Lu sur
Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur : "Avec
20300 habitants au début du XXe siècle, Beauvais est une cité au faste
passé et déclinant. La préfecture de l’Oise vit sur sa tradition textile
et semble avoir raté le saut de la révolution industrielle. Pour
autant, la cité picarde où prospère une bourgeoisie locale semble être
une cible intéressante. Depuis 1876, une ligne directe de chemin de fer
la relie à la capitale … et donc aux Travailleurs de la Nuit. Par quatre
fois en 1901, 1902 et 1903, certainement plus si l’on tient compte des
cambriolages non avoués, les cambrioleurs anarchistes y ont œuvré. Un
avocat, un bourgeois, une rentière et une église … nous retrouvons ici
un panel classique de victimes politiquement et socialement choisies. Si
Ferrand ne rapporte rien de son expédition menée seul semble-t-il au
domicile de la veuve Théron, le butin parait nettement plus conséquent
dans l’église Saint Etienne. Peut-être est-ce pour cela que Jacob,
accompagné de Ferré, Bour et Ader, y laisse un billet certainement signé
« Attila », le fléau de Dieu. Mais les voleurs savaient-ils que
l’édifice du XIIe siècle combinant éléments romans et gothiques supporte
sur l’un des deux portails de son transept une sculpture nommée …
« Roue de la fortune » ?
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