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L'En Dehors


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Tout est permis sauf de perdre
Le monde à subit une secousse suite aux montages financiers surréalistes et à une abstraction totale des valeurs d’échanges sur les marchés de dérivés. Des responsables ne pouvant que souhaiter éviter la panique, l’Etat garant s’est exposé jusqu’à ce que la crise finisse. La crise du secteur bancaire est aujourd’hui relativement loin. Alors que souffrent PME-PMI endettés comme toutes les strates de l’économie humaine pour un besoin de rentabilité plus important, soutenant la croissance, c’est-à-dire la finance. Le jeu de la finance n’est sans doute pas au G20 mais sur des algorithmes de plus en plus complexes développant une technologie à l’élaboration de logiciels et de traitement de données de plus en plus performant, en probabilité mais surtout qui effectue rapidement les tâches suivant les ordres propices à une économie et à la stratégie de chaque banque. Selon des règles identiques à celle employées avant même la crise de l’immobilier aux Etats-Unis, des « subprimes » reviennent proposer les mêmes solutions de crédit aux américains. D’ailleurs le marché du crédit, secteur qui procure une grande partie de la manne financière ne peut être totalement fermé. Les appels aux fonds propres sont pressants pour les banques qui estiment que la confiance est revenue. Parallèlement les entreprises qui restent dominées par des fonds d’investissement subissent une perte de 35% en moyenne de la rentabilité de leur investissement, lui-même effectué à crédit basé parfois sur seulement 20% de garantie. Un phénomène qui souffle bon nombre d’entreprises et d’emploi jusqu’à la faillite cette semaine de CIT, banque qui entraînera avec elle bon nombre de PME américaines. Où se trouve la reprise alors que la croissance reste sur le plancher. Retours des investisseurs ou tentation de déflation… ?!. Un immobilier bradé à son juste coût alors que le prix du m2 parisien stagne, que cela est une bonne nouvelle. Une opportunité pour les uns et la déception pour d’autres. Il faut dire que les banque martèlent le besoin de consommation et l’accession simplifiée au crédit à travers une publicité ciblée. Ne doutons pas qu’une partie de la population a encore du pouvoir d’achat et que le crédit est vite transformé au service de la spéculation sur de l’argent virtuel et un rendement à venir. Des méthodes comptables qui ont permis de doper l’expansion des entreprises financières malgré un contrôle d’organismes qui d’un côté n’ont pas les moyens de leur fonctions et des normes qui ne peuvent que s’assouplir dans l’opacité. La transparence d’une politique économique volontaire ne serait même pas en mesure d’inverser le courant. Il est juste débattu d’une probable taxe défendue dent à dent par les garants du capital depuis des décennies.



Bien entendu, en temps de crise sur les marchés mondiaux, le premier réflex et de détendre les taux en demandant encore une dévaluation de la monnaie chinoise (usine mondiale) qui supporte une large part des besoins des consommateurs occidentaux outre leurs positions internationales sur des marchés primaires comme les métaux, l’énergie et les armes. Ceux qui pensent que le règlement de cette situation de main mise de la finance sur l’économie réelle peut se retourner font l’erreur de croire d’une part que l’on peux retourner en arrière et ainsi penser qu’aujourd’hui l’économie peut se passer de la finance imbriquée dans le complexe financier international. Finance islamique, fonds souverains, plates-formes alternatives… Créer sa propre banque est relativement simple. Avec un capital 100 000 euro à peu près, les statuts posés, vous pouvez miser jusqu’à 7 fois plus selon des ratios, qui ont peut être évolués. Certains produits financiers comme les trackers peuvent vous faire risquer des sommes très importantes dans le montage, plus ou moins truqué, de développement, de reprise ou de création d’activité. A vous d’jouer !



