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Indymédia Lille : "Hier matin à 6h30, 7 fourgons de police ont vomi leur cargaison de moutons haineux et surarmés devant les grilles du lycée Faidherbe. Ce lycée était occupé depuis hier soir par les lycéen-es eux-mêmes, cette action s'inscrivant dans la continuité des autres occupations qui étaient en cours sur Lille.
Agissant sur réquisition du préfet, environ 70 flics ont alors pénétré dans l'enceinte du lycée, par une grille de service qui avait été rouverte la veille à la demande du proviseur - "afin de laisser un passage aux pompiers" (sic). L'ampleur de l'opération policière était évidemment totalement disproportionnée : 70 flics contre 25 lycéen-es. La préfecture craignait sûrement que les occupant-es sortent leurs armes : stylos Bic, doubles décimètres, calculatrice...
Sur un ton péremptoire et sans aucune possibilité de dialogue, les lycéen-es ont été enjoints de vider les lieux (leur lieu de travail...). S'en est suivi une résistance passive et pacifique sous forme de sit-in devant la grille d'entrée, barricadée la veille. Les forces de l'Ordre ont alors dégagé les barricades, puis ouvert la grille en l'utilisant comme bélier face aux lycéen-es assis-es. Certain-es se retrouvant évidemment coincé-es brutalement derrière cette grille. Les occupant-es ont ensuite été repoussé-es vivement jusqu'au trottoir, où ils-elles sont toujours à l'heure actuelle.
Les autres lycéen-es arrivant à l'heure pour le début des cours ont donc, pour ceux-celles qui le souhaitaient, rejoint leur salle de cours en passant devant un rideau de keufs. Les plus motivé-es d'entre eux ont rejoint le mouvement, une centaine de lycéen-es stationnant dehors, sur le trottoir, parmi les affaires éparpillées par les policiers.
L'Etat UMP, pris de cours par un mouvement d'ampleur nationale, très déterminé, sur des revendications claires, n'aura-t'il donc aucune autre réponse que la violence policière ? Saluons aussi le proviseur du lycée Faidherbe, homme de dialogue et de tolérance, qui fait sonner la Troupe quand ses élèves lui demandent son soutien...
(les mêmes faits se seraient produits au Lycée Montebello au même moment...)
à 15:10