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Staf De Clercq ; une personnalité de référence, aujourd’hui encore, pour le Vlaams Blok et C°

Lu sur : Resistance.be « Il est l’une des principales références historiques du mouvement national flamand, tendance « pure et dure ». Au Vlaams Blok, comme au sein d’autres représentants actuels du « nationalisme flamand radical » (comme le Voorpost ou le Vlaams nationaal jeugdverbond), le culte de la personnalité de Staf De Clercq (1884-1942) est toujours en vigueur en 2004.

Photo : Staf De Clercq, chef nazi de la Flandre pro-allemande. Drapeau du VNV rappelant celui du NSDAP d’Adolf Hitler et logo du « National-socialiste », le titre du journal du VNV.

Dès les années trente, ce sinistre personnage dirige, comme chef suprême, les destinées du Vlaamsch nationaal verbond (VNV), le principal parti nationaliste d’extrême droite flamand fondé en octobre 1933, dix mois après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en Allemagne. Présent au Parlement depuis les élections législatives de mai 1936, avec 17 députés, le VNV comptera près de 26.205 membres, d’après De Clercq lui-même, à la veille de la Deuxième guerre mondiale. Ce parti politique – qui deviendra le modèle du Vlaams Blok, lors de sa création en 1978 - était composé de plusieurs tendances rivales : Thiose radicale (prônant la création des « Grands Pays-Bas »), fédéraliste modérée, nationale-socialiste…

Staf De Clercq se singularisait quant à lui par ses prises de positions contre la démocratie et un discours crypto-nazi de la pire espèce. Le VNV demeurera une formation revendiquant un régime totalitaire, dont le modèle restera la dictature hitlérienne. Dès le milieu des années trente, le chef du VNV eut des relations régulières avec les autorités nazies. Dès l’invasion de la Belgique par les troupes du IIIe Reich, le parti de De Clercq, officiellement devenu national-socialiste, se mit au service de l’occupant. Mais Staf De Clerq ne connaîtra que les débuts de l’Ordre nouveau, puisqu’il décèda en octobre 1942. Il évita ainsi également l’épuration des collabos…

Le passé nazi de Staf De Clercq ne posera jamais, ensuite, le moindre problème de conscience à ses fidèles disciples. Son « désintéressement et le dévouement sans limite avec lesquels il s’acquittait de sa tâche… » sera retenu et mis en valeur dans sa notice biographique figurant en bonne place dans l’« Encyclopedie van de Vlaamse Beweging » (*).

Manuel ABRAMOWICZ

(*) Comme il est rappelé dans l’ouvrage « La répression des collaborateurs – 1942 – 1952 – Un passé toujours présent », de Luc Huyse et Steven Dhondt, publié en français par le Centre de recherche et d’information socio-politique (CRISP), en 1993, p. 306.

Lire aussi : Dans les coulisses du monde politique flamand (1942-2004)

Ecrit par Mirobir, à 16:08 dans la rubrique "International".



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