Lu sur
Samizdat : "Jeudi 29 novembre, lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeurs et travailleurs ont occupé le rectorat de Caen qui avait depuis quelques jours ordonné l’expulsion de nombreux lycées (Rostand, Malerhbe, Dumond d’Urville, Fresnel..). Les premier-e-s occupant-e-s sont rapidement repousé-e-s par des gaz lacrymogènes, des coups de matraque et des tirs de flash-ball. La foule est ensuite chassée de la cour par des grenades lacrymogènes, puis se scinde en dexu cortèges. les manifestants se dirigent ensuite vers la mairie puis la préfecture..
Là, au préxtexte d’un feu de poubelle les forces de l’ordre interviennent : des membres de la BAC (brigade anti-criminalité) fendent la foule à coup de matraques et de tris de flash-ball pour arrêter quelques manifestant-e-s. Bilan de la journée : une demi-douzaine d’interpellations, au moins une demi-douzaine de personnes blessé-e-s (dont deux par tir de flash-ball, une par tir tendu de grenade lacrymogène...).
Vendredi 30 novembre nous nous sommes rassemblé-e-s à une cinquantaine devant le commissariat pour exiger pacifiquement la libération des manifestant-e-s arrêté-e-s la veille. Seuls quelques slogans sont lancés. En à peine quinze minutes, des membres de la police munis de leur attirail au complet, nous chargent (sans sommation) et nous pourchassent jusque devant le marché des Fossés saint julien. Deux arrestations sont à déplorer.
Partout la situation se durcit entre police et manifestant-e-s ; lycées et facs sont virés à coup de matraque ; proviseurs et présidents d’université menacent étudiants et lycéens de sanctions (quand ils n’en viennent pas au poing comme M. gontard à Rennes) ; à Nantes un lycéens a pris un tir de flash-ball dans l’oeil durant la manifestation du mardi 27 novembre etc.
Les médias se contentent de relayer les communiqués officiels des Autorités, les informations ne sont que partiellement et partialement retranscrites (ainsi il paraitrait qu’il n’y aurait pas eu de tir de flash-ball jeudi dernier). C’est pour cela que nous passons un appel à témoignages à Caen. Vous pouvez les déposer au sous-sol du bâtiment lettre du Campus I occupé, où lors de nos assemblées générales.
La stratégie du pouvoir est de criminaliser celles et ceux qui luttent, sans doute pour nier tout caractère social à la contestation. Or il ne peut y avoir de paix sociale tant que l’ordre social restera injuste, que ce soit à Villiers le Bel ou au sein du secteur de l’éducation !
Aussi, nous réaffirmons nos revendications : - Retrait inconditionnel de la loi LRU - Accès libre et gratuit aux services publics assurant la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux (nous en excluons la répression !) - La défense des statuts de la fonction publique (idem)
Nous exigeons la libération et l’arrêt des poursuites à l’encontre de nos camarades interpellé-e-s partout en France.
Pour le comité de lutte,
la commission texte du 01/12/2007