Lu sur
Voix de faits : "Une affaire fait grand bruit en Grande-Bretagne en ce moment. Un ex-policier s'est confié aux médias sur son rôle en tant qu'agent infiltré dans le mouvement antifasciste radical an début des années 1990. Pas une infiltration brève, le temps d'une manif ou d'une opération rapide, non, une infiltration étalée sur 4 ans. Quatre ans à se battre contre les fafs et la police, à vivre 24h sur 24h, six jours par semaines au milieu de gauchistes sous une fausse identité.
Comme
le but de l'opération n'était ni de démanteler le groupe, ni de
ramasser des preuves pour un éventuel procès, les agents de la
Special Demonstration Division
pouvaient commettre tous les actes requis pour crédibiliser leur
couverture (y compris être violent, consommer ou entretenir des
relations «amoureuses»). À Londres seulement, une dizaine d'agents
infiltraient les deux côtés de la lutte antifasciste (c'est-à-dire que
les fafs aussi étaient infiltrés). Leur seul but était de permettre à la
police d'avoir une longueur d'avance pour «prévenir la violence».
*
* *
Il est réjouissant d'arriver à identifier des flics qui
«infiltrent» des manifs mais il ne faudrait pas que ça créé un faux
sentiment de sécurité. Personne n'est à l'abri de l'infiltration. «La
police doit demander un mandat avant de mettre votre ligne sous écoute,
ouvrir votre courrier ou vous placer en filature... par contre, la SDS
peut mettre quelqu'un dans votre voiture, dans votre bureau ou même dans
votre lit sans jamais demander de mandat ni que vous n'en n'ayez jamais
connaissance,» dit «l'Agent A».
La lecture des articles du
Guardian et le visionnement de la
vidéo d'une dizaine de minute qui les accompagne (il s'agit d'un
entretien avec le flic doublé d'images d'archives) est hautement
recommandée.
=>
Inside
the lonely and violent world of the Yard's elite undercover unit=>
Undercover
policeman reveals how he infiltrated UK's violent activists...Mais
c'est en anglais.