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Commentaires :
Totof |
éduquer pour émanciper.. Encore un oxymore!
Quand va-t-on enfin arrêter de vouloir éduquer les peuples? Qui sont ces gens qui se croient en position d'éduquer? Avec leur "science"pédagogique? Qui affirme connaître les ressorts de l'éducation? Qui affirme savoir éduquer? C'est pas bien difficile de les mettre en difficulté tout ces éducateurs de peuples... La catastrophe n'est-elle donc pas assez avancée qu'ils ne voient pas qu'il faut arrêter? Jusqu'à quel niveau d'anomie devra-t-on arriver pour qu'ils prennent enfin conscience de l'impasse dans laquelle ils se fourvoient (et nous fourvoient également par la même occasion puisqu'ils s'estiment en mesure de s'occuper des enfants des autres)? Libérons l'enfance et fermons toutes les écoles! Misère de misère. Répondre à ce commentaire
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lunique 15-11-09
à 11:28 |
Re:"Libérons l'enfance et fermons toutes les écoles!" C'est peut-être le sujet même du bouquin et de la discussion avec Hugues Lenoir ? Pour le savoir il faudrait le lire, il faudrait y aller voir... Il faudrait chercher à savoir ce que disent les mots utilisés, "éduquer", "émanciper", "éducation libertaire", "école"... La Ruche, Summerhill, Barbiana, Bonaventure, etc, sont-elles des "écoles" ? Ou déjà autre chose ? Ou alors il faudrait rajouter : "Arrêtons de faire des enfants et supprimons tous les mots !" Je pourrais être d'accord... (une expression rêveuse traverse mon visage...) Autre chose : où est-ce que l'article lie l'éducation à l'enfance ? Peut-être le sujet (ou un des sujets) de la discussion sera-t-il l'éducation de chacun à tout âge par lui-même et en coopération avec tous ? Les Bourses du Travail qui portaient ce projet à leur création étaient-elles des "écoles" ? L'Unique, de l'école de la rue Répondre à ce commentaire
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clown 16-11-09
à 13:19 |
Re:Déjà le dessin de l'article le laisse clairement supposer: on va parler d'éduquer des gamins. Ensuite l'intitulé est "éduquer pour émanciper". "Pour émanciper", c'est à dire qu'on (mais qui est "on", la fédération anarchiste ?) va émanciper les jeunes gens !! on va LES émanciper !!! Ça sonne comme une injure franche au vieux principe: l'émancipation des humains sera l'œuvre des humains eux-mêmes.
La notion même d'éducation est différente de la notion d'apprentissage (apprendre quelque chose, ou à faire quelque chose), qui véhicule beaucoup plus l'idée de réciprocité; tout le monde à quelque chose à apprendre de quelqu'un, qu'il ait deux, quinze ou quatre-vingt-dix ans. Mais l'éducation comporte je pense un aspect autoritaire (du moins agiste) qu'on ne peut nier qu'en ayant recours à des pirouettes rhétoriques. Répondre à ce commentaire
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lunique 18-11-09
à 00:22 |
Re:Je ne m'attarderai pas sur l'argument lié à l'illustration : oui on y voit un enfant, on y voit aussi un tigre !? Comprenne qui pourra. Je dirai juste que celles et ceux qui ont un jour écrit un article pour publication dans le Monde Libertaire savent comme les illustrateurs du ML peuvent avoir des idées "étonnantes", qui troublent parfois la lecture même des articles (je me souviens de mon ébahissement à la lecture d'un magnifique article d'une camarade sur la "polyfidélité", qui était illustré par de ridicules images libertines dans un pseudo style Ancien Régime du plus mauvais aloi). Je ne m'attarderai pas non plus sur l'nième réglement de comptes vis-à-vis de la FA. Je sais bien qu'il y en a que ce petit jeu divertit. Moi non. Non, allons voir plutôt du coté du terme « éduquer » qui semble avoir si mauvaise presse. C'est à dire oublions un instant la gueguerre terminologique (éduquer / apprendre / émanciper, etc.) pour nous arrêter simplement à scruter le comportement d'un gamin et d'un adulte qui l'accompagne, allez disons même un de ses parents (soyons folles, soyons fous !). Allez, allons même jusqu'à préférer (rien qu'un instant, rassurez-vous !) la vie quotidienne à la joute oratoire. Vous êtes là dans un jardin avec le môme qui vous a comme parent. Ce dernier est irrésistiblement attiré par le robinet et avec un contenant quelconque il s'amuse à créer une mare opaque et boueuse dans un coin de terre qui n'est pas prévu à cet effet. En moins de cinq minutes il est tout dégueu et hilare. A moins d'avoir su cultiver un détachement vis-à-vis de toute chose, de ne vouloir porter sur la situation aucun jugement, vous vous retrouverez vite dans l'obligation de vous rendre compte qu'il n'y a pas beaucoup d'attitudes possibles : ou bien en conscience vous laissez le petit monstre patauger jusqu'à ce que les regards des autres parents, l'arrivée du gardien(ne) vous oblige à interrompre le jeu, ou bien vous l'en détournez adroitement (vous trouverez bien une raison). Ces choix sont tous les deux éducatifs, ce sont même ce qu'on peut appeler des « choix éducatifs ». L'Unique, autodidacte du bac à sable Répondre à ce commentaire
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LordPepper 18-11-09
à 02:22 |
Re:Ben moi j'ai rien compris aux sous-entendu de l'illustration. Je dois être profondément débile ou acculturé, mais j'ai juste vu Calvin et Hobbes, sans y prêter plus attention.
