et trouve que c'est bien : ils se battent pour nous.
Bien sur nous devons organiser la dissidence, contre informer et puis reste la possibilité d'une trainée de poudre, d'une étincelle mais c'est aléatoire : de toute façon la grève générale ne se décrête pas. Elle nait spontanément ou pas et le rabacher ne sert pas à grand chose.
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  Anonyme
01-04-06
à 19:38

Re: J'arrive un peu tard...

lanarko : "Car l'anarchie restera une illusion tant qu'on essayera de l'imposer à des individus incapable de la comprendre."

Imposer l'anarchie ??!! Je peux te garantir que le moins qu'on puisse dire c'est que les anarchistes n'essaient d'imposer rien du tout. Promène toi dans une grande ville ou il y a quand meme un certain nombre d'anarchistes (paris par exemple) et interroge 1000 personnes dans la rue en leur demandant si les anarchistes ont déjà essayer de leur imposer quelque chose, 999 te répondront qu'à part dans les livres jamais elle n'ont vu un anarchiste.

En ce qui me concerne j'aimerais bien que les anarchistes proposent beaucoup plus et à beaucoup plus de monde, et beaucoup plus souvent ! 

Quand à l'idée que ce sera aux gens eux-memes, le moment venu, de etc.etc.  Ouais, en attendant pourquoi ne pas leur proposer quelques idées , et meme quelques projets (!! terrible mot) pour vois ce qu'ils en pensent...

L'anarko : tu as dit "A mon humble avis"  et bien justement ... je te crois !  Les anarchistes aujourd'hui sont trop humbles , trop modestes, comme si parfois ils avaient honte de leurs idées, comme si ils étaient compléxés.  J'ai envie de dire Stop ! Avant, dans un temps que personne ici n'a connu (a moins qu'il n'y ai des centenaires sur le site :-))  les anarchistes n'avancaient pas seulement avec le drapeau noir dans la main mais aussi avec des idées sur les lèvres,  avec cela il faut renouer, et vite (enfin le vite possible).


Militant d'AL : vous etes tous centrés sur l'action. C'est devenu le credo : il faut agir ! Oui, mais il faut reflechir aussi, et faire partager ses reflexions, (et pas qu'en famille).

Quelque part, c'est un peu con de dire ça, mais finalement le spectateur qui connait l'anarchisme par l'intermediaire de TF1 ou A2 finit par avoir une idée qui n'est pas que 100 % fausse  "ah oui les anarchistes on les voit, ils sont là avec leurs drapeaux, y ne ratent pas une manif...mais qu'est-ce qu'ils proposent  exactement ?" ........Et en gros "notre" réponse serait de lui dire : mais on ne propose rien c'est à toi de te réveiller et de faire tes propositions...  Je caricature un peu... mais...

Lucillie : j'ai pas très bien pigé ton message. C'est quoi l'idée des 50 ?

  Sofa
 
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  lanarko
01-04-06
à 20:21

Re: Re: J'arrive un peu tard...

Libertad : je reste quand même d'accord avec toi sur l'utilisation du terme de grève générale. Juste pour rire : dans le lycée où je travaille, les élèves ont voté en AG. Au départ, ils voulaient voter le blocage du lycée. Le proviseur leur signale que c'est interdit et ces nouilles change l'objet du voite. ils ont donc voté ... la grève générale ! Touchant de candeur.

Sofa : Quand je parle d'imposer l'anarchie, je ne parle pas au sens littéral. Je me réferrais au fait que si l'on délaisse la conscientisation, on impose un modèle de valeurs, si ce n'est dans la forme au moins dans le fond. Pour ce qui est de proposer des projets, je suis bien évidemment d'accord a
Répondre à ce commentaire

  kiffinkos
01-04-06
à 22:29

"Or à  quoi sert de crier "grève générale" quand l'écrasante majorité des salariés est encore incapable de faire une journée de grève? Car il ne faut pas se leurrer sur l'état de conscientisation de la masse, si elle ne suit pas masivment les mots d'odre de grève interprofesionnelle ce n'est pas parce que les syndicats ne proposent pas le grève générale mais uniquement parce qu'ils ne veulent pas perdre une journée de salaire."
Alors que la plupart des lycées/facs sont en lutre contre le CPE/CNE et la loi sur l'égalité des chances (pour ne prendre que cet exemple), combien de grévistes dans lycées professionnels et CFM ? Pourtant, tout ce qui est dénonçable aujourd'hui leur est applicable dès demain, ils sont en première ligne lorsqu'une réforme (loi) propose (impose) aux jeunes une nouvelle direction à prendre avec plus ou moins de concession sur les acquis socials. Pourtant, rien ne se passe... y'a t-il eu création d'organisations spontanées régionales (ou nationales) par et pour les apprentis (apprentissage à 14 ans, travail de nuit à 15 ans, CPE), les stagiaires ? Pas à ma connaissance et je ne pense pas que ce soit dù au fait que les syndicats (réformistes ou non) soit en déclin depuis des lustres. A part les appels à la journée de grêve générale, que leur propose les syndicats ?  A part le blocage du LP ou CFM, que leur propose les organisations/syndicats d'étudiants ? Si salariés ni étudiants : délaissés.
Pour l'unité anarchiste et libertaire, il faudrait déjà envisager une unité (pour ne pas dire solidarité) globale de et à la base.

