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Deux hommes, un style
Même creuse emphase à la
tribune pour débiter d’un ton pénétré fadaises et lieux communs, même
« courage » politique consistant à paupériser les pauvres en se
pliant à tous les oukases des nantis, même inclination à légiférer d’abord pour
prétendre ensuite à la concertation (dans le genre « cause toujours, tu
m’intéresses » ou, mieux, « je tire d’abord, je discute après »),
même insistance à user et abuser d’une majorité législative pourtant réduite
depuis bientôt deux ans à une pure fiction*.
Et il n’y a pas que le C(N)PE
pour fâcher le citoyen : pendant que la rue s’agite le jour, la nuit la
soldatesque umpiste aux ordres du lobby des éditeurs de musique et des
producteurs de films vote les textes qui criminalisent le téléchargement et la
copie privée des œuvres cinématographiques et phonographiques, contre une
opposition en réalité d’autant plus majoritaire dans le pays que même l’UDF l’a
rejointe sur ce sujet.
Toutefois, puisqu’il paraît que monsieur Villepin
nourrit de grandes ambitions, peut-être ferait-il bien de s’aviser que son
alter ego, monsieur de Raffarin, a été bien promptement rendu à l’insignifiance**
dont l’avaient momentanément tiré l’intérêt du prince et les tambours
médiatiques.
**certes tout ce qu’il y a
de confortable !
Ca en surprendra sans doute
plus d’un, mais nous abonderons dans leur sens au vu et su du résultat suivant :
les 40 plus grosses entreprises françaises affichent un bénéfice record en hausse
de 28% en 2005, à 84,5 milliards d’euros.
Dans ces conditions, il
semble nécessaire d’instaurer sans plus attendre un revenu universel afin d’assurer
à chacun le minimum de dignité liée à l’autonomie financière, de réduire à
trente heures hebdomadaires le temps de travail et de fixer l’âge de la
retraite à 55 ans maximum, ce qui fera de la place aux jeunes.
Vous voulez des réformes « modernes »,
en voilà.
Mais vous préféreriez peut-être
voir des septuagénaires balayer le sol des Mac Do comme aux States pendant que
les milliardaires en dollars ne savent plus compter leur fortune au million
près ?
D’accord, mais il ne faut
plus alors parler de « réformes », mais de sarkoseries ou de
villepinades, qui sont à la véritable réforme ce que la galéjade est à la
vérité.
Ca n’a l’air de rien
Entre 1997 et 2000, tous ces
braves libéraux étaient convenus d’un prix unique pour chaque produit quel que
fût son lieu de vente (et depuis 2000, tout va bien dans le meilleur des mondes
concurrentiels possible ?).
Ce genre d’info semble tout
ce qu’il y a d’anecdotique, pourtant elle rassemble toute la philosophie des
chantres du libéralisme : vive le libre jeu de la concurrence ! à bas
les prix imposés !
Mais pas chez moi.
Ce genre de défausse sur un crétin
de lampiste, c’est bon signe.
Villepin, Viossat et autres
machines pensantes ont une excuse : n’ayant rien d’humain, la psychologie,
ils ne savent pas que ça existe.
Mathias Delfe