Où sont passé les produits bancaire toxiques ?
Les produits toxiques seraient-ils déjà digérés dans le cycle que nous vivons encore ? Des spécialistes ajoutent même que l’économie subit des cycles dont le phénomène se répète plus rapidement, dans un sens comme dans l’autre. Les séquences montrent une finance qui comme une entité surplombe toute l’activité et à investi tout les domaines de la vie. Du marché sur les émissions de CO2 à la santé, le besoin de renflouer les pertes accumulé ne risque t’il pas de mettre en danger les composantes essentielles de la société humaine au sein de la civilisation capitaliste en parallèle au problème écologique comme la raréfaction des matières premières (pétrole, eau), le déséquilibre des écosystèmes provoquant les bouleversements du climats et de la géographie à long ou moyen terme. Le système peut en théorie subir des crises de façon sporadique sans tomber dans une réelle dépression. Le secteur de l’industrie est tenu à bout de bras par des Etats dont les dettes extérieures ne cesse de croitre ainsi que les déficits publics. Nous vivons aujourd’hui une mutation profonde des modes de productions où les banque tiennent le premier rôle et contrôlent toutes les composantes de notre vie à crédit. Porte-monnaie électronique, carte modulable, services, la banque a investi notre existence et sauf quelques expériences de décroissance semblent probantes à titre individuel selon ses moyens pour s’assurer une place plus ou moins précaire. L’activité est totalement dévalorisée hors publicité pour la création d’activité. Bien sûr, pour la vitrine, on accuse de loin des traders vedettes dont les bonus sont à la mesure de ce qu’ils font gagner à leur banque. Nous devrions nous réjouir que des employés gagnent confortablement leur vie sans pour cela avoir bénéficié d’un capital en héritage ou du soutien de relations familiales. Surtout que la croissance se mesure aussi par rapport à la démographie. Celle-ci, malgré la natalité en baisse profite fortement d’une population plus âgée qu’il y a 50 ans. Alors la question reste posée. Jusqu’où les déséquilibres ne se traduisent pas par l’extension d’antagonismes armés, ne serait ce que dans les zones en conflit. Ne doutons pas non plus que les principales mesures qui nous concernent sont de l’ordre de la sécurité des Etats et des biens ainsi que le besoin de paix sociale et d’un climat d’autorité du capital et ce qui le représente.

 Au présent
Il s’agit pour le moment de limiter les primes de risque des traders en gelant les bonus et chercher à avoir une meilleure visibilité sur les investissements à court terme au profit du moyen et long terme. Un des grands chantiers en France est l’organisation des caisses sociale en vu de les injecter dans les circuits financiers traditionnels. On l’observe pour la poste mais aussi sur les caisses de prévoyance retraite alors que l’on amorce l’idée grosso modo pour le péquin d’une solution pour la sécu : la privatisation. C’est aux politiques de faire passer la pilule. Alors que faire ? me direz-vous, qui condamner… ? Je n’ai malheureusement pas la réponse. Jeter l’opprobe sur le banquier, sur le système, sur dieu, sur soi-même, reste il est vrai une solution qui ne peut être que positive mais seulement suite à la négation de ce qui est la nature profonde du rapport capitaliste en tant que modèle des relations humaines. Le spectre de l’animal social à t-il révélé tous ces mystères ? Aucune conclusion ne peut honnêtement être avancée, seule l’histoire pourra interpréter ce que l’avenir nous dira. Faut-il baisser les bras ? Beaucoup se rongent déjà les doigts dans les rangs d’une armée d’employés dont la fonction primaire est de sauver sa peau. Même maquillée de bonne conscience, on ne pense pas que l’économie du droit ou la politique économique, ni même la philosophie du droit peuvent apporter une solution sur un plateau. Le système démocratique comme il est représenté en France, à travers le débat, se doit d’arbitrer les tendances qui s’opposent mais la République est dépassée par la globalisation de l’économie. La finance internationale à tissé sa toile comme le Behemoth. Job lui-même n’en est pas responsable. Ce monstre animal nourrit l’humanité d'une façon héréditaire.
Ecrit par evgueni, à 21:53 dans la rubrique "Economie".



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