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Rue 89 : "La mission parlementaire de l'Assemblée nationale sur la prostitution a rendu son rapport. Sa présidente, Danièle Bousquet (PS) s'allie à l'UMP pour préconiser la pénalisation des clients. Derrière ce projet se déploie une vaste entreprise de prohibition de la prostitution, digne d'une croisade morale de l'ère victorienne.
Comme pour l'interdiction du racolage passif, les intentions sont louables : lutte contre la traite des êtres humains et préoccupation pour la dignité des femmes.
Examinons la réalité : la mission parlementaire vient de se résigner à une première évaluation des effets de la répression du racolage courant 2012, soit neuf ans après sa mise en œuvre. C'est bien les effets sur la visibilité de la prostitution qui vont être jaugés et non les conséquences de cette loi sur la santé et les droits des travailleurs et travailleuses sexuels.
L'invisibilité de la prostitution signifierait-elle sa disparition ? Bien au contraire, l'invisibilité est symptomatique d'un renforcement de la clandestinité et de la précarité des prostitué(e)s. La pénalisation du client dégradera encore plus leurs conditions de travail.
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