Avant de s'impliquer en tant qu'anarchiste dans ce mouvement de contestation, il est impératif d'avoir (selon moi) une alternative concrête pour ne pas s'engluer dans une radicalisation (sectarisation ?) au sein des mouvements anti-CPE. Libertad pose les bonnes questions et s'est à nous tous d'y répondre.

"Libertad : je reste quand même d'accord avec toi sur l'utilisation du terme de grève générale. Juste pour rire : dans le lycée où je travaille, les élèves ont voté en AG. Au départ, ils voulaient voter le blocage du lycée. Le proviseur leur signale que c'est interdit et ces nouilles change l'objet du voite. ils ont donc voté ... la grève générale ! Touchant de candeur."
C'est comme ce qu'on m'a rapporté, l'appel à la grève générale de FO entre 10H et 12H. Comme l'indiquait la citation du Monde Libertaire "Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n'ont jamais avancé d'un seul pas" Bakounine.
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  anonyme
01-04-06
à 23:23

Re:

L'utopie ce n'est pas l'irréalisable, mais l'irréalisé.
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  Anonyme
02-04-06
à 09:48

Re: Re:

pardon pour le coté rabat joie :

On peut prendre acte de certaines choses, mais en meme temps personne n'a vraiment d'illusions sur le fait que le mouvement anarchiste puisse en quelques semaines seulement évoluer.

Le mvt actuel (en France) va durer encore quelques semaines tout au plus. Les perspectives possibles sont limitées pour le moment. (éventuellement il peut y avoir une chute du gvt, pour les objectifs a court terme, et c'est loin d'etre gagné, et sans  grand interet qui plus est)

Par conséquent ce qu'il faudrait c'est que DES l'accalmie le mouvement anarchiste entre en ébullition interne,et une ebullition continue, afin de saisir cette opportunité fournie par l'histoire pour se mettre à jour , à ses yeux d'abord, aux yeux des autres ensuite.

  Sofa

Répondre à ce commentaire

  Zigili
02-04-06
à 10:13

Libertad,

Je suis bien d'accord avec ton analyse (sauf peut-être la première phrase qui est un peu prétentieuse: je ne pense pas que les anarchistes soient en mesure de faire peur à Sarkozy ou à qui que ce soit).

Je me dis souvent que si les anars mettaient autant d'énergie à lutter contre leurs vrais ennemis qu'à dénoncer les manquements à la «doctrine» de leurs camarades, on n'en serait peut-être pas là. Mais il est permis d'espérer, puisqu'on semble aller vers une réunification des CNT: http://www.ainfos.ca/fr/ainfos05834.html

Mais plus que tout, c'est sur les propositions, ou mieux, sur les réalisations, qu'on attend les anars. On connaît par cœur la critique du capital et de l'État, mais dès qu'un camarade s'avise de formuler une proposition et de la mettre en pratique (je pense par exemple au Parecon) on le taxe de réformisme.

Tous ensemble !
¡ Hasta la victoria siempre !
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  lanarko
02-04-06
à 10:32

Re: Re: Re:

PAS d'accord avec ton pessimisme Sofa : le mouvement va durer encore quelques semaines, allons-y à fond ! Quelles que soient nos optiques, nos stratégies, nos sensibilités. La chute du gouvernement n'est pas inutile je pense : réaffirmer que c'est la rue qui doit gouverner est symboliquement primordial. Montrer que la lutte est possible, que le combat n'est pas vain, faire exploser le fatalisme ambiant. Je ne pense pas que cela soit négligeable. D'autre part, je pense que si on laisse le mouvement s'arrêter au CPE (voire au CNE), ce serait un échec. Ce ne serait qu'une contestation formelle (sur les textes) et non institutionnelle (sur ceux qui les produisent). Dans ce cadre là, tes mouvements anarchistes pourraient toujours entrer en ébullition, il sera trop tard !
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  FABRICE
02-04-06
à 10:45

