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Rapport de synthèse (Collectif Assistance Juridique CPE)

lu sur repression-printemps : "Au début de l’année 2006, le gouvernement français a été confronté à une contestation politique forte après avoir fait adopter le 9 mars par le Parlement la loi dite « sur l’Egalité des chances ». Une des dispositions de cette loi, l’article 8, créait un contrat de travail sui generis réservé aux moins de 26 ans : le « contrat première embauche » (CPE).

Initié début février, le mouvement d’opposition s’est amplifié au cours des semaines qui ont suivi l’adoption de la loi. Le 7 mars, entre 400 000 et 1 million de personnes défilaient dans plus de 200 villes. Le 9, près de 38 universités étaient en grève, dont la Sorbonne qui fut occupée le lendemain. L’expulsion des étudiants qui occupaient la célèbre université parisienne provoqua les premiers affrontements avec les forces de l’ordre. Le 18 mars, un million de personnes manifestent dans le pays. A Paris, de violents affrontements éclatent sur la Place de la Nation. Les manifestations et actions de lycéens ou d’étudiants deviennent alors quasi quotidiennes et sont souvent émaillées de violences et d’interpellations. Le mouvement connaît son apogée à la fin du mois de mars au cours de deux journées d’action le 28 mars et le 4 avril qui rassemblent chacune entre un et trois millions de personnes. De violents affrontements éclateront encore, notamment à Paris sur la Place de la République le 28 mars, et sur la Place d’Italie le 4 avril. Des incidents se produisent également dans de très nombreuses villes de province (Rennes, Lille, Marseille, Lyon, Grenoble, Nantes, Toulouse...)

Le pouvoir politique s’est refusé à calmer cette contestation en apportant des réponses politiques pendant plusieurs semaines. Face à ce silence, les mouvements contestataires se sont développés et ont atteint des sommets rarement égalés sous la Vème République.

Partant du constat objectif que la loi française ne fait d’une revendication politique ni un motif d’interpellation ni une circonstance aggravante de l’infraction, ce présent rapport souhaite rendre compte de la réalité policière et judiciaire du mouvement d’opposition à la loi sur l’Egalité des chances.

La vocation de ce premier rapport est donc de prouver, en exposant des cas concrets, que la seule issue digne pour un pays démocratique est l’adoption d’une loi d’amnistie pour les raisons ci-après exposées.

La répression policière et judiciaire du mouvement d’opposition à la loi sur l’Egalité des chances Collectif Assistance Juridique CPE - 23 mai 2006 assistancejuridiquecpe@hotmail.fr

 

 

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Ecrit par François, à 13:15 dans la rubrique "Actualité".



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