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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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TOUS ENSEMBLE, MAINTENANT!
--> Nous n’aurons que ce que nous saurons prendre !

Une fois n’est pas coutume, nous allons être d’accord avec tout le monde : la grève du jeudi  18 a été un succès incontestable. Des centaines de milliers de travailleurs se sont saisis de cette occasion pour se soustraire, ne serait-ce que pour une journée, à la mécanique infernale du salariat.

Car, en somme, la grève, c’est d’abord cela : arrêter la cadence, oublier pour un temps l’oppression du lever tôt, l’humiliation de devoir enrichir un patron pour simplement pouvoir bouffer et vivre décemment. Et bien sûr la grève amène, par elle même, la revendication politique. En faisant grève, l’individu reprend conscience de sa puissance, de son lien indissociable avec les autres, conscience atomisée par l’activité salariée. Et par là même, il détecte le véritable ennemi, l’accapareur, le spéculateur, le patron qui s’enrichit à la sueur de ses employés ; et à ce moment, le caractère parasitaire de la bourgeoisie apparaît : jamais un actionnaire n’a fait tourner une usine, un bureau.

La grève, c’est la première remise en question, certes partielle, de la propriété privée des moyens de production, et donc du salariat. Elle tend à créer les conditions d’abolition de cette organisation sociale. En un mot comme en cent : la grève est le premier acte révolutionnaire.

Certes, nous n’en sommes pas encore là. La grève du 18 octobre ne concernait qu’un aspect particulier de la question sociale. Cependant, la question des retraites est une problématique qui concerne tous les salariés. Défendre les retraites, de n’importe quelle catégorie, c’est défendre notre droit à disposer, durant notre existence, de temps pour soi, pour s’émanciper en tant qu’être humain et non pour être écrasé par la machine du salariat.

Bien entendu, les médias vont sortir de la prudence générée par la mobilisation. La propagande va recommencer. Tout d’abord, pour nous expliquer combien il est socialement juste, égalitaire, de baisser de plusieurs centaines d’euros la retraite mensuelle des cheminots, tout comme il était juste de le faire avec les fonctionnaires et les travailleurs du privé avant eux. Combien il est bon pour nous de travailler plus longtemps. Ensuite, viendra la division des travailleurs. Les mots prise d’otage vont refaire doucement surface, en oubliant que la seule prise d’otage, c’est celle du salariat qui nous oblige à nous lever tous les matins pour aller gagner de quoi vivre. Combien de travailleurs, même non grévistes, sont à juste titre content d’avoir un prétexte pour pouvoir, ce jour là, rester un peu plus au lit et avoir une journée pour eux ? Bien sûr, on ne l’avouera pas, mais une journée de congé impromptue, sans que le patron ne puisse rien dire, ça fait toujours du bien. Mais les médias, fidèles alliés de l’état et du patronat, ne l’entendront pas de cette oreille. Et le déferlement médiatique va recommencer de plus belle, pour éviter la lame de fond sociale. En face, nous serons là, pour au contraire mettre de l’huile sur le feu, attiser la colère des exploités, des opprimés, aider à ce que l’unité des travailleurs se réalise, dans la rue et dans la grève.

 

 

Sur la question des retraites, nous appelons tous les travailleurs, du public comme du privé, à rejoindre le combat commencé par les cheminots, les gaziers-électriciens, dans la grève, les assemblées générales, la manifestation. Nous devons montrer à ce gouvernement, à tous les gouvernements, que nous ne nous laisserons pas faire. Nous devons leur montrer qu’ils ne sont rien, que nous sommes tout. Nous devons conquérir, par tous les moyens, une existence de plus en plus libérée du salariat, et non une vie de bête de somme. Travaillons beaucoup moins pour vivre mieux !

Mais des retraites découlent les autres questions. Sur tous les plans, pour tous les aspects de la vie quotidienne, ce gouvernement s’avère incarner une pensée des plus réactionnaires. Réforme des universités, des prisons, de l’immigration, du code du travail, du droit de grève, de la santé, sur aucun point ce gouvernement ne doit passer. A nous de le défaire !  

N’en déplaise aux bureaucraties syndicales, il n’y a pas à hésiter, il n’y a rien à négocier ! Les assemblées générales l’ont bien exprimé : il faut la grève, illimitée et générale, pour briser la marche de ce gouvernement. Nous appelons tous les travailleurs, précaires, étudiants, à s’auto-organiser, en assemblées générales, et à préparer la riposte sociale.

Contre le gouvernement, contre le patronat, grève générale !

http://claaaaaash.over-blog.org


Ecrit par Claaaaaash, à 17:21 dans la rubrique "Actualité".



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