L'En Dehors

Hier, ce sont plus de trois cent personnes qui ont été arrêtées, sur la seule manif parisienne, tandis que des milliers d’autres étaient interdites de manifestation, bloquées par la police en banlieue, des milliers d’autres encore, contrôlés, humiliés fouillés sur leur seul faciès, non seulement dans les couloirs des transports en commun parisien, mais tout au long du cortège.

L’ampleur de l’arsenal répressif utilisé hier, des milliers de membres des forces de l’ordre, au quadrillage des dizaines de caméras policières, des canons à eau aux grenades assourdissantes, révèle avant tout le désarroi d’un pouvoir qui attend en vain depuis maintenant deux mois le pourrissement du mouvement.

Le discours officiel sur la prétendue division entre les manifestants et les casseurs, discours accompagné d’une justice des condamnations immédiates devenue tristement banale, peine à masquer la réalité d’un mouvement qui s’étend, non seulement des étudiants aux salariés, mais aussi aux précaires de tous statuts,condamnés, bien avant le CPE à une précarité absolue et sans contreparties.

Solidaires de l’ensemble des interpellés de ces dernières semaines, nous exigeons la libération immédiate de notre camarade.

Lutter contre la répression, c’est avant tout continuer la lutte ! Multiplions les actions !