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"Deus Caritas est" (Dieu est amour). Tel est le titre de la première encyclique du pape Benoît XVI "sur l’amour chrétien". La brochure de 45 pages, destinée à tous les membres de l’Eglise catholique, a été publiée ce mercredi 25 janvier.
En employant les mots "amour" et "charité", l’ancien gardien de la doctrine espère effacer l’image de Grand Inquisiteur qui lui colle à la soutane depuis son élection en avril 2005. Et pourtant... Selon Benoît XVI, l’éros doit être "discipliné" et épuré. Rien de neuf à Rome, donc, où le pape s’en prend au caractère prétendument "trompeur" de l’amour lorsqu’il est "rabaissé au simple sexe", au domaine "purement biologique". Il affirme que la doctrine chrétienne a toujours dit que l’amour doit tendre à la fusion du corps et de l’esprit dans le mariage, où l’homme et la femme réalisent leur "destinée profonde". En filigrane, le couple hétérosexuel est une nouvelle fois présenté comme but ultime et valeur indépassable.
Ratzinger ne perd jamais une occasion de réaffirmer clairement les positions de l’Église catholique sur des thèmes brûlants d’actualité tels que la conception de la famille et l’autodétermination des individus. En somme, le pape continue sa croisade permanente contre l’humanité. Si, dans cette première encyclique, le souverain pontife reconnaît du bout des lèvres "une certaine vérité" aux critiques marxistes contre la charité chrétienne, en admettant que l’Eglise a réalisé "avec lenteur" (doux euphémisme) les nécessités de l’action en faveur de la justice sociale, il a cependant récemment attaqué l’expérimentation de la pilule abortive RU486, entreprise dans quelques hôpitaux toscans. La conception vaticane de la justice ne concerne manifestement pas les femmes, à qui le Vatican interdit l’interruption volontaire de grossesse et qu’il culpabilise inutilement.
Dans son encyclique, le pape rappelle les grandes règles de l’action caritative : l’Eglise doit être "indépendante des partis et des idéologies" et rejeter tout "prosélytisme". Pourtant, Ratzinger et, de manière générale, l’Eglise ne cessent d’intervenir dans le débat public. Le 12 janvier par exemple, le pape a condamné les unions homosexuelles et la pilule abortive. Et l’Eglise catholique italienne, en prévision des élections législatives qui se tiendront dans la péninsule le 9 avril, a quant à elle fait savoir au centre-gauche qu’elle combattrait toute tentative de reconnaissance de partenariat civil pour les couples hétérosexuels non mariés et les couples homosexuels.
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