Lors des dernières manifestations à Rouen et plus particulièrement celle du 12 avril contre les violences policières, suite à celles commises à Mont St Aignan, et les manifs dites "anti-Sarkozy" qui ont suivies, la répression policière a fait rage. Bien sûr on se souvient aussi de Novembre 2005 et du CPE...
Ce mois-ci, une dizaine de personnes ont été interpellées sur photos (merci aux journalistes de Paris Normandie) dans le cadre d’une commission rogatoire concernant la manifestation du 12 avril, à la fin de laquelle la permanence de l’UMP a été mise à sac... Plusieurs sont sous contrôle judiciaire, dont des mineurs ayant passé 53 heures en geôle.
Les chefs d’inculpation sont : dégradation volontaire en réunion, dégradation aggravée par moyens dangereux, et outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique.
Une des personnes ayant été placées en garde à vue a refusé le prélèvement ADN destiné au FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques). C’est un droit, mais c’est aussi un délit. Depuis les lois dites Sarkozy en 2003 (texte de loi) "Le fait de refuser de se soumettre au prélèvement biologique est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 Euros d’amende", et le nombre de crimes et surtout de délits pour lesquels sont réalisés les prélèvements a tout bonnement explosé.
Alexandre Grué, un ouvrier du bâtiment âgé de 23 ans, a été arrêté pour collage d’affiches, puis placé en garde à vue, et sommé de se soumettre à un prélèvement d’ADN, qu’il a bien sûr refusé, comme la loi l’y autorise. Mais si refuser le prélèvement biologique destiné au FNAEG est un droit, c’est aussi un délit, puni de 15000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement, d’après l’article 706-55 du Code de Procédure Pénale ! Il passe en procés le 6 juin 2007 à 13h30 au tribunal de Rouen.
La solidarité active est une éthique importante des révolutionaires, le pantin de secrétaire d’état ne doit pas s’approprier ce mot, il nous appartient à nous.