L'En Dehors

Une nuit au Fouquet's c'est trois mois de boulot ...

normal, cela fait plus de 3000 ans que les princes qui nous gouvernent savent qu' il faut en jeter plein la vue pour épater les pauvres, les fasciner, les émerveiller...Voir Darius et Cyrus !!!

Et ça marche : c' est ainsi que le "bon peuple" se laisse enfermer dans sa servitude volontaire décrite vers 1530 par La Boétie. Pour preuve, le succès des revues "people", le succès des émissions style Star-ac, le succès des chaînes de télé style TF1...

Tout aussi drogués à l' appétit du paraître, les riches obéissent aux obligations de la frime, le toujours plus dans l' étalage de la richesse. Cette escalade est une course dispendieuse, cause de l' exigence des retours annuels sur investissement de 15 % au minimum, exigés de la part des PDG des multinationales par les gestionnaires des fonds de pension et autres investisseurs. Je te donne le fric, tu me fais profiter ce fric au maximum, ou tu es viré de ton poste de PDG. Seul compte vitesse des bénéfices et court terme. C' est pour cela que le monde industriel forcément aveugle nous précipite vers la catastrophe écologique...

Le fric va de plus en plus aux investisseurs, et de moins en moins au réinvestissement dans l' entreprise, laquelle est sommée de jouer serré, pour produire plus avec moins, être plus compétitive avec , en proportion, une plus faible part au réinvestissement interne. Jouer serré se gagne en allant là où les salariés se contentent de 75 euros par mois en Chine par exemple, où en baissant le "coût" du travail grâce à un taux de chomage à maintenir élevé, pour rendre les heureux salariés contents de travailler même à faible salaire. La société de conso les tient en laisse par les crédits qu' ils ont sur le dos !

Sarkozy n'est que le pion placé à ce poste politique par les investisseurs et leurs amis PDG, via les électeurs drogués par les médias qui appartiennent aux mêmes... Plus on vote à droite, plus on ne lit que la presse régionale, bien plus aux mains des grands groupes financiers de droite. Sociologiquement, c' est la France rurale qui a voté à droite récemment, campagnes et petites villes, et la France du tissu industriel ancien, ruiné, du nord et de l' est, où 20% des ouvriers votaient FN, et cette fois, pour 1/3 des électeurs de Le Pen, ont voté Sarko...

Tant que les pauvres admireront les riches, baveront devant le yacht de Bolloré, il n' y aura pas de révolution. Le descendant de petits aristos fauchés de Hongrie tient sa revanche d' arriviste . (...)

secteur économique où on peut espérer augmenter encore plus chaque année ses bénéfices : le créneau de la construction et vente des yachts de grand luxe...C' est ce créneau de clientèle qui explose depuis quelques années, et qui ne sait plus quoi faire pour s' amuser avec son fric, tellement le système mis en place fait affluer vers eux des bénéfices colossaux...

Car 1789 n' a pas réduit la courbe du taux d' injustice = après l' avoir quelque peu ralenti, la vitesse d' enrichissement des très riches ne cesse de s' accélérer depuis la fin du 20e siècle. On retombe dans les sommets d' injustice de l' époque de Louis XIV . Il faut donc refaire 1789 en mieux, sauf que depuis les riches ont des moyens techniques, surtout la télé, pour que le taux de supportabilité de leur situation misérable soit supérieur à ce qu' il était dans les années 1700, les riches n' ont plus de raisons de craindre les pauvres. Ils sont endormis par le mythe de la société de consommation, ils supportent leur misère sans réagir, et votent même pour leurs bourreaux . Marcuse aux USA et Gorz en France ont bien vu qu' à cause de cela, on ne peut plus compter sur la bonne vieille lutte des classes. Le prolétariat admire les riches . Il veut acheter des revues people avec photos sur le yacht de Bolloré, au lieu de souhaiter qu' un avion bourré d' explosifs s' écrase sur l'hôte de marque actuel, en pleine mer...

Ce n' est pas demain la veille que les "classes laborieuses" deviendront des "classes dangeureuses". au mieux, il ne peut y avoir que d' éphémères jacqueries inoffensives pour l' aristocratie financière, et l' Etat a largement de quoi éteindre les incendies éphémères allumés par les rares mécontants . Agir au lieu d' élire, beuglent-ils, mais ils n' agissent jamais, sauf à justifier par leurs "actions" le "tout sécuritaire" dont rêve Sarkozy... Comment sortir de cette impasse ? Car il faudra bien en sortir . Attendre que ce système atteigne le bout de son impossible extension du fait de l' impasse écologique, attendre l' effondrement écologique du système industriel est dangereux, car les riches seront capables du pire pour être les derniers à jouir de leur mode de vie , certes imbécile, mais ils y tiennent, mimétisme oblige ! Donc ils préfèreront tous nous tuer pour avoir les dernières parts du gâteau à se partager entre eux. La fin de ce monde occidental mondialisé sera sanglante . (...) ou si le combat s' avère impossible car suicidaire, comme se sont suicidés les gens de la RAF ou d' Action Directe, en mesurant mal le rapport de force, et en s ' illusionnant sur la combativité du dit "prolétariat", si donc ce combat est sans espoir, comment fuire pour survivre pendant le carnage qui accompagnera l' effiondrement ? 

aucune richesse/connaissance ne peut se créer que si elle est partageable/partagée par toutEs