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Les etudes Probabilistes de sureté sont « une méthode d’évaluation des risques fondée sur une investigation systématique des scénarios accidentels »(wikipédia).
A la lumière de plusieurs faits, concernant le nucléaire on peut affirmer que les estimations de probabilité d’accident sont sujettes à caution.
Si l’on prend, par exemple, l’expérience de « superphénix », à Malville, on s’aperçoit que la réalité a fait mentir d’une façon claire les probabilités définies.
En effet, les probabilités qu’une fuite de sodium ait lieu avaient été estimées « une fois tous les cent mille ans ».
Or au bout de quelques mois, la fuite a eu lieu.
Une autre probabilité avait été fixée sur le même site : « un poids d’un kilo tombant sur le dôme du réacteur » était aussi fixée aussi à une fois tous les cent mille ans.
Or, lors d’une mauvaise manipulation, une passerelle d’acier pesant plus d’une tonne est tombée sur le dôme du réacteur.
Pour en revenir à Tchernobyl, de sinistre mémoire, il faut se rappeler que l’erreur humaine a été, plus que la technologie, le facteur déterminant de l’accident.
Or qu’en est-il du facteur humain pour les centrales françaises ?
A la lumière de nombreux exercices d’alerte réalisés régulièrement et plus ou moins inopinément sur les sites nucléaires, on peut légitimement continuer d’avoir quelques doutes sur l’efficacité des mesures prises.
Prenons l’exercice de sécurité qui s’est déroulé à la centrale de Bugey, dans l’Ain, le 3 mars 2005.
A cette occasion, les équipes de secours n’ont pu accéder à l’eau pour éteindre un incendie fictif.
D’une manière quasi générale, les temps d’interventions sont toujours trop longs.
Le risque incendie reste donc préoccupant.
En effet, il faudrait que le temps d’intervention ne dépasse pas le quart d’heure, alors qu’il est en moyenne d’une heure.
Les matériaux utilisés sont-ils d’une qualité irréprochable ?
Si nous prenons encore une fois l’exemple de superphénix, la réponse est NON.
En effet, la fuite de sodium constatée dans l’espace intercuve du réacteur est venu d’une mauvaise qualité de l’acier utilisé.
L’intense chaleur a provoqué des micro-fissures qui se « refermaient ou s’ouvraient » suivant la température de la cuve.
Pourtant les ingénieurs en place restaient convaincus qu’il y avait seulement un « défaut d’alerte », du à un problème électrique.
En effet, lorsqu’ils arrêtaient le réacteur, la fuite s’arrêtait aussitôt, pour reprendre dès que le réacteur redémarrait. Il leur fallut de longues semaines pour constater l’évidence de la fuite.
Qu’en est-il pour les réacteurs fonctionnant en France ?
Récemment, l’ASN a publié un communiqué reconnaissant qu’il y avait pour 54 des 58 réacteurs en activité, « une anomalie au niveau du taux de colmatage des générateurs de vapeur » pour faire simple, c’est comme pour l’artère d’un corps humain, quand elle se bouche, attention aux dégâts. Lien
A cela, il faut ajouter le risque sismique : 42 réacteurs de notre territoire ne sont pas adaptés au risque sismique
La « cerise sur le gâteau » concerne le risque d’inondation : 16 sites sur 19 sont concernés Lien
Et pour terminer, il faut évoquer la fragilité des centrales nucléaires dans le cas de la chute volontaire ou non d’un avion de ligne.
Stéphane L’homme, du réseau « sortir du nucléaire » a connu la garde à vue à plusieurs reprises pour avoir dévoilé un rapport classé secret, lequel affirme que les centrales EPR n’y résisterait pas.
Le bilan global n’est donc pas très encourageant.Lien
Devant le risque évident, le gouvernement à mis en place une cellule (codirpa/parex) mais à la lecture des précautions prises, personne ne peut être totalement rassuré.
En tout cas, ce qui est évident c’est que le gouvernement se prépare à un accident nucléaire comme le prouve ce lien
Si la France veut éviter un accident majeur, la seule solution raisonnable est d’arrêter le plus vite possible l’utilisation de l’énergie nucléaire, au profit des énergies propres et renouvelables.
Car comme disait un vieil ami africain : « Celui qui a été mordu par le serpent se méfie de la chenille ».
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