Lu sur
résistance pédagogique : "Alain Refalo, professeur des écoles à l'école Jules Ferry de Colomiers, qui a comparu en commission disciplinaire le jeudi 9 juillet à l'inspection académique à Toulouse vient de se voir signifier une sanction disciplinaire de catégorie 2 : abaissement d'un échelon, soit la sanction qui a le plus de conséquences financières sur son traitement. S'ajoutant à la promotion qui lui a été refusée au mois de février, et indépendamment des 19 jours de salaire qui lui ont déjà été soustraits, cette sanction représente pour les quatre ans qui viennent une perte d'au moins 7 000 euros, alors qu' Alain Refalo a effectué l'intégralité de son service devant les élèves et que les rapports pédagogiques de ses inspecteurs sont élogieux. Les faits reprochés à Alain Refalo sont les suivants : refus d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l'Education Nationale. Il s'agit donc bien d'une sanction politique pour briser professionnellement l'initiateur du mouvement de résistance pédagogique et bâillonner la liberté d'expression des enseignants.
Le comité de soutien à Alain Refalo et le
Mouvement des Enseignants du primaire en Résistance Pédagogique
considèrent cette sanction, décidée par le ministre Luc Chatel, comme
une attaque directe à l'encontre de tous les enseignants en résistance
et plus largement de tous les citoyens et les élus qui se sont
mobilisés massivement le 9 juillet pour soutenir Alain Refalo et
défendre l'école publique. L'inspecteur d'académie de la Haute-Garonne
qui avait indiqué à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de sanction
disciplinaire à l'encontre d'Alain Refalo, et qui, le vendredi 10
juillet, lors de son point de presse, avait souhaité s'inscrire dans
une démarche d'apaisement, a doublement menti.
Luc Chatel qui ne cesse d'afficher une posture
d'ouverture et de dialogue en direction des enseignants vient de
montrer toute la duplicité de ses propos. La porte du dialogue que nous
avions toujours laissée entrouverte est pour l'heure fermée de part la
volonté du ministre qui devra en assumer toutes les conséquences dès la
rentrée. Cette grave et injuste
décision n'entamera pas la détermination d'Alain Refalo et celle de
milliers d'enseignants du primaire en résistance dont
les coordinateurs de toute la France se réuniront à la fin du mois
d'août à Montpellier pour décider des initiatives communes de
résistance aux "réformes" scélérates qui déconstruisent l'école
publique.
Blog Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école
Comité de soutien à Alain Refalo
Patrick Jimena : 06 81 84 39 97