OUI, MAIS…

Je comprends fort bien les interrogations de libertad. À chaque manifestation que j'ai faite, toujours sous le drapeau noir, le petit nombre que nous étions nous rendait quasiment inexistant. Mais est-ce là l'important ? Je me permettrai de répondre par des questions, simples de prime abord :
L'état de conscience (!) de notre société actuelle est-il en mesure d'entendre la parole libertaire ?
Qui de nos jours est prêt à accepter les principes du fédéralisme ? et qui en connaît réellement les fondements ? Parce qu'il faut revoir de fond en comble le fonctionnement économique et social !!
Qui est disposé à abandonner l'idée de : Propriété ?
Les idéologies poliitques et leur éclatant échec donnent toute validité à la pensée anarchiste et confirment la pertinence de ses analyses, voire prospectives.
Enfin, au risque d'en faire bondir certains et certaines "la propagande par le fait" qui est à même d'en intégrer la possibilité à l'heure où chacun y va de sa litanie pseudo-humanitaire ?
Et pour finir, j'ai souvent entendu autour de moi cette question : Que font les anarchistes, etc… Ce à quoi, je réponds à chaque fois : Et vous, que faites-vous ? Cette question est fréquemment suivi d'un long silence ponctué d'un : Qui ? Moi ? Cette réaction est en soi suffisamment éloquente…
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  Laur dit "maurice"
02-04-06
à 12:54

pour l unité

j ai lu, ou plutôt survolé, faute de temps, les differentes reactions au texte initial de libertad.
la chose principal ressortant de ces articles etant l eternel probleme de l unite anarchiste et libertaire. Cette unite, que tout le monde semble souhaiter, se fera, et ce n est que mon humble avi, autour d une veritable (re)prise de consciense de se que peut etre la pure ideologie anarchiste, hors les differentes orgs evoquee, auxquelles vous appartenez, ne sont elles pas, dans leurs actes et revendications, a mille lieux des volontes premieres de l anarchie, celle de proudhon et bakounine. A ceux qui disent que les idees anarchistes n ont pas bouges depuis un siecle, je reponds qu il faudrait qu elles n est pas bougees depuis 150 ans...
les organisations anars ne cessent de se "rougir" au fil du temps; pour une vraie unité, les veritables libertaires doivent laisser les syndicats tel que la CNT aux neo-marxistes et autres trotsko.
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  libertad
02-04-06
à 13:15

Re: OUI, MAIS…

Fabrice, quand je dis que font les anarchistes organisés ? je dis celà non pas pour constater qu'ils ne font rien mais parce qu'ils font des choses inadaptées à la situation actuelle alors qu'ils pourraient peser sur le cours des événements. Mais par certitude de ne pouvoir être entendu ils continuent leurs habitudes.
En effet les organisations ont encore la culture militante du goupe minoritaire qui prêche dans le désert et ne peut être entendu, c'est un discours qui ne tient plus aujourd'hui : nous ne sommes pas entendu parce que nous ne disons rien, c'est différent. Nous ne sommes pas entendu parce que nous rabachons les mêmes mots d'ordre déconnectés du réel du genre : "grève générale expropriatrice".
Nous nous comportons comme si nous vivions encore dans les années 70-80 avec un PCF très fort avec une extrème gauche influente. Aujourd'hui le PC ne représente presque plus rien, le maoisme est mort, le trotskysme n'a plus rien à proposer et devient réformiste. La seule altenative c'est nous, mais le pire est que nous n'y croyons pas.
Bien sur si c'est pour dire "révolution libertaire", les gens ne nous suivrons pas mais si c'est pour s'inscrire dans un mouvement et lui fournir des perspective politiques, on peut être entendu et compris, au moins de la fraction la plus avancée. Mais pour celà il faut sortir de la culture militante minoritaire et croire en sa capacité de proposition, ne plus se contenter de faire des communiqués à 5 ou 6 orgas pour dire pratiquement la même chose, c'est inaudible ( en plus quand on voit le temps de réaction pour pondre un communiqué, ça fait peur )
Pour la fusion des CNT, d'après ce que j'ai compris, il s'agit de la CNT-AIT et de la CNT-Tour d'Auvergne, même si c'est positif, c'est tout de même assez marginal, on en est pas encore à une réunification avec la CNT-F
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  croquemitaine
02-04-06
à 16:19

Un peu de remue ménage ...

