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Indymédia Paris : "Voila a mon sens le seul point fixe sur lequel une pensée peut s'ancrer. Nous sommes le réseau. Le réseau de tous ces etres independants, qui apprennent à vivre de leurs propres ailes. Prenons du recul : nous entrons dans l'anarchie, sans bruit. Ca fait pas longtemps et il faut etre très fin, très lucide, quitte a secher un jour de cours ou de boulot pour dormir, mediter, lire, écrire, prendre la mesure du temps qui passe.
Apprendre à apprecier le temps libéré, le temps pour soi comme dirait le vieux barbu. Il faut etre conscient que nous ecrivons l'histoire. Sans en tirer un orgeuil particulier, juste etre heureux de commencer à vivre. Lacher le "fil info" d'indymedia pendant une semaine (aahh..), lacher le fil des medias (si ce n'est deja fait) et se mettre en penser. se détacher du monde, un instant, pour pouvoir y plonger de manière efficace. A la manière des situationistes tout d'abord : le monde pue. Pensée innée, immediate, qui peut-etre appronfondie, fouillée, argumentée, expliquée. Bref, ca craint. Mais premier point rassurant : je ne suis pas le seul. A part pour quelques cyniques grassouillets et d'autres profiteurs satisfaits, le monde pue. Certes plus ou moins suivant les individus, les groupes sociaux et tout ca mais quand meme. Des gens vraiments heureux pendant plus d'une journée, épanouis, qui font pas semblant et tout, ca fait longtemps que j'en ai pas vu.
La situation actuelle, on peut toujours la juger selon differents angles : L'economie, le social, le politique, l'écologie, l'évolution historique, l'histoire de la pensée pholosophique, ou simplement au regard de mon vécu, experience quotidienne, ressentis, stimulis nerveux, cerebraux, physiques. Mais il faut rester conscient que toutes ces approches ne sont que des niveaux d'analyse differents d'une même réalité, la réalité. a ce stade là, il est tres facile de tomber dans le déni de réalité, ca réconforte de se dire tous des cons, le monde est pourri et de ne rien faire pour s'impliqué dans le monde, pour s'exterioriser.
Mais, deuxieme point rassurant : nous faisons partie de la réalité. il faut donc faire ce qu'il faut pour ne pas devenir un trou noir, absorbant tout mais au contraire un individu qui dégage qq chose (meme si ce peut etre négatif). Evité, cet éceuil, il faut éviter les faux pièges, la pensée binaire, le soit-ci soit-ca. Toujours etre capable de dire : voila ce que je veux, voila pourquoi je le veux, voila comment je compte l'obtenir. Evidement, ne jamais laisser quelqu'un penser pour soi. Etre méfiant et confiant à la fois. (ce qui ne veut pas dire etre dupe) : se méfier de la pensée prémachée et etre confiant en ce que l'on fait. Ne pas se méfier de tout, se méfier de ce qui peut etre dépassé et contesté avec profit, c'est a dire si cela apporte quelque chose conformément à mes objectifs (égalité, liberté, fraternité, dans un monde sain, par exemple...). etre un etre en mouvement, qui n'obéit qu' a soi meme et éventuellement en ceux en qui il a confiance. "toujours veiller à ce que votre combat ne vous transforme pas à l'image de vos ennemis". La violence, c'est eux. La domination c'est eux. La barbarie itou. L'anarchisme n'a pas toujours été non-violent, cependant, jamais des rapports de violence entre individus n'ont existé, ni n'ont été souhaités dans les mouvances autonomes de gauche. la violence contre le capital, a la rigueur. La violence entre des individus libres, non !
La propagande est en acte : contre le monde établi, la meilleure facon de resister, c'est de créer. Montrer qu'une autre réalité existe, si il ya des hommes pour la faire, meme temporairement (taz), c'est la plus belle des vérités. Alors il faut de la volonté, du courage, mais nous sommes des rebelles, non ? Pas besoin de tonnes d'autocollants : la vérité attire d'elle meme. Ne surestimons pas notre adversaire : sa propagande est grossiere (pour peu qu'on vive sans durant une semaine), et peut etre facilement mise en évidence. Certes, elle est omnipresente, mais de mauvaise qualité. Nos reves a nous sont mille fois plus beaux, mais ils manquent simplement de relais. Quel meilleur relai que l'action directe non-violente ? De la compréhension, de l'écoute, de l'entraide, voila qui fait plus pour les idées libertaires que n'importe quel numéro du monde libertaire.
Après il faut passer à la lutte, effective, là-sous-nos-yeux. il faut y mettre du coeur, quitte a en laisser un peu derriere soi. Faire l'amour avec l'instant. La lutte offensive qui propose, ouvre des breches. Car la lutte défensive, si elle est la plus intuitive, ne fait que retarder l'échéance. 1O personnes motivées peuvent faire beaucoup plus de dégats qu'un million de personnes dans la rue....Il faut multiplier l'anarchie, aux quatres coins du monde. Il parait que les gens se radicalisent, tant mieux mais attention à ne pas confondre violence et radicalisme. Sinon, nous sommes dans le fascisme. Avis... Il ne s'agit pas de briser le monde mais d'en construire un autre. Il ne sagit pas de le soumettre a notre volonté, mais de le liberer, pourqu'il vole de lui-meme. Nous sommes, en gros, d'accord sur le fond. Il s'agit maintenant de se lever pour mettre en acte nos convictions. La lutte sera longue, dans tous les cas. Les affinités vont etre mises a rudes épreuves, mais en ressortir tellement plus vraies ! La date du 3o avril a été avancée. Ce peut etre un debut. Mes deux mots d'ordre pour 2oo5 seront : Pour la decroissance économique. Pour la séparation du medef et de l'Etat ( ca fait cent ans...). c'est personnel bien sur.
............................nous sommes partout..................... ; .......................nous n'avons pas de nom..................... ...................nous n'avons pas de visage............................. ;; ................nous sommes le futur.........................................
à 08:14