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lu sur auvergne indymedia : "La mise à mort des régimes spéciaux, vient d'ouvrir la voie à un processus constant d'allongement du nombre de trimestres pour obtenir sa retraite, mais aussi au relèvement de l'âge de la retraite. Autrement dit des le premier trimestre 2008 des milliers de salariés vont devenir des otages du gouvernement, ils ne pourront pas partir à 60 ans même avec leur nombre de trimestres requis, ils seront retenus en otage dans les entreprises, soumis à un blocage permanent. La retraite est maintenant perçue, par l'équipe au pouvoir comme « un droit à la paresse », se souvenir du discours de Lagarde à ce sujet.
Le dernier rapport du Conseil d'Orientation des Retraites (COR), du 22 novembre 2007, est bien entendu fabriqué de telle sorte qu'il va servir à justifier l' injustice généralisée, qui sera négociée début 2008.
Aux regards de ses propres objectifs, la loi Fillon est un échec, un vrai bide. Cette loi votée en 2003, se fixait comme objectif d'équilibrer le financement des régimes de retraites sans diminuer le montant des pensions, mais en amenant les salariés à prolonger leur temps d'exploitation.
Cette augmentation du taux d'exploitation, devait selon Fillon entraîner mécaniquement une hausse de la masse des cotisations retraites. Seulement « le droit à la paresse », allait prendre le dessus. Le COR est contraint de constater que : « L'hypothèse d'un recul des âges de départ à la retraite dans le secteur privé lié à la réforme de 2003 ne s'est pas vérifiée». Le travail a été fuit comme la peste, et les départs des 60 ans se sont démultipliés, il ne fallait pas louper le « dernier métro ». Des qu'ils ont pu, les salariés pouvant bénéficier de départ anticipé pour carrière longue se sont rués vers la sortie, d'autres nombreux étaient déjà hors course, selon le COR, la majorité des salariés du privé (60%) ne sont plus au travail au moment de leur départ en retraite : ils sont au chômage, en maladie ou en invalidité.
La propagande sur l'emploi des seniors, n'était que médiatique, ni le patronat, ni le gouvernement n'y croyaient, mais elle avait un pouvoir de culpabilisation visant à justifier les futures mesures de 2008. On procède alors à un constat d'échec relayer par les médias sous l'angle « les vieux ne veulent plus bosser ».
Alors on constate stats à l' appui que le taux d'emploi des 55-64 ans est moins élevé en France (37,8%) que dans l'ensemble de l'Union européenne (42,5%), et qu' au Plan national l'emploi des seniors ne semble pas, «à ce jour, avoir infléchi les comportements des salariés et des employeurs». Le gadget du «contrat vieux», un CDD d'une durée maximale de 18 mois renouvelable une fois pour les chômeurs de plus de 57 ans, est confirmé : 40 contrats de ce type en tout et pour tout en 2006 !
Le COR constate qu'il y a trois possibilités pour équilibrer les retraites en 2020 : soit diminuer le montant des retraites de 20% ; soit relever l'âge de départ en retraite d'un peu plus de 3 années supplémentaires ; soit augmenter de 4,5 points les cotisations retraites.
Après ces constats et de, la mauvaise volonté du citoyen prolétaire à se maintenir au turbin, • Le COR propose plusieurs mesures punitives : • allongement de la durée de cotisation, • accentuation des décotes, • fin des départs anticipés pour carrière longue, • diminution des primes de départ en retraites, • «emplois vieux» encore plus précaires, • suppression du droit à la retraite à 60 ans, pour satisfaire la revendication du Medef de différer ce droit à 61 ou 62 ans. Si la mesure passe, des milliers de salariés ayant leurs annuités, ne pourront plus partir à 60 ans, il leur faudra attendre 61 ou 62 ans !
Après la grève des cheminots, disons qu'un train peut en cacher un autre, celui ou Fillon va devoir s'attaquer à l'ensemble du salariat.
G.B. le 2 /12/2007
Lire aussi « la spoliation des retraités »