Je réagis un peu tard mais je suis un peu débordé en ce moment et internet passe après la lutte sur le terrain. Je trouve la critique des orgas libertaires bonne mais un peu dure, je suis présent sur Rennes où la fac de sciences humaines/lettres est bloqué depuis 8 semaines par la pression de Sud/CNT/SLB qui ont débordé largement dès le 7 février l'unef. 5 000 personnes ces AG monstrueuses, cette continuation du blocage ne sont pas issues de la volonté d'une minorité mais de tous ces gens. En plus de l'occupation que s'est il passé ? La mise en place de commission ouverte à tous comme la commission action qui ont permis la mise en place de pratique interressante. Ici s'est dévellopé par ce fonctionnement des formes d'actions moins traditionnelles allant du peinturlurage aux barages des axes routiers. De plus les étudiants et lycéens ont pu rencontrés d'autres luttes, d'autres personnes (action de solidarité avec les intermittents par exemple). Anti-capitaliste le mouvement s'est organisé, la création d'un journal à prix libre (le 69.3) allait aussi dans ce sens, devant le parlement d'autres ont mis en place un village autogéré, ... Dans tous cela les libertaires ont pris place.

Qu'en est il de la conscientisation des "masses" ?

Lorsqu'il y des blocages, des occupations les gens parlent, échangent pour certains de façon nouvelles, lors de période de cours cela est moins vrai, les débats sont moins présents moins larges difficiles à soulever. Avec la lutte on se donne le temps, la possibilité de voir que celui-ci nous échappe, les gens en lutte ne pensent pas qu'ils se réaliseront par leur travail, et pour beaucoup cela s'élargit au tenants et motivations de celui-ci l'argent. Pour autant ils y en a d'autres, plus nombreux c'est certain, qui ne lutte pas, qui sont apathique et noyés dans la pensée de soumission. Cela qui pense concurrence, qu'ils croient qu'il faut démontrer ses talents, qu'il faut etre le/les meilleurs, élitistes et sujets ne réflechissant jamais, qui se contente d'agir sans réflechir jamais à la portée de leur action, qui attendent les paroles de prophètes que délivreront ceux qui ont réussis, ceux qui ont le pouvoir, la gloire, la richesse, ...

 La question est comment conscientisé un passif ? Le peut-on ?

La "variable" individuelle est à prendre en compte bien entendu, pour convaincre toute la "masse" il faut convaincre tous les individus un par un, le pourra t-on avec succès ? C'est fort peu probable "l'individu noyé" celui qui ne réflechis pas mais croit réflechir ; c'est là la première difficulté, il s'imagine, en s'appropriant des arguments déversés par les serviteurs de la classe dominante, de l'aristocratie gouvernante, par la meme qu'il pense, et souvent est persuadé de le faire de façon libre (sans contraintes aucunes). Exemple : une personne quelquonque discute avec une autre, elles parlent d'un sujet dit d'actualité * premier problème qu'est ce qu'un "sujet d'actualité" ? qui décide de ce qu'est l'actualité ? * la première personne enonce un argument qu'elle croit sien pour donner son avis mais *en fait "l'argument" vient de l'exterieur mais elle l'a assimilé (principe de l'assimilation)* la seconde le lui fait remarqué disant que c'est ce que disant les journaux * l'autre nie ou pratique une technique de consensus visant à ne pas "perdre la face" mais finalement se bloque et ne se laissera pas convaincre par l'arumentation inverse*.

Je souhaite en arriver à un point précis on ne pourra convaincre la "masse" par une propagande du meme nom, mais on ne pourra pas non plus rallier individu par individu tous les gens à nos théories, nos idées politiques. Comment la CNT en espagne (bien que pas toujours libertaire) et les idées anarchistes ont pu se propager et avoir l'ampleur qu'on leur connait ? Je n'ai pas de réponses mais j'ai fait des suppositions qui me viennent à en poser une autre en forme d'hypothèse : comment les intégristes ont put construire des pouvoirs populaires dans de nombreux pays ?

Role central de l'entraide, et d'une société  "parralèle" mutualiste et non-agressive, non ?

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  libertad
02-04-06
à 16:50

Re: Un peu de remue ménage ...

