Lu sur le Monde libertaire : "L’arrogance et la violence d’État font bon ménageL’arrogance
du gouvernement AKP – et du Premier ministre, Erdogan, en particulier –
est une insulte à toute personne du peuple turc, ayant voté pour lui ou
non et encore plus pour celles que ça n’amuserait plus de voter. La
stratégie systématique de défi et d’incitation à la guerre civile à
peine voilée lors des meetings, samedi 15 et dimanche 16 juin (en gros :
« Je vais lâcher les 50 % de mes électeurs sur les voyous des
places »), n’aura pas eu raison des mobilisations se poursuivant sous
des formes qui évoluent. Le recours à la violence policière extrême est
une preuve de l’incapacité du leader d’un parti, comme de n’importe
lequel d’ailleurs, de répondre aux aspirations d’émancipation de chaque
individu. Peu importe s’il faut, pour rester au pouvoir, bafouer la
dignité d’un peuple et les droits humains fondamentaux.
La dernière
grande démonstration de guerre contre les contestataires date de la nuit
du 15 au 16 juin. La foule paisible massée dans le parc Gezi,
comprenant aussi des femmes, des enfants et des personnes âgées, a été
attaquée jusque dans les moindres recoins comme les maisons, hôpitaux ou
infirmeries de fortune où les manifestants et blessés ont trouvé
refuge. Gaz lacrymogènes, balles de caoutchouc, cannons à eau ont été
utilisés. L’eau des canons contenait une substance chimique non
identifiée de nature acide. De nombreuses personnes souffrent de
rougeurs, de démangeaisons, d’allergies et de lésions ouvertes de la
peau. La composition exacte de l’eau toxique reste certainement protégée
sous couvert de brevet militaro-industriel.
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