Alors que certains pensent faire vaciller lé pouvoir en se rassemblant autour du NON au référendum, on attend toujours la rentrée ultra chaude promise. Peut-être leur. manquait -il un nom autour duquel se rassembler. Celles et ceux qui ont tant oeuvre:pour cette victoire ont oublié de dire non au capitalisme et à sa résonance ultime qui est la mort. La mort par l'exclusion, la mort par les expulsions, la mort dans les transports libéralisés, la mort en prison, la mort chez soi, la mort au boulot...
De son côté, le gouvernement de De Villepin n'a pas non plus attendu la transformation du non pour accélérer sa politique d'exclusion et de non droit. Pour servir sur un plateau au Medef ce qu'il attendait depuis longtemps. Les, cent jours, que s'est donné le gouvernement ont résonné violemment dans les coeurs des « Sans ». Cent jours qui promettent une augmentation des jours sans et une recrudescence des jours de sang.
Du côté du Mecque, les « Sens visage » zapatistes ont interpellé les compagnes et compagnons du Mexique et d'ailleurs pour les aider à franchir une étape supplémentaire dans leur combat quotidien pour la dignité. Ils et elles ont rappelé que nous avons toutes et tous les mêmes mauvais gouvernements qui nous dirigent et que chacun-e là où il et elle est doit s'attacher à le combattre et à l'auto-organises: Avec les lycéens, les sans-papiers, les mal-logés ou pas logé-e-s du tout, des brèches s'ouvrent, nous devons nous y engouer et ne pas laisser s'éteindre tout les feue de liberté et de dignité qui ont été allumés. Nous risquons de nous consumer avec les braises.
Le mouvement zapatiste ne se revendique pas anarchiste mais il est aujourd'hui un des rares mouvements qui dure, qui se remet en permanence eu question et qui sait rassembler autour d'un seul ennemi: l'État. Nous ne serons jamais zapatistes mais nos desseins sont les mêmes. Nous ne voulons pas des partis politiques maïs peut-être ne perdrons-nous pas notre < âme » d'anarchiste en construisant avec des hommes et des femmes véritables mais aussi différent-e-s.
N'attendons pas des centrales syndicales ou politiques qu'elles nous irradient de démocratie, prenons nos affaires en main.
Sommaire :
Les damnés de la ville, par Jean-Pierre Garnier, page 3
L'État est inutile et criminel, nous dit Nestor Potkine, page 4
L'autruche n'a aucune raison d'être tendre, par Frédo, page 5
Chez Electrabel, ça frise le court-circuit par Hertje, page 5
Nouvelles des fronts, par, Hugues, page 6
Vive la précarité ! nous dit la patronne du Medef, page 7
Lucien Léger, « le Figaro » et « le Monde libertaire », par André Sulfide, page 9
Solidarité ! Solidarité ! avec les faucheurs de Nonette, par Daniel du Gard, page 10
Contre la nation et sans État, les Aroumains, par Nicolas Trifon, page 11
Être condamné à mort, aux États-Unis, par Chroniques rebelles, page 14
Les Chinois connaissent très bien le capitalisme, par Pierre Sommermeyer, page 17
Nestor Makhno, toujours et encore, page 19
Et nous rééditons l'Alexandre des Travailleurs de la nuit, par Jean-Pierre Levaray page 20
De l'ivresse et aussi de Fassbinder, par Claude Margat et Édouard, page 21
Agenda, page 23
Forum social libertaire à Merlieux, page 24
Le Monde libertaire #1407 du 15 au 21 septembre 2005