Merci de toutes tes précisions Croquemitaine, ma critique des organisations anarchistes et libertaires ne vaut pas pour un groupe à Rennes par exemple mais pour l'apparition de tous les groupes au niveau de l'hexogone  et de l'incapacité de tous ces groupes à définir une altenative politique globale. Chaque groupe essaye de se démarquer des autres, pond son petit communiqué, son tract, sort son journal en espérant que le mouvement social va lui ramener des militants qui vont le faire grossir et montrer ainsi qu'il avait la bonne ligne politique par rapport aux autres.
C'est suicidaire et débile politiquement car les groupes sont trop restreints pour peser et avoir une réflexion politique globale, chaque groupe a des qualités et des défauts qu'il n'arrive pas à surmonter car il ne représente qu'une partie de la mouvance et des actions libertaires. Je considère que la diversité peut être une bonne chose si elle ne s'associe pas avec l'incapacité à définir une alternative politique.
Si les organisations anarchistes et libertaires au sens large ( car j'y inclus les CNT ) étaient capables de définir collectivement une alternative elles pourraient peser politiquement mais en continuant leur ronron groupusculaire, elles ne représentent rien alors qu'il y a un manque cruel de perspectives politiques.
Ce que tu racontes de ce qui se passe à Rennes conforte mon propos : il devrait y avoir convergeance et discussion entre les orgas libertaires et les les militants les plus en pointe du mouvement étudiant et lycéen.
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  sebiseb
02-04-06
à 17:07

Comment se fédérer ?

    C'est bien de le dire, mais c'est mieux de le faire ?

    J'aime pas trop le mot s'unir (ça ressemble à uniformiser), je lui préfèrerais fédérer. Mais pour fédérer les orgas, il faut des fédérateurs, c'est à dire un réseau de personnes qui fassent le lien entre les orgas sans à priori, pour les aider à mener des actions communes !?

    Il faut bien voir que les drapeaux noirs (ou rouge et noir) dans les manifs ne sont pas la couleur qui ressort le plus. Et du côté de la presse, les anars sont ceux qui foutent le bordel ; c'est eux qui font des ag's bidons (c'est à dire anti-démocratique, où la parole de tous ceux qui sont hostiles aux blocages est bayonnée) pour bloquer les universités et les lycées, mais aussi "les casseurs". Les anars doivent utiliser la société de leur temps, et s'approprier la parole dans les médias. Il y a du travail, quand on voit ce que l'on peut lire dans Marianne..

Il ne s'agit plus de prôner la révolution, et de se mettre en bataille rangé contre les crs, mais de gagner le terrain du débat médiatique. Le seul terrain sur lequel ils ont une chance de gagner, parce que la violence, elle, sera réprimée (nous ne faisons pas le poids, et personnes ne nous suivra), c'est celui des médias !
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  detred
02-04-06
à 17:31

Re: J'arrive un peu tard...

"je prendrais pour exemple un constat visuel : les multiples autocollants distribués par les multiples orgas se voient fréquemment amputés de leur référence à l'orga. je n'irais pas jusqu'à dire que c'est majoritaire mais cela est constatable en manif. Ensuite, cette défiance n'est finalement que l'effet final des valeurs dominantes de la société actuelle : à savoir l'individualisme capitaliste"

pas d'accord, je pense plutôt que cette défiance est dûe au dégoût vis-à-vis des politiques, mêmes ceux des bords d'extrêm gauche...au sin des manifestants, ils sont beaucoup à critiquer la présence massive des logos et autres signes d'orga de gauche ou extrême, et beaucoup trouve les slogans exécrables, surtout quand ils sont proposés par les orgas

genre celui  : "villepin t'es foutu, les étudiants sont dans la rue", et ses variantes...

ceux qui se rappellent, c'est le même rythme mou que le slogan en vogue en 2002 "le pen t'es foutu, la jeunesse est dans la rue"

samedi d'avant, des libertaires l'ont entonné, et environ une cinquantaine de manifestants sans-étiquete ont préféré se barrer ailleurs : en effet, ça faisait 3/4 qu'on l'entonnait, ça devenait chiant

enfin bref tout ça peut paraitre bien futile, mais l'exemple peut rejoindre les propos de Libertad quand il dit que nos orgas ont vraiment du mal à se renouveler, et bien sachez le, ça en dégoute beaucoup

mais bonne nouvelle : la lutte avance toujours!

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  libertad
02-04-06
à 18:11

Re: Re: J'arrive un peu tard...

Detred, ton post n'a rien à voir avec le sujet de ce texte, je l'ai enlevé
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  lanarko
02-04-06
à 18:47

Re: Re: J'arrive un peu tard...

"pas d'accord, je pense plutôt que cette défiance est dûe au dégoût vis-à-vis des politiques, mêmes ceux des bords d'extrêm gauche...au sin des manifestants, ils sont beaucoup à critiquer la présence massive des logos et autres signes d'orga de gauche ou extrême, et beaucoup trouve les slogans exécrables, surtout quand ils sont proposés par les orgas"

En fait, j'avançais une explication qui, à mon avis, est à prendre comme une parmi d'autres. Je suis completement d'accord avec toi pour ce qui est des slogans...Perso, en général, je défile avec une dizaine de personnes de mon entourage et on défile surtout pas avec les anars, mais avec des cortèges étudiants classiques et en gueulant nos propres slogans... Ca fout la merde, ça choque, ça interpelle, et c'est même repris parfois !
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  antoine
02-04-06
à 19:46

Re: Re: Re: J'arrive un peu tard...

et des slogans du genre?

