Quotidien anarchiste individualiste
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L'industrie de la contrainte
IBM, Thales, Clinatec : un filet global de capteurs électroniques, des outils informatiques pour traiter des myriades de données, un laboratoire pour « nous mettre des nanos dans la tête ».
Nous entrons dans la société de contrainte. Au-delà de ce que la loi,
les normes sociales et la force brute ont toujours imposé ou interdit
aux sans-pouvoir, des innovations issues de l’informatique et des
statistiques, des nano et neurotechnologies, des super-calculateurs et
de l’imagerie médicale, permettent bientôt la possession et le pilotage
de l’homme-machine dans le monde-machine. La gestion de flux et stocks
d’objets au lieu de la perpétuelle répression des sujets :
macro-pilotage d’ensemble et micro-pilotage individuel. Voilà ce que
montre ce livre à travers des cas concrets et leurs effets voulus autant
qu’inéluctables. De ces exemples d’un mouvement général, il ressort :
que la possession est l’état de ceux que gouverne une puissance
étrangère (neuroélectronique), qui les prive de leur libre-arbitre et en
fait l’instrument de sa volonté ; que la guerre est une violence
destinée à contraindre autrui à faire nos volontés ; que la technologie
est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par
d’autres moyens ; que l’innovation accélère sans fin le progrès de la
tyrannie technologique. Que nul ne peut s’opposer à l’ordre établi ni au
cours des choses, sans d’abord s’opposer à l’accélération
technologique.
Ceux qui écrivent à l’enseigne de Pièces et main d’œuvre considèrent la
technologie comme le fait majeur du capitalisme contemporain, de
l’économie planétaire unifiée. Ils ont publié à l’Echappée : A la recherche du nouvel ennemi. 2001-2025 : rudiments d’histoire contemporaine ; Aujourd’hui le nanomonde. Nanotechnologies : un projet de société totalitaire ; Terreur et possession. Enquête sur la police des populations à l’ère technologique.
Frédéric Gaillard est un semi-urbain trentenaire qui peine à trier ses déchets.
Les Editions L’Echappée viennent de publier dans la collection Négatif :
L’industrie de la contrainte
Par Frédéric Gaillard et Pièces et main d’œuvre
126 p., 9 €
***
Prochains débats avec Pièces et main d’oeuvre :
- 9 novembre à 14h au salon Marjolaine (Parc floral de Paris) : projection-débat “RFID : la police totale”
- 13 novembre à 15h à Lyon (café
L’autre côté du pont, la Guillotière) : débat sur la tyrannie
technologique à l’occasion du bicentenaire de la révolte luddite contre
le progrès (avec Florent Gouget, auteur de “L’école numérique,
l’apprentissage de la soumission)