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Allocution élyséenne du 31 mars 2006 (ultra confidentiel)

Mes chers cons patriotes,

Dans l’intérêt des organisations patronales, des actionnaires et du grand capital en général, le gouvernement, sur recommandation de monsieur Galouzeau de Villepin, Premier ministre, a fait récemment voter par un parlement à notre botte une loi autorisant l’exploitation rigoureuse, éhontée et à peu de frais de la jeunesse de moins de 26 ans sous le grossier prétexte de la préserver des affres du sous-emploi.

Cette loi, diligentée grâce à l’article 49-3 de la Constitution, article qui à lui tout seul assimile notre cadre constitutionnel à celui d’un régime autoritaire, bientôt rendue opérante par un imminent décret d’application, cette loi, mes chers cons patriotes, crée depuis quelques semaines dans le pays un désordre inexplicable, car, depuis la réforme des retraites il y a trois ans jusqu’à aujourd’hui, notre politique n’a jamais cessé d’être contestée par la rue ou par les urnes sans que nous ne cédions d’un iota à la pression populaire.

Nous avons tout perdu en matière d’élections, les cantonales, les régionales, les européennes, le référendum du TCE ; nous avons perdu jusqu’au soutien de la plupart de nos alliés de l’UDF ; nous avons presque tiré de sa torpeur un PS préoccupé jusqu’alors de ses seules flatulences ; nous avons rappelé à la CFDT qu’elle n’était pas que le sous-marin syndical de l’UMP ; nous nous sommes aliénés les futurs retraités, les intermittents du spectacle, les chercheurs, les chômeurs, les banlieusards, les étudiants ; nous avons tout entendu et rien retenu car, par la grâce d’un scrutin décisif par lustre –présidentiel et législatif-, nous pouvons nous permettre d’imposer notre mode arrogant de gouvernance aux trois-quarts des Français qui ne l’approuvent pas.


C’est pourquoi, mes chers cons patriotes, une fois de plus j’entends et je comprends vos doutes, vos interrogations et même vos craintes, et une fois de plus je vous mets ma loi au plus profond, car pour les peuples masochistes, il ne saurait y avoir de jouissance sans douleur.

Un an encore à supporter votre peine, puis il suffira à mon successeur, quel qu’il soit, de vous ôter la moindre épine de votre pied globalisé pour que vous preniez votre soulagement pour une révolution.

 

D’ici là, mes chers cons patriotes, je vous prie de compter sur ma présence afin de vous pourrir à ma guise l’existence jusqu’au décompte du dernier bulletin de vote.

 

Vive la fille publique, vive la finance !

 

Taratatsoin.

PCC : Mathias Delfe

Ecrit par MathiasDelfe, à 15:31 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Luc
31-03-06
à 16:29

ode à Chirac (en style de Villepin)

A quoi bon, ce tintsouin :
Tout çà ne sert à rien
Fous toi donc sous la couette
Et attends 2007
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
31-03-06
à 18:41

On voit là, Mathias, que tu as obtenu une version brute de cette allocution : le fond y est, il manque simplement quelques circonvolutions de forme, qui figureront vraisembablement dans le discours qui sera prononcé tout à l'heure.

La prochaine fois penses-y, il est du meilleur ton de s'adresser à :

"Chers Français, chères Françaises, chers cons citoyens, chers connes citoyennes, de France et d'Outre-Mer... chers jeunes, chers vieux, chers entre-deux-âges, chers riches, chers pauvres, chers étudiants, chers RMIstes, chers handicapés, chers gros et chers petits, chers profiteurs et chers exploités, et chers futurs exploités... etc. on peut faire un discours de 2 h avec un contenu de 3 fois rien, c'est pratique, et on rassemble tout le monde, chacun ainsi se sent con(-)cerné, enfin, qu'on croit...

et on comprend qu'on coûte tous trop cher...
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
31-03-06
à 19:56

Tu avais raison Mathias : il n'a pas mis les formes, et je ne me sens plus ni conne ni patriotesse à c't'heure...
Je n'ai pas retenu grand chose à part ça, sinon qu'il y a df'un côté ceux qui veulent faire grève et de l'autre ceux qui veulent travailler (pas moi, quoi : je travaille, et je fais grève quand c'est nécessaire), que la "rigidité excessive" des législations ne contrariait que les entreprises, et que les parcours professionnels demandaient à être "sécurisés".
Bref, "IL" ne m'a pas parlé, à moi...
Bravo pour ton analyse prospective
Cordialement
Géni

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