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  Anonyme
02-04-06
à 21:56

Re: Re: Re: Re: J'arrive un peu tard...

Croquemitaine : La mise en place d'une société parallèle suppose que cette société soit définie.  Prend Espagne ou Ukraine à l'"époque" :-)  il y avait une configuration et par rapport à cette confioguration les anarchistes avaient un projet, et ce projet ils le faisaient connaitre.  Le paysan espagnol d'il y a 90 ans savait ce que l'anarchisme avait à lui proposer.

Je rejoins bien libertad sur le fait que l'anarchisme vit encore comme si les léninismes écrasaient encore le champ politique.

Je rejoins aussi "maurice" sur le  rougissement (relatif ) de l'anarchisme organisé. J'irais encore plus loin dans la "parano" : un des objectifs principaux des infiltrations dont l'anarchisme fait l'objet est de le réduire au silence (politique) de l'empecher le plus possible d'avoir ses propres positions. Et on en voit, très clairement, les effets.

 Pardon l'anarko pour ce que tu as perçu comme du pessimisme, ce n'en était pas, je suis autant convaincu  du fait que c'est une question de semaines que du fait qu'il ne peut en etre autrement (pour le moment) et du fait qu'il s'agit d'un mouvement de la plus haute importance. Mais pour parler boutique , je répète  qu'il serait souhaitable que l'anarchisme saissise cette opportunité pour une remise à plat de certaines questions. (mais ca peut etre fait après la retombée)

  Sofa 
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  detred
03-04-06
à 17:04

Re: Re: Re: J'arrive un peu tard...

Libertad,

surtout que tu n'étais pas d'accord avec mes propos, ça évitait un débat fort ennuyeux n'est ce pas

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  detred
03-04-06
à 17:06

Re: Re: Re: J'arrive un peu tard...

Lanarko,

ce que tu dis me fais bien plaisir!

jme suis amusé une fois a entonné "nation" de LSD, jsais pas si tu connais...ça cartonne bien!

tu défiles sur Paris? y aurait de chouette compos à se faire ;)

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  critique
03-04-06
à 17:14

Re: Comment se fédérer ?

Samedi 1 avril à Montpellier, le groupe "un autre futur" de la CGA à appeler à une rencontre de toutes les orga libertaires et des individus qui se sentent proches des idées libertaires. La volonté était de rassembler les diverses sensibilités et de débattre ensemble pour avoir une meilleure visibilité..... Résultat : 10 personnes maxi!!!!!!! Pourtant lors de la dernière manif, il y avait plus de 250 personnes derrière les drapeaux noirs.
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  detred
03-04-06
à 17:15

Re: Re: Re: Re: J'arrive un peu tard...

Libertad,

je dois t'avouer que je deviens parano, et même si je n'ai pas (trop) l'habitude de crier au complot, j'ai l'impression que dans des débats où je tiens des positions tranchés, tu essayes tout pour ke je ferme ma gueule (Cf. le végétarisme, Cf. le christianisme et le nazisme avec Onfray, Cf. les banlieues) et maintenant tu vires un de mes messages qui n'avait rien d'insultant envers personne, seulement en contradiction avec tes opinions

le pire, c'est que ce que je disais dans ce message, n'était en soit pas tellement tellement grave

j'ai également noté que kan j'avais des débats avec toi, mais en anonyme, ça se passait bien (je ne dirais pas quand, ce ne serait pas drole, disons que tu étais "carrément d'accord avec toi, cher anonyme"...ahah)

Donc, si tu as un problème avec mon image, mon pseudo ou autre, je te proposes de m'écrire sur mon mail, et on en débat tranquillement sans pourrir les fils de l'en-dehors

punque_is_dead(a)hotmail.fr

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  detred
03-04-06
à 17:23

Re: Re: Comment se fédérer ?

Critique,

J'ai mon opinion là-dessus (sur les rencontres entre orgas libertaires)

A mon avis, si elles ne se font pas, c'est pas de la faute des libertaires en générale, mais de certains en particulier, ce que j'appelle "l'élite", dont un surnom mieux appropriés, encore entendu au manifs d'ailleurs, est "les influents"

C'est à dire des mecs et des nanas au sein des orgas qui en général ont des postes importants, parfois non, et qui luttent + pour leur orga que pour la cause commune, et j'y vois la dedans un vieux fond de soif de pouvoir

Pour illustrer mon propos, regardez ou re-regardez "la Vie de Brian" des Monty Python, qui caricature (il y a toujours une grosse part de vérité dans les caricatures) les groupes politiques résistants face à l'occupation romaine en Judée. Il ya le front populaire de libération de Judée, le front judéen de libération populaire, etc...qui passent plus de temps à se foutre sur la gueule qu'à chasser les Romains....et qui envoient chier régulièrement ce pauvre Brian quand celui ci propose d'agir contre...les Romains!

