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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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"reductio ad hitlerum" de l'écologie
Je publie ce texte à titre d'information sur la méthode du "reductio ad hitlerum" le procédé consistant, parlant de quelque chose ou de quelqu'un, à l'assimiler de façon polémique au nazisme afin de le discréditer durablement.
L'un des objectifs de l'En dehors est de lutter contre le confusionnisme idéologique et le "reductio ad hitlerum" est un procédé particulièrement pervers de confusion qui cherche par le discrédit à assimiler des courants politiques et idéologiques qui n'ont rien en commun.
Le procédé est assez habituel vis à vis de l'écologie, or sur l'En dehors je défend la thèse, avec quelques arguments historiques que l'écologie est issue en partie de l'anarchisme individualiste ( lire : Des anarchistes précurseurs de l'écologie : les naturiens ).
Le texte publié ci-après se base sur un anachronisme en parlant "d'écologistes purs et durs" alors qu'à cette époque il n'y avait bien sur aucun mouvement écologiste en Allemagne, du moins au sens où nous l'entendons aujourd'hui.
A moins de considérer Himmler et le mouvement Artamanen qui fut dès le départ un mouvement nationaliste, comme des écolos ce que d'aucuns ont osé faire, c'est démontrer la méconnaissance historique de ceux qui utlisent de telles approximations.
En effet c'est oublier que ceux que l'on pourrait qualifier de précurseurs de l'écologie et issus du mouvement de la lebensreform, des militants comme Gusto Gräser  étaient soit pacifistes, soit ont protesté contre le sort des juifs et ont terminé à Dachau comme Gustav Nagel.
C'est oublier enfin que certains Naturmench ont émigré aux USA dans l'entre deux guerre pour devenir des Nature boys et ont finalement servi de modèles aux hippies ( voir les racines des hippies )
Libertad
(  "Satana" par Fidus, 1896 )



