Une bien bonne pour commencer l’année.
L’année de grâce 2007 allait s’achever dans sa languissante monotonie sans qu’un évènement majeur ne vienne éclairer cette humanité qui n’en fini pas de s’autodétruire et de s’auto flageller,… lorsque, tout d’un coup, sans prévenir,comme souffle un vent divin, venant du plus profond de la Ville Eternelle, autrement dit du Vatican, une nouvelle d’une importance dont on ne mesure pas encore l’ampleur. Le pape Benoît XVI, dans son immense bonté, et ceint de sa sainte infaillibilité, annonce à un monde en proie aux affres des tentations les plus pernicieuses qu’il s’apprête à « ordonner à tous les prêtres du monde de recruter des exorcistes pour combattre le Malin ».
Le
digne successeur de Saint Pierre constate, avec un effroi qui ne peut-être que
partagé par toutes et tous, que la plupart des catholiques n’ont pas, à côté de
chez eux, un prêtre spécialiste en diablerie. Dans notre aveuglement
matérialiste nous avions bien vu l’élimination du petit commerce de proximité
et des petits artisans, mais cet aspect des choses, je l’avoue humblement,
m’avait complètement échappé… Et pourtant le fait est là, dans toute sa rigueur
et sa désespérance. Il est tant de revoir nos analyses et d’agir !
La
remarque n’est pas une simple impression. Le grand spécialiste en diableries du
Vatican, le père Gabriele Amorth, exorciste en chef (mais oui ça
existe !) de la cité du Vatican et de l’archidiocèse de Rome (rien que
ça !) juge gravement que l’heure et grave quand il déclare
officiellement : « Des dizaines de pauvres frères et sœurs
assiégés par le démon sont contraints de tourner en long en large pour trouver
un exorciste certifié »… (je comprend désormais pourquoi tant de gens
circulent dans les rues !)… et le pauvre homme se lamentant qu’en Italie
les, seulement, 300 exorcistes en exercice n’oeuvrent contre Satan et ses
alliés qu’à mi-temps.
Autrement
dit « Travail plus pour exorciser plus »
Ceci
est la version religieuse du célébrissime mot d’ordre transalpin (pour les
Italiens) : « Travailler plus pour gagner plus ».
A
ce propos, on ne peut qu’être troublé par la conjonction de deux évènements
d’une portée historique incontestable : le Très Saint Père a émis cette
directive juste après avoir reçu un Grand Homme (à défaut d’homme grand). Ce
personnage, lui aussi grand connaisseur de l’âme humaine, et apparemment,
désormais, des trames obscures du Malin, infaillible lui aussi, comme
chacun sait, a probablement su glisser à son interlocuteur une idée géniale dont
il a le secret,… en même temps qu’il lui a vendu la laïcité à la sauce
religieuse.
Ainsi
c’est une fois encore par l’Italie, comme à la Renaissance que l’espoir renaît.
Nous revenons enfin aux valeurs essentielles et aux stratégies opérationnelles
et pleines d’espoir et d’avenir. Ce n’est pas encore les Lumières (bis),…
mais ça y ressemble !
Aux
orties l’exclusion, la pauvreté, le réchauffement climatique et autre fonte des
calottes… polaires !…
Le
Diable ! Mais comment n’y avions-nous pas pensé plus tôt ?
Même
le MEDEF chez nous n’y avait pas pensé… au point qu’on est en droit de se
demander ce dont il discute avec leurs amis du Gouvernement. Même le Parti
Socialiste en manque de stratégie n’avait rien vu…. Au point que l’on se
demande ce que l’on enseigne à l’ENA.
Espérons
que pour les prochaines élections, afin de les rendre plus attractives, une
large place soit faite au Diable… et pourquoi pas un poste de secrétaire d’Etat
le concernant… au point où l’on en est !....
Le
Grand/petit homme a tout à fait raison quand il dit que « la religion
peut jouer un rôle d’orientation dans la vie des nations »… encore une
preuve de son immense clairvoyance.
Et
qui verrait d’un mauvais œil le rétablissement de l’Inquisition et le retour
des bûchers ?... Sur que ça plairait aux médias !
Une
idée à creuser.
Patrick
MIGNARD
1er janvier 2008