L'En Dehors

L'année dernière, 124,5 millions de personnes, ou 24,8 pour cent de la population européenne vivaient sous la menace de la pauvreté ou de l'exclusion sociale, comparées aux 24,3 pour cent de 2011 et aux 23.7 pour cent de 2008, d'après Eurostat dans un document publié il y a quelques jours.

Ces chiffres comprennent les personnes inclues dans au moins l'une de ces 3 catégories: menacées de pauvreté, sévèrement déprivées matériellement ou vivant dans des foyers ayant recours à très peu d'activité salariée.

En haut de la liste, on trouvre la Bulgarie (49 pour cent), la Roumanie (42 pour cent) et la Lettonie (37 pour cent), suivies par la Grèce, la Lithuanie et la Hongrie. En bas de la liste, les Pays-Bas et la république tchèque (tous les deux à 15 pour cent), la Finlande (17 pour cent), la Suède et le Luxembourg (tous deux à 18 pour cent) abritent le plus petit nombre d'habitants en risque de pauvreté.

Cependant, même des membres fondateurs de l'UE comme l'Italie se débattent plus que jamais. Avec 18.2 millions -d'italiens risquant la pauvreté – soit le plus haut nombre de l'UE, même si proportionnellement (29.2 % de la population) le pays ne semble pas aller si mal.

Avec l'économie de l'Italie plongée dans sa plus longue récession depuis la IIème guerre mondiale, plus de 12% des adultes sont sans emploi, de même que quatre jeunes sur dix. Il n'existe pas de données officielles pour les sans logis, d'après le journaliste de RT (Russia to-day) Egor Piskunov.

Marco, 46, travaillait comme pizzaiolo (préparateur de pizzas) - Beaucoup d'italiens appelait ce boulot "une habileté en or" grâce auquel vous pouviez toujours trouver du travail à Rome. Cela n'est pas resté vrai pour Marco, qui s'est trouvé licencié un jour, et qui n'a pas été réemployé depuis. Il est à la rue depuis 4 ans et il entrevoit mal la possibilité de se rétablir.

“Quand tu vis dans la rue, survivre occupe tout ton temps. Rien que de trouver où prendre une douche, cela constitue un défi. Prendre soin de toi-même d'une manière normale prend toute ton energie. Tu arrives au bour de la journée épuisé et déprimé,” a-t-il raconté à RT.

Rassemblant un nombre de personnes dans le besoin toujours croissant, toujours plus d'italiens se tournent vers les agences caritatives et humanitaires.

Pietro Zezza est un bénévole pour Caritas Food Emporium à Rome – là où des gens peuvent trouver de la nourriture gratuitement.

“Il y a deux ans, on accueillait 55 pour cent d'étrangers et 45 pour cent d'italiens” raconte-t-il “aujourd'hui, on a à peu près 65 pour cent d'taliens et 35 pour cent d'étrangers, les chiffres s'inversent.”

Des produits des étagères de ce “magasin” sont donnés en échange de points distribués aux familles à bas revenu par l'organisation caritative appellée Caritas. La plus grande partie de sa nourriture est proche de sa date d'expiration, sauf en ce qui concerne l'alimentation labellée comme assistance.

Caritas sonne l'alarme, avertissant que près d'un tiers des enfants italiens sont en danger de pauvreté et qu'il leur manque des éléments essentiels tels que des aliments riches en protéine, du chauffage et des vêtements.

Découvrez en plus sur le reportage de Egor Piskunov.

http://rt.com/news/poverty-eurostat-italy-eu-911/

article initial, avec un petit film-reportage en anglais

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-05122013-AP/EN/3-05122013-AP-EN.PDF

données d'Eurostat au départ

http://www.dedefensa.org/article-ue_la_tendance_g_nocidaire_en_action_10_12_2013.html

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Traduction de Borogove