Lu sur
CQFD : "700, 800 ou 900 morts en un seul naufrage. À la louche. Quelques
centaines d’hommes, de femmes, d’enfants ont sombré en silence, aux
portes de l’Europe. Ils ne nous raconteront pas leurs histoires. Ici, on
préfère les cantonner dans le champ de la pure statistique, au mieux
victimes, au pire délinquants. À croire que l’on n’a pas envie de les
écouter. Ou que l’on pense déjà tout savoir quant à leur odyssée
[1]. La parole est aux experts et aux politiques, eux savent de quoi ils causent. «
Quand quelqu’un se noie, on ne lui demande pas ses papiers », s’indignait Nathalie Kosciusko-Morizet. «
Nous ne pouvons accepter que des centaines de personnes meurent en essayant de traverser la mer pour venir en Europe », s’étranglait le président du Conseil européen, Donald Tusk.
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