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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Que se passe t-il en Argentine ?
Face aux arrestations de militants qui se multiplient, il convient de faire un retour sur les évènements antérieurs. Tentative d'analyse



Depuis le début de son mandat, Kirchner proclame qu'il ne reprimera pas le
mouvement piquetero, dans le même temps, dans l'espoir de le priver de sa
base sociale, il mène une politique de suppression des plans sociaux (sorte
d'allocations chômage gérée par les mouvements) contre les mouvements dits
"durs" et une politique de subventions envers les mouvements qui le
soutiennent. Or les manifestations et les coupûres de routes se sont
multipliées contre cette mesure. Dans le même temps, Kirchner est critiqué
par la droite argentine et certains médias pour son inaction et pour laisser
s'installer le "chaos". Certains parlent même de déstabilisation en vue de
le faire tomber. La semaine dernière, un nouveau soutien au gouvernement,
l'ex président Alfonsin a même donner un ultimatum à cet objectif (mars
2005). Un évènemet a marqué la période récente et constitue un tournant, la
"mini-émeute" à la Mairie de Buenos Aires le 16 juillet dernier. Impulsé par
la droite municipale, un nouveau code pénal de la ville de Buenos Aires,
hyper répressif, devait être voté. A cette occasion, plusieurs secteurs
sociaux (dont prostituées et travestis) se sont rassemblés. Alors qu'il
était prévu que plusieurs personnes assistent aux débats, les portes sont
restées fermées. Ceci a donné lieu à ce que les médias appellent l' "attaque
de la mairie", les gens ont essayé de rentré de force en défoncant une des
portes. Or la police a réagit très tardivement, ce qui a donné lieu à de
nombreuses critiques envers le gouvernement, taxé de laxiste, et a la
démission du ministre de l'intérieur. De nombreuses voix se sont élevées
pour affirmer que les troubles ont été déclanchés par des policiers en
civil, ce qui serait une provocation visant soit à discréditer le
gouvernement soit à justifier une politique répressive. L'Argentine est un
pays profondément corrompu où les intérêts et l'influence des classes
possédantes sont présents à tous les niveaux (justice, services secrets...),
ce qui rend très difficile une lecture des évènements, par exemple lorsqu'un
procureur ordonne une répression ou une détention, nul ne sait si derrière
lui se trouve le gouvernement ou la droite.
Le 1er septembre dernier, une action contre le FMI, Place de Mai, a
déclenché une féroce répression qui s'est soldée par une centaine
d'arrestations. La majorité a été libérée mais il reste huit personnes qui
risquent jusqu'à huit ans de prison. Le gouvernement de Nestor Kirchner a
donc décidé d'abandonner sa stratégie de non-répression pour s'engager sur
un chemin où, à priori, les cellules vont se remplir. Face à cette menace,
l'unité du mouvement piquetero est plus que nécessaire

Articles sur les répressions et les détenus politiques :

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=25411
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=25410
Ecrit par libertad, à 23:06 dans la rubrique "International".



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