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Dans cette affaire, le ministère de l’Intérieur a donné
toute sa mesure. D’abord en arrachant à sa mère et à son petit frère une toute
jeune majeure et en l’exilant dans un pays où elle n’a plus d’autre attache que
sa grand-mère de 83 ans.
Ensuite en maniant l’insinuation et la calomnie comme le
font systématiquement, dès qu’il y a mobilisation le cabinet du ministre et les préfets sous
l’égide de Monsieur Sarkozy. Suzilène a, en effet, été présentée comme une
« délinquante », ce qu’elle n’est pas, ses enseignants et ses camarades en
témoignent. Ce dont on l’accuse est du domaine de l’intime et ne mérite
certainement pas le bannissement ni n’autorise les préfets, et les bien pensant
qui entourent le ministre, à faire les poubelles, à porter atteinte à la vie
privée d’une gamine de 18 ans et à colporter des ragots.
De la même façon, sous la houlette de M. Sarkozy, la
police prend des habitudes de police secrète : les retenus disparaissent,
ignorant le lieu où ils sont conduits, celui où ils se trouvent. Au contraire,
de fausses informations destinées à égarer ceux qui les soutiennent leur sont
communiquées. C’est ainsi qu’il a été dit à Suzilène qui l’a répété au téléphone
à l’un de ses enseignants, qu’elle atterrirait à Lisbonne à 18h20 : c’était
orienter délibérément sur une fausse piste les élèves et les professeurs
désireux de la soutenir. De fait, plusieurs dizaines d’entre eux, des
syndicalistes d’Air France, le sénateur Jean Desessard se sont retrouvés à
Orly-Ouest pour manifester pendant deux heures et interpeller les passagers du
vol de 17h10 à destination de Lisbonne. Suzilène n’était pas à bord mais son
expulsion ne s’est pas faite sans tapage.
En fait, selon
les policiers présents à Orly, elle aurait été expulsée à 14h30 sur un avion
militaire, en compagnie d’autres expulsés. Un charter
secret !
Enfin, alors même que Suzilène est au Cap-Vert d’où elle a téléphoné à sa mère, le ministère de l’Intérieur continue de mentir en faisant répondre par ses employés (certains de bonne foi) à ceux qui l’interpellent que la décision d’expulsion n’a pas encore été prise et que des réunions se tiennent à ce sujet.
Cela étant, il n’est pas dit, loin de là, que le ministre de