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  croquemitaine
03-04-06
à 18:12

Juste pour dire que sur Rennes si les pratiques sont satisfaisantes on en est pas encore à créer une commune "anarchiste", par exemple sur mon bahut le blocage d'une semaine a été rejeté pour un blocage mardi qui semble assez inutile et pour beaucoup une invitation à ne pas se bouger (de plus c'est un peu la bagare à cause d'une direction autoproclamée issue du CAL dangereusement autoritaire). De plus les premières actions de peinturlurages ou du meme style était vu comme de la casse par les bons petits manifestants (en général les lycéens qui se mettaient à chanter "les casseurs dégagé") qui s'offusquaient d'attaques contre des biens privés.

A propos d'un rassemblement des libertaires je suis tout à fait d'accord avec Detred sur l'idée de "d'élites" dans les organisations et que celles ci souhaitent d'abord la survie/propagation de leur orgas et de leur influences personnelles.

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  macn
03-04-06
à 23:42

J'arrive un peu tard...BIS !

On aurait pû penser qu'un anar il est épris de liberté (enfin moi c'est l'idée que j'aime bien ! ) Eh bah non c'est pas çà apparemment...
L'anar d'aujourd'hui il s'inquiète de ce que la pub des orgas elle disparaisse des autocollants (merci nologo au passage !), il s'inquiète de ce qu' "un individu a un cerveau (plus ou moins) lobotomisé" (çà c'est bien !), mais en même temps il se trouve que c'est pas mal parcequ'il faut le "conscientiser" et autant dire que c'est plus facile d'en mettre à l'intérieur quand y en a pas avant ! Et pis après çà marche tout seul comme un robot, il suffit juste que l'élite appuie sur le bouton,  "provoque cette conscientisation et essaye de l'orienter" et pis "la masse définit toute seule ce qu'elle désire" ..  Ben dit donc t'as le cv pour rentrer à Publicis avec çà !
Un conseil : raisonne avec les individus autour de toi, comprends les, essayes de les convaincre, un par un (eux les individus ils ont des désires pas "la masse"), ne crois pas que tu sois "une élite", reste humble oui, et parfois même tu apprendras des choses  ;-)
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  lanarko
04-04-06
à 07:39

Re: J'arrive un peu tard...BIS !

Je te remercie d'avoir éclairé mon propos en vulgarisant le vocabulaire, des fois j'ai du mal à le faire et je me laisse emporter dans mes délires langagiers. Encore une fois merci parce que tu dis rien d'autre que ce que je pense.
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  Anonyme
04-04-06
à 10:15

Re: Re: J'arrive un peu tard...BIS !

Exemple tout simple de la bonne coordination/collaboration entre libertaires : l'En Dehors

Plus de trois ans que le canard existe , c'est le seul quotidien explicitement anar, et les orgas ne sont meme pas foutues de lui envoyer elles memes de la doc (communiqués, tracts,réunions, RV, etc.) .

Ca leur prendrait une minute par document en tout et pour tout ! Et bien nada, l'En Dehors est obligé d'aller fouiller la toile meme pour les textes des orgas.
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  libertad
04-04-06
à 17:16

Re: Re: Re: J'arrive un peu tard...BIS !

Ce n'est pas tout à fait exact Alternative libertaire envoit assez régulièrement ses communiqués, la FA parfois mais ce n'est pas suivi et la CNT-AIT le faisait pendant la révolte des banlieues.
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  Luc
05-04-06
à 16:25

belle mentalité...