Environmentalism in the Third Reich

Published on 12-16-2009

par Jurriaan Maessen

Avec COP15 qui se termine, nous assistons à la limitation généralisée des libertés dans le monde entier. Quand Lord Christopher Monckton a été grossièrement interrompu par des automates chantants l'autre jour, il les a comparés non sans raisons aux « jeunesses hitlériennes ». Pourquoi ? Parce qu'ils obéissaient aussi aveuglement que celles-ci à un système absolument assassin et tyrannique, qui allait provoquer des dizaines de millions de victimes. La même chose est en train d'arriver au gouvernement mondial actuel qui se construit au détriment des pays en développement, bien que (c'est terriblement ironique) mis en oeuvre au nom de ces mêmes pays. Au bout du compte, comme toujours, cela mènera à l'extermination d'un très grand nombre de personnes.  C'est le Nouvel Ordre Mondial décidé à secouer l'arbre de la liberté si furieusement que beaucoup de pommes vont en tomber sur le sol pour pourrir et mourir. Si le gouvernement mondial est accepté, il en brisera aussi le tronc.
Il a déjà mis en évidence combien l'écologie comme instrument a particulièrement été privilégié par les tyrans en tant que moyen de dominer leurs sujets. Le mouvement 'vert' actuel, nous le savons, ne fait pas exception. Il a été materné depuis le début comme opération systématique d'eugénisme (eugénisme = politique d'amélioration de la race) avec le glorieux soutien financier des fondations Rockefeller et Ford. Tout au long du XXième siècle, les exemples sont nombreux de tyrans qui ont mis en oeuvre très strictement une politique écologique que leurs sujets se devaient de suivre ; quelquefois par des impôts, quelquefois contrains par des canons de fusil – en général, un mélange des deux. Pendant la   ENESCO-conference en octobre 1977, Amadou-Mahtar M’Bow ‘rendit hommage à l'union soviétique et aux résultats spectaculaires atteints depuis la révolution d'octobre dans tous les domaines de la vie économique, sociale et culturelle, et en particulier, dans l'éducation et la science, et, plus spécialement encore, dans l'éducation environnementale.’
Voici donc le bon Directeur-Général rendant hommage à un régime vieux alors de 60 ans, et responsable du meurtre de plusieurs millions dans des camps de la mort et suite à des mesures délibérées conduisant à une famine de masse. Oui vraiment, les 'problèmes de l'environnement' étaient essentiels dans les programmes de l'URSS.
On sait bien comment, même si l'on n'en parle qu'assez peu, que les nazis s'occupaient beaucoup de l'environnement – pas vraiment pour soutenir la cause écologique évidemment, mais comme moyen d'oppression et de domination. En fait, la cause de l'écologie s'adapte bien à la tyrannie : comme un costume bien coupé.
Avant que Hitler ne devienne chancelier du  Reich , les chemise brunes SA ameutaient les rues avec des torches et des poings américains, inculquant le national socialisme dans le système allemand pour être sûrs que les gens ne se trompent pas sur qui bientôt allait mener la danse. Mais après son ascension politique, Hitler s'est retrouvé avec un instrument politique dont il ne sentait plus le besoin et il lui fallait s'en débarasser. Il devint évident que les méthodes des SA faisaient horreur aux citoyens allemands moyens, même à ceux qui soutenaient leur Führer et son message ininterrompu d'unité sous la svastika flottant au vent. Les nostalgiques romantiques et en général, les amers, les déçus, se sentaient particulièrement attirés par le nazisme, confondant l'idéologie nazie avec le patriotisme, mais l'agressivité affichée des chemises brunes poussaient même les plus solides soutiens du nouveau régime à exprimer leur exaspération (tout en exécutant simultanément le salut hitlérien). Même si le sentiment dominant pouvait être résumé par cette phrase naïve : « le Führer n'approuverait certainement pas une telle conduite », en fait, ce Führer s'était servi dès le début des SA pour ce qu'ils maniaient le mieux : la terreur. Maintenant on lui signalait que le mécontentement des allemands se portait sur ces psychopathes avides de pouvoir qui ameutaient les rues. Le 30 juin 1934, Hitler a alors organisé l'élimination des chefs SA pendant l'infâme nuit des longs couteaux. Tous les sous-fifres SA ont ensuite été placés sous le commandement des SS et de la Wehrmacht, qui travailleraient bientôt ensemble à la guerre prochaine. Une fois que Hitler avait consolidé sa position et celle de son parti, il lui fallut camoufler le vrai visage du nazisme pour apaiser d'une quelque manière les craintes des gens qui, en général, s'attendaient à la paix plutôt qu'à une autre guerre mondiale catastrophique. Au cours des années 30, Hitler a choisi d'apparaître en costume civil plutôt que sous les apparats militaires qu'il préférait pourtant et qu'il avait couramment porté pendant la décennie précédente.
