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(…) Telle était l’atmosphère et telle la tendance des sentiments, par apport à la place de la religion dans les écoles, pendant les dix ans et plus d’expérience et de préparation, précédant la fondation, en 1901, de l’Ecole moderne.
Pendant tout ce temps, en Espagne, des groupes de penseurs avancés – anarchistes, libre penseurs, trade-unionistes, coopérateurs, etc. – avaient rassemblé leurs fonds en commun, formé des comités représentatifs, établi des écoles, acheté du matériel et loué des locaux dans le but de s’affranchir, eux et leurs enfants, de l’esclavage de l’ignorance et de l’influence aveuglante de la superstition.
Ils étaient franchement décidés à faire eux-mêmes ce que le gouvernement était trop nonchalant à faire pour eux. Et lorsque Ferrer, en août 1901, alla de l’avant dans le but de coordonner les écoles laïques d’Espagne, de les doter de nouveaux manuels et d’amener leur méthode d’enseignement au niveau des méthodes de pédagogie les plus modernes et les plus avancées, le coup ainsi porté à l’obscurantisme théologique et politique fut profondément senti par tous les bigots de la terre classique de l’Autodafé et de la Sainte Inquisition.
William Haeford – dans la revue l’Ecole Rénovée – 1908
Lire :
Francisco Ferrer : Pédagogue anarchiste espagnol, (1859-1909)
« Je désire qu’en aucune occasion, ni prochaine, ni lointaine, ni pour quelque motif que ce soit, on ne fasse devant mes restes des manifestations d’un caractère politique ou religieux, considérant que le temps qu’on emploie à s’occuper des morts serait mieux employé à améliorer la condition où se trouvent les vivants, ce dont la plupart auraient grand besoin. » Francisco Ferrer