Massacre bien ordonné
En s’arrosant
copieusement et réciproquement à la Kalashnikov, les frères ennemis du Hamas et
du Fatah facilitent grandement le boulot de Tsahal.
Du reste, c’est
probablement ce que les stratèges israéliens avaient prévu : enferme des
jeunes hommes aussi impétueux que pas trop éduqués dans un réduit clos,
donne-leur à rabâcher des doctrines politique et politico-religieuse aussi
rudimentaires qu’antagonistes, vide les portefeuilles et les garde-manger, puis
assaisonne tout ça avec des fusils d’assaut plutôt qu’avec des outils concrets
et conceptuels qui pourraient servir à construire quelque chose et tu n’auras
plus qu’à compter les cadavres.
Bien vu.
A comme Airbus
ou comme Arnaque ?
En rallongeant de
dix ou douze mois les délais de livraison du gros porteur A380 pas
forcément utile pour les temps qui viennent, l’avionneur avoue implicitement
qu’il s’agissait de contrer l’offre de Boeing au moment de la signature de
contrats dont il savait ne pas pouvoir respecter les clauses.
Ce genre de
combines de boutiquier se paye par des ristournes colossales sur le produit
livré hors délai, des annulations pures et simples telles que ne l’exclut pas
la compagnie Emirates et, comme toujours, par des licenciements économiques
rendus d’autant plus exaspérants que, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas
en réduisant le volume du personnel mais en l’augmentant qu’on peut espérer
tenir ses engagements.
Incidemment, il
semblerait que l’ex-pédégé Forgeard* et les gros actionnaires Lagardère et
Daimler-Benz qui ont chacun fourgué leurs 7,5% d’actions avant que le cours de
celle-ci ne s’effondre en juin dernier n’aient toujours pas de compte à rendre
à l’Autorité des marchés financiers (ex-COB).
Il paraîtrait que
des enquêtes soient en cours. Des fois, quand il y a des multimillionnaires en
euros en cause, les enquêtes, ça traîne.
* "J’étais au
courant de rien ! sur ma mère, j’le jure !" (voir Tempête médiatique
14)
L’hyperinformation,
c’est la non-information
La nature, prétendait
Aristote en cela relayé par Descartes, a horreur du vide ; l’être humain
aussi et les professionnels de l’information encore plus, de quelque côté de la
barrière qu’ils soient, à savoir habitués des feux de l’actualité qui
fournissent la matière première et journalistes qui s’en emparent avec
gourmandise.
Mais à remplir le
vide avec du vide, on ne produit jamais que du vide. Ainsi, puisque la
candidature à la candidature de toute une galerie d’éminences socialistes
n’était que virtuelle, une inaction vouée à demeurer inactive, sans doute une
information bien faite, c’est-à-dire soucieuse d’aller vers l’objectivité,
aurait-elle mieux fait de l’ignorer.
Ou alors on en
rabat de sa superbe de témoin impartial et on reconnaît qu’en tendant plumes,
micros et objectifs complaisants aux vaines ambitions des Jospin, Lang,
Kouchner et compagnie, on ne fait pas de l’info, mais du roman.
Que fait la
police ? elle joue du pipeau
Intervention brutale
de la police aux Mureaux (Yvelines), mercredi matin, 4 octobre.
Le maire de la
commune n’était pas au parfum, ni le ministère de l’Intérieur, ni personne
d’ailleurs si l’on en croit les protestations d’innocence fusant de toute part.
Explication
express : considérant que la descente a eu lieu dans la cité des
Musiciens, les flics ont dû se prendre pour un orchestre symphonique, donc le
donneur d’ordres est très probablement Renaud Donnedieu de Vabres, le ci-devant
ministre de la Culture.
Ségo reine,
Hollande royal
Rien sur Ségo* cette
semaine, car ici ça n’intéresse personne (mais ça fait recette ! en
tout cas plus que le « tigre de papier » iranien).
Quel facétieux
fais-je ! (tu enlèves le « é » et ça donne factieux)
Non, sans
déc’ ? C’est bien ce qu’on pensait, le Delfe est un dissident de la cause,
faut le pendre !
* Dommage que " Flinguer Royal pour ouvrir la route à Sarkosy" ne figure pas dans la liste de mes articles, ça pourrait encore marcher.
Mathias Delfe
à 22:46