Detred je t'indique que tu n'es pas seul (cf. 3/4/06, 17h 15), dont un message aura été viré. J'en ai fait les frais il y a peu avec une information que j'avais transmise en termes courtois, et qui concernait ce qui était un peu plus qu'un "détail" : invitée à l'heure de la messe, sur... Radio-libertaire, le 12/3, une historienne stalinienne pur-sucre avait pendant près de deux heures débité des âneries propagandistes et avait même pu s'offrir le luxe de parler du SOI-DISANT GENOCIDAIRE MILOSEVIC, sic.
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  de passage
06-04-06
à 14:50

...je pense que les "anarchistes" de toutes "tendances" on besoin de se parler. Et ailleurs que sur le net.

je suis peut-être un peu inculte, mais, y a t'il eut récement une rencontre internationale du type "congrès d'amsterdam de 1907"? ou est-ce inutile? je sais plus. c'est vraiment si peinible de se rencontrer pour parler d'autre chose que de "résistance"? et même quelle "résistance" et comment et avec qui?

moi je commence a en avoir ras-le-bol de se "séctarisme", que je revendique d'un certain côté (on a tous et toutes des conceptions différentes, et tant mieux), mais merde entre être dans tel orga ou pas pour tel raisons et passé son temps à ne vouloir rien faire parce qu'on ne s'entends pas sur la théorie... ya quand même une différence? (bon je carricature, mais la réalité ne me semble pas si loin que ça.)

vous en dites quoi, "les vieux"? (c'est pas péjoratif...)

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  Luc
06-04-06
à 17:30

Re:

Je ne sais pas trop, si la réponse peut venir des "vieux"... -il y a aussi des vieux cons. Mais bon, tu donnes déjà toi-même un élément de réponse important en rappelant qu'un projet, quel qu'il soit, ne peut pas se limiter à on ne sait quelle résistance. Ou alors on se retrouve dans le cas de figure de mardi 4, où l'action contre le CPE avait fini par n'être plus qu'un ECP = enterrement de première classe.
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  Anonyme
06-04-06
à 17:31

Re: Re:

(pardon, je voulais dire EPC)
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  cetin yel
06-04-06
à 21:50

Re: Re: Re:

Reve general ! Reve general,ce qu il nous faut et quelle bonne idee;une rencontre internationale.Se faire plaisir de se voir dans le miroire d´autre.
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  Anonyme
07-04-06
à 11:56

Re: Re: Re: Re:

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  de passage
07-04-06
à 12:33

Re: Re:

je parlais des "vieux" parce qu'ils/elles ont "la mémoire".

et si je dis international, c'est pas pour créer un gros truc hégémonique. au contraire. c'est plutôt pour renouer des contacts et des pratiques qui n'existe plus (?).

on pourra pas se passer d'un (énorme) travail de fond mené localement. selon moi (un des) seul moyen de garantir l'autonomie des luttes et des pratiques (ou des individus ou de la masse, appeler ça comme vous voulez). Mais au-delà des divergences théoriques, de pratiques, de "luttes" ou "priorités", ya bien quelque chose qui fait qu'on est dans la "même marmite".

même si je suis dans une orga, les "ndividualistes"et "autonomes" m'ont beaucoup apporté. et je commence à trouver que ce "mouvement" (anarchiste ou libertaire, on va pas jouer sur les mots) commence à sentir de plus en plus le dénigrement et la haine des autres (ça sentle cannibalisme...),alors c'est sûrement normal que ça ne soit pas toujours "paix amour liberté et fleurs", mais ya des limites. non?

...

Répondre à ce commentaire

  Luc
07-04-06
à 13:57

Re: Re: Re:

Il est certain que les "vieux" ont la mémoire mais je me demande si précisément, et en raison même de la culture politique dont ils sont porteurs, ils sont toujours capables de l'auto-critique (collective) qui parfois s'impose ? Pas sûr, et pour en donner un exemple international, on peut rappeler l'impossible dialogue (même si le joyeux chahut fut sans doute aggravé par la présence de Cohn-Bendit) qui ne put avoir lieu à Carrare, en 1968, entre la "vieille garde", et les plus jeunes. Bien entendu ce n'est pas une question de "vieux" ou de "jeunes", mais d'état d'esprit. Le camarade présent à Carrare qui m'a raconté çà, avait 75 ans alors et plus de 90 quand il m'en a parlé, mais à en juger par son oeil malicieux, et par les termes mêmes qu'il a utilisés : il était du côté des jeunes !
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  Anonyme
07-04-06
à 14:30

Re: Re: Re: Re:

Il y a déjà assez de coupures comme ça dans le mvt anar, pas la peine d'en ajouter encore sur du jeunes/vieux.  Ce qui se passe en France commence a créer des ondes de choc un peu partout, les gens causent, remettent en question leur attitudes, leurs routines. Une petite rencontre , au niveau européen par exemple, pourrait etre une bonne idée.

Pour faire des plans sur la comète, je serais bien séduit (si berlusconi saute et que royal ou équivalent arrive) par un début de contestation de gauche sous des gvts de gauche dans plusieurs pays dans un an ou deux (italie espagne france , uk  ?). Le premier pays  qui arrive a demarrer pourrait produire un effet d'entrainement-stimulation.     
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