Lu sur
Non mère : "Mardi dernier, cet homme me parlait de respiration.
Et soudain, il déclara : "Si un jour, tu as la chance [et là, j'eus l'intuition de ce qu'il allait dire, tout en espérant qu'il ne dirait pas ça] d'être une future maman [aïe, non, pas ça], tu verras, pour la préparation à l'accouchement, c'est la même chose (...). Je dis toujours ça aux filles".
Je piquai du nez, incapable d'articuler le moindre mot, en songeant que je devais être en train de rougir. Un peu comme le jour où, cinq ans plus tôt, une gynécologue a dit de moi "Il faudra qu'elle fasse très attention quand elle sera enceinte". L'homme en question avait quand même eu l'amabilité de dire "si" et pas "quand". Nuance pas négligeable. Mais il y avait le "la chance". Déjà une forme de parti pris. Je n'ai pas honte de ne pas vouloir d'enfants, et je ne mentirai jamais à ce sujet pour satisfaire quiconque. Mais ce "la chance" irritant me faisait déjà craindre un jugement, un moment pénible d'incompréhension pendant lequel j'aurais eu le sentiment fatiguant d'avoir à me justifier. Me justifier d'être tout simplement ce que je suis : un être du sexe dit féminin ne souhaitant pas être enceinte. Une incongruité aux yeux de certaines personnes. Pourquoi imagine-t-on si facilement que toutes les femmes veulent être enceintes ?
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