Quelqu'un veut bien combler mon vide culturel et/ou intellectuel ? Répondre à ce commentaire
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Totof 19-11-09
à 03:21 |
Re:salut, je trouve que l'exemple que tu donnes, lunique, corrobore plutôt la caractéristique autoritaire que clown attribue à l'éducation. Le terme et l'idée même d'éducation ne sont-ils pas issu d'un regard technicien, en quelque sorte, sur ce qu'est une vie humaine? Il serait intéressant de voir si les peuplades restées en dehors des civilisations ont, ou plutôt avaient, des équivalents de ce terme mais c'est pratiquement impossible à savoir, je suppose, tant il faudrait comprendre les nuances de leurs langues.
L'idée de "projet éducatif" confirme l'aspect autoritaire en ce qu'il y a un sens déterminé. Comment un projet pourrait-il être inconscient? Ce serait l'espèce qui aurait un projet dont ses individus n'auraient pas conscience? Si c'est ce que tu penses, n'est-ce pas une vue de l'esprit que d'employer le terme de projet?
Les idées de projet et de système nous viennent de ce qu'on dissèque les zones visibles d'un phénomène en morceaux identifiables (parmi lesquels le "résultat", c'est-à-dire la fin identifiée du phénomène, identifiée par ce regard). C'est de l'idéologie pure. Or il y a d'autres façons d'observer un phénomène (façons qu'en tant qu'occidental parlant sa langue je ne connais pas).
Le ou les phénomènes que nous nommons l'éducation ne sont un système que parce que le terme "éducation" existe (pour moi c'est très clair mais je ne sais pas si je me fais bien comprendre...). C'est un terme analytique issu d'une analyse (désolé pour les sortes de tautologies mais ça me vient comme ça ce soir). Par conséquent, il ouvre tout un lexique tentant de mettre en mot l'indicible, c'est-à-dire comment on devient un humain. Une fois ce phénomène transformé en système, il devient une aliénation, c'est-à-dire que l'individu ne s'appartient plus. Ceci dit, cela peut se concevoir par les seuls règles de la nécessité, les seuls règles d'un phénomène non analysé, non mis en mot (non transformé en système, donc) : ça c'est la tragédie humaine (dans la tragédie, tout le monde a raison). Mais quand le phénomène est transformé en système (d'abord par les mots, je suppose), alors l'individu sort de la liberté et entre dans le drame (il y en a un qui a tort et l'autre raison).
En ce sens, la Modernité est un drame et non une tragédie. L'éducation aussi. Répondre à ce commentaire
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ibubolo 23-11-09
à 16:24 |
Re:Je pense que ta remarque prend tout son sens si on prend l'exemple du "débat" sur le nationalisme identitaire de la junte sakoziste.
Sous couvert de débat et de dialogue, on impose une norme unilatérale et figée. Point de surprise, mais je trouve la situation très proche de l'éducastration. Ceci dit, nul besoin de tirer sur les ambulanciers de la FA qui marchent au bord de l'autoroute avec leurs bidons vides, en quête d'un peu de carburant militant. ... le mot transmission ne serait-il pas plus approprié ? Ah oui, c'est vrai, pour faire une affiche limitante, faut parler un langage limité ; la masse, ah la la qu'elle a le dos rond... ou plutôt la masse est mise à terre, comme dirait le camarade lénine... Répondre à ce commentaire
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à 22:06