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Lu sur acontrario : « L’amour c’est free connasse » : voilà le charmant message reçu un jour par ma copine Manon (si vous ne la connaissez pas, je vous invite à aller lire ses chroniques qui paraissent chaque mardi ici). « L’amour c’est free connasse », c’est aussi LE credo des personnes abolitionnistes, celui à partir duquel tout le reste de leur raisonnement s’explique (enfin, presque). En général, elles le formulent d’une manière moins poétique : « la sexualité doit reposer sur le désir et le plaisir partagé », mais le message est bien là : le sexe, c’est gratuit, ça n’a pas à entrer dans la sphère marchande. La condition sine qua non de la libération sexuelle, selon les personnes anti-putes, c’est l’absence d’argent.
Pour tout dire, ça ne me fait pas très plaisir, je me sens même un peu traîtresse à mes idéaux quand j’y pense, mais mon expérience m’a ouvert les yeux sur la complexité de la réalité telle qu’elle peut être vécue, et il se trouve que je suis obligée de remettre en cause cette affirmation selon laquelle l’argent ne saurait qu’être source d’aliénation, notamment dans la sphère sexuelle. On me qualifiera certainement encore de néo-libérale complice du capitalisme, du patriarcat, et de la prochaine invasion d’extra-terrestre qui viendra dévorer les femmes et les enfants, mais je voudrais ici défendre l’idée que l’argent PEUT (encore une fois, c’est une question de ressentis, de vécus, je ne prétend pas avoir découvert une quelconque vérité mais juste lancer des pistes de réflexions), l’argent peut, donc, être, en réalité, un agent de libération de la sexualité (ne lancez pas les pierres trop fort s’il vous plaît).
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