Sommet anti-sécuritaire du 9-3 !
Surveillance et répression constituent les 2 faces d’une même pièce sécuritaire.
Retracer
l’évolution des représentations de l’ennemi intérieur dans la pensée
d’État depuis les années 1960 est indispensable pour comprendre
comment, des territoires colonisés d’hier aux quartiers populaires
d’aujourd’hui, la Ve République a régénéré un modèle d’encadrement
fondé sur la désignation d’un bouc émissaire socio-éthnique.
L’ordre
n’est pas au service des citoyens mais sert essentiellement à les
encadrer, les surveiller, les contrôler. L’ordre public c’est l’ordre
brutal mis au service du pouvoir.
Le police a toujours été l’élément
indispensable d’une politique de rejet et d’exclusion, permettant de
masquer les difficultés économiques et sociales.
60 000 caméras pour 60 Millions...
En
2011, l’objectif est de tripler le nombre de caméras à l’échelle
nationale et de le quadrupler pour la capitale avec le « Plan 1 000
caméras pour Paris » (sans compter les 9 500 de la RATP et de la SNCF
dont la Police pourrait disposer en temps réel).
21 communes seront d’ailleurs « récompensées » pour leurs efforts de surveillance (1 Million d’€ à se partager).
Le business du sécuritaire se développe au point que Bouygues te loge où que tu ailles (particuliers, entreprises, prisons).
Une
chose est sûre : le secteur sécuritaire (police, armée, secteur privé)
ne connaît pas la crise…levier économique de la croissance ?
En 2008 nous approchions des 600 000 GAV soit près de 1% de la population française.
En
2009 les prisons françaises comptent 60 000 détenus souffrant chaque
jour de l’enfermement et de la maltraitance autant physique que
psychologique.
6 Millions d’immigrés sont les plus exposés aux
contrôles de police, GAV, condamnations, bavures…et les traitements
réservés aux sans-papiers rappellent les sombres heures de l’Occupation.
Tous
les citoyens sont présumés innocents en droit mais la réalité montre
qu’ils sont considérés comme a priori coupables, surtout s’ils n’ont
pas d’amis bien placés. Le fichage massif de la population n’est pas
anodin, derrière une façade démocratique, le totalitarisme avance à
grands pas. Les lois sécuritaires se succèdent régulièrement :
rétention de sûreté, « prévention de la délinquance », nouvelle loi sur
la récidive…et les mesures d’exception sous prétexte de lutte contre le
terrorisme deviennent une réalité quotidienne pérenne.
La maxime
« Réfléchir c’est commencer à désobéir » qui correspond bien à l’armée
et aux services de police peut également s’appliquer aux citoyen-ne-s
lambdas. Nous devons nous organiser pour rester vigilant-e-s et
résister. Il est donc naturel pour la Fédération Anarchiste d'être
systématiquement auprès des individus victimes ou potentiellement
victimes de la violence étatique, totalitaire et/ou capitaliste.
Ne
vous laissez pas endormir par une criminalisation progressive des
individus et des mouvements sociaux car demain vous pourriez bien être
considérés comme terroristes par un Etat et des lois qui soit disant se
préoccupent de votre sécurité…
Venez en débattre SAMEDI 21 NOVEMBRE de 17h30 à 22h30 à la Bourse du Travail de St-Denis.
Fédération anarchiste