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L'apéro saucisson-pinard a bien eu lieu. Après l'annulation de sa tenue dans le quartier de la Goutte-d'Or par la préfecture de Paris, ses organisateurs se sont repliés sur la place de l'Etoile, aux Champs-Elysées.
Les mots d'ordre « entrer en résistance contre l'islamisation de la France » et « défier l'occupant » ont réuni près de 800 personnes, issues majoritairement de l'extrême droite (des membres du Bloc identitaire, des habitués du blog François de souche ou du site Projet apache) et de mouvements féministes ou laïques, dont la publication électronique Riposte laïque.
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Commentaires :
satya |
ils semblerait que les choses s'accélèrentlu sur bases de données anarchistes:
Réflexions à chaud sur les émeutes réactionnaires de Bellevilledimanche 20 juin 2010 En revenant d’une balade très peu champêtre, nous nous rendons dans le quartier de Belleville à Paris. Quelques heures plus tôt, une manifestation y avait démarré pour dénoncer, selon les mots des organisateurs : « Les violences chroniques dont est victime la communauté chinoise ». En cause : des vols de sacs, agressions, dépouilles. Une manif aux relents bien réactionnaires, comme en témoignent les slogans criés et inscrits sur les banderoles et pancartes :"Sécurité pour tous", "Vive la citoyenneté", "Stop la délinquance", drapeaux français, chinois et européens, hymne national. On ne comprend pas bien de quelle violence il s’agit (ayant plutôt l’habitude de phénomènes de violence intra-communautaire dont nous parlerons plus tard), mais nous comprendrons plus tard ce qui se cachait derrière cette manifestation. Après
la fin officielle de la manif, l’ambiance est très chaude sur place,
des gens sont attroupés, des camions de flics arrivent en masse. On
entend à droite à gauche des bruits de casse, puis un torrent de
violence se déchaîne sur les flics, attaqués à mains nues et au corps à
corps par des centaines de personnes, qui leur jettent œufs, pierres et
bouteilles de verre. Des voitures sont retournées, des CRS se font
charger et sont obligés de reculer.
Tout d’un coup, les gens se mettent à courir. Nous pensons que tout le monde fuit une énième charge de keufs, mais nous nous rendons très vite compte qu’il s’agit d’autre chose. Des manifestants étaient en train de poursuivre des gamins, qu’ils ciblaient "noirs et arabes", en leur lançant des bouteilles de verre. Un des gamins tombe à terre, et tente de se réfugier sous le perron d’une porte. Courant à leurs côtés, nous devons alors calmer la fureur des lyncheurs. Ceux-ci lâchent prise, cette fois-ci. Nous comprenons, en écoutant les conversations : que « les flics ne faisant pas leur travail, et laissant les voleurs en liberté, les manifestants auraient décidé de prendre l’affaire en main et de se venger eux-mêmes ». Nous comprenons aussi que tout serait parti du vol du sac à main d’une manifestante par un gamin du quartier, puis de la tentative des manifestants de livrer le gamin aux flics, qui n’en auraient pas voulu. C’est à partir de là que les manifestants ont déchainé leur violence contre les flics. Une violence sans retenue, comme on a pas l’habitude d’en voir. Une violence pour punir les flics de ne pas assez bien faire leur boulot. Les flics décident de battre en retraite, en noyant la place sous un épais nuage de lacrymo tiré dans le tas. C’est plus d’une cinquantaine de cametards de flics qui disparaissent en un clin d’œil, au moment même où la violence commençait à atteindre un pic. Clairement, les flics ont décidé d’abandonner la place, pour laisser se dérouler des violences inter-communautaires, alors qu’une heure plus tôt, c’est contre les flics que tout le monde s’acharnait. Se crée alors un ballet entre trois à quatre cent membres de la communauté chinoise et quelques gamins noirs et arabes, parfois passés à tabac au sol par plusieurs dizaines de personnes, accusés à la va-vite d’être des voleurs, sous les yeux assoiffés des journaflics ayant flairé l’odeur du sang et des gros-titres, en bon charognards qu’ils sont. Mais précisons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore sorti de précis dans les médias sur ce qu’il s’est réellement passé. Nous avons pu observer des sortes de milices improvisées, réunissant plus d’une centaine d’asiatiques, allant dans la cité voisine pour casser du noir et de l’arabe, dans une chasse à l’homme rappelant les pogroms. Durant ces émeutes, nous avons ressenti chez les émeutiers chinois une haine farouche contre les « voleurs ». Par exemple, après qu’une voiture banalisée de flics fut renversée, et son gyrophare coupé, des personnes ont commencé à fouiller dans le coffre, immédiatement prises à partie et lynchées car accusées d’être des voleurs, par les mêmes personnes qui avaient retourné la voiture. Autant dire que l’incompréhension nous gagne à ce moment. Cette chaude après-midi, et les évènements qui l’ont marquée,
semblent préfigurer un scénario de guerre civile qui se développe
de-ci, de-là en ces temps de "crise". L’attitude de la police vient
confirmer cette impression, elle qui a quitté les lieux au moment où
elle sentait que la rage à son encontre était en train de remplacer la
haine ethnique entre les gens. Nous pouvons imaginer que pour le préfet
une bonne émeute raciste est préférable à une émeute tournée contre les
flics, et autres symboles de l’État et du capital (banques et autres
McDonald’s sont restés intacts).
Cette journée a prouvé que toutes les émeutes ne sont pas
bonnes, malgré ce que peuvent en penser les quelques hooligans et
nihilistes qui y croient encore, par leur apologie de la guerre civile.
Encore et encore, il faudra nous battre contre les cancers nationalistes, ethniques, communautaristes, religieux et politiques. Des anarchistes. Répondre à ce commentaire
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à 00:30