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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Que reste-t-il du FHAR, quarante ans après ?
Lu sur le Monde libertaire : "De jeunes camarades demandent régulièrement aux quelques anciens militants du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) s’ils ne veulent pas intervenir dans la presse militante ou dans des conférences. En effet, ce mouvement né, comme le Mouvement de libération des femmes (MLF), en 1971 est directement issu de la lutte des femmes. Il a laissé une image très positive, même quarante ans après 68. Cela vient-il du subtil mélange qu’a su entretenir le FHAR entre humour, sens de la dérision et militantisme, ou bien de son organisation sur des bases libertaires ? Nous avons essayé de répondre à ces interrogations durant le Festival des résistances et des alternatives à Paris, qui a rassemblé beaucoup de militants des jeunes générations.
 




Avant le FHAR, il n’y avait rien ou presque ! Avant 68, l’homosexualité était encore taboue en France, et Arcadie et son mensuel étaient la seule et unique voix d’expression des gays en France. La revue, qui permettait de faire partie de l’association avait été créée par André Baudry, avec le soutien de Roger Peyrefitte et de Jean Cocteau. Elle fut interdite aux mineurs dès 1954, et censurée. En 1960, à la promulgation de l’amendement Paul Mirguet comptant l’homosexualité parmi les « fléaux sociaux », les petites annonces et les photographies furent supprimées. Autant dire qu’à cette époque, la devise des homos était plutôt : pour vivre heureux, vivons cachés ! Il fallu attendre Mai 1968 pour que deux militants rédigent un texte-affiche signé « Comité d’action pédérastique révolutionnaire », dont huit furent collés sur les murs de la Sorbonne. Le lendemain, elles avaient disparu. Cependant, un millier de tracts en reproduisant le texte furent distribués à l’Odéon et dans les tasses, de Paris (à l’époque, les tasses ou vespasiennes, étaient les seuls lieux de drague accessibles avec quelques parcs et jardins). Pendant quelques années, il ne se passa plus rien en France.
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Ecrit par libertad, à 11:51 dans la rubrique "Pour comprendre".



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