Au printemps 1933, les syndicats de l'époque (qui ne menaçaient pourtant pas vraiment le régime) furent remplacés par le soi-disant Deutsche Arbeitsfront, ou le front allemand du travail. Depuis lors, toutes les grèves seraient interdites et sujettes à la plus extrême des répressions. Les travailleurs avaient désormais un nouveau patron, qui avait des vues de domination mondiale. Mais pour réaliser son grand projet, il faut admettre qu'avec sournoiserie il a compris qu'il ne pourrait pas soumettre les allemands uniquement par la terreur. Il parut essentiel que le peuple devait apprendre à aimer son propre asservissement. Hitler a saisi qu'il devrait fournir une forme de compensation pour la perte absolue de liberté personnelle, afin d'éviter que la terreur SS puisse se révéler insuffisante à repousser une révolte nationale contre le régime. Par ailleurs, il avait besoin d'allemands contents et bien portants pour la grande expédition militaire qu'il prévoyait pour un avenir très proche. Mais comment maintenir ses sujets en forme et satisfaits ? D'abord, il fallait  éradiquer le chômage chronique des dix dernières années. La construction d'un nouveau réseau de routes fut la solution toute trouvée, avec un programme de fabrication d'armes sans précédent. Et après quelques années, il y eut assez d'emplois pour tout le monde – tant pis pour les nombreux camps de concentration qui étaient créés dans tout le pays, où les dissidents disparaissaient pour toujours. Un autre moyen de s'assurer la soumission du peuple allemand fut de créer des environnements agréables et apaisants pour le travail et les loisirs. Hitler considérait que la plantion de nombreux arbres et l'installation de grands espaces libres distrairaient ses sujets de la guerre qu'il préparait et des libertés qu'ils avaient perdues progressivement.
Dans un livre publié en 2005, How Green were the Nazis?: Nature, Environment, and Nation in the Third Reich (A quel point les nazis étaient-ils bien verts ? : nature, environnement et nation pendant le IIIième Reich), les auteurs expliquent que les nazis ont été accueillis favorablement par les organisations écologiques de l'époque puisqu'il existait alors « une certaine coïncidence entre les idées nazi et les propositions des protecteurs de l'environnement ».
Comme l'on bien démontré les groupes écologistes actuels, la liberté personnelle est facilement sacrifiée pour ce qui est appelé « un bien suprême ». On sait bien que la plupart des écologistes fanatiques n'ont que peu d'intérêt pour ce qui concerne la liberté, capitulant facilement face aux tyrans et à leurs promesses d' « acceptabilité écologique ». Comme le font remarquer les auteurs : « les nazi ont créé des réserves naturelles, promu les forêts durables, atténué la pollution atmosphérique, et réalisé un réseau d'autoroutes comme moyen de rapprocher les allemands de la nature ». Plusieurs programmes ont été entamés par les nazi à une échelle nationale pour en fait servir d'écran de fumée à leurs plans effectifs. Le premier, 'la beauté du travail' a été mis en route en 1934 pour promouvoir l'idée d'un espace de travail agréable et confortable à l'usage du travailleur allemand. L'année suivante, cette mesure politique a été suivie par une « loi sur la protection de la nature » qui assurait à chaque travailleur de pouvoir se promener dans les jardins publics en sécurité. On a créé aussi des lois pour limiter la pollution de l'air. A part le fait que tous les opposants politiques étaient déportés dans des camps de concentration, il faisait bon vivre dans l'Allemagne nazi et verte.
Mais les écologistes purs et durs qui avaient trouvé en Hitler leur défenseur devaient bientôt se retrouver déçus. A la fin des années 30, avec la guerre qui s 'approchait, Hitler a renoncé à la plupart des alibis écologistes qui avaient servi à mystifier complètement les masses, pour les remplacer par l'éthos (système de valeurs) du sacrifice pour un bien suprême et pour le 'lebensraum' (espace vital). Même si cela n'avait été surtout qu'un alibi, toute la mascarade écologique avait servi aussi d'essai pilote pour mesurer la tolérance des allemands devant le travail de propagande de Goebbels qui avait ainsi pu démontrer son efficacité. L'Allemagne devait bientôt se retrouver plongée dans une guerre qui devait conduire à son complet démembrement.
Il n'est point besoin de signaler les nombreuses similitudes que l'on retrouve avec notre époque, où chaque « bonne intention » écologique est récupérée par l'élite pour la promotion de ses propres objectifs. C'est vrai ; la plupart -sinon tous- les écologistes aiment le collectivisme et sont prêts à suivre tout régime qui leur promet d'oeuvrer pour un environnement 'vert et propre'. Cela rend cette confrérie particulièrement prédisposée à écouter les arguments des tyrans.
Source:
http://www.blacklistednews.com/news-6717-0-5-5--.html
 http://www.amazon.com/How-Green-Were-Nazis-Environment/dp/0821416472
(publié aussi sur commondreams.org)
Traduction par Borogove

Ecrit par libertad, à 18:54 dans la rubrique "Pour comprendre".



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