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La dernière étude publiée par l’Agence Onusienne du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat décrit le caractère désormais inévitable du réchauffement climatique sous un jour très sombre.
Le GIEC prévoit qu’il aura un impact majeur en particulier en Afrique, dans les estuaires d’Asie, sur les îles dont le niveau est peu élevé au dessus de la mer et dans l’Arctique. Il indique que l’accent devrait porter désormais sur les adaptations qui devront être mises en œuvre pour résister aux nouvelles conditions de climat.
Depuis plus d’une décennie, les pays européens ont déterminé qu’une élévation de deux degrés des températures constituait la limite au-delà de laquelle les effets du changement climatique commenceraient à devenir catastrophiques, entraînant la perte de récoltes, des pénuries d’eau, une élévation du niveau de la mer, la disparition d’espèces et l’apparition de nouvelles maladies.
Voilà deux ans, une étude qui fait autorité prévoyait qu’il pouvait ne rester que dix ans avant d’atteindre ce niveau.
Les 18 et 19 septembre, le groupe de travail II du GIECC a présenté à la Royal Geographical Society de Londres le résultat détaillé de ses travaux.
Le groupe II, qui étudie les « Impacts, Adaptations et Vulnérabilités » induits par le changement climatique, a averti que les effets de l’élévation de température seraient ressentis plus tôt que prévu.
Il estime que ce sont les pays les plus pauvres qui seront le plus exposés aux conséquences des modifications du régime des pluies, de l’élévation des températures et des difficultés éprouvées par l’agriculture.
Dans sa dernière publication le GIEC affirme que « si le réchauffement n’est pas maintenu en dessous de deux degrés centigrades, ce qui nécessitera les plus grands efforts, et semble aujourd’hui très peu vraisemblable, l’impact global sera très important. »
L’expression « très peu vraisemblable » correspond dans les publications du GIEC à une probabilité inférieure à 10%.
Les scientifiques mettent en garde contre des conséquences telles « l’extinction d’espèces » et les « millions de personnes mises en danger par des sécheresses, des famines et des inondations. »
Le météorologue Martin Parry, co-directeur du comité qui a produit ce rapport, déclare qu’il sera « très difficile » d’atteindre l’objectif de limitation du réchauffement à deux degrés, et que les gouvernements doivent combiner les efforts visant à réduire le changement climatique en diminuant les émissions de CO2, et ceux qui seront requis pour « s’adapter » aux conséquences des nouvelles conditions atmosphériques, comme la perte de récoltes ou les inondations.
Prenant la parole à la Royal Geographical Society, il a mis en garde : « Il y a dix ans nous discutions d’effets pouvant affecter nos enfants ou nos petits enfants. Mais c’est à nous que cela arrive. »
« Même si nous pouvons limiter le réchauffement à deux degrés, cela entraînera toutes sortes de conséquences, et cela signifie qu’ il faut s’adapter. On ne peut échapper à ce problème..... Le choix que nous avons c’est soit un monde abîmé soit un futur avec un monde gravement abîmé. »
L’étude du GIEC affirme que deux milliards de personnes seront confrontées à des pénuries d’eau, et que jusqu’à 30 % des espèces animales et végétales risquent de disparaître si l’élévation des températures se stabilise dans la fourchette des 1,5-2,5°.
Le professeur Parry appelle les pays développés à venir en aide aux régions les plus affectées, qui comprennent l’Afrique sub-saharienne et les principaux estuaires d’Asie, en leur fournissant des technologies d’irrigation et des semences de cultures résistantes à la sécheresse.
Rajendra Pachaum, le directeur du GIEC, a averti que 2015 était la dernière année où le monde pouvait se permettre d’accroître les émissions de gaz à effet de serre. Après cette date, des « réductions très sévères » seront nécessaires.
Il a également indiqué que la capacité des pays les plus peuplés à l’auto-suffisance alimentaire était déjà problèmatique. A l’appui de ses dires il a cité une étude indienne qui montre qu’un pic dans la production de blé a déjà été atteint dans une région.
Les ONG considèrent que les résultats du GIEC renforcent pour l’Union Européenne l’urgence des efforts pour le contrôle des émissions de gaz à effet de serre.
Pour John Sauven , directeur exécutif de Greenpeace, « L’UE doit adopter des objectifs de limitation d’émissions qui soient basés sur les résultats scientifiques, abandonner les programmes de nouvelles centrales électriques à charbon et de centrales nucléaires qui réduisent peu les émissions au prix d’un coût et d’un danger énorme. Elle doit mettre fin à l’expansion du trafic aérien et interdire les produits à l’origine de gaspillages, comme les ampoules incandescentes. »
Les conséquences d’un réchauffement de deux degrés selon le GIEC.
Afrique : de 350 à 600 millions de personnes souffriront de pénuries d’eau. Les rendements de l’agriculture pourraient chuter de moitié à l’horizon 2010, et les zones arides s’étendre de 8%.
Asie : jusqu’à un milliard de personnes pourraient souffrir de pénurie d’eau au fur et à mesure de la fonte des glaciers de l’Himalaya. Le rendement des cultures de maïs perdrait jusqu’à 5% en Inde, et celui du riz baisserait de 12%.
Europe : Les températures plus chaudes pourraient accroître de 25% le rendement du blé au nord, mais le manque d’eau diminuerait d’un quart celui des cultures au sud.
Amérique du sud : pénuries d’eau dues à la disparition des glaciers. Disparition de forêts tropicales.
Amérique du Nord : Le rendement des cultures pourrait s’accroître de 20%. Augmentation des phénomènes extrêmes comme l’ouragan Katrina.
Contre Info, d’après The Independent
Sur le Web :
Le site du Groupe II du GIEC
La présentation des résultats à la Royal Geographic Society